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Etude de cas Projet d’aménagement du territoire –


L’extension du Parc Pairi Daiza

Pairi Daïza : des citoyens s’unissent contre un projet de construction


(4 août 2017)

C’est à Brugelette, en Belgique, qu’un nouveau combat s’est initié. Il s’agit d’une véritable
lutte citoyenne contre le projet de construction d’une route, demandée par Païri Daiza, le parc
animalier géant de la région. Un projet qui a été validé le 11 juillet, et immédiatement contesté
par les citoyens locaux regroupés en plusieurs comités, Gibecq, Ghislenghien-Hellebecq et
Brugelette-Pays Vert. Un grand projet jugé inutile et beaucoup trop coûteux pour la
collectivité, en euros comme en conséquences écologiques, et dont la rapidité d’exécution
semble, pour les citoyens, poser la question de la bonne gouvernance au sein de leur pays.
Nous nous sommes entretenus avec le comité Brugelette-Pays Vert qui nous a parlé des
tenants et aboutissants de cette affaire. Explications.

Un combat écologique selon le collectif

Si les trois comités de citoyens ont décidé de lutter ensemble contre la construction de cette

nouvelle route et d’unir leurs voix, c’est avant tout parce qu’elle supposerait d’énormes

conséquences écologiques sur la région. Dans un communiqué commun, les comités

exposent leurs principaux points d’inquiétude face à cette menace écologique.

“La nouvelle route porte atteinte à notre cadre de vie rural et à l’environnement, à la faune

et la flore de nos campagnes. On s’interroge aussi sur l’absence d’étude d’incidence sur

l’environnement, par rapport à cette route mais également par rapport à l’ampleur du

développement du parc PAIRI DAIZA. Le tracé est celui qui a le plus d’emprises sur les

terres agricoles. Des terres disparaissent chaque année (urbanisation, extension de

zonings, routes, …) alors que nous vivons dans une région caractérisée par un réseau

routier parmi les plus denses d’Europe.”


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De plus, ils ne manquent pas de souligner que la politique menée dans cette affaire témoigne

du peu de vision à long terme de la Région par rapport aux défis climatiques. Ils

rappellent que la Région et le parc animalier basent leur développement sur la hausse du trafic

automobile (croissance des clients du parc) et que ce trafic routier augmente sans cesse ses

rejets de CO2 (hausse de 23 % des GES entre 1990 et 2015) et de particules fines dans l’air.

Lutter contre ce projet de nouvelle route c’est donc pour eux une façon de lutter également

contre ces politiques qui relayent au second plan les urgences climatiques que nous

connaissons. Un plaidoyer pour qu’une autre direction soit prise et qu’on se dirige vers la

réduction des émissions de polluants et du trafic. Pour ces citoyens en colère, il est clair que

d’autres alternatives pourraient être développées pour le parc et son accessibilité, sans

qu’il soit nécessaire de bousculer une nouvelle fois l’environnement avec la construction de

cette nouvelle route.

Une lutte pour l’environnement donc, mais aussi contre le parc animalier dont le Collectif

Pays vert note l’ironie : “Un parc qui se veut défenseur de la biodiversité du moment qu’elle

est d’ailleurs.”, commente-t-il. Mais il s’agit également d’une lutte pour protéger les

habitants et exploitants locaux lésés dans cette histoire.

“Par ailleurs, l’emprise de cette route sur les terres agricoles qu’elle traverse est également

alarmante. Plusieurs petits fermiers sont ainsi menacés, alors qu’ils connaissent déjà des

difficultés à subsister aux côtés des grosses exploitations agricoles. Une pratique légale mais

aux aspects moraux discutables a également lieu à cause de ce projet, mettant les exploitants

agricoles dans une situation inconfortable. Pairi Daïza leur propose de racheter ces terres

pour un prix surévalué (qu’il rétrocédera à la Région Wallonne pour le prix symbolique d’1€

par la suite) en faisant valoir que le prix de rachat sera nettement moins intéressant lors des

expropriations.”

