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ÉCONOMIE DE L’ENVIRONNEMENT ET DES RESSOURCES NATURELLES

INTRODUCTION

Années 70: Question environnementale (de l’effet de serre à la détérioration de la biodiversité+ la


pollution sous # formes) investie dans la discipline économique, politique, scientifique et médiatique
avec la prise de conscience des seuils et des limites en appro ( surexploitation des RN comme le
pétrole ou les réserves des ressources renouvelables) et en débouchés.

Au milieu des années 80: 02 disciplines indépendantes.


1- Économie de l’environnement: traitement des modalités pour gérer et tempérer éventuellement les
rejets, pollutions ou naissances dus aux activités économiques.
2- Économie des RN: extraction des RN (ensemble des biens non reproductibles par l’H et aux
incidences des activités socio-éco sur la reproduction des RN).

Apparition des nouveaux risques environnementaux+ naissance du concept de DD= séparation entre
ces 02 disciplines moins pertinente en raison de:
- la pollution pouvant contrecarrer la reproduction des RN (pluies d’acide et changement climatique).
- l’extraction et la consommation des RN aggravant la pollution par l’utilisation du charbon dans les
centrales thermiques causant des pluies d’acides et l’utilisation du pétrole via carburants (source
d’augmentation de l’effet de serre).

=> Concept de capital naturel pour favoriser la jonction des deux disciplines.
Capital naturel: ensemble des biens et services fournis par la nature (les RN et les services écologiques
comme l’épuration permise par les océans, les grands équilibres bio-géochimiques, l’équilibre
climatique, etc).
Dégradation environnementale: dépréciation du capital naturel que l’économie de l’environnement
cherche à éclairer les modalités de gestion.
Environnement: ensemble des composants naturels de la planète Terre ( tout ce qui entoure l’H et
contribuant directement à subvenir à la plupart de ses besoins).

Au XXIe s: Importance de la protection de l’environnement à cause des activités polluantes humaines


(dégradation globale et locale de l’environnement).
1 des piliers du DD: la préservation de l’environnement désignée par l’ONU comme l’un des 8
objectifs du millénaire pour le développement de l’humanité.
Selon les économistes contemporains:
- L’économie a une dimension physique.
- L’éonomie est la transformation de la nature.
=> peu nombreux
 Activité économique entraînant l’épuisement des matériaux dans la nature qu’elle utilise et le rejet
des déchets qu’elle engendre.
 Non prise en compte de l’activité humaine et celle de l’économie: économie et nature considérées
comme 2 univers distincts, ayant chacune sa logique et ses conditions de reproduction.
 Prise de conscience de l’ampleur des rapports mutuels entre l’éco, les RN et l’environnement:
apparition d’un risque d’épuisement des RN et de l’aggravation des atteintes subies par
l’environnement.
MALTHUS (population) et JEVONS (charbon): question des liens entre la population et les ressources
nautiles + bonnes règles de gestion des ressources épuisables et renouvelables.
Début des années 70: question sur la capacité de la biosphère à fournir les ressources nécessaires
pour la poursuite du développement économique.
Rapport du Club de Rome 1972: braquage des projecteurs sur les ressources épuisables les plus
marchandes (pétrole, gaz,...), sur les ressources renouvelables moins marchandes (éléphants, baleines
en extinction).
Plutôt de craindre, on tend plutôt à envisager les RN comme une réalité physique concrète « un stock»
à gérer (ressources renouvelables ou non).

Dans les années 70: problème des rapports entre l’économie et l’environnement dominé par les
pollutions classiques de l’eau, de l’air et du sol à l’époque, ayant une forme locale OU régionale OU
parfois transfrontalière et causant des dommages ponctuels et réversibles à l’aide de techniques de
dépollution.

