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Saint Denis, le 07/10/2020

DOSSIER DE PRESSE

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« Chaque année, comme de nombreux territoires en France,
La Réunion est touchée par des feux d’espaces naturels. Au-
delà de la protection de la population et des habitats, notre
mission est de construire avec le concours des forces
opérationnelles une réponse adaptée permettant la
préservation de nos espaces naturels.

Le bilan hydrologique et météorologique de ce mois de


septembre 2020 hisse la saison sèche à la deuxième place
des saisons les plus déficitaires depuis 49 ans avec un déficit
de près de 65%. La Réunion est cette année encore plus exposée aux feux de forêts,
de broussailles et de canne. L’engagement humain et la mobilisation de moyens
spécifiques tel que l’avion bombardier d’eau de type DASH Q400-M4 devront
permettre de conduire des actions de prévention, de surveillance et le cas échéant
de lutte active contre les incendies pour la préservation de notre patrimoine naturel,
de la biodiversité, et la protection des populations. Face aux risques d’incendie, il en
va de la responsabilité de chacun d’adapter ses comportements et de faire preuve
d’une grande prudence. »

Jacques Billant
réfet de la Réunion

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L’île de la Réunion constitue un réservoir naturel de biodiversité exceptionnel, avec
plus de 105.000 ha classés au sein du Parc national (soit 42% de la superficie de l'île)
et 237 espèces végétales endémiques. Les « Pitons, cirques et remparts de l'île de La
Réunion », correspondant au cœur du Parc national, sont inscrits sur la liste du
patrimoine mondial de l’Unesco depuis le 1er août 2010.

Plus de 30 000 ha sont classés en différentes réserves :


• La réserve nationale de l’étang de Saint-Paul et Réserve nationale marine ;
• La réserve biologique ;
• Les zones Naturelles d’Intérêt Écologique, Floristique et Faunistique (ZNIEFF)
de type 1 et 2.

La préservation de cette richesse naturelle et des écosystèmes végétaux et


animaux est un enjeu pour l’attractivité du territoire. La prévention est la
première des actions pour la conservation des espaces naturels.

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Neuf feux de forêt sur dix sont d’origine humaine

Localisation des incendies de 1970-2019


Le massif des Hauts sous le Vent, dont les formations végétales sont très
majoritairement composées de tamarinaies et de formations de landes, est exposé à
des contraintes climatologiques provoquant un déficit hydrique. Il a connu des
sinistres très importants.
Plus de 70% de la surface totale du massif a été parcourue par au moins un incendie
au cours des 50 dernières années

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2020, Une année qui ne fait pas exception à La Réunion

Les conditions météorologiques (sécheresses, température et vent) ont une forte


influence sur la sensibilité de la végétation au feu et sur la propagation une fois le feu
déclenché.

Changement climatique

Avec les effets du changement climatique, les zones exposées aux risques incendies
devraient s’étendre. Les incendies devraient être plus intenses et plus rapides
compte tenu des sécheresses accrues. Ainsi, l’augmentation de grands feux
entraînant une répétition du passage des incendies sur de courtes périodes (tous les
10 à 20 ans) pourrait avoir des impacts importants sur la biodiversité.

Le second Plan national d’adaptation au changement climatique pour la période


2018-2022 présenté le 20 décembre 2018 fait de la prévention de l’incendie un axe
fort.

L’ampleur des risques encourus dépend, plus que jamais, des choix réalisés en
matière de développement et d’aménagement du territoire.

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Comment les feux sont-ils déclenchés ?

99 % des départs de feux sont d’origine anthropique


L’activité humaine est la principale cause de déclenchement d’incendies, que ce soit
du fait d’une activité économique (chantiers de BTP, activités agricoles, dilatation
des câbles électriques...) ou bien d’une activité du quotidien (mégots de cigarettes,
barbecues ou feux de camps, incendie de véhicules ou de poubelle...).
1 feu sur 2 d’origine anthropique est due à des imprudences ou des comportements
dangereux (ex. feux de bivouacs). Ces imprudences sont aussi bien le fait des
touristes que des locaux.
La prévention du risque incendie passe avant tout par des comportements
responsables des usagers des milieux naturels.