Voici la carte du collectif Vert


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Un problème de gouvernance

Outre ces questions de mise à

mal de l’environnement et de

bétonnage des terres agricoles, il

y a le problème d’une véritable

opacité et de connivence entre

pouvoirs publics et intérêts

économiques. Les citoyens

s’inquiètent ici face à la

gouvernance du pays, à la

gestion des budgets publics et des projets financés par la collectivité dans l’intérêt du privé. Il

faut dire que le parc, immense succès commercial, possède un certain poids économique avec

ses 1,5 millions de visiteurs annuel.

L’ensemble de ce projet s’est construit autour d’une opacité totale des pouvoirs publics, à

tous les échelons.” explique le collectif. “Pour notre commune, Brugelette, une seule

réunion a été organisée en février 2017, à destinations des agriculteurs uniquement, eux-

mêmes ayant invités les riverains concernés. Le but de cette réunion avec le Bourgmestre de

la Commune ne concernait que les futures expropriations et ne cherchait nullement la

concertation.”

En cause selon le collectif, la manière dont le parc Pairi Daïza traite directement avec les

autorités wallonnes à Namur, faisant peu cas des riverains, et œuvrant toujours pour un

développement de ses activités sans s’intéresser aux conséquences de ces dernières. Pour

autant, le collectif insiste, son combat n’est pas contre le parc en lui-même, mais plutôt en

réaction au fait que les citoyens ont la vive impression de ne pas être entendus alors même
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qu’il s’agit là de décisions qui vont directement impacter leur environnement. Il semble y

avoir ici un ras-le-bol face à ce sentiment que les solutions les plus faciles, et donc les

plus impactantes sont systématiquement privilégiées alors même qu’elles entraînent de

sérieuses modifications du territoire et de la biodiversité.

Ce qui les amène tout naturellement à parler de la question du coût d’une telle entreprise. Si

les prévisions officielles de ce projet s’élèvent à 10 millions d’€, les comités de citoyens,

eux, le chiffrent plutôt aux alentours de 20 millions d’€. Et, ils insistent, cette estimation ne

se base que sur la réalisation des travaux, étant donné qu’aucune étude d’incidence

environnementale n’a à ce jour été réalisée. Le coût réel de ce projet de route, si l’on prend

en compte le coût environnemental, n’aurait alors aucune commune mesure avec le budget

prévu par les autorités.

Avec une demande de permis d’urbanisme qui sera déposée en septembre, le début des

travaux est envisagé pour le deuxième semestre de l’année 2018. Reste à savoir si les

citoyens, réunis en collectifs, parviendront à faire entendre leur voix d’ici là.

Source :https://mrmondialisation.org/pairi-daiza-des-citoyens-sunissent-contre-un-projet-de-construction/
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Elle devait se terminer ce 3 janvier. Des riverains ont constaté un vice de procédure. C'est reparti
pour deux semaines d'enquête publique!

Ce mercredi matin, des habitants de Cambron-Casteau ont reçu un courrier de la commune, leur
signalant la prolongation de l'enquête publique. Celle-ci n'a pas fait l'objet d'une publicité suffisante,
n'étant pas affichée aux valves communales, ni accessible sur le site internet de la commune. Les
riverains ont désormais jusqu'au 17 janvier pour envoyer leurs doléances aux autorités.

Un projet d'extension ambitieux

Le parc Pairi Daiza souhaite s'agrandir, en créant une toute nouvelle zone, intitulée "Wilderness".
Les visiteurs devraient y trouver des paysages et des animaux propres à ceux que l'on trouve au
Canada ou en Alaska. Sont par exemple prévus une rivière sauvage, une forêt boréale avec
passerelle, un estuaire, et du logement. L'idée est d'offrir une expérience "en immersion", soit à
l'hôtel ou dans des "lodges", des maisonnettes individuelles.

