Vous êtes sur la page 1sur 7

REZO KOUMBIT JĒN LAKAY

(RKJL)
ANSE D’HAINAULT – HAITI (W.I)
Projet de Correction de Ravines et de Reboisement au niveau de la ville de
l’Anse Hainault – Localité ravine et morne Pichigri, Département de la
Grand’ Anse

Présenté au: Ministère de l’Agriculture des Ressources Naturelles et du


                      Développement Rural (MARNDR)

                                                                                                                                           Mars
2010

Personne de contact : Wagner Laguerre(509) 36 48 18 05/ (509) 37 80 67 05 / (509) 38 59 69


36

I- SOMMET
Titre du projet : Projet de Correction de ravines et de Reboisement au niveau de la commune de
l’Anse d’Hainault – Localité la ville de l’Anse d’Hainault

Zone d’intervention : Ravine et morne Pichigri .


Bénéficiaires : La communauté constituée d’environ 6000 habitants, toutes catégories sociales
confondues.

Organisme de financement : MARNDR / Programme de Création d’emploi á haute


intensité  de main d’œuvre (HIMO)

Organismes d’exécution : Koumbit Jèn Anse D’Hainault

Durée : Trois (3) mois

Coût du Projet : Le coût total du projet est estimé à 3.667.554.7 Gourdes

II.- Présentation de la zone


Anse d’Hainault est le chef lieu de l’arrondissement de l’Anse d’Hainault qui contient trois
communes : Dame – Marie, Anse d’Hainault et les Irois. Elle est située dans le département de la
Grand Anse. Cette ville est bornée au nord par morne pichigri, au sud par morne piton, à l’est par
morne dema et à l’Ouest par la mer des Antilles.
Anse d’Hainault bénéficie des chutes de pluie pendant une période de 5 a 6 mois durant l’année,
soit de Avril a septembre. Le calendrier cultural s’étend donc de Janvier à octobre et les
principales cultures sont : ignames,bananes, l’arbres véritables ,poissons…. Mais les bananes et
les poissons s’étendent sur l’année entière
Sur le plan environnemental, à l’instar de presque toutes les communes de la Grand’Anse, la
commune de l’Anse d’Hainault est assez déboisée suite à la coupe des arbres par les paysans
pour divers usages : charbon de bois, construction, défrichement des terres à des fins agricoles
etc. Malgré tout, les chutes de pluies sont assez considérables avec une pluviométrie d’environ
1500 mm /an, ce qui donne une certaine luxuriance à la zone surtout en période pluvieuse.
A coté de l’agriculture, la pêche est l’activité principale des paysans de l’Anse d’Hainault, ils
pratiquent aussi l’artisanat et le petit commerce.

III.- Problèmes identifies
Sur le plan général, près de sept millions (7.000.000) mètres cubes réels de bois sont prélevés
chaque année des ressources naturelles d’Haïti. En conséquence, actuellement la couverture
végétale représente moins de 1.5% du territoire. Dans le même temps des millions de mètres
cubes de terres arables sont emportées par les eaux torrentielles dévalant les pentes à chaque
averse. Pour cause le territoire est de plus en plus fragilisé et à chaque grande pluie ou ouragan,
le lot de pertes en vie humaine et de biens matériels est considérable. En témoigne les dernières
catastrophes dues au passage des récents cyclones sur Haïti.
Ce phénomène de déforestation et de dégradation des sols n’a pas épargné la  commune de
l’Anse d’Hainault et le morne pichigri en particulier. Dans cette dernière localité les sols
apparaissent très dénudés et certains ravins creusés suite à l’exposition des sols aux eaux de
ruissellement font des ravages considérables en aval au niveau des champs cultivés et ils
détruisent tout ce qu’ils trouvent sur leur passage : animaux, êtres humains ,maisons,les arbres…
ces eaux de ruissellement vont a la mer et au detruiement de nos espèces de poissons ce qui
produit une incidence négative et significative sur la production agricole et la pêche dans la zone
et donc sur le revenu des habitants de la zone dont l’activité principale demeure l’agriculture et la
pêche .
Le défi étant de pouvoir continuer à nourrir une population sans cesse croissante tout en
préservant les ressources naturelles qui constituent le fondement de la production agricole et la
pêche . Ainsi, le projet de correction de ravines et de reboisement de pichigri  s’inscrit dans cette
logique en mettant un accent particulier sur la reforestation, la gestion de la fertilité et la
protection des sols au niveau des ravins.
La situation écologique de la commune de l’Anse d’Hainault se prête tant aux essences fruitières
que forestières. Généralement associés aux cultures annuelles, les arbres maintiennent la fertilité
du sol, limitent l’érosion, conservent l’eau et créent un microclimat favorable. De plus, les arbres
jouent un rôle économique important dans les systèmes de production végétale. En effet, grâce
aux rentrées d’argent provenant de la vente des fruits et du bois, les familles paysannes arrivent à
faire face à certaines obligations financières en plus du rôle de protection et de conservation que
les arbres jouent essentiellement