Bien que des acteurs locaux, très impliqués, mènent des actions de prévention
récurrentes toute l’année, certains conseils et bons comportements méritent encore
d’être diffusés et rappelés.

C’est pourquoi le ministère de la Transition écologique et solidaire, en lien avec le


ministère de l’Intérieur et le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, relance
une campagne nationale de sensibilisation et de prévention du risque incendie.

Le but est de diffuser les conseils à suivre face au risque de feux de forêt, tant
pour veiller à ne pas être la cause d’un départ de feu que pour s’en protéger.

Tous concernés pour ne pas déclencher les feux de forêt" :


1. Aux abords des forêts : n'allumez ni feu, ni barbecue en dehors des places à feux ;
2. Ne jetez jamais vos mégots en forêt ou par la fenêtre de votre voiture ;
3. Ne réalisez pas de travaux avec des matériels susceptibles de déclencher un feu (disqueuse,
soudure...) les jours de fort risque d’incendie (vent, température élevée et sécheresse) ;
4. Ne stockez pas vos combustibles (bois, fuel, réserve de gaz) contre votre maison ;
5. Si vous êtes témoin d'un début d'incendie, prévenez le 18, le 112 ou le 114 (appel d’urgence pour
sourds et malentendants) et essayez de localiser le feu avec précision ;
6. Confinez-vous, ne fuyez pas, votre habitation est le meilleur abri.

Elle vise ainsi 3 grands objectifs :

• Réduire les départs de feux accidentels,


• Agir pour limiter la propagation des feux,
• Adopter les bons réflexes de sauvegarde.

Dans le contexte des changements climatiques, la campagne 2020 est étendue à


l’ensemble du territoire national.

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Pour ancrer les bons réflexes, les messages de prudence et de prévention
doivent être répétés dans le temps afin que le plus grand nombre s’approprie
les comportements permettant de sauver des vies.

Pour la 3e année, le ministère de la transition écologique et solidaire, en lien avec le


ministère de l’Intérieur et le ministère de l’Agriculture et de l’alimentation, se
mobilise pour prévenir et anticiper le départ des feux de forêt. En 2020, elle évolue
en étant étendue à toute la France métropolitaine et à de nombreux départements
d’Outre-mer pour à l’ensemble des feux de végétation et de forêt. Les bords de
route, les terrains agricoles, les friches sont, en effet, des espaces aussi sensibles et
face à ce risque.

Il s’agit d’acculturer les populations aux risques, de prévenir et d’inculquer les bons
gestes par rapport à ces phénomènes qui s’amplifient avec les changements
climatiques.

L’urbanisation croissante et les interconnexions entre les milieux naturels et


urbanisés sont aussi un des facteurs d’aggravation des feux : cela peut
parfois avoir des conséquences dramatiques.

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Stratégie graduée et adaptée au territoire

L’État mène une politique de prévention active qui articule l’information du


public et des usagers de la forêt, la gestion graduées et adaptée et la lutte
contre les feux de forêt.

Cette politique mobilise tout particulièrement les forces opérationnelles autour d’un
plan d’action départemental de protection de la forêt contre l’incendie (PDPFCI) et
le plan ORSEC* « Feux de forêt et espaces naturels » articulant information du
public, gestion adaptée, et lutte contre les feux de forêt.

Le plan départemental de protection de la forêt contre l’incendie (PDPFCI)


définit les grandes orientations en matière de prévention et de lutte contre les
incendies, les actions à mener et les objectifs à atteindre. Il prend en compte
l’historique des feux et des aménagements réalisés. Sa déclinaison opérationnelle
apparaît dans les plans de massifs en cours de révision ou à venir (Le Volcan, Hauts
de l'Ouest, Les Hauts de Saint Denis, La Montagne, Roche Écrite, Volcan, Étang Salé,
La Grande Chaloupe, Mafate, Cilaos) qui décrivent les aménagements à réaliser et
leur planification. Les travaux réalisés au titre de la DFCI visent à éviter la
propagation des feux sur les espaces forestiers et 0 faciliter l’intervention des
services de secours. Il s’agit essentiellement de travaux forestiers (débroussaillement
et coupures de combustibles en bordure des pistes et à l’interface des habitations et
de la forêt), d’accès (pistes dédiées DFCI) et d’aménagements de points d’eau
(citernes et retenue collinaires).