Suite à des plaintes de riverains, une pétition et une première enquête publique, le parc a déjà revu
à la baisse ses ambitions. Deux volières, une grande pour les oiseaux, une plus petite pour les
pumas, ont été supprimées des plans. Un talus de 8 mètres de haut a été ramené à 3 mètres.

Le nouveau "jardin" doit être aménagé sur un site servant actuellement d'espace de stockage, à
l'extrémité du parc, du côté du village de Cambron-Casteau.

Source : https://www.rtbf.be/article/pairi-daiza-l-enquete-publique-sur-le-projet-d-extension-est-prolongee-9802458

Tache n°1 Localisation du Parc Pairi Daiza:

-A partir de la carte suivante (utiliser le fond de plan OpenstreetMap) en


haut à droite
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1)Détermine l’échelle à laquelle tu vas situer le parc existant

2) Localise le Parc Pairi Daiza existant sur la carte mise à ta disposition.

Utilise des repères spatiaux pertinents en liens avec l’accessibilité et un vocabulaire adéquat.

Indique un titre et établis une légende.

LEGENDE :
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Le Parc Pairi Daiza se situe………………………………………………………………….


…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
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Nouvelle liaison pour le parc

Une

nouvelle route va être construite pour permettre aux visiteurs, qui arrivent de l'E429, l'autoroute
Bruxelles-Tournai, de rejoindre plus facilement le parc Pairi Daiza, à Cambron-Casteau. L'objectif
est de soulager les habitants du village de Gages, qui subissent de fortes nuisances en période
touristique.

Cinq scénarios étaient sur la table. C'est finalement le "contournement Ouest" qui a reçu le feu vert.
Un accord est intervenu ce mercredi, entre le Ministre wallon des Travaux publics, Maxime Prévot
(cdH), le patron du parc Pairi Daiza, Eric Domb, et les communes de Brugelette, Ath et Silly.

Concrètement, le tracé partira du futur parking (qui doit être aménagé en face du parking actuel) pour
rejoindre la Nationale 523, reliant Brugelette à Silly. Le parcours traversera cette Nationale et
aboutira sur le Chemin de Ghislenghien (N525), à proximité du pont TGV. A partir de là, une étude
complémentaire doit encore déterminer la liaison la plus optimale pour rejoindre l'E429, à hauteur du
zoning de Ghislenghien.
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Les travaux devraient coûter environ 10 millions d'euros, financés principalement par la Région
wallonne, avec une intervention du parc Pairi Daiza. Le chantier devrait être réalisé en 2018.

Vue aérienne et plan de secteur du site et de ses environs


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Présentation du projet
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Tache n°2 Localisation des nouveaux aménagements et l’accessibilité:

1) A partir du document « Nouvelle liaison pour le parc », indique sur la carte à l’échelle
locale, le projet de contournement retenu.
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Carte à l’échelle locale

2) Identifie les trois principales affectations de sol concernées en utilisant l’image satellitaire
et le plan de secteur de walOnMap.

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a) Analyse la photo aérienne, le plan de secteur de Pairi Daiza et son environnement


proche.
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b) Vois-tu des incohérences, des différences entre les deux ?
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c) La situation est-elle propice à des agrandissements ?
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3) A partir du document « Présentation du projet », localise sur la carte l’extension du parc.


Complète ta légende. Intégrer ces informations dans la grille atouts-faiblesses du sites et
opportunités/menaces de l’aménagement.
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Atouts du site Contraintes du site


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Le point de vue des historiens


Le projet Wilderness de Pairi Daiza suscite la grogne des historiens

A Cambron-Casteau, la future extension du parc courrouce les riverains mais aussi désormais
des défenseurs du patrimoine cistercien.
Le projet d’extension hôtelier du parc Pairi Daiza pour lequel une demande de permis a été
introduite voici déjà plusieurs mois était soumis à une nouvelle enquête publique qui vient de
se clôturer.

