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Sommaire :

1. Introduction : ………………………………………………….01

2. Les acteurs et les instituions : …………………………………02

3. Les principaux facteurs et les causes de la crise d’eau : …..02-04

4. L’état politique actuel de la pénurie d’eau en Algérie : …...04-06

5. Les conséquences de la mauvaise gestion d’eau : ………...06-08

6. L’avancement dans la gestion de la crise d’eau : ………….08-09

7. Le déroulement de la gestion de la crise d’eau : …………..10-11

8. Les différents défis à relever pour résoudre la crise : ……..12-13

9. Les solutions mises en place contre la pénurie d’eau : ……13-15

10. Les initiatives gouvernementales : …………………..16-26

11. Conclusion : ……………………………………………..27

12. Bibliographie et référence :…………………………..28-29


1. Introduction :

La gestion de crise de l'eau en Algérie est un problème complexe et urgent.


L’Algérie a un potentiel hydrique global mobilisable ne dépassant pas les 12,3
milliards m3 (eaux superficielles). Ce qui offre un volume annuel de 280
m3/habitant/an. Avec la mobilisation pluriannuelle de cette eau (barrages), des
ressources en eaux souterraines du nord et du sud, du dessalement de l’eau de mer,
nous arrivons actuellement aux alentours de 18,2 milliards de m3/an, soit 450
m3/habitant/an alors qu’en 1962, nous avions 1500 m3/habitant/an. L’Algérie est
par conséquent largement touchée par le stress hydrique, soit en dessous du seuil
théorique de rareté fixé par la Banque Mondiale à 1000 m3/habitant/an. En réalité,
la quantité disponible est largement suffisante si elle était bien répartie
géographiquement. Le problème de l’eau en Algérie trouve son origine à la fois
dans le manque d’eau, les changements climatiques, la démographie,
l'urbanisation rapide, l'agriculture intensive, le gaspillage et différents facteurs
sont responsables de cette crise. Mais force est de constater que l’Algérie est un
pays semi-aride, voire aride. Par conséquent, le manque de précipitions est le
principal problème, accentué par les changements climatiques ces 20 dernières
années.

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2. Les acteurs et les instituions :

• Ministère de l'Eau et de l’Assainissement : responsable de la politique


nationale de l'eau, de la mobilisation des ressources et du développement des
infrastructures.
• Agences de l’eau : chargées de la gestion des bassins versants et de la
distribution de l'eau potable.
• Société des Eaux et de l'Assainissement d'Algérie (SEAAL) : opérateur public
en charge de la distribution de l'eau potable et de l'assainissement en milieu
urbain.
• Algérienne Des Eaux (ADE).
• Agence nationale de dessalement de l'eau (ANDE) : créée en mars 2023 avec
pour mission principale « de réaliser, d'exploiter et d'assurer la maintenance
des stations de dessalement de l'eau et des infrastructures et équipements y
afférents »
• Ministère des Ressources en Eaux (MRE).
• Ministère de l'Hydraulique
• Agence Nationale des Ressources Hydraulique (ANRH)
• L’Agence Nationale des Barrages et Transferts (ANBT).

3. Les principaux facteurs et les causes de la crise d’eau :

La crise touche principalement la capitale et les wilayas limitrophes dues au


manque de réserves d’eau dans les barrages par manque de pluies c’est vrai, mais
aussi par une planification insuffisante ces cinq dernières années et une
surconsommation non maîtrisée, un gaspillage ainsi que l’inexistence ou disons,
une timide politique de sensibilisation et de différentes causes parmi eux
principalement :

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• Changement climatique, sécheresse et rareté des ressources en eau :

L'Algérie est confrontée à des périodes de sécheresse récurrentes, ce qui aggrave


la rareté des ressources en eau. Les précipitations irrégulières et les ressources en
eau limitées rendent la gestion de l'eau particulièrement difficile.

• Pression, croissance démographique et urbanisation :

La population de l'Algérie augmente rapidement, avec une urbanisation


croissante. Cela exerce une pression supplémentaire sur les ressources en eau déjà
limité, en particulier dans les zones urbaines où la demande en eau est élevée pour
les besoins domestiques, industriels et municipaux.

• Agriculture intensive :

L'agriculture est un secteur important de l'économie algérienne, mais elle


consomme également une quantité significative d'eau avec la surexploitation des
nappes phréatiques l'irrigation agricole et l'utilisation excessive des forages ont
conduit à l'épuisement des nappes souterraines avec un usage inefficace de l'eau
dans l'agriculture et la culture intensives augmentant la gravité de la crise de l'eau
en épuisant les ressources disponibles.

• Infrastructures vieillissantes :

Les infrastructures de gestion de l'eau en Algérie sont souvent vieillissantes et


nécessitent une modernisation et une mise à niveau importantes. Les pertes d'eau
dues à des infrastructures défectueuses ou obsolètes peuvent être importantes.

• Gestion inefficace :

La gestion de l'eau en Algérie peut parfois être inefficace en raison de problèmes


tels que la corruption, le manque de coordination entre les différentes agences
gouvernementales, les fuites dans les différents réseaux de distribution, le
gaspillage et le manque de sensibilisation du public à l'importance de la
conservation de l'eau.
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• Pollution :

Les rejets industriels et agricoles contaminent les ressources en eau, limitant leur
utilisation dues au manque de station d’épuration en service pour le traitement des
eaux usés.

