GÉOSTRATÉGIE DE

L’ENVIRONNEMENT

LES ENJEUX
ENVIRONNEMENTAUX
CONTEMPORAINS
ENCADRÉ PAR : M.AMMI

Réalisé par:

BELAFIA KAOUTAR
BELAKHMIMA MAROUA
BENTOUIMOU HAFSA
DANDANI NASREDDINE
HAMMADOU AYA
MOULINE MARWA
ORKHIS SAFAE
OUAHI RANIYA
SALAMA IMANE
SENHAJI MOUHADDAB ZINEB
SINIF IBTIHAL
TABOUT KAWTAR
TLEMSANI MAGHRAOUI IMANE
ZAHIRI ILHAM ANNÉE UNIVERSITAIRE2023/2024
Sommaire

INTRODUCTION: ___________________________________________________________ 1
I.Enjeux Environnementaux Contemporains __________________________________________ 2
1Sécheresse: __________________________________________________________________________ 2
1.1Définition et causes: _______________________________________________________________ 2
1.2Impacts sur les régions touchées : ____________________________________________________ 3
1.3Mesures d'atténuation: _____________________________________________________________ 3
2Desertification: ______________________________________________________________________ 4
3Déficit hydrique (rareté de l'eau potable) : _________________________________________________ 8
4Surpêche : __________________________________________________________________________ 12
5Pollution de l'air : ____________________________________________________________________ 13
6Dégradation de la terre : _______________________________________________________________ 16
7Disparition de certaines espèces animales : ________________________________________________ ....18

II.Géostratégie de l'Environnement: _______________________________________________ 19

1Implications géopolitiques des enjeux environnementaux: _____________________________ 19
2Coopération internationale pour la résolution de ces problèmes: _____________________________ 21
3Rôles des institutions internationales (ONU, ONG, etc.): ______________________________________......21
4Stratégies nationales et régionales pour faire face à ces défis: _________________________________..... 22

CONCLUSION: _____________________________________________________________ 24
INTRODUCTION:
La géostratégie de l'environnement constitue un champ d'étude dynamique et essentiel qui
explore la manière dont les questions environnementales sont devenues des facteurs de
premier plan dans les relations internationales. Au cœur de cette discipline se trouvent les
ressources naturelles, telles que l'eau, les minéraux et les terres arables, qui sont devenues
des enjeux de sécurité et de stabilité internationale, avec des conflits potentiels liés à leur
accès et leur répartition inégale à travers le monde. De plus, les changements climatiques
provoqués par les émissions de gaz à effet de serre ont des répercussions géostratégiques
profondes, engendrant des défis tels que l'élévation du niveau de la mer, les migrations
forcées et les conflits environnementaux. La perte de biodiversité, la dégradation des
écosystèmes et la surexploitation des ressources sont également des aspects clés de la
géostratégie de l'environnement, car ils peuvent perturber les équilibres écologiques et
entraîner des conflits liés à l'accès aux ressources. Dans ce contexte, la sécurité
environnementale, la promotion du développement durable et la coopération
internationale sont des piliers essentiels pour répondre aux défis environnementaux
mondiaux de manière efficace, en intégrant des
éléments de géopolitique, de sciences environnementales et de politiques publiques. Ainsi,
la géostratégie de l'environnement est devenue une discipline incontournable pour saisir
l’importance croissante des enjeux environnementaux dans le monde contemporain.
 PROBLEMATIQUE
La géostratégie des enjeux environnementaux concerne l'impact des problèmes environnementaux sur
les relations internationales et la sécurité mondiale. Les ressources naturelles, le changement
climatique, la gestion des bassins fluviaux, la transition énergétique et la gouvernance mondiale de
l'environnement sont autant de problématiques géostratégiques. Ces enjeux influencent les alliances,
les tensions internationales, la sécurité, l'économie et la stabilité globale.
1. Quelles ressources naturelles sont essentielles sur le plan géostratégique ?
2. Comment le changement climatique affecte-t-il la sécurité mondiale ?
3. Quels sont les conflits potentiels liés à la gestion des bassins fluviaux et des zones maritimes ?
4. Comment la transition énergétique redéfinit-elle l'équilibre géostratégique
 01
Enjeux Environnementaux
Contemporains
I-Enjeux Environnementaux Contemporains
1 Sécheresse:

1.1 Définition et causes:

-La sécheresse est classée en plusieurs catégories, notamment la sécheresse météorologique (manque de
précipitations), la sécheresse hydrologique (baisse des niveaux d'eau dans les rivières et les lacs), et la
sécheresse agricole (impact sur l'agriculture).
-Les causes naturelles de la sécheresse comprennent les phénomènes océaniques comme l'oscillation
australe El Niño, qui perturbe les schémas climatiques mondiaux, entraînant des sécheresses dans
certaines régions.
-Les activités humaines, telles que la déforestation, l'irrigation excessive, l'extraction d'eau souterraine
non durable et les émissions de gaz à effet de serre, contribuent au changement climatique, ce qui peut
aggraver la fréquence et l'intensité des sécheresses.

1.2 Impacts sur les régions touchées :

-La diminution des réserves d'eau peut entraîner des pénuries d'eau pour l'irrigation agricole, la
production d'énergie hydroélectrique et l'approvisionnement en eau potable.
-Les agriculteurs font face à des pertes économiques considérables, car la sécheresse peut réduire les
rendements des cultures et le nombre de têtes de bétail, entraînant des pertes financières importantes.
-Les incendies de forêt deviennent plus fréquents et plus destructeurs pendant les périodes de sécheresse,
menaçant la sécurité publique et l'environnement.
-La désertification, qui est l'expansion des zones arides et stériles, peut déplacer des populations et
perturber les moyens de subsistance.