En dépit des importantes modifications que la direction du domaine animalier de Cambron-


Casteau (Brugelette) a apportées à sa future attraction inspirée des parcs nationaux nord-
américains, des riverains continuent à s’y opposer par crainte de subir des nuisances sonores,
olfactives et visuelles.

Les historiens montent au créneau

Dans le cadre de la procédure de consultation ayant pris fin ce 17 janvier, ces villageois ont à
nouveau exprimé leurs inquiétudes sous la forme d’une pétition mais ils ne sont désormais
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plus les seuls à protester. Les historiens ainsi que les défenseurs du patrimoine local montent à
leur tour au créneau !

Ces derniers jours, l’administration communale a dû joindre au dossier de nouvelles


réclamations qui émanent de la Société d’histoire et d’archéologie de la ville d’Ath ainsi que
de l’association Marcel Thémont dont les membres militent pour la sauvegarde du patrimoine
spécifiquement brugelettois.

Le mur de l’ancienne abbaye doit être détruit

Ces sociétés s’opposent au projet Wilderness qui, dans sa configuration actuelle, prévoit la
destruction de la section ouest du mur d’enceinte et d’un étang monastique de l’ancienne
abbaye de Cambron-Casteau

« Ce mur datant du 13e siècle est un des rares enclos monastiques médiévaux conservés dans
leur intégrité en Europe occidentale et le seul vestige de ce type à subsister en
Belgique » , souligne Christian Cannuyer, porte-parole de l’association Marcel Thémont.

« Sa démolition représenterait une perte considérable pour un site dont la cohérence


patrimoniale et historique a déjà été considérablement altérée comme en témoigne le
déclassement de ses principaux joyaux par la Région Wallonne », déplore Christian
Cannuyer, porte-parole de l’association Marcel Thémont.

« Un acte de vandalisme »

Son homologue Jean-Pierre Ducastelle, autre historien athois présidant aux destinées du
cercle d’histoire et d’archéologie basé dans la cité des Géants, va jusqu’à affirmer que le fait
de raser cette structure remontant au Moyen-Age s’apparenterait à un acte de vandalisme !

« Le succès commercial de Pairi Daiza ne justifie pas ces atteintes irréversibles aux derniers
témoins d’une des abbayes cisterciennes majeures d’entre Loire-et-Rhin » , argumentent-ils
encore.

Du côté du parc, on a du mal à comprendre pourquoi ces institutions si soucieuses de


préserver le domaine cistercien tel qu’il était avant d’être transformé en jardin zoologique ne
se soient pas manifestées pour l’acquérir à l’époque où celui-ci était à vendre.
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Source : https://www.lesoir.be/134836/article/2018-01-18/le-projet-wilderness-de-pairi-daiza-suscite-la-grogne-
des-historiens

Vidéo : https://www.notele.be/list72-les-reportages-de-notele-sur-l-entite-de-brugelette-
media55461-nouveau-monde-de-pairi-daiza-les-historiens-grincent-des-dents.html

Le point de vue des autorités communales


Article de la Libre Belgique 23/01/2018

La commune a remis un avis favorable sur le projet d’extension du parc.


Dans le cadre de l’enquête publique relative au projet d’extension du parc Pairi Daiza,
les autorités communales ont également eu leur mot à dire. Moyennant une série de
conditions, le collège a remis un avis favorable sur la demande de permis introduite par les
responsables du domaine animalier de Cambron-Casteau (Brugelette). Dans son avis, la
majorité locale a cependant tenu compte aussi des griefs formulés par les riverains par
rapport aux nuisances que ces derniers craignent de subir compte tenu du fait que le parc va
s’étendre au-delà de son mur d’enceinte, dont une partie sera démolie, et dès lors se
rapprocher des premières maisons du centre du village.
"Les responsables de Pairi Daiza ont bien compris qu’ils devaient revoir leur copie. Afin de
préserver les habitants de la rue de la Crampe d’éventuels désagréments sonores et paysagers,
nous avons pu convaincre nos interlocuteurs du parc de revoir à la baisse la hauteur du merlon

qui sera construit parallèlement à la voirie précitée. Celle-ci est ramenée de 8m à


3m!", poursuit André Desmarlières.