4. L’état politique actuel de la pénurie d’eau en Algérie :

Selon les plus récentes donnés gouvernementale concernant l’état de la pénurie


d’eau en Algérie voici quelques informations sur la situation actuel de cette crise :

• L’économie de l’eau :

L’économie de l’eau n’est pas absente des préoccupations du chef de l’Etat. Il a


donné des instructions pour mobiliser les services de l’Intérieur, de l’Hydraulique,
de l’Agriculture, de l’Industrie et de l’Environnement pour mettre en place une
nouvelle politique permettant d’économiser l’eau à l’échelle nationale et de
préserver la richesse hydrique souterraine. Selon le ministre de l’Hydraulique, les
eaux souterraines qui étaient exploitées à 35 à 40 %, il y a cinq ans, représentent
aujourd’hui un taux d’exploitation de 60 %.

• Le rationnement :

Alors que la saison printanière est bien entamée, cela fait quelque temps que
l’Office national de la météorologie (ONM) n’a pas émis de bulletin
météorologique annonçant de bonnes pluies en Algérie. La pénurie d’eau a
renforcé la pratique du stockage de cette denrée, dans tous les récipients qui s’y
prêtent, mais, pour autant, la rareté n’a pas encore créé le réflexe de l’économie
d’eau. Au niveau des pouvoirs publics, le souci majeur reste d’assurer la
distribution continue de l’eau potable ; une distribution « rationnelle ».

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• L’eau pour l’agriculture :

L’agriculture est durement touchée par les retards, voire l’absence de


précipitations. Le ministère de l’Agriculture et du Développement rural n’a pas
attendu longtemps pour inciter, dès fin mars, tous les producteurs de céréales des
wilayas du nord du pays disposant de ressources hydriques exploitables à entamer
l’irrigation complémentaire avec un volume de 30 à 40 mm, en veillant à utiliser
des appareils d’irrigation économiques. Le but : sécuriser la production en cette
période, qualifiée de « sensible », de la saison, en évitant les effets négatifs de la
pénurie d’eau et atteindre les objectifs fixés en matière de production de céréales.

• Les stations de dessalement :

Le président Tebboune évoque la réutilisation des eaux usées épurées dans


l’irrigation des périmètres agricoles, déplorant qu’à peine 20 % des eaux usées
soient recyclées. La réutilisation des eaux usées épurées et le dessalement de l’eau
de mer font partie de la stratégie de mobilisation des eaux non conventionnelles
destinée à réduire la dépendance de la pluviométrie pour les ressources en eau. La
généralisation des stations de dessalement d’eau de mer, de différentes
dimensions, sur le littoral, revient comme un leitmotiv dans les interventions du
président Tebboune à propos de l’eau. Elles alimenteront toutes les villes côtières
et pourront bénéficier également aux régions des Hauts Plateaux.

Selon les données officielles, le taux des eaux dessalées par rapport aux besoins
en eau potable est actuellement estimé à environ 18 %, à l’aide de 13 stations de
dessalement réparties le long de la bande côtière, avec une capacité totale
avoisinant 2,7 millions de m3/jour. Ce taux passera en fin 2024, à 42 % avec la
mise en service des cinq stations de dessalement, en cours de réalisation.

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• Les dessous de table :
En moins de vingt ans, depuis le début des années 2000, selon des déclarations
officielles, l’Etat a engagé 54 milliards de dollars (environ 49 milliards d’euros)
pour construire des barrages, des stations de dessalement de l’eau de mer et des
systèmes de transfert d’eau sur des centaines de kilomètres, dans le but de
satisfaire les besoins du pays. Quatre anciens ministres qui étaient chargés du
département de l’Hydraulique (sous diverses appellations) durant cette période,
ont été placés sous mandat de dépôt ces dernières années, pour des affaires de
corruption, et sont actuellement en prison. C’est comme si la corruption tournait
en orbite fatale autour des affaires de l’eau.

5. Les conséquences de la mauvaise gestion de l’eau :

La crise de l'eau en Algérie peut entraîner une série de conséquences complexes


et interconnectées, touchant différents aspects comme la santé publique,
l'agriculture, l'environnement, l'économie et la stabilité sociale, nécessitant une
réponse urgente et coordonnée des autorités pour atténuer ses effets et assurer un
approvisionnement en eau durable pour tous. Les principales conséquences
possibles sont :

• Pénurie d'eau potable :

Diminution de la disponibilité d'eau potable pour la consommation humaine et


domestique, ce qui peut affecter la santé publique et augmenter le risque de
maladies hydriques.

• Rationnement de l'eau :

Les autorités peuvent être contraintes de mettre en place des mesures de


rationnement de l'eau pour garantir un approvisionnement minimal dans les
régions touchées.

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• Impact sur l'agriculture :

Réduction de la disponibilité d'eau pour l'irrigation agricole, ce qui peut entraîner


une diminution de la production alimentaire, une baisse des revenus agricoles et
des pertes d'emplois dans le secteur agricole.

• Sécurité alimentaire :

La baisse de la production agricole peut affecter la sécurité alimentaire du pays,


en augmentant la dépendance vis-à-vis des importations alimentaires et en
exposant les populations vulnérables à l'insécurité alimentaire.

• Impact sur l'écosystème :

La diminution des débits des cours d'eau et des niveaux des nappes phréatiques
peut entraîner des dommages écologiques, tels que la dégradation des habitats
aquatiques et la diminution de la biodiversité.

• Tension sociale :

Les pénuries d'eau peuvent provoquer des tensions sociales, des manifestations et
des troubles civils, en particulier dans les régions les plus touchées où les
populations se sentent négligées par les autorités.