Le plan ORSEC* Feux de forêt et espaces naturels tient compte des nouvelles
conditions opérationnelles (ajout, disparition de matériels ou modification des
procédures) et conforte les dispositifs éprouvés avec succès. À chaque fin de saison,
un RETEX (retour d’expérience) est conduit par la préfecture afin de déterminer les
axes de progrès et les intégrer dans le dispositif de l’année suivante.

La stratégie de lutte contre les incendies repose aussi sur le principe de surveillance
et de mise en alerte des forces opérationnelles. Cette surveillance de chaque instant
s’appuient donc sur la collaboration étroite multi-services de :

- Méteo France
- Service départemental d’incendie et de secours 974 (SDIS)
- Etat-major de zone et de protection civile de l’océan Indien (EMZPCOI)
- Mission d’appui de la sécurité civile (MASC)
- L’office national des forêts (ONF)
- Le Parc national de la Réunion (PNR)
- Gendarmerie et Police Nationale
- Forces armées de la zone Sud Océan indien (FAZSOI)

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L’assistance météorologique

Les conditions météorologiques (vent, chaleur, hygrométrie, sécheresse de la


végétation) ont une grande influence sur le développement et la propagation des
incendies de forêt.
Le changement climatique, avec des hivers globalement plus chauds et plus secs,
s’accompagne également d’une augmentation du danger météorologique de feux de
forêts.

Météo-France, au titre de ses attributions en matière de sécurité des personnes et


des biens et de services climatiques, fournit une évaluation des dangers
météorologiques d'incendie, sous forme de cartes d’«Indices Feux Météo » (IFM) qui
servent à réaliser la carte des niveaux de risque sur les 26 zones climatiques, dont 18
sont à enjeu feux d’espaces naturels.

L’IFM est calculé selon la méthode canadienne à partir des données de pluies,
température, vent et humidité.

• Au cours de la pré-campagne feux de forêts (du 1er août au 14 septembre), un


bulletin de prévisions météorologiques à échéance de trois jours est transmis
quotidiennement aux partenaires.

• Au cours de la campagne feux de forêts (du 15 septembre au 15 décembre),


un bulletin de prévisions météorologiques est produit chaque jour, un briefing
quotidien est réalisé avec la Préfecture et le SDIS pour déterminer la carte de
risque feux de forêts pour le lendemain.

En amont de la campagne feux de forêts, une formation est faite pour tous les
partenaires.

Cette année, deux sessions de formation se sont déroulées les 10 et 11 septembre.

Cette formation porte sur les points suivants :


• Variabilité des paramètres météorologiques (température, vent,
précipitations et humidité)
• Qualification du risque météorologique (IFM)
• Contexte pluviométrique passé et futur de la saison feux de forêts
• Situations météorologiques favorables aux grands feux du passé

Les spécificités de l’assistance météorologique de Météo-France repose sur :


• une assistance « sur mesure » où le réseau est essentiel, où l’expertise
humaine est primordiale, où plusieurs services de Météo-France sont mis à
contribution (Informatique, Etudes et Climatologie, Observation, Prévisions,
Production) ;
• une connaissance des partenaires par le biais de réunions et de formations ;
• une communication des informations via des briefings, d’un extranet.

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Par ailleurs, l’expertise humaine du prévisionniste joue un rôle essentiel.
En effet, le prévisionniste connaît et utilise les points forts et faibles des modèles de
prévision numérique du temps, les seuils critiques des zones. Ceci est possible par le
retour direct quotidien par les briefings, l’étude météorologique des grands feux de
forêts.

