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Diagnostic
Soumis de longue date aux variations climatiques, le pays subit un sévère déficit
pluviométrique depuis septembre 2021 et une baisse alarmante des réserves des
barrages de près de 89 % par rapport à la moyenne annuelle, selon les statistiques
officielles. Ce déficit est un indicateur inquiétant, même s'il a été résorbé par des
mesures préventives afin d'éviter les pénuries d'eau.
La menace d'un déficit en eau potable planait également sur la ville touristique
d'Agadir, à hauteur de 70 % en mars par rapport à ses besoins. Un risque évité
grâce notamment à la nouvelle station de dessalement de ce chef-lieu de la plus
importante région agricole du Maroc, selon des chiffres officiels. Les mesures
draconiennes imposées à Agadir à l'automne 2020 – l'eau des robinets était coupée
la nuit – ne sont aujourd'hui plus qu'un mauvais souvenir.
Deux grandes villes, Marrakech (sud), capitale touristique, et Oujda (est), ont évité
le pire en ayant recours depuis fin décembre à la nappe phréatique pour assurer leur
approvisionnement.
Mais, à long terme, il est « nécessaire de changer notre vision sur la question de
l'eau. Le changement climatique est réel et nous devons nous préparer pour y faire
face . Avec seulement 600 mètres cubes d'eau par habitant et par an, le Maroc se
situe largement sous le seuil de la pénurie hydrique.
PERSPECTIVES