• Migration :

Les communautés rurales peuvent être contraintes de migrer vers les zones
urbaines à la recherche de meilleures conditions de vie, ce qui peut entraîner une
pression supplémentaire sur les infrastructures urbaines et les services publics, y
compris l'approvisionnement en eau.

• Impact sur l'industrie :

Les entreprises dépendantes de l'eau pour leurs processus de production peuvent


être confrontées à des interruptions de production, des coûts supplémentaires liés
à l'approvisionnement en eau alternatif et à la gestion des déchets.

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• Dégradation des terres :

La sécheresse prolongée peut entraîner la dégradation des terres, la désertification


et la perte de productivité des terres agricoles, ce qui aggrave encore la crise
alimentaire et économique.

• Gestion des ressources en eau :

La crise de l'eau souligne l'importance de la gestion durable des ressources en eau,


y compris la nécessité d'investir dans des infrastructures de stockage et de
distribution d'eau, la conservation de l'eau et la protection des écosystèmes
aquatiques.

6. L’avancement dans la gestion de la crise d’eau :

L'Algérie a été confrontée à des défis persistants en matière de pénurie d'eau mais
des avancés ont étaient constatés.
• Stress hydrique :

L'Algérie est confrontée à un stress hydrique important en raison de la


combinaison de facteurs tels que la croissance démographique, l'urbanisation
rapide, la surutilisation des ressources en eau et les effets du changement
climatique. Ces pressions contribuent à une demande croissante d'eau, mettant à
rude épreuve les ressources disponibles.

• Pénurie d'eau dans les régions arides :

Les régions du sud de l'Algérie, en particulier le Sahara, sont particulièrement


touchées par la pénurie d'eau en raison de leur aridité naturelle. Les communautés
de ces régions dépendent souvent des sources d'eau limitées, telles que les nappes
phréatiques, ce qui peut les rendre vulnérables aux variations de disponibilité
d'eau.

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• Gestion des ressources en eau :

La gestion des ressources en eau en Algérie a été confrontée à des défis en matière
d'efficacité, de distribution équitable et de durabilité. Il y a eu des préoccupations
concernant la surexploitation des nappes phréatiques et des ressources en eau
superficielle, ainsi que des problèmes liés à la pollution de l'eau.

• Investissements dans l'infrastructure hydrique :

Le gouvernement algérien a entrepris des efforts pour améliorer l'infrastructure


hydrique du pays, y compris la construction de barrages, de stations de traitement
des eaux usées et de réseaux de distribution d'eau. Cependant, des retards et des
problèmes de financement ont parfois entravé ces projets.

• Sécheresses périodiques :

L'Algérie a connu des périodes de sécheresse périodiques qui ont exacerbé la


pénurie d'eau et ses impacts sur l'agriculture, l'économie et les communautés
locales. Ces sécheresses peuvent également avoir des répercussions sur les
réserves d'eau disponibles pour l'approvisionnement en eau potable.

• Sensibilisation et conservation :

Il existe des initiatives visant à sensibiliser la population à l'importance de la


conservation de l'eau et à promouvoir des pratiques agricoles et industrielles plus
durables. Cependant, le changement de comportement et la mise en œuvre de
mesures de conservation peuvent prendre du temps pour produire des effets
significatifs.

« La pénurie d'eau en Algérie reste un défi majeur qui nécessite une gestion
efficace des ressources en eau, des investissements dans l'infrastructure hydrique,
des mesures d'adaptation au changement climatique et une sensibilisation accrue
à l'importance de la conservation de l'eau. »

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7. Le déroulement de la gestion de la crise d’eau en Algérie :

Il comprend une série d'étapes visant à atténuer les effets de la pénurie d'eau, à
assurer un approvisionnement en eau adéquat pour la population et à renforcer la
résilience du système hydrique du pays. Voici un déroulement général de la
gestion de cette crise :

• Évaluation de la situation :

Les autorités algériennes évaluent la disponibilité actuelle en eau, les niveaux des
réservoirs, les débits des cours d'eau et les prévisions météorologiques pour
déterminer l'ampleur de la crise et les zones les plus touchées.

• Alerte précoce et sensibilisation :

Des alertes précoces sont émises pour informer la population des défis potentiels
liés à la pénurie d'eau. Des campagnes de sensibilisation sont menées pour
encourager la population à économiser l'eau et à adopter des pratiques de gestion
de l'eau plus durables.

• Mesures d'urgence :

Des mesures d'urgence peuvent être mises en place pour répondre aux besoins
immédiats en eau, comme la distribution d'eau par des camions-citernes dans les
régions les plus touchées et l'installation de points d'eau temporaires dans les
zones critiques.

• Gestion de la demande :

Des efforts sont déployés pour réduire la demande en eau en encourageant


l'adoption de pratiques de conservation de l'eau dans les ménages, les entreprises
et l'agriculture, ainsi que l'optimisation de l'utilisation de l'eau dans les différents
secteurs.

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• Diversification des sources d'eau :

Des projets visant à diversifier les sources d'eau sont lancés, notamment le
développement de l'approvisionnement en eau souterraine, le dessalement de l'eau
de mer, la réutilisation des eaux usées traitées et la collecte des eaux pluviales.

• Amélioration de l'infrastructure hydraulique :

Des investissements sont réalisés dans la réhabilitation et l'expansion des


infrastructures de distribution et de traitement de l'eau pour améliorer l'efficacité
et la fiabilité du système d'approvisionnement en eau.

