Vous êtes sur la page 1sur 9

UNIVERSITE ABDOU MOUMOUNI DE

NIAMEY
FACULTE D’AGRONOMIE

ctéristiques de l’agriculture Nigérienne

Travail de groupe

Thème : Potentialités, opportunités et aouts de l’agriculture nigérienne

Membres du groupe :
Abdelkarim Djimet Fadallalah

Chargé du cours : Pr Adam Toudou

Année académique : 2022-2023


Table des matières

Introduction.................................................................................................................................1
I. Définitions des concepts......................................................................................................2
II. Inventaires...........................................................................................................................2
1. Potentialités......................................................................................................................2
1.1. Ressources en eau de surface....................................................................................2
a. Le fleuve Niger et ses affluents...........................................................................................2
b. Les lacs................................................................................................................................2
c. Les mares permanentes........................................................................................................3
d. Les marigots et rivières........................................................................................................3
1.2. Les ressources en eau souterraines...........................................................................3
2. Les opportunités...............................................................................................................4
a. Les eaux des pluies..............................................................................................................4
b. Les mares semi-permanentes et temporaires.......................................................................4
c. Les oasis et les cuvettes.......................................................................................................4
3. Les atouts.........................................................................................................................4
Conclusion..................................................................................................................................5
Références bibliographiques.......................................................................................................6
Introduction
Au Niger, l’agriculture est fortement dépendante de la pluviométrie avec de grandes cultures
comme le mil, le sorgho et le niébé. Conséquemment au changement climatique, les dernières
décennies ont été caractérisées par une irrégularité et une mauvaise répartition de la
pluviométrie engendrant des déficits céréaliers récurrents.
Malgré ce déficit pluviométrique du pays, il existe en général un bon potentiel en eau de
surface abondant et des nappes d’eau souterraines considérables.
Les ressources en eau de surface sont dans l’ensemble très importantes. La totalité des
écoulements provient du fleuve Niger et de ses affluents. Les zones à écoulement réduit mais
encore notable concerne les régions de l’Adder-Doutchi-Maggia, de Maradi et de la vallée de
komadougou.
Les réserves en eau souterraines sont considérables malgré la sévérité du climat, cependant
l’exploitation de ces nappes est insuffisante. (Unicef, 2008)
Chaque formation hydrologique de par ses caractéristiques peut être un potentiel, une
opportunité, ou encore un élément de réussite pour de grandes percées en matière de
production agricole. Ainsi ce travail a pour objectif d’inventorier les potentiels, opportunités
et atouts de ces ressources hydriques en matière d’agriculture.

p. 1
I. Définitions des concepts
L’agriculture vient du (latin ager, champ, et colere, cultiver) est l’art d’obtenir du sol le
maximum de produits utiles, tout en maintenant sa fertilité. Donc par définition, l’agriculture
est l’ensemble des travaux qui permettent la production des végétaux et des animaux utiles à
l’homme.

Potentialité se définie comme étant une qualité qui existe en puissance, ou encore l’aptitude
susceptible d’être développée. Pour d’autres ce concept est l’ensemble des possibilités
offertes par un espace donné d’exploitation et de mise en valeur. En outre une ressource
économique exploitable.

L’opportunité est une circonstance favorable, bien fondé de quelque chose au moment
opportun. (notre famille.com)

Atout est l’avantage, un moyen, une possibilité qui assure la réussite. C’est aussi un élément
de succès. (38dictionnaires et recueils)

II. Inventaires
1. Potentialités
Malgré l'aridité de son climat, le Niger recèle d’importantes ressources en eau qui se
subdivisent en eaux de surface et en eaux souterraines.

1.1. Ressources en eau de surface


a. Le fleuve Niger et ses affluents
D’une longueur totale de 4 200 km, le Niger est le troisième plus grand fleuve de l’Afrique
après le Nil et le Congo. Il traverse le pays (Niger) dans sa partie ouest sur une longueur de
550 km et la surface du bassin versant du fleuve Niger susceptible de contribuer au bilan
hydrologique au Niger est estimée à 357 000 km² soit 23,8% du total, ce qui constituent une
puissante source en eau exploitable pour le développement des cultures tant pluviales
qu’irriguées. En effet, des larges plaines alluviales sont en partie irriguées tant sur le fleuve
que les basfonds du Dallol Bosso, du Dallol Maouri et de la région de Maradi.