1.3 Mesures d'atténuation:

-La gestion durable des ressources en eau implique une utilisation équilibrée et planifiée des ressources
hydriques, y compris la protection des bassins versants et la réduction de la surexploitation.
-Les réglementations gouvernementales peuvent limiter l'extraction d'eau, imposer des restrictions
saisonnières et promouvoir la réutilisation des eaux usées.
-Les technologies d'irrigation plus efficaces, telles que l'irrigation goutte-à-goutte, peuvent réduire le
gaspillage d'eau dans l'agriculture.
-La conservation de l'eau dans les bâtiments et les pratiques agricoles peut aider à réduire la demande en
eau.

1
-L'investissement dans la recherche sur les techniques de gestion de l'eau, les réservoirs d'eau, les
systèmes de désalinisation, et la collecte des eaux de pluie peut renforcer la résilience face à la sécheresse.

En mettant en œuvre ces mesures à l'échelle locale, nationale et mondiale, les communautés
peuvent mieux faire face à la sécheresse et minimiser ses impacts.

2 Desertification:

2. 1 Explication du phénomène :

Sous l’effet de pratiques agricoles non adaptées et du réchauffement climatique, de plus en plus de terres
perdent leur potentiel biologique, productif et se dégradent. C’est ce que l’on appelle le phénomène de
désertification. Il touche tous les continents et affecte les moyens de subsistance de millions de
personnes, en particulier des plus démunis présents dans les zones
arides.

A. Qu’est-ce que la désertification ?

La désertification est un phénomène naturel qui désigne la dégradation progressive des sols dans les
zones arides, semi-arides et subhumides sèches. Due aux variations climatiques et aux activités
humaines, elle peut entraîner la détérioration de la végétation, l’érosion des sols et la migration de
populations.
Actuellement, les régions les plus touchées par la désertification sont la région du Sahel (en Afrique de
l’Ouest), la Chine et l’Australie.

•La désertification est un phénomène naturel qui désigne la dégradation progressive des sols
dans les zones arides, semi-arides et subhumides sèches. Due aux variations climatiques et aux activités
humaines, elle peut entraîner la détérioration de la végétation, l’érosion des sols et la migration de
populations.
•Actuellement, les régions les plus touchées par la désertification sont la région du Sahel (en Afrique de
l’Ouest), la Chine et l’Australie.2,6 milliards de personnes dépendent directement de l’agriculture, or la
dégradation des sols affecte 52 % des terres agricoles ;
•La perte des terres cultivables serait actuellement de 30 à 35 fois plus rapide que le rythme Historique ;
•En raison de la sécheresse et de la désertification, 12 millions d’hectares sont perdus chaque année, soit près de 23
hectares par minute ;
•74 % des personnes en situation de pauvreté dans le monde sont touchées directement par la dégradation des
terres.

2
B. Les causes de la désertification :
Les causes naturelles de la désertification sont tous les phénomènes climatiques extrêmes liés au
dérèglement climatique (sécheresses récurrentes, faibles précipitations, érosion des sols…). Accentué par
le réchauffement climatique, conséquence des émissions de gaz à effet de serre liées à l’activité humaine,
les Hommes en sont indirectement responsables.
Ainsi, les causes de la désertification sont nombreuses et presque toutes imputables à
l’Homme et aux pratiques agricoles non adaptées :
1. La déforestation ;
2. La surexploitation des sols et le surpâturage par le bétail (exploitation excessive des ressources
végétales d'une surface) ;
3. L’absence de jachère dans le cycle des cultures, entraînant une désertification agricole ;
4. •L’épuisement des nappes phréatiques ;
5. •L’exploitation minière.

C. Les conséquences de la désertification

La désertification a alors un impact désastreux sur l’environnement, la société et l’économie. En effet, elle
menace la biodiversité et met en péril les populations, plus de deux milliards de personnes dépendent en
effet des écosystèmes des zones arides.

Les conséquences de la désertification

Conséquences environnementales Conséquences socio-économiques

• Appauvrissement des sols ; • Augmentation de la pauvreté ;

Dégradation des écosystèmes et de Dégradation des conditions de

la biodiversité ; vie ;

Diminution de la capacité de Insécurité alimentaire ;

stockage du carbone dans les sols Inégalités d’accès aux ressources
accentuation du réchauffement
climatique ; naturelles ;
Migrations des populations ;

En conséquence de la désertification, les terres deviennent inexploitables et maladies et famines

apparaissent. Les populations se déplacent et provoquent alors généralement des conflits. Selon les Nations
Unies, 50 millions de personnes pourraient être déplacées dans les 10 prochaines années en raison de la
désertification.

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2. 2 Zones vulnérables :

La dégradation des terres menace plus de deux milliards de personnes dans le monde

Les régions les plus touchées :

Environ 40 % des terres émergées du globe sont arides et risquent donc la désertification. Entre 10 % et
20 % d’entre elles sont déjà fortement dégradées. Il n’y a pas que les pays du Sud qui sont touchés. On
trouve des régions arides sur tous les continents. C’est un problème global avec beaucoup de spécificités
locales , croit Eric Patrick, spécialiste de l’adaptation aux changements climatiques au Fonds
international de
développement agricole (FIDA).
Le sud de l’Espagne est notamment à risque. Près du tiers de la superficie de l’Andalousie est en danger.
La culture intensive des oliviers et des amandiers est particulièrement en cause. À force de faire de
l’agriculture intensive et de pomper les nappes phréatiques, vous avez une salinisation des sols et ça, c’est
un processus de désertification , précise Robin Duponnois.
L’Australie est un autre exemple d’une gestion problématique de ressources hydriques déjà
limitées.Quand les Européens sont arrivés [aux 17e et 18e siècles], ils ont introduit des cultures et des
animaux européens, comme les moutons, le bétail et les chèvres , raconte Eric Patrick. Ils ont géré l’eau
comme s’ils étaient encore en Écosse, en Irlande ou en Angleterre, où l’environnement est complètement
différent. L’extraction d’eau à grande échelle pour le développement de l’agriculture intensive, conjuguée
aux sécheresses, a mené à une sévère dégradation des sols et à une baisse de leur fertilité. Dans une zone
fragile, il n’y a pas beaucoup de marge de manœuvre pour commettre des erreurs. Les résultats peuvent
être irréversibles, du moins du point de vue économique ».