• Coordination et collaboration :

La gestion de la crise de l'eau implique la coordination entre les différents niveaux


de gouvernement, les organismes de réglementation, les organisations de la
société civile, le secteur privé et les partenaires internationaux pour élaborer des
stratégies intégrées et efficaces de gestion de l'eau.

• Surveillance et évaluation :

Un suivi continu de la situation de l'eau est effectué pour évaluer l'efficacité des
mesures prises et ajuster les interventions en fonction de l'évolution de la crise.

• Planification à long terme :

En parallèle avec les mesures d'urgence, des plans à long terme sont élaborés pour
renforcer la résilience aux pénuries d'eau futures, y compris des stratégies de
gestion intégrée des ressources en eau, des investissements dans la recherche et
l'innovation, et des actions pour s'adapter aux impacts du changement climatique
sur les ressources en eau.

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8. Les différents défis à relever pour résoudre la crise :

Pour résoudre la crise de l'eau en Algérie, divers défis doivent être relevés les
principaux sont :

• Pénurie de ressources en eau :

L'Algérie fait face à une pénurie croissante d'eau due à la demande croissante, à
la surexploitation des ressources en eau souterraine et aux effets du changement
climatique.

• Gestion inefficace des ressources en eau :

Des problèmes de gouvernance, de coordination et de gestion des ressources en


eau peuvent entraver la mise en œuvre de solutions efficaces.

• Infrastructure obsolète :

Les infrastructures hydrauliques, y compris les réseaux de distribution et de


traitement de l'eau, sont souvent obsolètes et nécessitent une réhabilitation et une
modernisation.

• Pollution de l'eau :

La pollution de l'eau, résultant des activités industrielles, agricoles et urbaines,


affecte la qualité de l'eau et réduit sa disponibilité pour les usages humains et
environnementaux.

• Changements climatiques :

Les changements climatiques entraînent des variations des précipitations et des


températures, affectant la disponibilité et la distribution des ressources en eau.

• Gestion des déchets :

Les déchets solides et liquides non traités peuvent contaminer les sources d'eau et
aggraver la crise de l'eau.

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• Coûts financiers :

La résolution de la crise de l'eau nécessite des investissements importants en


infrastructures, en technologies et en programmes de conservation, qui peuvent
être difficiles à mobiliser.

• Conflits d'usage :

Les différents secteurs économiques, tels que l'agriculture, l'industrie et les


ménages, ont des besoins concurrents en eau, ce qui peut entraîner des conflits
d'usage et rendre difficile la répartition équitable des ressources en eau.

• Sensibilisation et éducation :

Une sensibilisation insuffisante du public à l'importance de l'eau et aux pratiques


de conservation peut limiter l'efficacité des mesures de gestion de la crise de l'eau.

• Inégalités sociales :

Les populations les plus vulnérables, telles que les communautés rurales et les
populations défavorisées des zones urbaines, sont souvent les plus durement
touchées par la crise de l'eau, entraînant des inégalités sociales accrues.

9. Les solutions mises en place contre la pénurie d’eau :

La gestion de la crise de l'eau en Algérie nécessite une approche multifacette et


intégrée, impliquant un ensemble varié de solutions envisageables pour faire
face à cette crise :

• Conservation de l'eau :
 Sensibilisation de la population à l'importance de la conservation de l'eau.
 Promotion de pratiques de gestion efficace de l'eau dans les ménages, les
entreprises et l'agriculture.

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 Encouragement de l'installation d'appareils sanitaires à faible débit et de
systèmes de récupération d'eau de pluie.

• Optimisation de l'utilisation de l'eau :


 Adoption de technologies efficaces d'irrigation et de pratiques agricoles
durables.
 Réduction des pertes d'eau dans les systèmes de distribution grâce à des
réparations et à une gestion améliorée.
 Utilisation de technologies industrielles économes en eau dans les
processus de production.

• Diversification des sources d'eau :


 Développement de projets de dessalement de l'eau de mer pour augmenter
les ressources en eau douce.
 Promotion de la réutilisation des eaux usées traitées pour l'irrigation,
l'industrie et d'autres usages non potables.
 Collecte et stockage des eaux de pluie pour une utilisation domestique et
agricole.

• Gestion intégrée des ressources en eau :


 Mise en place de plans de gestion intégrée des bassins versants pour une
utilisation durable des ressources en eau.
 Coordination entre les différents acteurs pour assurer une répartition
équitable de l'eau et prévenir les conflits liés à son utilisation.

• Modernisation de l'infrastructure hydraulique :


 Réhabilitation et expansion des systèmes de distribution d'eau pour
réduire les pertes et améliorer l'efficacité.

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 Construction de nouveaux barrages et de réservoirs pour augmenter la
capacité de stockage de l'eau.
 Amélioration des installations de traitement des eaux pour garantir la
qualité de l'eau potable.

• Sensibilisation et éducation :
 Campagnes de sensibilisation pour informer la population sur
l'importance de l'eau et les encourager à adopter des comportements
économes en eau.
 Intégration de l'éducation à l'eau dans les programmes scolaires pour
sensibiliser les jeunes générations dès leur plus jeune âge.

• Renforcement de la gouvernance de l'eau :


 Renforcement des institutions chargées de la gestion de l'eau pour une
meilleure planification et coordination.
 Promotion de la participation publique dans la prise de décision
concernant la gestion des ressources en eau.
 Adoption de politiques et de réglementations visant à préserver les
ressources en eau et à promouvoir une utilisation durable.