b. Les lacs
 Lac Tchad : il constitue une potentialité pour l’agriculture. Bien que sa surface s’est

p. 2
restreinte à la suite des sècheresses des années 70-80, sa caractéristique réside même dans
cette grande variabilité à toutes les échelles de temps, saisonnière, décennale millénaire, voire
géologique (IRD, 2014). Le lac Tchad fournit des services éco-systémiques aux régions
sahélo-saharienne marquées par l’aridité en eau. Les riverains ont développé plusieurs
systèmes complexes conçus sur les 3M ; ainsi définit :
Mobilité : les activités se développent en fonction de la mobilité des hommes ;
Multi-activités : pratique simultanément 2 ou 3 activités principales lacustre (pêche, élevage,
agriculture).
Multifonctionnalités : valorisation des mêmes espaces par les 3 activités qui se succèdent au
rythme de la crue et décrue.( Banque mondiale ,2019) .
 Lac de Madarounfa (Région de Maradi) avec sa superficie de 400 à 850 ha selon la
saison et d’une profondeur maximale estimée à 5,5 m, c’est un plan d’eau permanent qui
s’offre bien au maraichage. Les producteurs font des cultures de blé, dolique, oignon
(production de semences) associé avec l’anis mais aussi du riz, de l’arachide et du jaxatu.
 Lac de Guidimouni avec sa superficie de 60 ha et une profondeur allant jusqu’à 3 m, il
est également un plan d’eau permanent, ce qui lui confère d’énorme potentialités en terme de
production agricole, piscicole et d’habitat pour la faune aquatique et l’avifaune.

c. Les mares permanentes


En effet, plus de 1 000 mares dont 165 sont permanentes parsèment le territoire national
(PNE, 2005). Ces plans d’eau renferment d’énormes potentialités sur le plan agricole,
pastorale, piscicole et jouent un rôle important dans le maintien de la biodiversité végétale et
animale.

d. Les marigots et rivières


Les korama sont des potentialités pour la culture irriguée du fait qu’elles sont des rivières
permanentes dont l’écoulement est soutenu par le drainage des nappes en de la saison des
pluies. ( Abdoulaye, 2018)

1.2. Les ressources en eau souterraines


 Les aquifères à taux de renouvellement élevé : ce sont les aquifères alluviaux, les
aquifères discontinus du socle dont la recharge est tributaire de la pluviométrie et les grands
aquifères continus possédant d'importantes réserves d'eau. Ce taux est estimé à 2,5 milliards
de m3 renouvelables par an dont moins de 20 % sont actuellement exploités à des fins
d'alimentation en eau potable des populations et de développement de la petite irrigation.

p. 3
 Les aquifères à très faible taux de renouvellement : ce sont les grands systèmes
aquifères multicouches assimilables à des grands réservoirs souterrains fossiles. Le volume
des ces ressources est évalué à 2 000 milliards de m3 non renouvelables dont une infime
partie est exploitée en particulier pour les besoins des activités minières dans le Nord du pays.

2. Les opportunités
Les ressources hydriques classées comme opportunité sont exploitables pendant un temps
précis, à un moment opportun vue leur disponibilité limité.

a. Les eaux des pluies


Au Niger, les précipitations sont faibles (entre moins de 100mm et 700-800mm par an) avec
une forte variabilité annuelle et intra-saisonnière. L’évapotranspiration très importante
(^2500mm/an) rend le déficit hydrique chronique. (Namazou et al, 2016). Malgré leurs
variabilités, elles constituent une opportunité pour l’agriculture pluviale.

b. Les mares semi-permanentes et temporaires


Les mares semi-permanentes sont celles qui durent 4 à 6 mois dans l'année et qui font dans la
plupart des cas l'objet.

c. Les oasis et les cuvettes


La superficie oasienne au Niger est estimée à 2300 ha. Ils constituent les sources de
production alimentaire et de revenu permettant la production des cultures à cycle court
(choux, pomme de terre, oignon, ail, tomate, laitue, …) et la culture des fruits (dattier,
manguier, agrumes, canne à sucre, goyavier,…).
Les produits agricoles des cuvettes et oasis sont plus destinés à la vente (73%) que pour
l’autoconsommation (27%). Il existe 3 types d’oasis : oasis Oued de vallée, oasis de nappe, et
oasis de cuvette.