Un dispositif antibruit
Parmi les autres aménagements conditionnant l’avis positif du collège figure une
densité suffisamment importante de plantations sur et le long de ce merlon à
végétaliser avec des espèces indigènes persistantes de nature à contribuer au dispositif
antibruit. "Nous avons encore demandé à Eric Domb de trouver une solution pour permettre
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aux visiteurs en provenance de la gare de Cambron-Casteau d’accéder au parc sans devoir


emprunter les rues du village. Pour cela, il faudra que Pairi Daiza puisse convaincre Infrabel
d’aménager un sentier sécurisé depuis les quais jusqu’à l’entrée du parc." Alors que le
dossier est désormais entre les mains du fonctionnaire délégué du SPW à qui
reviendra la décision de délivrer ou pas les autorités nécessaires, une nouvelle enquête
publique a démarré hier. Pairi Daiza a, en effet, sollicité l’obtention d’un autre permis
pour l’agrandissement d’une station d’épuration ainsi que pour le stockage et la mise en
décantation sur le site des Wespellières de terres provenant d’un étang asséché.
Pour rappel, le projet Wilderness pour lequel l’administration communale a enregistré
une trentaine de réclamations lors de la dernière enquête publique prévoit la
construction d’une cinquantaine de logements sous forme de lodges dans un environnement
qui ne sera pas sans rappeler celui de la Colombie britannique.
Bruno Deheneffe

Point de vue de la Région Wallonne


Pairi Daiza pourra se situer en «Zone d’enjeu régional» 13/07/2017-V. DUBOIS - L'Avenir

Le Gouvernement wallon reconnaît que Pairi Daiza pourra se situer en zone d’enjeu régional
au plan de secteur afin de permettre au parc animalier de poursuivre son développement dans
les meilleures conditions. C’est la première fois que cette mesure est adoptée depuis l’entrée
en vigueur du Code du Développement Territorial.
La proposition de réviser le plan de secteur lancée par le ministre de l’Aménagement du
Territoire, Carlo Di Antonio, afin d’inscrire une zone d’enjeu régional (ZER) sur les terrains
accueillant les installations actuelles du parc animalier Pairi Daiza a été validée, ce jeudi, par
le Gouvernement wallon. Il s’agit d’une première.

Ce changement d’affectation pour Pairi Daiza - qui était jusqu’à présent majoritairement
situé en zone de parc - va lui permettre de poursuivre son développement dans les
meilleures conditions.
Nous l’écrivons plus haut, c’est en effet, la première fois que cette procédure va être
enclenchée grâce à l’entrée en vigueur du CoDT (pour Code du Développement Territorial)
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qui inclut désormais cette nouvelle zone au plan de secteur, laquelle permet de fluidifier les
procédures de révision du plan de secteur et de délivrance de permis afin de soutenir
le développement économique de la Wallonie
«La zone d’enjeu régional est une zone multifonctionnelle destinée à accueillir de
manière indifférenciée les activités économiques, les constructions et aménagements de
services publics et d’équipements communautaires ainsi que les équipements touristiques ou
récréatifs. L’habitat peut y être autorisé à titre complémentaire, permettant ainsi de
compléter un programme urbanistique et d’assurer une transition adéquate avec les
quartiers environnants», précise le ministre wallon dans un communiqué.

300 millions d’investissement


Cette décision n’est pas étrangère au dynamisme que développe Pairi Daiza et aux
projets de développement qu’envisagent les gestionnaires du parc dans les cinq ans à
venir. Ceux-ci prévoient notamment la réalisation d’un complexe hôtelier avec piscine,
l’installation de nouveaux mondes, de points de restauration, une entrée du parc
complètement renouvelée ainsi qu’une offre de parking réaménagée. Des investissements à
hauteur de 300 millions d’euros qui renforceront encore davantage l’attractivité du site et
permettront la création d’un millier d’emplois (équivalents temps plein).