IV.- Justification du projet
Pour pallier à cette situation, il est nécessaire de faire une intervention qui soit à la portée des
agriculteurs et des pêcheurs  et qui puissent contribuer  à réduire l’influence des eaux de
ruissellement sur la dégradation des sols, l’évacuation  des espèces de poissons et le potentiel
dévastateurs des ravins de la zone. C’est en ce sens que ce projet de reboisement et de correction
de ravines est planifié et vise à contribuer à freiner le processus de dégradation qui est en cours
dans la zone.
V- OBJECTIFS
a) Objectifs Générales
La réalisation de ce projet vise généralement a limiter les dégâts causés par les eaux de
ruissellement découler de ces ravins, à reboiser ces ravins ainsi que le morne pichigri pour
assurer la protection de cet environnement.
b) Objectifs spécifiques
-Améliorer les connaissances des cultivateurs de l’Anse d’Hainault sur les techniques de
conservation des sols;
-Mettre en place des structures anti- érosives (seuils en pierres sèches et clayonnages) au niveau
de deux ravins principaux;
-Mettre en place des pépinières et planter des arbres forestiers et fruitiers au niveau des
versants et du morne en tenant compte  des préférences de la communauté concernée.
- Déterminer les motivations économiques dans le choix arrêté des agriculteurs et des pêcheurs. -
-Créer des activités à haute intensité de main d’oeuvre en tenant compte des émigrant du séisme
du 12 Janvier et les femmes chefs de famille;
-Mettre en terre  5 000 plantules  fruitières et forestières dans la zone.
-Corriger 3.5 kilomètres de ravines divisées en deux branches.
-Reboiser le morne pichigri.
-Permettre l’amélioration de la situation écologique de l’Anse d’Hainault et de grandoir  en vue
d’augmenter la productivité des sols.
VI.- Activités
Un ensemble d’activité de la conception à la réalisation de l’action sont prévues.
-          Mobilisation et sensibilisation de la population sur la mise en œuvre du projet.
-          Achat et location des matériels.
-          Recrutement des ressources humaines.
-          Construction des structures anti-érosives (seuils en pierres sèches et des
clayonnages).
-          Reboisement des ravines, du morne et ses alentours
-          Ect.

6.1.- Chronogramme d’activités


Les interventions du projet seront réalisées sur une période de trois (3) mois. Elles se dérouleront
selon le calendrier proposé ci-après.
Activités M1 M2 M3

1-Mobilisation et choix des X


bénéficiaires
2-Recrutement des prestataires X
3- Formation des bénéficiaires sur les X
structures anti-érosives

VII - STRATEGIES DE LA MISE EN ŒUVRE


La réalisation de ce projet entre dans le cadre d’une activité communautaire pour lequel certaines
stratégies sont définies en vue de sa réussite.
1-      recherche de fonds
2-      large participation communautaire
3-      un approche inclusive
4-      utilisation des ressources locales.
VIII - BENEFICIAIRES
Les bénéficiaires seront de deux : les bénéficiaires directs et les bénéficiaires indirects.
a)      les bénéficiaires directs
La réalisation de ce projet à haute intensité de mains d’œuvre sera bénéfique directement pour
toute la communauté constituée de plus de 27.000 habitants, toutes catégories sociales
confondues et plus particulièrement les gens qui se sont émigrés dans la première  Section après
la catastrophe du 12 Janvier 2010. Ce projet vise entre autres  les agriculteurs (au moins 20.000)
dont l’activité agricole est menacée par la dégradation accélérée des sols cultivés.
b)      les bénéficiaires indirects
Indirectement le projet sera bénéfique pour l’état haïtien et ses partenaires dans la mesure où le
pays enregistrera moins de cas d’inondation, la zone sera plus fertile, les productions agricoles
seront multipliées, les revenues agricoles seront augmentées.
IX - RESSOURCES
Les ressources qui seront mobiliser pour la réalisation de ce projet sont multiples et sont reparties
en deux catégories : les ressources humaines et les ressources matérielles.
a)      Les ressources humaines
Tout les koumbitistes ,les employés de la mairie ,les maires de la zone ainsi que d’autres
organisations de jeunes, de paysans, de femmes…, seront mobilisé pour faire du projet une
réussite.
b)      Les ressources matérielles

Des matériels tels : bourrettes, pelles, piquoirs, pinces, burins, machettes,râteaux ,


masses,plantules, gabions…,seront achetés pour le bon déroulement de ce projet.