• Coopération régionale :
 Collaboration avec les pays voisins pour gérer efficacement les ressources
en eau partagées et prévenir les conflits transfrontaliers.
 Participation à des initiatives régionales et internationales visant à
améliorer la gestion et la conservation des ressources en eau.

« En combinant ces différentes solutions et en les adaptant aux besoins


spécifiques de l'Algérie, il est possible de surmonter la crise de l'eau et de
garantir un approvisionnement en eau durable pour la population. »

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10. Les initiatives gouvernementales :

1. Plan national de gestion de l'eau :

Le gouvernement algérien a développé un plan national de gestion de l'eau PNGE


pour coordonner les efforts visant à améliorer l'approvisionnement en eau, à
réduire la demande et à assurer une gestion durable des ressources hydriques du
pays

Objectifs : Le PNGE a pour objectifs principaux de rationaliser l'utilisation des


ressources en eau, d'améliorer l'efficacité des infrastructures hydrauliques, de
préserver les écosystèmes aquatiques et de promouvoir une gestion intégrée des
bassins versants.

Élaboration : Le PNGE a été élaboré par le Ministère des Ressources en Eau en


consultation avec les différentes parties prenantes, y compris les autorités locales,
les institutions publiques, les experts en eau et la société civile. Il s'appuie sur une
analyse approfondie de la situation de l'eau en Algérie, y compris les défis et les
opportunités.

Axes stratégiques : Le PNGE définit plusieurs axes stratégiques pour orienter les
actions de gestion de l'eau, notamment :

 Amélioration de l'accès à l'eau potable et à l'assainissement pour la


population.
 Renforcement des capacités de stockage et de distribution de l'eau.
 Promotion de la gestion intégrée des ressources en eau à l'échelle des
bassins versants.
 Réduction des pertes d'eau dans les systèmes de distribution.
 Protection des ressources en eau contre la pollution et la surexploitation.

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 Promotion de l'utilisation efficace de l'eau dans l'agriculture, l'industrie et
les ménages.

Mise en œuvre : Le PNGE prévoit la mise en œuvre d'un ensemble d'actions


concrètes, y compris des projets d'infrastructures hydrauliques, des programmes
de sensibilisation, des campagnes de surveillance de la qualité de l'eau et des
initiatives de renforcement des capacités institutionnelles.

Suivi et évaluation : Le PNGE prévoit également la mise en place d'un système


de suivi et d'évaluation pour suivre les progrès réalisés dans la mise en œuvre du
plan, évaluer l'efficacité des mesures prises et ajuster les actions en fonction des
résultats obtenus.

« Le PNGE constitue un cadre stratégique et opérationnel pour la gestion de l'eau


en Algérie, visant à relever les défis de la pénurie d'eau, de la surexploitation des
ressources et de la dégradation de la qualité de l'eau. Sa mise en œuvre efficace
nécessite une coordination étroite entre les différentes parties prenantes et un
engagement continu du gouvernement à garantir un approvisionnement en eau sûr
et durable pour la population algérienne ».

2. Investissements dans l'infrastructure hydraulique :

Les investissements dans l'infrastructure hydraulique en Algérie visent à


améliorer la disponibilité, la qualité et la distribution de l'eau à travers le pays.

Barrages et retenues d'eau : L'Algérie dispose d'un certain nombre de barrages


et de retenues d'eau répartis à travers le pays. Ces structures sont essentielles pour
le stockage de l'eau, la régulation des débits des cours d'eau et la gestion des crues.
De nouveaux barrages sont parfois construits pour augmenter la capacité de
stockage de l'eau et répondre à la demande croissante.

Stations de traitement de l'eau : Les stations de traitement de l'eau sont chargées


de purifier l'eau brute prélevée dans les sources d'eau (telles que les rivières, les
lacs ou les nappes phréatiques) pour la rendre potable. Des investissements sont
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réalisés dans la modernisation et l'expansion de ces stations pour améliorer
l'efficacité du traitement et garantir la qualité de l'eau fournie aux consommateurs.

Réseaux de distribution : Les réseaux de distribution d'eau sont chargés de


transporter l'eau traitée des stations de traitement vers les zones de consommation,
telles que les villes et les villages. Des investissements sont nécessaires pour
étendre et moderniser ces réseaux, réduire les pertes d'eau et améliorer la fiabilité
de la distribution.

Systèmes d'irrigation : L'agriculture consomme une grande quantité d'eau en


Algérie. Des investissements sont réalisés dans les systèmes d'irrigation pour
améliorer leur efficacité et réduire la consommation d'eau, notamment par
l'adoption de techniques d'irrigation au goutte-à-goutte et l'aménagement de
réseaux d'irrigation modernes.

Gestion des eaux pluviales : Les investissements dans la gestion des eaux
pluviales visent à collecter et à stocker les eaux de pluie pour une utilisation
ultérieure, notamment dans l'irrigation agricole et l'alimentation des nappes
phréatiques.

Modernisation des infrastructures : De manière générale, les investissements


dans l'infrastructure hydraulique visent à moderniser les équipements existants, à
introduire des technologies plus efficaces et à renforcer la résilience du système
hydrique face aux défis tels que le changement climatique et la croissance
démographique.

« Ces investissements dans l'infrastructure hydraulique reflètent l'engagement de


l'Algérie à améliorer la gestion de l'eau et à répondre aux besoins croissants en
eau de sa population. Ils jouent un rôle crucial dans la gestion de la crise de l'eau
en garantissant un approvisionnement en eau adéquat et fiable à travers le
pays ».

