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Le stress hydrique augmente avec la diminution des ressources et l'évolution démographique, passant de 2,560 à
620 m3/habitant/an (1960-2020).. DR

Revue de presse Le Maroc manque d’eau. Une stratégie d’attaque est mise
en place pour éviter la catastrophe. Plusieurs villes, dont Casablanca,
mettent en place des mesures strictes pour optimiser l’utilisation de l’eau.
Cet article est une revue de presse tirée de L’Observateur du Maroc et
d’Afrique.

Par Lamia El Ouali

Le 24/01/2024 à 22h43

L
es constats d’un rapport émis par le ministère de
l’économie et des finances en ce début d’année
sont alarmants. On note une baisse des apports
moyens en eau. Le stress hydrique augmente avec
la diminution des ressources et l’évolution
démographique, passant de 2,560 à 620 m3/habitant/an (1960-
2020), indique le magazine L’Observateur du Maroc et
d’Afrique.
«Le déficit hydrique pourrait atteindre 4 milliards de m3 en
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2050, voire 7,1 milliards avec les changements climatiques. Le
secteur agricole, utilisant 89% des ressources, est fortement
impacté, représentant 12% du PIB et 31% de l’emploi total. Une
réduction de 25% de l’approvisionnement en eau pourrait
entraîner une baisse du PIB agricole de 7,9%, affectant
également les secteurs non agricoles», lit-on.

La migration climatique pourrait atteindre 1,9 million de


personnes d’ici 2050, mettant en péril la sécurité alimentaire
avec une dépendance accrue aux importations de céréales. Une
diminution de 25% de l’approvisionnement en eau pourrait
impacter négativement la balance commerciale agricole de 611
millions de dollars par an, selon les simulations de la BM.

«La réunion présidée par le Roi Mohammed VI le 16 janvier a


souligné l’urgence de la situation, marquée par un grave déficit
pluviométrique et une pression accrue sur les ressources
hydriques au Maroc», rappelle l’hebdomadaire.

Pour éviter la catastrophe, les autorités de plusieurs villes ont


mis en place des mesures strictes pour rationnaliser l’utilisation
de cette ressource vitale. Ces mesures couvrent l’eau destinée à
un usage domestique, à l’irrigation, ainsi qu’à des activités telles
que les hammams et les stations de lavage de véhicules

À Safi, la Régie de distribution d’eau et d’électricité a annoncé


des coupures d’eau potable de 21 heures à 7 heures du matin
dans trois communes environnantes, sauf les jeudis dans la
commune de Jamaat Shaim, les vendredis à Sebt Gzoula, et les
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lundis à Tlat Bouguedra.

À Berrechid, l’Office national de l’électricité et de l’eau potable


(ONEE) a décidé de réduire le débit d’eau potable toutes les
nuits, de 23 heures à 6 heures 30 du matin, en coordination
avec les autorités provinciales.

À Tanger, les hammams et les stations de lavage de véhicules


sont maintenant fermés trois jours par semaine. Les autorités
de Beni Mellal ont averti que le temps alloué aux hammams
serait exceptionnellement réduit, les fermant du lundi au
mercredi inclus.

À Errachidia, la culture des pastèques a été interdite, tandis que


dans la province de Tinghir, l’usage des eaux d’irrigation a été
rationnalisé, et la culture des pastèques a été interdite pour la
saison agricole 2023-2024.

«À Casablanca également, les autorités ont mis en place des


mesures strictes de rationalisation de l’eau. Le wali de
Casablanca, a émis une circulaire le 23 janvier imposant des
actions draconiennes pour l’utilisation judicieuse de l’eau et la
lutte contre le gaspillage», lit-on encore. Ces mesures touchent
divers secteurs tels que les débits d’eau, le lavage de voitures,
les hammams, les piscines, et bien d’autres. Le wali a également
décrété des interdictions spécifiques, notamment l’arrosage des
espaces verts, le remplissage des piscines, et la plantation de
gazon. Même mesures sont prévues dans d’autres régions
comme Agadir ou encore Tanger-Tétouan-Al Hoceïma.

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