Le point de vue d’un hebdomadaire indépendant des campagnes


Article tiré du site http://www.sillonbelge.be publié le 11/08/2017

Victimes des volontés d’agrandissement de Pairi Daiza


Un grand débat occupe actuellement un certain nombre de citoyens de la région d’Ath.
Des agriculteurs une nouvelle fois menacés de perdre leurs terres, des ruraux préoccupés de
l’avenir de leur village et de leur région, et quelques « politiques » de la région sont occupés
par une grosse question : faut-il être pour ou contre le désir excessif d’agrandissement de Eric
Domb, le patron de Pairi Daiza, dans la commune de Brugelette ? Depuis 2 ou 3 ans,
l’arrivée importante de visiteurs au Parc crée déjà beaucoup de nuisances pour les riverains
des villages voisins...

Cette situation a suscité pas mal de réactions sur les communes de Brugelette, Ath et Silly.
Trois groupes de citoyens contre l’extension excessive du Parc se sont mis en place et ont
largement organisé des débats. Ils se sont également mis d’accord pour proposer des
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alternatives à la création de nouvelles routes spécialement dédiées à l’accès au Parc. Des


propositions concrètes ont été faites aux ministres qui refusent d’en tenir compte.

Une nouvelle route de 3 km depuis la route Mons-Ath a déjà été créée à travers champs. Une
autre route de plus de 10 km est en projet et a fait l’objet d’une décision de la part de 3
ministres CDH, le 11 juillet, avec une volonté de simplification maximale des
procédures légales afin d’accélérer l’ouverture de la route.

Tous semblent unanimes pour dire : sauver l’image de marque « touristique » et la


création d’emploi même si c’est au détriment du patrimoine rural et de l’agriculture du Pays
Vert. En effet, les sommes démesurées que Domb veut donner aux agriculteurs,
aujourd’hui pour ses parkings et demain pour les routes, développent une surenchère
catastrophique. Merci donc à nos « politiques » qui continuent à bafouer les lois et la
démocratie.

Jean Frison

Le point de vue d’habitants et élus par rapport au trafic vers le parc


Pairi Daiza: à quand la fin des embouteillages autour du parc?
Source : https://www.rtbf.be/info/regions/hainaut/detail_pairi-daiza-a-quand-la-fin-des-
embouteillages-autour-du-parc?id=9242323

Des élus socialistes de la région réclament une grande étude de mobilité. Pour eux, les
bouchons posent des problèmes de sécurité. Les derniers aménagements, comme la "route des
pandas", ne suffisent pas. Sur le terrain, les riverains semblent résignés face au retour des
embouteillages. "Un mal pour un bien".

Ça coince pour les gens du coin


"Cela fait tellement d'années, vous savez..." Elle habite en bordure de cette fameuse "RN56".
Dès l'ouverture du parc, Paulette voit se reformer les files de visiteur, "surtout vers 10h et
après 18h. On s'habitue, que voulez-vous!". Renée admet avoir souvent des difficultés à
traverser la route, quand la circulation s'effectue "pare-choc contre pare-choc". "On a bien
demandé à la commune pour avoir un passage pour piétons, mais il paraît qu'on est trop près
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du tournant!" nous explique-t-elle. Quant à Pascal, il a trouvé la parade, les jours les plus
"denses", "je prends les petites routes! je suis du coin, je connais!".