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2. 3 Stratégies de lutte :

La lutte contre la désertification est une tâche très ardue. En effet, chaque cas de désertification présente
des caractéristiques uniques et doit être traité de manière spécifique. Il n'existe donc pas une seule solution
applicable partout, mais différentes techniques de lutte contre la désertification à employer selon les cas.
a - La prévention
Il est difficile et onéreux de lutter contre une désertification déjà en place. La meilleure stratégie pour
limiter la désertification est donc de la stopper « à la racine ». Les principaux moyens de prévention sont la
mise en place d'une agriculture durable qui n'épuise pas le sol, une bonne irrigation des terres et la
sauvegarde des forêts.

b - La restauration du sol
Dans un cas de désertification avéré, il est nécessaire de restaurer le sol appauvri. Pour lui rendre les qualités
nutritives nécessaires au développement de la végétation, il faudra le fertiliser généreusement. Cela peut
s'avérer très coûteux, à moins d'employer le fumier du bétail disponible sur place.
c - La reforestation, outil efficace de lutte contre la désertification
Les arbres font obstacle au vent qui charrie le sable, accroissent la fertilité du sol et contribuent à sa meilleure
humidification. Il est donc nécessaire de replanter des arbres en cas de désertification, une opération qui a un
coût.
d - Combattre le vent
Le vent est l'un des principaux acteurs de la désertification, en déplaçant le sable toujours plus loin dans les
terres. Pour stopper l'avancée du sable, le mieux est d'installer des brise-vents naturels (comme des rangées
d'arbres) et de fixer les dunes à l'aide de palissades, le temps que la végétation se développe et les fixe à son
tour.
3 Déficit hydrique (rareté de l'eau potable) :
Également appelé « pénurie d’eau », voire « rareté de l’eau » dans les cas les plus extrêmes, le stress
hydrique est une situation critique qui surgit lorsque les ressources en eau disponibles sont inférieures à la
demande en eau.
D’une manière générale, le stress hydrique provient essentiellement d’un déséquilibre à la fois géographique
et temporel. Ce terme de « stress hydrique » désigne notamment dans certaines zones géographiques et
pendant une certaine période :
Une demande en eau qui dépasse la quantité d’eau disponible,
Une qualité de l’eau qui nécessite d’en limiter son usage (par exemple : une eau non potable, une eau
saumâtre, etc.).
Une pression sur l’eau toujours plus forte Considérant les facteurs démographiques (en hausse
constante) et industriels (l’activité humaine n’a jamais été aussi forte), le monde est soumis à des
pressions en eau de plus en plus fortes.

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Notons que l’interférence humaine avec le cycle de l’eau est un des principaux facteurs de stress
hydrique.
Non seulement les prélèvements excessifs réalisés dans les eaux superficielles ou nappes phréatiques réduisent
la quantité de ressources en eau disponible, mais aussi le réchauffement climatique perturbe le cycle de l’eau et
rend l’eau potable plus difficilement accessible.
3. 1 Les raisons de la pénurie d'eau :
La répartition de l'eau dans le monde est inégale, et tant sur le plan historique que sur le plan politique, de
nombreux pays ont fait obstacle à la bonne gestion de l'eau, car de nombreux territoires ne sont axés que
sur le désir d'atteindre un plus grand développement économique et géopolitique. Ainsi, le stress hydrique
ne doit pas nécessairement être associé aux pays pauvres et sous-développés, car il existe également de
nombreux pays développés qui souffrent des causes et des conséquences du manque d'eau.
Les principales causes qui ont conduit à la pénurie d'eau sont les suivantes :
Destruction des sources d'eau naturelles : elles ont été réalisées par la
Surexploitation des rivières et des réserves d'eau souterraine.
Augmentation de la demande : la croissance démographique, industrielle et agricole
Massive a entraîné une augmentation spectaculaire de la demande en eau.
Les modes de consommation : car ils génèrent des déséquilibres importants en ne permettant pas le
renouvellement de l'eau disponible.
Changement climatique : la principale cause des pires périodes de sécheresse est le changement
climatique, un problème majeur que nous avons causé à l'ensemble de la société.

•Mauvaise répartition de l'eau : l'une des principales causes de la pénurie d'eau est la répartition inéquitable
de l'eau douce dans le monde.
•Eau polluée : il convient de mentionner la contamination de l'eau des rivières, des
ruisseaux, des lacs et des lagunes due au déversement de différents déchets toxiques. Parmi
ces déchets, on trouve ceux qui proviennent des déchets industriels et domestiques et ceux qui proviennent
des champs de culture où des produits agrochimiques. Si vous souhaitez en savoir plus, ne manquez pas cet
article sur la façon dont lutter contre la pollution de l'eau.
•Extraction non durable de l'eau des sources, des rivières et des lacs : cette
extraction empêche l'eau de poursuivre son cycle en tant que ressource renouvelable. En effet, l'eau est
généralement prélevée beaucoup plus rapidement qu'il ne lui faut pour se renouveler.
•L'urbanisation massive : la dernière grande cause est l'urbanisation, car elle se
concentre dans les populations dont l'indice démographique est en hausse. Il ne faut pas non plus oublier
l'exode rural, qui entraîne une augmentation du niveau de vie et, par conséquent, une plus grande
utilisation d'eau.