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3. Programmes de dessalement de l'eau de mer :

Les programmes de dessalement de l'eau de mer en Algérie sont des initiatives


clés pour augmenter l'approvisionnement en eau douce dans les régions côtières
du pays, où les ressources en eau douce sont limitées.

Objectifs : Les programmes de dessalement visent principalement à fournir une


source d'eau potable supplémentaire et fiable dans les régions côtières, où la
disponibilité en eau douce est souvent insuffisante pour répondre à la demande
croissante.

Technologies utilisées : Les technologies de dessalement les plus couramment


utilisées en Algérie comprennent l'osmose inverse et la distillation à plusieurs
étages. Ces technologies permettent d'éliminer le sel et les autres contaminants de
l'eau de mer pour la rendre potable.

Projets spécifiques : Plusieurs projets de dessalement de grande envergure ont


été lancés en Algérie, notamment :

 Le projet de dessalement d'El Hamma à Alger, qui vise à produire environ


200 000 mètres cubes d'eau douce par jour.
 Le projet de dessalement d'Oran, qui vise à fournir de l'eau potable à la ville
d'Oran et à ses environs.
 Le projet de dessalement de Magtaa, l'un des plus grands projets de
dessalement en Algérie, qui a une capacité de production d'eau douce
d'environ 500 000 mètres cubes par jour.

Financement et partenariats : Ces projets de dessalement sont souvent financés


par le gouvernement algérien, parfois en partenariat avec des entreprises privées
nationales ou étrangères, ou grâce à des financements internationaux.

Impact environnemental : Bien que le dessalement de l'eau de mer soit une


solution efficace pour augmenter l'approvisionnement en eau, il peut avoir un
impact sur l'environnement, notamment en raison de la consommation
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énergétique élevée et des rejets de saumure dans l'océan. Des mesures sont prises
pour minimiser ces impacts, comme l'utilisation de technologies plus efficaces et
la surveillance environnementale.

« Les programmes de dessalement de l'eau de mer jouent un rôle important dans


la gestion de la crise de l'eau en Algérie en fournissant une source d'eau potable
supplémentaire dans les régions côtières. Cependant, il est essentiel de mettre en
place des mesures pour minimiser les impacts environnementaux et assurer une
gestion durable de cette ressource précieuse ».

4. Promotion de l'efficacité de l'eau :

La promotion de l'efficacité de l'eau en Algérie implique une série d'actions visant


à réduire la consommation d'eau tout en optimisant son utilisation dans divers
secteurs.

Campagnes de sensibilisation : Des campagnes de sensibilisation sont menées à


travers le pays pour informer la population sur l'importance de l'économie d'eau,
les défis de la gestion de l'eau et les pratiques visant à réduire la consommation
d'eau. Ces campagnes visent à changer les comportements individuels et collectifs
en matière d'utilisation de l'eau.

Promotion des technologies économes en eau : Des programmes sont mis en


place pour encourager l'adoption de technologies plus efficaces en termes de
consommation d'eau. Cela peut inclure l'installation de robinets et de pommes de
douche à faible débit, de toilettes à double chasse d'eau, de systèmes d'irrigation
au goutte-à-goutte et d'autres dispositifs permettant de réduire la consommation
d'eau sans compromettre les besoins.

Formation et sensibilisation des professionnels : Des programmes de formation


sont organisés pour sensibiliser les professionnels, tels que les agriculteurs, les
gestionnaires d'infrastructures et les responsables gouvernementaux, sur les

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pratiques et les technologies permettant d'améliorer l'efficacité de l'utilisation de
l'eau dans leurs domaines respectifs.

Réglementation et incitations économiques : Des politiques et des mesures sont


mises en place pour encourager l'adoption de pratiques économes en eau. Cela
peut inclure des réglementations sur l'utilisation de l'eau, des incitations
économiques telles que des tarifs d'eau progressifs, des subventions pour les
technologies économes en eau et des incitations fiscales pour les pratiques
agricoles durables.

Audit de l'eau : Des audits de l'eau sont réalisés dans les secteurs industriel,
agricole et municipal pour évaluer les possibilités d'amélioration de l'efficacité de
l'utilisation de l'eau. Ces audits permettent d'identifier les sources de gaspillage et
de mettre en œuvre des mesures correctives pour optimiser l'utilisation de l'eau.

Recherche et développement : Des investissements sont réalisés dans la


recherche et le développement de nouvelles technologies et pratiques visant à
améliorer l'efficacité de l'utilisation de l'eau. Cela comprend le développement de
systèmes d'irrigation intelligents, de techniques de recyclage des eaux usées et
d'autres innovations permettant d'optimiser l'utilisation des ressources en eau.

« En combinant ces différentes approches, l'Algérie cherche à promouvoir une


utilisation plus efficace de l'eau à tous les niveaux, contribuant ainsi à la
conservation des ressources en eau et à la résolution de la crise de l'eau dans le
pays ».

5. Gestion des ressources en eau souterraine :

La gestion des ressources en eau souterraine en Algérie est essentielle pour assurer
un approvisionnement en eau durable et sécurisé, car les nappes phréatiques
constituent une source importante d'eau potable et d'irrigation dans de nombreuses
régions du pays.

21
Surveillance des nappes phréatiques : Un système de surveillance est mis en
place pour suivre les niveaux d'eau et la qualité des nappes phréatiques à travers
le pays. Cela implique la collecte de données sur les niveaux de piézomètres, les
débits des puits et les caractéristiques chimiques de l'eau pour évaluer la santé des
aquifères.