3. Les atouts
Les avantages qui peuvent assurer la réussite de l’agriculture en ressources hydriques sont :
 La faible profondeur des nappes phréatiques dans plusieurs zones du pays, ce qui
permettra de développer de façon significative les cultures irriguées ;
 La quantité d’eau mobilisable permettant la réalisation des aménagements
hydroagricoles dont plus d’une vingtaine de barrages totalisant près de 100.106 m3 d'eau
il est certain qu’un développement des surfaces irriguées dans la vallée du fleuve
apportera un accroissement des ressources vivrières dont ce pays a tant besoin ;

p. 4
 l’énorme ressource en eaux de surface et en eaux souterraines non encore exploitée
constitue également un atout considérable pour l’agriculture nigérienne.

Conclusion
Il ressort de ce travail que le Niger dispose d’importantes ressources hydriques tant en eaux de
surface, qu’en eaux souterraines qui forment premièrement des potentialités tel que : le fleuve
Niger, les nappes, mares permanentes et les lacs. Ensuite les pluies, mares temporaires, oasis
et cuvettes constituent des opportunités à saisir pour diversifier les cultures. Enfin la faible
profondeur et la quantité d’eau qu’on peut mobiliser sont des atouts à ne pas négliger.
Nonobstant cette richesse en eau, on se retrouve avec un faible taux de surface irriguée.

p. 5
Références bibliographiques
1. A.Krou MALAM BOUKAR, Adamou Didier TIDJANI, Boubacar YAMBA, Philippe
LEBAILLY. (2016) : Performance et circuit de commercialisation des principaux
produits agricoles des cuvettes oasiennes du Département de Gouré (Niger). Int.f.Biol
drem.Sci.10(5) : 2202-2214 octobre 2016 ;
2. Abdoulaye HAROUNA. (2018) : Carte postale de la région de Zinder : le Damagaram
une région au passe plein de vicissitudes.
3. Aboubakar GHALI, Jean Baptiste CHENEVAL. (2016) : Etude de la problématique
oasienne au Niger ;
4. Banque Mondiale. (2019) : Plan de développement et d’adaptation au changement
climatique du Lac Tchad; Developpement and climate resilience action plan, 80p.
5. Centre d’Echange d’Information sur la Biodiversité au Niger. (2008) : Les mares.
http://www.biodiv.be/niger/biodiversity/zones-humides/les-mares#:~:text=Par
%20ailleurs%2C%20il%20existe%20un,dans%20le%20sud%20du%20pays.&text=Pour
%20preuve%2C%20les%20mares%20de,importance%20pour%20les%20oiseaux
%20migrateurs ;
6. Jean-Claude OLIVY. (2002) : Synthèse des connaissances hydrologiques et
potentielles en ressources en eau du fleuve Niger. https://www.google.com/url?
sa=t&source=web&rct=j&url=http://www.hydrologie.org/BIB/Olivry-Niger/
Niger.pdf&ved=2ahUKEwi50MLyjojqAhWCURUIHU1hCfMQFjAJegQIBBAB&us
g=AOvVaw13xevr5YRwYG7QCdzLimhL&cshid=1592459401439 ;
7. L'hydrographie du Niger. (2003).
http://meharee.free.fr/niger/geographie/hydrographie.html ;
8. Sanoussi R. (2011) : Etat de la connaissance et de la gestion des eaux souterraines au
Niger ;
9. UNICEF. (2008) : Rapport: étude de faisabilité des forages manuels. Identification des
zones potentiellement favorable. 23p. https://www.Unicef.org/wash/Files/Niger -
rapport final ;
10. Yahaya NAMAZOU, Guillaume F, Mahaman Moustapha ADAMOU et Ibrahim
MAINASSARA. (2016) : La petite irrigation par les eaux souterraines, une solution
durable contre la pauvreté et les crises alimentaires au Niger?
https://www.google.com/url?sa=t&source=web&rct=j&url=http://grofutures.org/wp-
content/uploads/2015/10/Nazoumou-etal-2016-La-petite-irrigation-Niger-in-

p. 6
French.pdf&ved=2ahUKEwjlrPH1oo3qAhVXSBUIHT-
8CbwQFjADegQIAxAB&usg=AOvVaw0mHKMmWPRZWGdh32JW_h34 ;
11. www.notre famille.com; cordial.fr ;
12. 38dictionnaires et recueils. (2002).

p. 7

Vous aimerez peut-être aussi