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3. 2 Solutions pour garantir l'accès à l'eau potable:

Garantir l'accès à l'eau potable est essentiel pour la santé publique et le bien-être des communautés. Voici
quelques solutions pour assurer cet accès crucial :
1. Conservation de l'eau : Encourager la conservation de l'eau par des pratiques telles que la réparation des
fuites, l'installation de dispositifs économes en eau et la sensibilisation aux habitudes de consommation
responsable.
2. Gestion efficace des ressources : Mettre en œuvre des politiques et des réglementations pour gérer
judicieusement les ressources en eau, y compris l'allocation équitable entre les secteurs agricoles, industriels et
domestiques.
3. Infrastructure améliorée : Investir dans des infrastructures telles que les systèmes de distribution d'eau, les
stations de traitement des eaux usées et les puits afin d'améliorer l'approvisionnement en eau et d'assurer sa
qualité.
4. Utilisation de technologies appropriées : Introduire des technologies innovantes telles que les systèmes de
purification d'eau à petite échelle, les filtres à eau abordables et les méthodes d'irrigation efficaces pour
maximiser l'utilisation de l'eau.
5. Protection des sources d'eau : Protéger les sources d'eau naturelles telles que les rivières, les lacs et les nappes
phréatiques contre la pollution, la surexploitation et la dégradation environnementale.
6. Éducation et sensibilisation : Sensibiliser les communautés à l'importance de l'hygiène, de l'assainissement et
de l'utilisation responsable de l'eau, ainsi qu'à la prévention de la pollution, pour préserver les ressources en
eau.
7. Implication communautaire : Impliquer les communautés locales dans la gestion de l'eau en encourageant la
participation active des habitants dans la prise de décisions concernant l'approvisionnement en eau de leur
région.
8. Investissement financier : Allouer des ressources financières adéquates pour le développement des
infrastructures et des programmes visant à garantir l'accès à l'eau potable, en particulier dans les régions
défavorisées.

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 3. 3 Projets de préservation de l'eau :

Le Maroc a mis en place plusieurs projets visant à préserver l'eau et à garantir un accès
durable à cette ressource vitale. Parmi ces initiatives figurent des efforts importants dans les domaines
suivants :
1. L'irrigation efficace : Le Maroc a investi dans des systèmes d'irrigation modernes
et efficaces, tels que l'irrigation goutte à goutte, pour réduire le gaspillage d'eau dans l'agriculture, le secteur
consommant la plus grande quantité d'eau.
2. La gestion des bassins versants : Des programmes de gestion intégrée des
ressources en eau ont été mis en place pour préserver les bassins versants et les sources d'eau, y compris des
mesures de reforestation et de lutte contre l'érosion pour maintenir la qualité et la quantité de l'eau.
3. La réutilisation des eaux usées : Le Maroc a développé des systèmes de traitement
des eaux usées pour les réutiliser dans l'agriculture et l'industrie, réduisant ainsi la pression sur les sources
d'eau douce.
4. Les barrages et les réservoirs : La construction et la gestion de barrages et de
réservoirs d'eau permettent de stocker l'eau pendant les périodes de pluie pour une utilisation ultérieure
pendant les périodes de sécheresse.
5. Sensibilisation et éducation : Des campagnes de sensibilisation et d'éducation sont
menées pour informer les citoyens sur l'importance de l'économie d'eau et encourager des pratiques
responsables dans l'utilisation de l'eau.

6. Technologies innovantes : Le Maroc investit dans des technologies innovantes telles que les capteurs de
l'humidité du sol pour une irrigation précise, maximisant ainsi l'utilisation de l'eau tout en évitant le
gaspillage.
Ces initiatives contribuent significativement à la préservation de l'eau au Maroc, assurant ainsi un
approvisionnement en eau plus fiable et durable pour les générations actuelles et futures.

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4 Surpêche :

Définition de la Surpêche : La surpêche est le phénomène par lequel les activités de pêche dépassent la
capacité de renouvellement naturel des populations de poissons et d'autres organismes marins. Cela se
produit lorsque les taux de capture sont supérieurs à la croissance et à la reproduction des espèces
ciblées.

4. 1 Les conséquences de la surpêche:

a. Écologiques :

Effondrement des populations de poissons et de la biodiversité marine. - Déséquilibre des écosystèmes

marins.
Destruction des habitats marins.
b. Économiques :

Perte de revenus pour les pêcheurs et les industries connexes.

Réduction de l'emploi dans le secteur de la pêche.

c. Sociales :

Menace pour la sécurité alimentaire de millions de personnes dépendant de la pêche

Conflits liés à l'accès aux ressources marines.
4. 2 Gestion durable des ressources marines :
a. Mise en place de quotas de capture :

Limiter les quantités de poissons pêchées pour permettre la régénération des populations.

b. Taille minimale de capture :

Créer des réserves marines où la pêche est interdite pour préserver les habitats et les espèces.
c. Zones de protection marine :

Protéger les poissons juvéniles pour garantir leur reproduction.

d. Surveillance et application des réglementations :

Assurer le respect des lois et des quotas par les pêcheurs.

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4. 3 Accords internationaux sur la pêche :
a. Accord sur les mesures du ressort de l'État du port (PSMA) :

Vise à lutter contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN) en renforçant les contrôles
portuaires.
b. Accord sur les stocks de poissons de l'Atlantique du Nord-Ouest : (NAFO):
Réglemente la pêche dans cette région pour maintenir les stocks de poissons.
c. Accord sur la conservation des thonidés de l'océan Indien (IOTC) :
Vise à protéger les thonidés dans cette zone en réglementant leur pêche. La surpêche est une menace
grave pour les écosystèmes marins, l'économie et la sécurité alimentaire mondiale. Pour faire face à ce
défi, la gestion durable des ressources marines est essentielle, avec des mesures telles que les quotas de
capture, la protection des habitats, et la surveillance accrue. Les accords internationaux sur la pêche,
tels que le PSMA, le NAFO et l'IOTC, sont des exemples de coopération mondiale visant à atténuer les
effets de la surpêche. Il est impératif de continuer à renforcer ces efforts pour préserver nos océans et
garantir un approvisionnement alimentaire durable pour les générations futures.