X.- Résultats escomptés
a) Impacts attendus
Sur le plan socioéconomique
. Les emplois qui seront rapidement créés par les travaux de correction de ravines permettront
une certaine amélioration de la situation économique des habitants de la zone et surtout les
émigrants du séisme du 12 Janvier 2010 et les femmes chefs de familles.
Le projet aura également contribué au renforcement des relations sociales dans la zone par la
consolidation et la dynamisation des organisations communautaires de base de la zone. Et enfin
la plantation des plantules fruitières et l’exploitation des sols des ravines contribueront à terme à
améliorer la situation financière des exploitations familiales de la zone. Cela devra se traduire, à
la longue, par l’augmentation du taux de scolarisation de la zone, l’amélioration de l’habitat, etc.
Sur le plan écologique
La réalisation de ce projet contribuera à protéger les sols de la zone contre les effets des eaux de
ruissellement  et à alimenter la nappe phréatique. Cela devrait aussi contribuer à améliorer le
régime pluvial.
Sur le plan agricole
La correction des ravines et la reboisement du morne qui en découlera du projet devra contribuer
à augmenter la superficie agricole utile de la zone car ces ravines ainsi protégées pourront être
mises en valeur par des cultures de bananier, canne à sucre ou de malanga. Cela aura une
incidence positive sur la disponibilité des vivres alimentaires.
b) Publicité et autres résultats
On attend que : Ce projet va créer trois cents trente (330) nouveaux emplois dans la zone a raison
de cent dix emplois par mois ou les femmes seront bénéficier au moins 40% de ces emplois.
-          les jeunes, les femmes, les paysans ainsi que les autres citoyens et citoyennes, toutes
couches confondues soient engager dans le processus de développement de leur propre
communauté.
-          les gens surtout les victimes du séisme du 12 Janvier dernier trouveront plus d’intérêt
de rester dans leur zone domiciliée au lieu d’évacuer ailleurs.
         -La situation d’au moins de trois cent trente (330) personnes soient améliorée.
         -Une augmentation de la fertilité des sols et l’introduction de nouvelles
cultures              dans les ravines traitées
        -Une augmentation de la quantité d’arbres forestiers et fruitiers plantées.
         - les arbres fruitiers plantés soient augmenter le revenu de la zone.
         - le taux de délinquance juvénile soit diminué et le volume de scolarisation soit augmenté
XI - GESTION DE PROJET
La mise en œuvre de ce projet s’opèrera à travers deux structures : une structure de pilotage qui
sera constitué d’un koumbitiste, d’un notable, d’un représentant la mairie, et d’un spécialiste en
gestion des ressources naturelles. Le rôle de ce comité est de surveiller à la mise en application
des grandes orientations du projet. Etune structure de gestion. Le comité de pilotage jouera le
rôle de maître d’ouvrage tandis que les opérations seront exécutées par la structure de gestion
composée d’une équipe technique comprenant :
         un ingénieur agronome qui jouera  le rôle de coordinateur du projet
         un technicien agricole qui jouera le rôle de cadre de terrain
         un secrétaire comptable qui fournira un appui à la gestion financière du projet.
         Des contrôleurs qui  contrôlent la liste de présence des ouvriers et les chefs d’équipe.
         Des chefs d’équipe qui dirigent et fassent travailler  les équipes
Suivi et évaluation :
Le suivi du projet sera assuré par le comité de pilotage et le MARNDR. Il se fera tout au long du
projet afin de s’assurer d’un bon déroulement des activités. Le comité de pilotage avec l’appui du
MARNDR collectera régulièrement les informations sur l’état d’avancement des différentes
activités conformément au chronogramme d’activités préalablement établi. Ce comité produira
un rapport chaque mois dont un copie sera remis au bailleur.
A la fin du projet, une évaluation sera réalisée pour apprécier les réalisations du projet par
rapport aux objectifs initialement définis et évaluer la pertinence de la stratégie mise en œuvre.
Cette évaluation doit aussi identifier les points forts et points faibles du projet, d’en tirer les
leçons. Cette évaluation pourra se faire sous la forme de rencontre avec les différents partenaires
impliqués. Il serait souhaitable que cette évaluation soit réalisée par une entité totalement
indépendante avec le soutien financier du MARNDR.
XII - BUDGET PREVISIONNEL (en Gourdes)

Rubriques Unités Quantités Nombre de Coût Coût total


jours Unitaire

Ressources
Humaines

Agronome H/J 1 90 1000 90,000.00

Techniciens H/J 2 90 500 90,000.00

Comptable H/J 1 90 250 22,500.00

Contrôleurs H/J 1 90 350 31,500.00

Chefs d’équipes H/J 5 90 300 135,000.00

Journaliers H/J 100 90


...

Vous aimerez peut-être aussi