Réglementation des prélèvements : Des mesures sont prises pour réglementer


les prélèvements d'eau souterraine afin d'éviter la surexploitation des nappes
phréatiques. Des permis de pompage sont délivrés aux utilisateurs d'eau
souterraine, et des quotas sont établis pour limiter les prélèvements à des niveaux
durables.

Protection des zones de recharge : Les zones de recharge des nappes phréatiques
sont identifiées et protégées pour prévenir la contamination et la dégradation des
réserves d'eau souterraine. Cela peut impliquer la mise en place de zones tampons
le long des cours d'eau et des lacs, ainsi que des mesures pour contrôler les
activités humaines susceptibles de nuire à la qualité de l'eau.

Réduction des pertes et des gaspillages : Des efforts sont déployés pour réduire
les pertes d'eau et les gaspillages dans les systèmes d'irrigation et les réseaux de
distribution, ce qui contribue à préserver les ressources en eau souterraine en
réduisant la demande globale d'eau.

Utilisation durable : L'accent est mis sur l'utilisation durable des ressources en
eau souterraine, en veillant à ce que les prélèvements ne dépassent pas les
capacités de recharge naturelle des aquifères. Cela peut impliquer l'adoption de
pratiques d'irrigation plus efficaces et la diversification des sources d'eau pour
réduire la dépendance exclusive des nappes phréatiques.

Gestion intégrée des bassins versants : La gestion des ressources en eau


souterraine est souvent intégrée à une approche plus large de la gestion des bassins

22
versants, qui prend en compte les interactions entre les eaux de surface et les eaux
souterraines. Cela permet une gestion plus holistique et efficace des ressources en
eau dans leur ensemble.

« La gestion des ressources en eau souterraine en Algérie implique la surveillance,


la réglementation et la protection des nappes phréatiques pour assurer une
utilisation durable et équilibrée de cette ressource précieuse ».

6. Sensibilisation et éducation :

Campagnes de sensibilisation : Des campagnes de sensibilisation sont


organisées à différents niveaux, impliquant le gouvernement, les ONG, les médias
et d'autres acteurs. Ces campagnes visent à informer le public sur l'importance de
l'eau, les défis liés à sa gestion et les actions que chacun peut entreprendre pour
économiser et préserver cette ressource vitale.

Éducation dans les écoles : Les programmes éducatifs sur l'eau sont intégrés dans
les programmes scolaires pour sensibiliser les jeunes dès leur plus jeune âge. Les
élèves apprennent l'importance de l'eau, les cycles hydrologiques, les problèmes
de gestion de l'eau et les pratiques de conservation. Des activités pratiques peuvent
également être organisées, telles que des visites à des stations de traitement de
l'eau ou des activités de sensibilisation dans les communautés.

Formation des professionnels : Des programmes de formation sont mis en place


pour les professionnels travaillant dans les domaines liés à l'eau, tels que les
ingénieurs, les agriculteurs, les urbanistes et les responsables gouvernementaux.
Ces formations visent à renforcer leurs compétences en matière de gestion de
l'eau, de conservation et d'utilisation efficace des ressources hydriques.

Ateliers et conférences : Des ateliers, des conférences et d'autres événements


sont organisés pour rassembler les acteurs impliqués dans la gestion de l'eau, leur
fournir des informations sur les dernières avancées dans le domaine et favoriser
l'échange de bonnes pratiques.

23
Médias et communication : Les médias jouent un rôle essentiel dans la
sensibilisation du public à la crise de l'eau. Des émissions de télévision, des
articles de presse, des publicités et des campagnes sur les réseaux sociaux sont
utilisés pour diffuser des messages sur l'importance de l'eau, les défis de sa gestion
et les solutions possibles.

Participation communautaire : Impliquer les communautés locales dans la


gestion de l'eau est crucial. Des réunions communautaires, des comités de gestion
de l'eau et d'autres mécanismes de participation sont mis en place pour permettre
aux citoyens de s'impliquer dans la prise de décision et la mise en œuvre de projets
liés à l'eau dans leurs régions.

« En combinant ces différentes approches, l'Algérie cherche à sensibiliser et à


éduquer la population sur l'importance de l'eau et à promouvoir des
comportements et des pratiques qui favorisent une utilisation durable de cette
ressource précieuse ».

7. Coopération régionale :

La coopération régionale est un aspect important de la gestion de l'eau en Algérie,


car de nombreuses ressources hydriques sont partagées avec les pays voisins.

Accords bilatéraux et multilatéraux : L'Algérie participe à des accords


bilatéraux et multilatéraux avec ses voisins pour la gestion des ressources en eau
partagées. Ces accords établissent des mécanismes de coopération, de partage des
données et de résolution des conflits liés à l'eau.

Commission des bassins hydrographiques : Dans certains cas, des commissions


des bassins hydrographiques sont établies pour gérer les ressources en eau
partagées entre plusieurs pays. Ces commissions rassemblent les parties prenantes
des différents pays pour discuter des questions liées à l'eau, élaborer des plans de
gestion et faciliter la coopération transfrontalière.

24
Projets de développement conjoint : La coopération régionale peut également
impliquer la mise en œuvre de projets de développement conjoint visant à
améliorer l'utilisation et la gestion des ressources en eau partagées. Cela peut
inclure la construction d'infrastructures hydrauliques communes, la gestion
intégrée des bassins versants et le partage des connaissances et des technologies.