En complément de cette surveillance journalière des risques, l’office national des


forêts (ONF) en lien avec la direction de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt
(DAAF) et le Parc national assure chaque semaine le suivi de la végétation pour
évaluer la teneur en eau. Ce stress hydrique mesuré dans les végétaux permet
d’affiner le risque feux d’espaces naturels dans chaque secteur de l’île.

Le Service départemental d’incendie et de secours SDIS

Les missions du SDIS répondent à trois grands volets de la stratégie de lutte contre
les feux de forêts et les espaces naturels :

- L’évaluation journalière des risques en collaboration avec Météo France et


l’EMZPCOI, la coordination du dispositif inter-services et l’adaptation en
conséquence de la réponse opérationnelle
- La prévention par la mise en place d’un dispositif préventif sur le terrain
- L’engagement des moyens terrestres et aériens

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Des réunions inter-services sont organisées de manière hebdomadaire afin de
permettre les échanges d’informations entre les différents acteurs et d’adopter les
moyens opérationnels les plus efficaces.

L’Etat-major de zone et de protection civile de l’océan Indien (EMZPCOI)

En cas de feux majeurs, la coordination opérationnelle est assurée par l’état-major de


zone et de protection civile de l’océan Indien (EMZPCOI), renforcé par une mission
d’appui de la Sécurité Civile (MASC) composée de 2 militaires des Formations
Militaires de la Sécurité Civile (FORMISC), spécialistes de la lutte contre les feux de
forêt. En cas de feux majeurs, l’EMZPCOI analyse et recense les besoins en moyens
nationaux.

L’office national des forêts (ONF)

Les équipes de l’ONF exercent une surveillance quotidienne dans le cadre leurs
activités. Ces patrouilles assurent une mission qui va de la sensibilisation et à
l’information du public, à la détection d’incendie, au guidage des secours jusqu’ à
l’intervention sur le terrain grâce à des équipements adaptés tels que des véhicules
porteurs d’eau (400L par CCFL) activés les week-ends de la saison de feux en
fonction des niveaux de risques par secteur.
Leur zone d’intervention se situe sur les massifs du Volcan, des Hauts sous le vent,
des Hauts de St Denis et de la Grande Chaloupe ainsi qu’à l’Etang Salé.

Le Parc national de La Réunion

Chaque année, 12 éco-gardes en missions de service civique rejoignent les équipes de


l’établissement public.
Cette année, 3 jeunes femmes et 9 jeunes hommes assurent des missions de
surveillance, d'alerte, de dissuasion, d’information et de sensibilisation, dans le milieu
naturel. Ils interviennent quotidiennement, principalement en cœur de parc sur des
zones où le niveau de risque journalier est qualifié de « sévère » et « très sévère ».

La gendarmerie et la police nationale

En cas de niveau de risque « très sévère » ou « exceptionnel », la police et la


gendarmerie mobilisent des équipes pour surveiller les secteurs à risque, faire
respecter les interdictions d’accès et identifier les éventuels incendiaires.

Les forces armées de la zone Sud Océan indien (FAZSOI)

En cas de niveau de risque « exceptionnel », les FAZSOI peuvent participer au


dispositif de surveillance, de dissuasion et d’alerte en mobilisant des patrouilles
mobiles.

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L’analyse et l’estimation du risque permettent ainsi de définir un dispositif prévento–
curatif reposant pour l’essentiel sur le déploiement de moyens humains et de
matériels départementaux ou nationaux :

1- Le détachement d’Intervention Préventif (DIP). Chaque jour ces groupes


constitués de camions citernes « feux de forêts » (CCF) sont répartis sur les
massifs et la couronne littorale ;
2- Les groupes d’intervention spécifiques tels que le détachement d’intervention
héliporté, l’équipe « pélicandrome », l’équipe drone ;
3- Les moyens aériens : hélicoptères Bombardier d’Eau (HBE) de sociétés
privées, l’avion Horus de surveillance et hélicoptère de gendarmerie (SAG),
l’hélicoptère de gendarmerie et l’avion bombardier d’eau DASH Q400-M4 des
moyens nationaux de la DGSCGC ;
4- Les moyens forestiers de l’ONF, du Parc national et du conseil départemental.