5 Pollution de l'air :
Selon une étude publiée, mardi 29 août, par une université américaine, la pollution atmosphérique
présente un plus grand risque pour la santé mondiale que le tabagisme ou la consommation d'alcool. Le
danger est exacerbé dans certaines régions du monde comme en Asie et en Afrique.
5. 1 Types de pollution de l'air :

La qualité de l'air peut être modifiée par des polluants qui peuvent être d’origine naturelle ou d’origine
anthropique, c’est-à-dire liés à l’activité humaine.
La pollution atmosphérique provient de sources de proximité comme les installations industrielles ou les
véhicules. Les polluants les plus caractéristiques de cette échelle d'impact sont :
Les particules ou poussières en suspension (PM)
Les particules primaires (fines) : PM2.5 et PM10 ; elles sont majoritairement issues de toutes les
combustions incomplètes liées aux activités industrielles ou domestiques, ainsi qu’aux transports. Elles
sont aussi émises par l’agriculture (épandage, travail du sol, etc). Elles peuvent également être d’origine
naturelle (érosion des sols, pollens, feux de biomasse, etc).Elles peuvent pénétrer profondément dans les
poumons et causer des problèmes respiratoires.
Les particules secondaires: formées dans l’atmosphère suite à des réactions physico-chimiques pouvant
impliquer le dioxyde de soufre (SO2) émis principalement par les centrales électriques au charbon et les
industries, les oxydes d’azote (NOx) émis par les véhicules à moteur et les installations industrielles ou
les composés organiques volatils (COV) émis par les véhicules, les usines, et les produits chimiques, les
COV peuvent réagir avec d'autres polluants atmosphériques pour former de l'ozone troposphérique,
voire des particules primaires.

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5. 2 Effets sur la santé et l'environnement :
Le fait de respirer de l'air pur est considéré comme une condition essentielle de la santé et du bien-être de
l'homme. Cependant la pollution de l'air continue de faire peser une menace importante sur le plan
sanitaire et environnementale partout dans le monde. Plus de 2 millions de décès prématurés peuvent
chaque année être attribués aux effets de la pollution de l'air extérieur dans les villes et de l'air à l'intérieur
des habitations à travers le monde.
On vous présente quelques effets graves sur la santé humaine et l‘environnement :
Effets sur la santé humaine :
•Irritations des voies respiratoires : La pollution de l'air peut provoquer des irritations des yeux, de la gorge
et du nez. Les particules fines et d'autres polluants peuvent irriter les voies respiratoires supérieures,
entraînant des symptômes tels que la toux et la gorge irritée.
•Aggravation des maladies respiratoires préexistantes : Les personnes atteintes de maladies respiratoires
chroniques comme l'asthme et la bronchite chronique sont particulièrement vulnérables à la pollution de
l'air. Cette pollution peut aggraver leurs symptômes et augmenter la fréquence des crises.
•Augmentation du risque de maladies cardiovasculaires : Des études ont montré que la pollution de l'air est
liée à une augmentation du risque de maladies cardiaques, y compris les crises cardiaques et les accidents
vasculaires cérébraux. Les polluants atmosphériques peuvent provoquer une inflammation systémique et
endommager les vaisseaux sanguins.
•Réduction de la fonction pulmonaire : Une exposition prolongée à la pollution de l'air peut entraîner une
diminution de la fonction pulmonaire, ce qui peut limiter la capacité des individus à respirer normalement.
Cela peut se traduire par une diminution de la qualité de vie.
•Mortalité accrue : La pollution de l'air est associée à une augmentation de la mortalité, en particulier chez
les personnes âgées et les enfants. Les personnes exposées à des niveaux élevés de pollution de l'air ont un
risque accru de décès prématuré en raison de maladies cardiovasculaires et respiratoires.
Effets sur l'environnement :
•Détérioration de la qualité de l'eau et du sol en raison de la pluie acide : Certains polluants de l'air, tels que
le dioxyde de soufre (SO2) et les oxydes d'azote (NOx), peuvent réagir avec l'humidité atmosphérique pour
former des acides, qui retombent ensuite dans l'eau et le sol sous forme de pluie acide. Cela peut entraîner
des dommages aux écosystèmes aquatiques, la dégradation des sols et la perte de biodiversité.
•Dommages aux écosystèmes terrestres et aquatiques : La pollution de l'air peut avoir des effets néfastes sur
les plantes, les animaux et les écosystèmes. Les polluants atmosphériques peuvent endommager les feuilles
des plantes, entraîner une diminution de la productivité agricole, et perturber les chaînes alimentaires
aquatiques.
•Dépérissement des arbres et des cultures : Les arbres et les cultures exposés à des niveaux élevés de
pollution de l'air peuvent subir des dommages physiologiques et présenter des signes de dépérissement.
Cela peut avoir un impact économique significatif, notamment sur l'agriculture.

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•Altération de la biodiversité : La pollution de l'air peut contribuer à la réduction de la biodiversité en
affectant la santé des écosystèmes terrestres et aquatiques. Des espèces sensibles peuvent être menacées par
les effets néfastes de la pollution atmosphérique.
•Effets sur le climat : Certains polluants de l'air, tels que les gaz à effet de serre comme le dioxyde de carbone
(CO2) et le méthane (CH4), contribuent au changement climatique en augmentant la concentration de ces
gaz dans l'atmosphère. Cela entraîne des changements climatiques tels que l'augmentation des températures,
la fonte des glaciers et l'élévation du niveau de la mer.
La pollution de l'air a des effets graves et étendus sur la santé humaine et l'environnement, ce qui en fait un
problème majeur de santé publique et de conservation de la nature. Réduire la pollution de l'air est essentiel
pour protéger la santé des populations et préserver la planète.