Partage des données hydrologiques : Pour faciliter une gestion efficace des
ressources en eau, il est essentiel de partager des données hydrologiques et
météorologiques entre les pays voisins. Cela permet une meilleure compréhension
des tendances hydrologiques régionales et une planification plus efficace des
mesures de gestion de l'eau.

Dialogue diplomatique : La coopération régionale dans le domaine de l'eau


nécessite un dialogue diplomatique continu entre les pays voisins pour résoudre
les différends et les conflits potentiels liés à l'eau de manière pacifique et
constructive. Ce dialogue peut être facilité par des organisations régionales ou
internationales telles que l'Organisation des Nations unies (ONU) ou l'Union
africaine.

8. Recherche et développement :

Les activités de recherche et développement dans le domaine de la gestion de l'eau


en Algérie visent à promouvoir l'innovation, à développer de nouvelles
technologies et à améliorer les pratiques de gestion de l'eau.

Innovation technologique : Les efforts de R&D sont axés sur le développement


de technologies innovantes pour optimiser l'utilisation de l'eau, réduire les pertes
et les gaspillages, et améliorer la qualité de l'eau. Cela peut inclure le
développement de capteurs intelligents pour la surveillance des ressources en eau,
de systèmes d'irrigation précis et économes en eau, ou encore de techniques de
traitement avancées pour le recyclage des eaux usées.

25
Adaptation au changement climatique : La recherche vise à mieux comprendre
les impacts du changement climatique sur les ressources en eau en Algérie et à
développer des stratégies d'adaptation appropriées. Cela peut inclure la
modélisation des scénarios climatiques futurs, l'évaluation des risques liés à la
sécheresse et aux inondations, et le développement de plans de gestion de l'eau
résilients au changement climatique.

Gestion intégrée des ressources en eau : La recherche promeut une approche


intégrée de la gestion des ressources en eau, qui prend en compte les interactions
complexes entre les eaux de surface et les eaux souterraines, ainsi que les besoins
concurrents des différents secteurs utilisateurs. Cela peut impliquer le
développement de modèles hydrologiques et économiques pour évaluer les
options de gestion et informer la prise de décision.

Sensibilisation et formation : Les activités de R&D comprennent également des


initiatives de sensibilisation et de formation pour renforcer les capacités des
acteurs locaux en matière de gestion de l'eau. Cela peut inclure des programmes
de formation sur l'utilisation des nouvelles technologies, des ateliers sur les
meilleures pratiques de gestion de l'eau, et des programmes de sensibilisation pour
informer le public sur les enjeux liés à l'eau et les solutions disponibles.

Collaboration internationale : L'Algérie participe à des projets de recherche


internationaux et à des collaborations avec des institutions de recherche étrangères
pour bénéficier des meilleures pratiques et des dernières avancées technologiques
dans le domaine de la gestion de l'eau. Cette collaboration favorise l'échange de
connaissances et de compétences, ainsi que le développement de réseaux
internationaux de recherche.

26
11. Conclusion :

La gestion de la crise de l'eau en Algérie représente un défi complexe et pressant,


nécessitant une approche intégrée et des actions concertées à plusieurs niveaux.
La combinaison de facteurs tels que la croissance démographique, l'urbanisation
rapide, le changement climatique et une gestion inefficace des ressources en eau
a mis en évidence l'urgence d'agir. L'Algérie doit s'engager résolument dans la
mise en œuvre de politiques et de stratégies de gestion de l'eau durables, tout en
adoptant des pratiques innovantes et en promouvant la coopération régionale. Cela
implique des investissements significatifs dans les infrastructures hydrauliques, la
promotion de l'efficacité de l'eau, l'adoption de mesures d'adaptation au
changement climatique et le renforcement des collaborations avec les pays
voisins. En regardant vers l'avenir, l'Algérie a l'opportunité de transformer sa
gestion de l'eau pour assurer un approvisionnement sûr et durable en eau pour les
générations futures. Cela nécessitera un engagement continu, une volonté
politique forte et une vision à long terme pour surmonter les défis de la crise de
l'eau et construire un avenir résilient et prospère pour tous.

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12. Bibliographie et référence :
 Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) -
Rapports sur la gestion de l'eau en Algérie.
 Banque mondiale - Rapports sur les ressources en eau et la gestion de l'eau en
Algérie.
 Boucenna, A., Achour, B., & Boucenna, M. Assessment of Water Management
in Algeria in the Context of Climate Change. In Handbook of Climate Change
Resilience
 Chouiref, A., & Chouiref, R. Water Governance and Agricultural Policy in
Algeria. In Water Governance in the Arab Region
 Boudia, S. M., Kellou, M., Tachi, S., & Bahraoui, A.The Challenge of Water
Resources Management in Arid Countries: Case Study of the Algiers Region,
Algeria. Journal of Water Resources and Protection
 Ministère de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement - Rapports
sur la gestion de l'eau en Algérie.
 Agence Nationale des Ressources Hydrauliques (ANRH) - Publications et
rapports sur la gestion des ressources en eau en Algérie.
 https://www.researchgate.net/publication/358638946_La_gestion_des_ressou
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pour-la-realisation-de-plus-de-600-forages-dans-les-wilayas-concernees

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 https://www.researchgate.net/publication/340005699_La_gestion_de_l'eau_e
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 https://fr.euronews.com/2022/10/31/assurer-a-chacun-un-acces-a-leau-
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 https://eaupourtous.utilities.management/wp-
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la-mise-en-oeuvre-des-plans-d-urgence
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lalgerie-63477

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