Depuis les années 80: une nouvelle dimension des problèmes environnementaux mettant en cause les
régulations de la reproduction de la biosphère ( couche d’ozone et effet de serre).
=> Naissance de développement durable ou soutenable pour répondre au besoins actuels sans sacrifier
ceux des générations futures.
Problèmes de l’économie avec le DD:
1. La multidimensionnalité: problèmes non isolables les uns les autres avec plusieurs dimensions.
- Problèmes de ressources et d’environnement liés à une ressource polluée pouvant être indisponsable
pour l’usage qu’on attend d’elle.
- Extraction des ressources épuisables (pétrole, gaz, charbon) causant des pollutions locales/
régionales et l’augmentation des gaz à effet de serre dans l’atmosphère.
- Exploitation des RN non renouvelables et l’aggravation des pollutions mettant en cause la diversité
bio.
- Existence d’interaction de la sphère éco, bio et socioculturelle au coeur des rapports entre économie,
ressources et environnement.
 Sphère économique: sous-ensemble des sphères socioculturelle et naturelle qui l’englobent.
 Tous les éléments des sphères englobantes n’appartiennent pas à la sphère économique:
explication de la multifonctionnalité des phénomènes d’exploitation et d’épuisement des RN
et justification de l’utilisation pour leur compréhension d’une approche systémique adaptée
à cette multidimensionnalité.

2. L’irréversibilité: problèmes de RN et d’environnement sur la biosphère mettant en cause les


régulations de celles-ci par les pollutions globales ( diminution de la CO et de l’effet de serre).
- Atmosphère sensible à des faibles changements de ces composants.
- Durée de vie de certains polluants très longue et très stable, d’où les changements climatiques
globaux considérés comme irréversibles.
- Autre aspect d’irréversibilité: extinction d’espèces dues à un futur changement global.
- Toute perte de patrimoine pouvant être considérée comme définitive et constitutive d’irréversibilité.

3. L’équité entre générations: choix en RN et environnement par la génération actuelle inscrits


dans le temps mettant en jeu le bien-être des individus de la génération actuelle et celui des
générations futures.
 Pour les générations actuelles: la manière dont la génération actuelle exploite les ressources et
sauvegarde l’environnement influencera directement le bien-être de la génération future.
Pb: si les préférences actuelles sont connues, on ne connaît pas celles des générations futures.
=> Définition des règles pour assurer l’équité et partager le bien-être entre les générations.

4. L’incertitude: son omniprésence dans tous les domaines des RN et de l’environnement.


- Incertitude sur les réserves de ressources épuisables, sur les possibilités que réservent les progrès
techniques futures et les conséquences exactes de pollution globale et sur les préférences des
générations futures.
- Combinaison de l’irréversibilité et de l’incertitude pour définir des critères généraux de choix: le
principe de précaution.
 L’importance de l’interaction entre les 3 sphères économie, nature et socio.
- Aujourd’hui, il y a manifestation des pollutions à tous les niveaux (air très pollué dans les grandes
villes, eau potable inaccessible pour des millions d’habitants, forêts détruites, disparition des espèces,
multiplication des catastrophes écologiques, tempêtes et ouragan nombreux et violent, effet de serre,
pluie d’acide, trou dans la CO).
 La dégradation de l’environnement actuel.

A la fin du XXe s: problème d’environnement et changement climatique (sujet important de la


politique internationale).
Suite à la conférence mondiale sur l’environnement et le développement en 1992 à Rio de
Janeiro: soumission de la convention « Cadre des Nations-Unies sur le changement climatique»
(CCNU) au monde et constituée d’une:
 référence institutionnelle: élaboration des politiques et des mesures pour la lutte contre le
réchauffement climatique.
- Étape importante franchie avec cette conférence: définition des moyens à mobiliser pour réduire les
impacts de réchauffement climatique à CT, MT et LT.
- Intégration des institutions supranationales/ internationales comme l’OCDE, les Nations-Unies,
l’UE, la BM, etc dans leurs décisions des considérations environnementales.
- L’appareil législatif ne fonctionnant pas sans outils économiques.
02 raisons:
 Évaluation des dommages nécessaires pour fixer le montant des indemnités.
 Problème sur l’internationalisation des législations au niveau des négociations, des procédures
incitatifs et des coordinations entre # pays relevant de l’analyse économique.
 Estimation de la température moyenne globale malgré incertitude: une augmentation de 1,4 ° à 5,8°
entre 1990 et 2100 en cas de quasi-unanimité de réchauffement climatique).
 Divergence entre pays ou groupe de pays subissant ou contribuant au réchauffement climatique:
efforts de réduction des gaz à effets de serre (GES). D’où, les négociations internationales.