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Portraits des hommes et femmes engagés dans la campagne Feux
de forêt

Henri CAZABAN CARRAZE


Responsable du Pôle risques naturels

En fonction dans différents ministères


(armée, environnement et agriculture)
depuis près de 45 ans et responsable du
pôle risques naturels pour l’Office nation
des forêts, Henri Cazaban Carraze est
chargé de la mise en œuvre des missions
d’intérêts général Défense des forêts contre
les incendies (DFCI) et risques naturels à
l’ONF pour les ministères de l’agriculture, de
A droite, Henri Cazaban l’environnement et de l’Intérieur. « Ce que
j’aime : transmettre auprès de mes
collègues ma passion par mes connaissances et mon expérience dans le domaine
des risques naturels et de la DFCI en contribuant à la défense commune de
l’environnement dans le contexte de La Réunion dont le cœur du Parc
National est classé dans le patrimoine mondial de l’UNESCO. Cette fragilité de ce
patrimoine face aux incendies serait dramatique pour la Réunion si de nouveaux
incendies venaient à se produire du même type de ceux qui sont arrivés de la main
de l’Homme il y a seulement 10 ans ou 11 ans. C’est pour cela que les missions de
prévention que l’ONF et ses partenaires mettent en œuvre sont primordiales et
complémentaires pour l’ensemble des moyens de protections contre les
incendies. »

Eric VISSELO
Chef de cellule identification criminelle

Coordinateur criminalistique, chef de cellule


identification criminelle, en fonction depuis 2005

Les missions dans le cadre de la lutte contre les


incendies sont de conduire les investigations
criminalistiques lors des incendies. Mettre en
évidence les éléments pouvant conduire à
l’identification des causes du sinistre. Procéder
aux prélèvements nécessaires à la détermination
de l'origine de l'incendie. Sensibiliser les
différents intervenants sur la préservation des
traces et indices. Établir un procès-verbal des
constatations réalisées. « Ce que j’aime : exploiter mes compétences techniques et
mes connaissances scientifiques. Cette mission m'offre la possibilité d'utiliser mes
qualités d'observation et mes capacités de déduction. »

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Adeline SAVY
Chef du groupement des moyens aériens
Direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises

En poste depuis janvier 2020 et précédemment directrice de cabinet à la préfecture


de la Sarthe, Adeline Savy assure le
déploiement opérationnel des avions de la
sécurité civile pour faire face à la lutte
contre les feux de forêt ainsi que la mise en
œuvre de moyens de secours à la personne
par les hélicoptères présents sur les
territoires métropolitains et ultramarins.
«Ce que j’aime : la diversité et la richesse
des situations de crise qui appellent à la
recherche de réponses opérationnelles
adaptées à la spécificité des territoires
comme La Réunion. La protection des
populations et de leur environnement est
au cœur de ma mission, c'est un
engagement que je partage avec l'ensemble des effectifs du Groupement des
moyens aériens. Le groupement : ce sont près de 450 personnels, dont 300
personnels naviguant et 150 agents administratifs, de maintenance,
d'encadrement..., répartis sur 24 sites dont le site de la base de la sécurité civile situé
à Nîmes.

Stéphane MICHEL,
Coordonnateur du dispositif de surveillance des incendies en milieu naturel

Stéphane devient successivement Animateur


nature sur la réserve
En 2011, le jeune sapeur-pompier volontaire
intervient sur l'incendie du Maïdo. Cette
expérience est un déclic. Un an plus tard, il
rejoint la nouvelle promotion d'éco-gardes du
Parc national pour participer à la préservation
des forêts réunionnaises.
Depuis 2019, il pilote le dispositif de surveillance
des incendies en milieu naturel en lien étroit
avec l'ensemble des acteurs du territoire.
« Ce que j’aime : l’accompagnement des jeunes
qui nourrissent, la préservation du patrimoine
naturel, mais aussi aller à la rencontre des
Réunionnais et des visiteurs. Le travail et les échanges menés avec les partenaires
sont aussi de véritables moteurs. »

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Capitaine Ludovic
Officier adjoint de la 3ème Cie d'intervention de l'unité d'instruction et
d'intervention de la sécurité civile n°1