5. 3 Initiatives pour réduire la pollution de l'air :

De nombreuses initiatives ont été mises en place pour prévenir, de contrôle, réduire la pollution
atmosphérique et finalement atténuer ses effets nocifs. Voici quelques-unes d'entre elles :
•Réglementations environnementales : Les gouvernements imposent des normes plus strictes sur les
émissions de polluants par les industries, les véhicules et les centrales électriques.
•Transition vers des énergies propres : Promouvoir l'utilisation de sources d'énergie propre, comme l'énergie
solaire, éolienne et nucléaire, pour réduire les émissions de polluants.
•Transport durable : Encourager l'utilisation des transports en commun, des véhicules électriques et du
covoiturage pour réduire les émissions provenant des transports routiers.
•Amélioration de la qualité du carburant : La formulation de carburants plus propres contribue à réduire les
émissions de polluants des véhicules à moteur.
•Sensibilisation du public : Informer le public sur les risques de la pollution de l'air et encourager les
comportements plus respectueux de l'environnement, comme la réduction des déplacements en voiture et la
réduction de l'utilisation de produits chimiques nocifs.
•Surveillance de la qualité de l'air : Mettre en place des réseaux de surveillance pour suivre la qualité de l'air
et informer le public des niveaux de pollution.
•Technologie de réduction des émissions : Développer et encourager l'adoption de technologies de pointe
pour réduire les émissions de polluants par les industries.
Ces initiatives visent à réduire la pollution de l'air, à protéger la santé humaine et à préserver
l'environnement pour les générations futures.

12
6 Dégradation de la terre :

6. 1 Causes de la dégradation des sols :

Érosion du sol: Le processus par lequel le sol est emporté par l'eau ou le vent, souvent dû à des activités
humaines ou au changement climatique.
Déforestation: La destruction des forêts, entraînant la perte de la couverture végétale essentielle pour
la santé du sol.
Pratiques agricoles non durables: Comme la monoculture intensive qui épuise les nutriments du sol.
Surexploitation des ressources: L'utilisation excessive des ressources naturelles sans permettre leur
régénération.
Dégradation chimique: L'introduction de substances chimiques nocives dans le sol, telles que
pesticides et engrais chimiques.
Changement climatique: Les variations climatiques qui affectent la composition et la qualité du sol.

6. 2 Méthodes de restauration des sols:

Reboisement: Planter des arbres pour restaurer la couverture végétale.

Agriculture de conservation: Pratiques agricoles visant à maintenir la santé du sol sans perturber sa
structure.
Utilisation d'une large gamme d'espèces de plantes utiles: Encourager la diversité végétale pour
stabiliser le sol.
Gestion de l'eau: Contrôler l'irrigation et prévenir l'érosion hydrique.
Fertilisation organique: Utilisation de matières organiques pour enrichir le sol en nutriments.

6. 3 Bonnes pratiques agricoles durables

Réduire l'utilisation d'engrais azotés minéraux et arrêter l'épandage des pesticides: Pour minimiser la
contamination chimique du sol et de l'eau.

Utilisation de cultures de couverture: Cultiver des plantes qui protègent le sol entre les
cultures principales.
Conservation de la biodiversité: Préserver la variété des espèces pour maintenir l'équilibre écologique.
Lutter contre la désertification: Mettre en place des mesures pour prévenir l'expansion des zones
désertiques.
Conservation des ressources génétiques (semences): Protéger les variétés de plantes pour préserver la
diversité génétique.
Meilleure gestion des ressources en eau: Réutiliser l'eau de pluie et éviter le pompage excessif des nappes
phréatiques pour une utilisation durable de l'eau.

13
7 Disparition de certaines espèces animales :
Les animaux sauvages sont en recul un peu partout sur la planète, majoritairement du fait des activités
humaines. Pourtant essentielles à l’équilibre de la nature et à la vie sur Terre, c’est aujourd’hui une espèce
sur trois qui est menacée de disparition, sur environ deux millions d’espèces connues. Un chiffre
certainement sous-évalué compte tenu de la vaste proportion d’espèces que nous ne connaissons pas
encore. Voici des exemples d’espèces animales qui sont en voie d’extinction : La baleine bleue, le tigre,
l’ours polaire, l’aigle impérial, le cobra royal…
Bien plus que cette courte liste, on recense aujourd’hui plus de 15 000 espèces animales menacées d’après
l’organisation de l’UICN dont 41% des amphibiens et 33% des coraux constructeurs de récifs.

7. 1 Exemple des abeilles et de leur importance :

Les abeilles sont considérées comme les gardiennes de la biodiversité et des écosystèmes. Elles jouent un
rôle important dans la réalisation des Objectifs du développement durable en luttant contre la faim,
fournissant des emplois décents dans l’agriculture et dans d’autres secteurs et en promouvant la
biodiversité. Au-delà d’être nécessaire pour notre alimentation, les abeilles pollinisent plus de 170 000
variétés de plantes permettant à tout notre écosystème d’exister. Il est donc crucial de surveiller leur déclin
et de freiner la perte de la biodiversité et la dégradation des écosystèmes.