Protocole de Kyoto en 1997: engagements chiffrés des réductions des émissions (limitation d’émission
de gaz à effet de serre entre 2008 et 2012 en France par rapport aux années 90).
- Retrait des USA de ce protocole.
- Elaboration des instruments économiques et à la fois innovants permis d’émission pour donner un
prix au carbone et aux autres effets de gaz à effet de serre couverts par ce protocole. (Prix pénalisant
les acteurs augmentant leur émission et énumérant ceux réduisant leur émission)
- Nécessité d’une coordination de l’action collective internationale pour le succès d’un tel système:
négociation nouvelle à partir de 2012 (date d’expiration du protocole de Kyoto) concernant le mode
d’insertion des pays en développement dont le poids des émissions augmente à mesure que les USA
reviennent dans le dispositif multilatéral.
Première partie : Fondements théoriques

Chapitre 1 : Un survol rapide de l’histoire des relations Homme/milieu physique


Histoire de l’Homme avec son milieu naturel: non linéaire mais présentant des ruptures (du
Néolithique, de la civilisation mécanique, industrielle et urbaine).
A. Une double rupture : la maîtrise du feu et l’avènement de l’agriculture au
néolithique.
Environ 2,5 millions d’années: évolution des rapports de l’H avec les milieux naturels.
Ruptures fondamentales: - maîtrise du feu vers 400 000 ans.
- avènement de l’agriculture au IXè millénaire av J.C.

1- Homme du Paléolithique, partie intégrante de l’écosystème terrestre:


Jusqu’à la maîtrise du feu il y a environ 400 000 ans:
- conditions de vie assez voisine de celles des autres grands prédateurs: l’homme chasseur comme tout
prédateur, cueilleur et pêcheur.
Avec le temps: l’H # des espèces animales:
- transformation de sa morphologie, augmentation de son cerveau.
- exploitation des RN par des prélèvements de fruits/ par la destruction d’animaux sauvages par
chasse.
 L’H ne représente aucun danger sur la capacité des milieux naturels à renouveler leurs ressources.
- Auto-régulation de l’homme <=> continuité de sa croissance démographique (même avant sa
maîtrise du feu: chasseur et cueilleur du Paléothérium comme partie intégrante de l’écosystème
terrestre).
=> Rupture dans l’histoire des relations Homme et milieu physique.
- Maîtrise du feu: 1ère grande acquisition technologique de l’espèce humaine accompagnée d’un
développement culturel et du perfectionnement des armes.
 Homme du Paléolithique considéré comme simple composante de l’écosystème terrestre.
Raisons:
- Dégradation de son milieu naturel (destructions des espèces forestières en Afrique et en Europe),
d’où la croissance des graminées et d’ongulés.
- Augmentation des populations de bisons due aux incendies en Amérique du Nord et celle des
Kangourous base de leur alimentation en Australie.
- Disparition d’espèces animales (mammouths, tigres aux dents de sabre, bisons antiques etc).

2- Avènement de l’agriculture et révolution Néolithique:


Au IXè millénaire av J.C: grande rupture.
=> Agriculture
- Néolithique:
 période de transformation de l’habitat, de l’armement, de l’organisation sociale, des schémas de
pensée et de l’apparition des sentiments religieux.
 avènement d’un système productif causant des bouleversements considérables des rapports
Homme/ milieu.
=> Révolution Néolithique: homme exploiteur de la nature en tenant compte des cycles de
reproduction des espèces à les adapter.
Agriculture: ensemble des travaux modifiant le milieu naturel pour produire des animaux et des
végétaux utilisés par l’Homme.
- à la fois une transformation du milieu et une adaptation de ses potentialités.
- une rupture avec l’écosystème naturel.
- une mutation du système devenue une mutation écologique.
 Agrosystème: nouveau système.
- détournement de la production naturelle à des fins extérieurs au fonctionnement de l’écosystème
( car éléments chimiques prélevés dans le sol non présents dans leur intégralité au sol).
=> Problème de l’agriculture jusqu’au XVIIIè ou XIXè s que celui de maintenir la fertilité des sols.
 Appauvrissement de l’écosystème et production d’un déséquilibre à cause de la récolte.
- destruction des équilibres naturels et leur emplacement par des équilibres secondaires plus instables.

