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Cours 1 écotoxicologie/2021

1-Rappels et définitions

Définitions basées sur l’écologie, la science des interactions entre les êtres vivants et les
écosystèmes

ÉCOTOXICOLOGIE
« Étude des substances polluantes, des mécanismes par lesquels celles-ci affectent la
biosphère et de leur impact sur la santé des populations humaines. »(Larousse)

Selon Ramade (1979), “science dont l’objet est l’étude des modalités de contamination de
l’environnement par les agents polluants naturels ou artificiels produits par l’activité humaine
ainsi que de leurs mécanismes d’action et de leurs effets sur l’ensemble des êtres vivants qui
peuplent la biosphère”

Selon Chapman (2002), “science devant faire l’intégration de la toxicologie et de


l’écologie, dont les objectifs sont de comprendre et prédire les effets des contaminants
sur les communautés naturelles, pour des régimes d’exposition réalistes d’un point de
vue environnemental”

-Quelle est la différence entre la Toxicologie environnementale et l’écotoxicologie

- Caractéristiques propres à l’écotoxicologie

-Discipline jeune:

-Nombreuses controverses
– Valeurs des bioindicateurs et des biomarqueurs

– Certitudes empiriques et théoriques rares

-Discipline complexe:

– Étude des sources, de la dispersion, de l’accumulation et des effets des


polluants toxiques sur les populations, les communautés, les écosystèmes
et la biosphère

– Évaluation des effets à tous les niveaux depuis la cellule jusqu’aux


individus, populations et communautés

-Pluridisciplinaire:

– chimie, physique, mathématiques, biologie, écologie, etc...

- Discipline sujette à des forces et des impératifs sociaux

– Émergence d’enjeux environnementaux prioritaires

2. Historique de la pollution: Relations entre l’homme et son environnement

-La croissance et la distribution de la population jouent un rôle significatif dans


la durabilité des ressources mondiales(2 millards en 1930, 6 en 1999 et 12-15
milliards prévus en 2050)

-Relation entre la croissance de la population et la dégradation de l’état général de


l’environnement.

– Production primaire avant l’industrialisation environ à 150 milliards de


tonnes de ressources en matière organique

– 40% utilisé par la population humaine actuelle, 60% restant pour


supporter plantes et animaux

– 12% détruit par la déforestation et 27% utilisé directement pour les


ressources énergétiques

– -100% permettrait de supporter une population de 15 milliards mais sans


préserver les habitats naturels et la biodiversité

– Situation compliquée par une grande disparité entre les continents et les
pays dont les réglementations gouvernementales, l’avancement des
technologies, les niveaux d’industrialisation et les patrons de
consommation existant à travers le monde.
Réponse pessimiste par rapport à la perspective optimiste selon laquelle l’habilité de
l’homme lui permettrait de maîtriser son environnement sans aucune limite, perception
valable grâce aux progrés de l’agriculture et de l’industrialisation au 19ième siècle, mais
fortement remise en doute actuellement suite aux changements globaux du climat et de
l’atmosphére
-Effets des populations humaines

-Dégradation de 39-50% de la surface des continents (déforestation, agriculture,


urbanisation

-Utilisation de 8% de la production primaire des océans

-Accroissement des concentrations de CO2 dans l’atmosphère de 30%

-50% de l’azote fixé dans les terres est due à l’activité humaine (fertilisation,
cultures, utilisation des combustibles fossiles)

-20% des plantes ont été introduites par l’homme

-20% des espèces d’oiseaux sont disparues ou en voie de disparition depuis 2


siècles.

-22% des ressources marines sont décimées ou surexploitées et 44% sont à leur
limite d’exploitation.

Un des premiers exemples d’impact environnemental à l’échelle du globe


2. Historique de la pollution et Développement durable
-Le développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la
capacité des générations futures de répondre aux leurs” (commission Brundtland,
1987).

-“Améliorer les conditions d’existence des communautés, tout en restant dans les
limites de la capacité de support des écosystèmes” (programme des Nations Unies
pour l’environnement).

-Principe de précaution (principe 15 du sommet de Rio, 1992)

-nouvelle appréhension du progrès technique: toute nouvelle technologie n’est pas


forcément associée au bienfait social

-Ouverture au débat public

• existence de “conférences de consensus”

Écologie industrielle

• volonté systématique de produire moins de déchets

• écosystèmes industriels: associations complémentaires d’industries dans


lesquelles les flux de matière et d’énergie circuleraient dans des cycles
bouclés, recyclage des matiéraux

• mise en place d’une “économie de fonctionnalité”: découpler les flux


financiers des flux de matière et d’énergie (pose un autre rapport aux
produits, celui de l’usage et non de la possession)
3. Principales sources de pollution

Les polluants que l’on retrouve dans l’atmosphère peuvent être d’origine anthropique,
c'est-à-dire produits par les activités humaines ou d’origine naturelle (émissions par la
végétation, l’érosion du sol, les volcans, les océans, etc).

Tous les secteurs d’activité humaine sont susceptibles d’émettre des polluants
atmosphériques : les activités industrielles, les transports (routiers et non routiers), les
activités domestiques (chauffage en particulier), l’agriculture, la sylviculture…..

Les trois sources majeures de rejets, à la fois pour les polluants atmosphériques et pour
les gaz à effet de serre, sont:

-Le secteur résidentiel et tertiaire, du fait du chauffage.

-Les transports.

-Les activités industrielles (industrie, chantiers, énergie et déchets).

Pour le CO2, ces trois secteurs totalisent près de 90 % des émissions

Le charbon relâche 29% plus de C/unité d’énergie que le pétrole et 80% plus de C que
le gaz naturel.

• Il compte pour 43% des émissions annuelles globales de C, soit  2,7 milliards de
tonnes.

• Le charbon est le combustible fossile le plus abondant, avec des réserves estimées
à 1000 ans

• Fumée de charbon: pollution particulaire, et SO2 .

• En dépit de la baisse générale de l’utilisation des combustibles fossiles à travers le


monde, les É.U. et le Danemark dépendent du charbon,respectivement à 53 et
74%, pour leur production d’électricité, comme c’est le cas des pays d’Europe de
l’est.

• L’air est composé à 78% d’azote, à 21% d'oxygène et à 1% d’autres gaz. D’après
la loi LAURE sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie de 1996, la pollution
atmosphérique est “L'introduction par l'homme, directement ou indirectement,
dans l'atmosphère et les espaces clos, de substances ayant des conséquences
préjudiciables de nature à mettre en danger la santé humaine, à nuire aux
ressources biologiques et aux écosystèmes, à influer sur les changements
climatiques, à détériorer les biens matériels, à provoquer des nuisances olfactives
excessives".

• Ces substances néfastes peuvent être des gaz, mais également des particules en
suspension dans l’air.
Aujourd’hui une grande partie de ses substances est issue de l'activité industrielle
de l’homme et de la combustion d'énergies fossiles comme nous le montre l’
image qui suit:

Les polluants observés dans l’atmosphère ne sont pas tous émis directement par ces
sources. Ils résultent aussi de réactions physico-chimiques entre composants chimiques
(polluants primaires et autres constituants de l’atmosphère) régies par les conditions
météorologiques.

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