"Ça suffit"
Pour les élus locaux, la situation ne peut plus durer. "A certains moments, traverser cette
RN56 est une horreur", affirme Manuella Senecaut, chef de file PS à Jurbise. Le député-
bourgmestre de Chièvres, Bruno Lefèbvre, insiste sur les problèmes de sécurité que cela
pose. Il prend l'exemple des pompiers volontaires, qui souhaitent rejoindre la nouvelle
caserne. "Ils viennent prendre leur service, et se retrouvent bloqués dans 3 km de bouchons!
Et sans gyrophare, personne ne les laisse passer. S'ils klaxonnent ils risquent juste de récolter
des insultes. C'est un problème de sécurité publique.". D'autres élus locaux sont présents, et
mettent en avant différents problèmes de mobilité. "Je me souviens, un dimanche
l'année dernière", raconte l'échevin lensois Léon-Henri Doem. "Il y a eu un accident à
Jurbise, et les ambulances ne savaient pas arriver sur les lieux" Une nouvelle route a
pourtant été mise en service, avec la présence d'un feu "intelligent". Le bourgmestre de
Brugelette, André Desmarlières, doit bien reconnaître une amélioration du
trafic dans Cambron-Casteau, grâce à cela. "95% du trafic est ainsi dévié" "Mais c'est
pire à Lens, à cause du feu rouge", martèle Leon-Henri Doem. Les problèmes de mobilité
se seraient également déplacés dans le village de Gages. "Allez-y un dimanche midi, en pleine
saison, c'est insupportable", affirme André Desmarlières.

Brugelette bientôt "rebaptisée" Pairi Daiza?


Comment faire mieux? Lui semble découragé. "A part faire en sorte qu'une autoroute
débouche directement dans le parking de Pairi Daiza, je ne vois pas de solution. De solution
qui puisse rester valable 20 ans! Sans doute qu'à ce moment-là, la commune de Brugelette
n'existera plus, que ce sera rebaptisé 'Pairi Daiza' De toutes façons, chaque fois que l'on
trouve une solution dans un village, d'autres sont impactés. Le problème se déplace." Pour le
député Jean-Pierre Denis, si l'accès routier continue de poser autant de problèmes, il faut se
tourner vers les transports en commun. Il évoque la piste de navettes, au départ de la gare
d'Ath par exemple. "Il y a là un parking de 5000 places, qui n'est presque pas utilisé le week-
end. Si les visiteurs se garent là, puis arrivent par navette, ou par train, cela va désengorger le
trafic. Et cela peut se faire depuis la gare de Mons."

Pas que du négatif


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Une dizaine de mandataires socialistes réclament donc au gouvernement wallon une étude
de mobilité, par le biais d'une proposition de résolution. En coulisses, il se dit que le parc
Pairi Daiza étudierait, de son côté, un nouveau plan de mobilité. Pour André Desmarlières,
les choses ne bougeront que si Eric Domb "entre dans le jeu" des discussions. "Voyez le
contournement de Cambron. J'ai entendu du vent pendant des années. Mais lorsqu'Eric
Domb s'en est mêlé, en trois ou six mois, le problème était réglé et on attaquait les
travaux..."

Rien à attendre de très concret pour cette saison 2016.


Des travaux d'envergure ou un nouveau plan de mobilité n'ont aucune chance de voir le jour
d'ici la réouverture du parc. C'est bientôt, et Nadine se frotte les mains. Les bouchons vont
réapparaître et c'est du pain bénit pour cette restauratrice lensoise. "Les gens s'arrêtent, quand
ils sont bloqués, ils viennent manger un bout ou boire un verre. Je pense que beaucoup de
commerçants profitent du trafic vers le parc Pairi Daiza. Dommage qu'il faille toujours

critiquer quand quelque chose fonctionne"


Vidéo : https://auvio.rtbf.be/media/journal-televise-sujet-par-sujet-pairi-daiza-colere-des-
riverains-a-cause-du-trafic-routier-intense-2231380

Tache n°3 : Analyse des points de vue


1) Analyse les différents points de vue des différents acteurs et résume-les dans le tableau
AFOM.

2) En vue de prendre une position personnelle argumentée en faveur ou contre de cet


aménagement. Exprime ta position sous forme d’un commentaire de quelques lignes pour
accompagner le tableau.
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