Incidences de l’avènement de l’agriculture sur le milieu physique/ l’écosystème


a) Incidence du développement de l’agriculture sur la domestication des animaux et le
développement de l’élevage
=> Grande avancée de la civilisation humaine grâce à la domestication de certaines espèces
d’animaux, une des caractéristiques majeures du Néolithique.
 Développement de quelques espèces animales: chien, bœuf, porc, cheval, âne, porc, chèvre.
Herbivores: domestication attestée au Proche Orient et au Moyen Orient vers le VIIIè millénaire.
- Domestication à l’origine de plusieurs conséquences importantes pour la faune terrestre.
 Compétition inégale entre les espèces susceptibles d’être domestiquées et les autres espèces
inaptes à la domestication ( à cause de leurs incapacités de se multiplier en dehors des conditions
de vie naturelles).
 Quasi-disparition des espèces sauvages originelles servie à la domestication ( animaux sauvages
presque tous capturés du fait de l’augmentation des besoins (disparition l’état sauvage du chien,
du chat, etc en Amérique du Sud).
 Expansion des espèces domestiques souvent accompagnée à une raréfaction voire à une
disparition d’espèces voisines ( cas pour l’âne sauvage (hémione), le chat sauvage etc).

b) Conséquences du développement de l’agriculture sur la couverture végétale


=> Développement des cultures accompagné d’une sélection des espèces: espèces plus résistantes
aux maladies, à la sécheresse se conservant mieux et de meilleurs rendements etc.
- Nécessité des déboisements et des défrichements et pâturage de grandes envergures, d’où le
bouleversement de la structure et de la dynamique de l’écosystème.
Raisons:
 Remplacement des originelles par des nouvelles espèces de plantes.
 Augmentation importante des populations de petits animaux inféondés aux céréales (rongeurs,
alouettes, etc).
 Érosion très tôt de certains secteurs mis en culture.

B- Avènement de la civilisation mécanique, industrielle et urbaine et ses conséquences


A partir des années 1750: évolution de la civilisation occidentale (en Angleterre, dans toute l’Europe
et aux USA quelques décennies plus tard).
- qualifiée de révolution industrielle: ensemble de révolutions particulières dans les domaines de
l’agriculture avec une amélioration des rendements, de la démographie (croissance remarquable), des
transports, de la technique, du commerce, de l’industrie et de l’urbanisation (une croissance
considérable de la taille des villes).
- Autre caractéristique majeure: extension de ses nouvelles techniques mise au point par la
civilisation occidentale à toute la planète en 250 ans.
 Progrès mettant l’homme à l’abri des aléas climatiques partout où l’installation profonde du mode
de développement occidental.
 Diminution de la mortalité partout avec une très forte croissance de la population mondiale.
=> Accélération de la pression de l’homme sur la nature.
Raisons:
- Diminution des espèces non anthropisées notamment les forêts tropicales.
- Gains du terrain par les milieux artificialisés du fait du développement des villes.
=> Contact très réduit avec la nature modifiant ses perceptions des éléments et donc leur vision de
l’aménagement.
- Augmentation des prélèvements des RN de même que l’activité productive forte consommatrice de
l’énergie.
- Nouvelle dimension: problèmes de pollution affectant l’ensemble de la biosphère.

Chapitre 2 : L’évolution de la pensée économique en relation avec le milieu naturel


Depuis les années 70: accroissement de l’intérêt de la science économique pour la nature
(publications, revues, etc).
2 périodes: l’une couvrant les auteurs classiques et l’autre les autres néoclassiques.

A- Période classique
Adam Smith: «Richesse des nations», en 1776 jusqu’environ 1870.
=> Avant cette période: hommage à une école de pensée préclassique établissant un lien entre
économie et la nature.
1. École physiocrate:
Chef de file: François QUESNAY, médecin.
Selon les physiocrates:
- il y a satisfaction des besoins physiologiques les plus élémentaires et les plus indispensables à
l’économie grâce à la richesse (=> en provenance de la terre ou de ses produits).
- la terre= symbole (ensemble des RN).
- Agriculteurs recouvrés par la classe productive et ouvriers chargés d’extraire les RN du sol et les
transformer en MP.
 Défintion d’un surplus entre la récolte et tous les moyens mise en oeuvre par QUESNAY, en se
référant à la circulation du sang dans un corps humain.
=> Inauguration des études sur le circuit économique et son interaction avec la nature; sur le lien entre
la pollution et la santé (au milieu du XXè s avec la pollution de l’eau potable à grande échelle).