Malheureusement, l’activité humaine impacte grandement les abeilles et les autres pollinisateurs. Le taux
d’extinction des abeilles est de 100 à 1000 fois supérieur à la normale. Les pratiques agricoles intensives, la
monoculture, le recours aux pesticides, le changement d’affectation des terres figurent parmi les
principales menaces pesant sur les abeilles et les autres pollinisateurs.
La survie et le développement des abeilles est aussi menacé par le changement climatique. Les effets des
changements climatiques comme la hausse des températures, la multiplication des sécheresses, les
inondations et les perturbations des saisons de floraison ont des effets désastreux sur la pérennité des
abeilles et des pollinisateurs.
7. 2 Mesures de conservation de la biodiversité:
Six axes stratégiques avaient été adoptés comme base d’identification des objectifs nationaux et des cibles
concrètes, devant structurer et guider la mise en place de la nouvelle SPANB du Maroc. Ces axes visent à
couvrir, en se complétant entre eux, les différents aspects de protection et de développement de la
biodiversité nationale, notamment ses dimensions : protection, préservation et réhabilitation,
optimisation de l’exploitation, amélioration de la gouvernance, amélioration des connaissances, et
promotion du changement des comportements.

14
 02
GEOSTRATEGIE DE
L’ENVIRONNEMENT
II. Géostratégie de l'Environnement:
1 Implications géopolitiques des enjeux environnementaux:
Au fil du temps, les questions environnementales sont devenues des sujets de préoccupations
politiques et médiatiques, même si l’objet environnement semble a priori assez éloignés des thèmes de
la géopolitique classique. Dans ce contexte, les éléments naturels à savoir l’eau, l’air, les sols, les
minéraux, la faune et la flore ont d’abord été pensés comme des ressources, qui ont par la suite amenés
les acteurs à s’inscrire dans des rapports de concurrence et de pouvoir. Pour cela, il faut souligner le
fait que les enjeux environnementaux ont des répercussions géopolitiques majeures et peuvent créer des
tensions entre les nations et qui nécessitent généralement une diplomatie et collaboration
internationale accrues pour atténuer leurs effets et trouver des solutions durables. Parmi les principales
implications géopolitiques des enjeux environnementaux on retrouve :
•La compétition sur les ressources naturelles : en raison de la forte croissance
démographique, la consommation des ressources naturelles telles que l'eau, les minéraux rares
et les combustibles fossiles deviennent de plus en plus très importante ce qui la rendue encore
plus rare. En effet c’est cette rareté qui est susceptible de faire apparaitre des conflits entre les
nations pour accéder à ces ressources, ce qui peut avoir des conséquences géopolitiques
importantes.
•Les changements climatiques et géopolitique régionale : Si le changement
climatique menace la sécurité des personnes, il porte aussi une menace pour la sécurité des
États. En effet, certains impacts du changement climatique sont susceptibles d'avoir de
notables répercussions géopolitiques. Cependant, des conflits régionaux pourraient même
naître à partir des disputes sur l'utilisation des ressources naturelles, sans oublier les
importants mouvements de population qui résultent souvent de la hausse du niveau des mers,
de la désertification ou de catastrophes naturelles.
•La migration et déplacement des populations : Les changements climatiques, la
montée du niveau de la mer, la désertification et d'autres phénomènes environnementaux
peuvent provoquer le déplacement des populations entières. Et par conséquent créer des
tensions entre les pays, car les réfugiés cherchent refuge ailleurs, ce qui peut entraîner des
conflits et des crises humanitaires. En revanche, cet impact se lit plus particulièrement à
l’échelle régionale, notamment en Europe et en Afrique.
La sécurité alimentaire : Les variations climatiques et les catastrophes naturelles
peuvent avoir un impact sur la production agricole, ce qui peut entraîner par la suite des pénuries
alimentaires et des hausses de prix. D’ailleurs, les nations dépendantes des importations alimentaires
sont particulièrement vulnérables, et cela peut également entraîner des tensions géopolitiques.

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•L’énergie propre et transition énergétique : aujourd’hui la transition vers des sources d'énergie plus
propres, telles que l'énergie solaire et éolienne, peut affecter les économies qui dépendent des combustibles
fossiles. Les pays qui sont en avance dans le domaine des énergies renouvelables peuvent gagner en
influence économique et politique.
•La coopération internationale : a pour but la promotion d'une croissance durable du point de vue
économique, sociétal et écologique, Il s'agit également de réduire la pauvreté et les inégalités, de créer de
nouvelles places de travail mais aussi surmonter les enjeux environnementaux. Plusieurs accords ont été
mis en place parmi lesquels ; l'Accord de Paris sur le climat et la Convention sur la diversité biologique
sont des exemples de tentatives de collaboration mondiale pour faire face aux problèmes
environnementaux. mais, la mise en œuvre de ces accords peut être complexe et controversée, ce qui peut
également avoir des implications géopolitiques.
Surmonter les enjeux environnementaux en géopolitique demeure un défi complexe, qui nécessite une action
concertée et une coopération internationale pouvant contribuer ultérieurement à atténuer les problèmes
environnementaux et à promouvoir un avenir plus durable.

A- Coopération internationale pour la résolution de ces problèmes:

1-Rôles des institutions internationales (ONU, ONG, etc.):

1. Les Nations Unies (ONU) : L'ONU est au cœur de la gouvernance mondiale de l'environnement.
Elle abrite des agences spécialisées telles que le Programme des Nations Unies pour l'Environnement
(PNUE), qui surveille les problèmes environnementaux mondiaux. L'ONU organise également des
conférences internationales cruciales, comme la COP, où les pays négocient des accords sur le
changement climatique et d'autres questions environnementales.
2. Les Organisations non gouvernementales (ONG) : Les ONG environnementales telles que
Greenpeace, le WWF, et d'autres jouent un rôle de lobbying et de sensibilisation. Elles exercent une
pression sur les gouvernements et les entreprises pour qu'ils adoptent des politiques et des pratiques
plus respectueuses de l'environnement. Elles contribuent également à la collecte de données et à la
recherche sur les problèmes environnementaux.
3. La Banque mondiale : En tant qu'institution financière internationale, la Banque mondiale peut
influencer les politiques environnementales en fournissant des prêts et des financements pour des
projets de développement durable dans les pays en développement. Elle encourage souvent l'adoption
de pratiques respectueuses de l'environnement dans les projets qu'elle soutient.
4. Le Fonds monétaire international (FMI) : Le FMI peut également influencer les politiques
environnementales en conditionnant ses prêts à des réformes économiques et environnementales. Il
peut encourager les pays à adopter des mesures telles que la réduction des subventions aux
combustibles fossiles ou la mise en place de taxes environnementales.