Ayant rejoints la Mission d'Appui de


Sécurité Civile (MASC), sous les ordres de la
préfecture EMZPCOI en septembre dernier,
nous sommes deux des Formations
Militaires de la Sécurité Civile (FORMISC)
pour une durée de 3 mois pendant la saison
Feux De Forêts (FDF). Nous avons les
qualifications de Chef de Colonne FDF
(FDF4) pour l'officier et Chef de Groupe FDF
(FDF3) pour le sous-officier. De plus, le sous-
officier est qualifié Cadre Feu Tactique.
« Ce que nous aimons : apporter un soutien opérationnel et technique quant à
l'utilisation des moyens nationaux, soit le DASH (Avion Bombardier d'Eau) soit des
renforts FORMISC si besoin.
Lors de ces phases, nous sommes sous les ordres du Chef de Colonne du SDIS 974.
Si la situation est calme, nous sommes là aussi pour échanger sur nos savoir-faire
dans le domaine technique « Feux de forêts » tel que le Détachement Intervention
Héliporté, les Feux Tactiques, l'utilisation des drônes...
Notre métier de sapeur-sauveteur nous permet de secourir les gens que ce soit en
France ou à l’international. »

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Focus sur les moyens aériens

De nombreuses zones à risques ne sont pas accessibles aux moyens terrestres. Le


dispositif de surveillance prévoit un survol de ces zones à risque par les aéronefs.
L’objectif : détecter très précocement les incendies ou de lever le doute sans avoir à
déplacer longuement les équipes au sol.

Lors des périodes les plus


critiques, un avion de surveillance
aérienne « HORUS » est
spécifiquement activé par le SDIS.

La Direction Générale de la
Sécurité Civile et de la Gestion
des Crises (DGSCGC) pré-
Avion bombardier d’eau de type DASH Q400-M4 positionne sur l’aéroport de
Pierrefonds durant la période à
risque du 10 octobre à la mi-
décembre un avion bombardier d’eau de type DASH Q400-M4 capable de larguer
10 000 litres d’eau ou de retardant. Le DASH participe également aux missions de
surveillance avec le principe du guet aérien armé (GAAR) qui lui permet d’intervenir
immédiatement sur un feu naissant qu’il détecterait.

Bien qu’ils constituent un appui précieux et déterminant dans la maîtrise initiale du


feu, les moyens aériens ne suffisent pas. Un feu s’éteint également « au sol » avec
des sapeurs-pompiers et des personnels au contact des lisières. De la
complémentarité et de la bonne coordination de ces actions dépendra le succès de
l’extinction.

Exercice Feux de forêt au Maîdo

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L’après incendie
Recherche des causes et circonstances des incendies

Il a été créé par l'Etat et la Préfecture via l'Etat-major de Zone de Défense à La


Réunion une cellule pluridisciplinaire afin de rechercher les causes et circonstances
des incendies concernant les végétaux, espaces naturels et forêts.
Intitulée RCCI FDF, elle a vocation à suivre les mêmes objectifs que les RCCI relatives
au feu batimentaire.
Elle reste une cellule administrative, pour base de données, et a pour principaux axes
de :
• trouver les traces et indices pour point d'éclosion
• déterminer le mode de mise à feu puis marche du feu, et tester la présence de
produits inflammables etc.
• alerter les forces de l'ordre en cas de repérage d'acte intentionnel pour faire
saisir par celles-ci tout ustensile ou objet ayant pu y servir,
• établir un rapport final de constat et de propositions
• faire partager les connaissances entre " pompier, forestier et enquêteur
judiciaire" le trinôme de la RCCI FDF.

Par conséquent, ces conclusions peuvent être utiles aux enquêtes judiciaires, et ses
membres peuvent être entendus par les forces de l'ordre à cet effet.

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Contact :

Service régional de la communication interministérielle


Téléphone : 0262 40 77 77
Courriel : communication@reunion.pref.gouv.fr
Internet : www.reunion.gouv.fr
Twitter : @Prefet974
Facebook : @Prefet974

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