2. Économistes classiques:
 Adam Smith (père fondateur de l’économie politique)
Expression «main invisible» : description du fonctionnement auto-régulateur d’un marché étant
toujours très forte dans notre société.
 Existence d’un pouvoir du marché pour faire fonctionner l’économie.
 Application imparfaite du marché en cas de problème.
Selon SMITH: main invisible= exigence morale pour la mise du marché au service de l’IG.

 David RICARDO
Idées toujours présentes à l’heure actuelle et à la base de la théorie du libre échange international avec
l’explication de la rente foncière.
=> Théorie du marché + problèmes environnementaux.
Augmentation des prix des terrains à cause de la pression démographique exercée sur les terres, d’où
la mise en exploitation des terres moins fertiles à des prix antérieurs non rentables.
=> Législation en Angleterre en 1817 pour clôturer les terrains introduisant un droit de propriété sur la
terre pour la 1ère fois, un bien environnemental par excellence.

 Thomas MALTHUS (conclusion pessimiste)


 Étude sur le lien entre l’évolution démographique et la croissance économique.
 Croissance démographique exponentielle et croissance économique linéaire: finitude des RN
(terres agricoles) => frein au progrès économique.
Conclusion: diminution du produit par habitant et baisse du niveau de vie.

 John Stuart Mill: (économiste le plus humaniste touché par la misère sociale)
=> Intervention de l’Etat dans le fonctionnement du marché concurrentiel mis en échec et aussi pour la
protection de l’environnement.
Environnement: une ressource productive et une source de bien-être.

 SISMONDI:
=> Paupérisation croissante sous la pression de la révolution industrielle.
Conséquences: exode rural et marginalisation de la paysannerie.
 D’où, la nécessité de maintenir une activité agricole offrant une perspective décente pour la
population rurale.
 Des mesures d’assainissement et de soutien public pour garantir la survie de petites exploitations
familiales malgré la pression industrielle.
Conclusion: Malfonctionnement du marché => conséquences sociales désastreuses.
=> Agriculture orientée vers une production moins intensive tenant compte de plusieurs fonctions par
rapport à l’environnement.
Différence entre classique et néoclassique:
- École classique: analyse pessimiste, évolution stationnaire de l’économie divisant la société en
classes sociales antagonistes, insistant sur le prolétariat.
- École néoclassique: représentation de tout le monde, homo economicos, homme égoïste, pas de
dimension sociale, recherche de profit (travail: source de richesse chez les classiques).

B- Economistes néoclassiques:
Règle: comparaison des coûts par tout décideur avec les avantages escomptés de sa décision.
=> Coûts d’une décision plus faibles que les avantages, décision rejetée.
 Raisonnement à la marge: coûts et avantages supplémentaires par rapport à la situation
antérieure à la décision étant déterminants.
 Situation optimale atteinte: égalité entre les coûts et les avantages au sein d’une entreprise
hésitant à augmenter sa production.
 Vente supplémentaire rapportant plus que les coûts engendrés par l’augmentation de la
production.
 Évolution des coûts dictée par le choix technologique de l’entreprise: déterminant son offre.
 Évolution des ventes dépendant de la demande et des prix formés sur le marché.
Le lien entre la théorie classique et la théorie néoclassique est donc étroit.
Théorie classique: chercher à expliquer la formation de prix.
Théorie néoclassique: s’intéresser aux conditions du fonctionnement optimal des marchés.
 Choix dictés par la rationalité caractérisant le mieux le comportement humain (dans les 2 cas).

Néoclassiques: problèmes environnementaux déterminés en comparant le coût d’une mesure de


protection avec l’avantage escompté.
 Égalité entre le coût et son avantage à la marge.
 Calcul coût-avantage.

Léon WALRAS: économie sociale


Postulat: étude du social en étroite interdépendance avec l’économie (concept de DD).
=> Théorie de prix des terrains: nationalisation des terrains pour anticiper l’extension des D de
propriétés privés sur l’environnement naturel.

William Jevons:
=> Coût d’extraction du charbon.
 Croissance économique dépendant du charbon avec accroissement du prix (RN non renouvelable).
Conclusion pessimiste: croissance économique étouffée par la hausse du prix du charbon.
- Possibilités de substitution entre les ressources énergétiques sous-estimés par JEVONS.
- Pétrole pas encore connu comme source d’énergie, considéré comme précurseur de la théorie des
RN.