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5. Autres organisations régionales et mondiales : Outre ces institutions, il existe de nombreuses autres

organisations régionales et mondiales qui traitent des questions environnementales. Par exemple,

l'Organisation mondiale du commerce (OMC) peut avoir un impact sur le commerce des produits liés à

l'environnement, tandis que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) s'occupe de la santé liée à

l'environnement.

Dans l'ensemble, ces institutions internationales travaillent ensemble pour promouvoir la coopération

mondiale, élaborer des normes environnementales communes, mobiliser des ressources financières et

encourager les pays à adopter des politiques et des pratiques plus respectueuses de

l'environnement,jouant ainsi un rôle crucial dans la géostratégie de 'environnement à l'échelle mondiale.

4 Stratégies nationales et régionales pour faire face à ces défis:

Le Maroc a élaboré plusieurs stratégies nationales et régionales pour faire face à divers défis
environnementaux, y compris la sécheresse, la désertification, le déficit hydrique, la surpêche, la
dégradation des terres, la pollution de l'air et la disparition de certaines espèces animales. Voici
quelques-unes de ces stratégies :
•Stratégie Nationale de l'Eau (SNDE) : La SNDE vise à garantir la gestion durablede l'eau au Maroc en
intégrant la préservation des ressources en eau, la lutte contre la sécheresse et la gestion de la demandeen
eau. Elle encourage également la construction de barrages pour stocker l'eau pendant les périodes de
pluie. Réduction des délais de construction des barrages : Le Maroc dispose actuellement de 149
barrages ayant une capacité de stockage d’eau de 19 milliards de m3. Le gouvernement prévoit de lancer
une vingtaine d’ouvrages pour porter le volume à 24 milliards de m3 d’ici 2030, dont plus de 85% sont
destinés à l’agriculture. Le plan national de l’eau prévoit, à l’horizon 2030, la modernisation des canaux
de distribution et des infrastructures hydrauliques dans les différentes régions du Royaume afin
d’assurer une bonne gestion de cette denrée rare. Dans le même sillage, l’exécutif veut accélérer les
délais de construction des barrages pour les rendre opérationnels le plus vite possible afin d’améliorer la
mobilisation des ressources hydriques.
•Plan National de Lutte contre la Désertification (PNDL) : Le PNDL vise à lutter contre la
désertification en promouvant la gestion durable des terres, la reforestation, la protection des sols et la
promotion de pratiques agricoles résilientes.

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•Stratégie Nationale de Gestion Durable des Ressources en Eau Agricole SNGDREA Cette stratégie
vise à améliorer l'efficacité de l'irrigation agricole pour réduire le déficit hydrique. Elle encourage
l'adoption de technologies d'irrigation plus efficaces.
•Plan Halieutis : Ce plan vise à développer la pêche durable au Maroc, en luttant contre la surpêche,
en promouvant l'aquaculture et en protégeant les écosystèmes marins.
•Programme de lutte contre la dégradation des sols : Le Maroc met en œuvre des programmes pour
restaurer les sols dégradés, en utilisant des techniques de conservation des sols et en promouvant la
plantation d'arbres pour prévenir l'érosion.
•Stratégie Nationale pour la Gestion de la Qualité de l'Air : Cette stratégie vise à réduire la pollution de
l'air en réglementant les émissions de polluants atmosphériques provenant des industries, du transport et
d'autres sources.
•Plan National de Biodiversité : Le Maroc a mis en place un plan national pour la conservation de la
biodiversité, visant à protéger les espèces menacées et à préserver les habitats naturels.
•Coopération régionale et internationale : Le Maroc collabore avec d'autres pays de la région et participe
à des accords internationaux pour lutter contre les problèmes environnementaux transfrontaliers tels que
la désertification, la gestion des ressources en eau et la conservation de la biodiversité.
En somme, ces stratégies nationales et régionales reflètent l'engagement du Maroc envers la protection de
son environnement et la gestion durable de ses ressources naturelles pour faire face à divers défis
environnementaux.

18
CONCLUSION:

En conclusion, la géostratégie de l'environnement s'avère être un domaine d'étude fondamental pour

appréhender les défis contemporains qui se posent à notre planète. L'interaction complexe entre les
ressources naturelles, les changements climatiques, la biodiversité et les problématiques de sécurité et de
développement à l'échelle internationale
est devenue incontournable. Les nations du monde doivent reconnaître que la gestion des ressources
naturelles, la lutte contre les changements climatiques et la préservation de la biodiversité sont autant
de questions cruciales qui ont des implications géostratégiques majeures.
La collaboration internationale est nécessaire pour aborder ces problématiques complexes, car elles
transcendent les frontières nationales. La géostratégie de l'environnement est ainsi une discipline qui
nous invite à réfléchir aux voies permettant de promouvoir un avenir plus durable et équilibré, en
tenant compte à la fois des intérêts nationaux et de l'impératif de préserver notre planète pour les
générations futures. Elle nous rappelle que l'avenir de la géopolitique est étroitement lié à la santé de
notre environnement, faisant de cette discipline un pilier incontournable de la réflexion sur les défis du
XXIe siècle.
BIBLIOGRAPHIE

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https://www.cairn.info/revue-internationale-et-strategique-2005-4-page-
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https://youmatter.world/fr/enjeux-developpement-durable/
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https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/CEDD%20-%20Ref%20023.pdf
https://www.cairn.info/introduction-a-la-geopolitique--9782200624392-page-212.htm
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