C- Economistes hétérodoxes
Economie institutionnelle # courant néoclassique.
 Marché: construction sociale.
 Guider l’action économique.
 Modéliser les activités humaines.
=> Besoins matériels et besoins d’ordre éthique et social de l’homme.
+ Besoin social aux motifs économiques selon la hiérarchie des besoins ( recherche de la vérité, quête
existentielle/ expression éthique de l’activité humaine au sommet de cette hiérarchie).
 Dimension normative (sociale) essentielle pour la maîtrise des problèmes écologiques et sociaux.
(# science économique: que le bien-être matériel le plus élevé possible).

D- Théorie de la décroissance:
Décroissance: concept à la fois politique, économique et social en 1970.
=> La croissance économique apporte plus de nuisances que de bienfaits à l’humanité.
Conséquences négatives du processus d’industrialisation:
1. Dysfonctionnements de l’économie (chômage, précarité etc.)
2. Aliénation au travail (stress, harcèlement, etc.)
3. Pollution responsable de la détérioration des écosystèmes et de la disparition des milliers
d’espèces animales.
Anthropocène: action de l’homme sur la planète menaçant l’espèce humaine elle-même.
Objectif de la décroissance: cesser de faire de la croissance un objectif.

Axiome de base: «On ne peut plus croître dans un monde fini»


- Éthique de la simplicité volontaire.
- Prise en compte des indicateurs économiques notamment le PIB.
- Prise en considération de la place du travail dans la vie pour éviter l’aliénation et celle de l’économie
pour réduire les dépenses énergétiques et l’empreinte écologique.
Depuis 2001: adjectif soutenable accolée au mot «décroissance» comme l’alternative au concept de
DD.
- «Faux ami» et «imposture» pour certains décroissants.
- Trop tard pour le mettre en œuvre pour d’autres.

1- Ecole historique allemande:


Description des conditions-cadres de la vie économique liant les mécanismes économiques aux
structures sociales.
# à l’école marginalise considérant ces mécanismes comme une résultante du comportement
individuel.
=> Opposition de taille.
 Importance et place de l’État dans l’économie
 Si mécanismes économiques liés aux structures sociales: seul l’État peut modifier ces structures.
 Si mécanismes économiques déterminés par le comportement individuel: l’État n’exerce qu’une
fonction de surveillance.
=> Rôle passif de l’État dans l’économie.
=> Le comportement humain cherche à maximiser l’utilité individuelle (causalité unidirectionnelle),
donc une société est considérée comme le reflet des stratégies individuelles de maximisation.
Comportement social= somme des comportements individuels.
=> dans les institutions, dans les pratiques culturelles et dans la mémoire collective d’une société
exerçant un impact sur le comportement individuel en le façonnant selon des règles données.
=> Rôle des habitudes et des styles de vie dans les activités polluantes.

2- Ecole institutionnelle:
Critiques aux méthodes abstraites d’investigation économique aux USA.
# à la construction théorique des modèles économiques, l’étude des institutions à travers les
comportements sociaux, les coutumes et les lois.
 Caractère mécaniste des modèles économiques.
 Importance des structures sociales.
 Observation des problèmes sociaux du point de vue purement Eéconomique.
Observations uniques et historiques # aux sciences exactes.
 Théorie expliquant ces observations: se tourner vers le passé et mettre en évidence les relations
causales.
 Selon les Institutionnalistes: activité économique évolutive vers le changement due à la
modification des lois.
 État et cadre juridique.
 Economie institutionnelle: analyse du DD.

3- Ecole sociologique:
Critique du modèle économique du marché autorégulateur du point de vue méthodologique.
- Importance des techniques d’enquêtes dans les constructions théoriques.
Objectif: description détaillée du tissu social qui sous-tend les mécanismes économiques.
- Étude de l’organisation sociale représentant une alternative à la théorie économique: s’appuyer sur
des faits observables (statut autonome au domaine social).
- Étude de l’idéologie définie comme le moyen permettant aux dirigeants de faire assimiler leur
discours par la société et aux aspects spirituels de l’organisation sociale: débat sur l’environnement et
divinisation de la nature venant des vieux antagonistes sociaux.
 Critique reposant sur la rationalité du comportement individuel.
Si comportement irrationnel/ manipulé => analyse économique se réduisant à un exercice de style.

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