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Introduction

Au cours des dernières années, le Maroc a entrepris des réformes


structurelles visant à favoriser son ouverture sur le monde en garantissant
un environnement économique propice et un climat social favorable.
Ainsi, le rythme des réformes économiques et sociales s’est accéléré et des
avancées majeures ont été réalisées au niveau de la stabilité du cadre
macroéconomique, et au niveau de l'ouverture du marché de l'emploi.
Dans ce dynamise économique et social, l’entrepreneuriat apparaît comme
une condition inéluctable pour le développement et l’émergence de
l’économie nationale.
L’entrepreneuriat est traité comme l’un des principaux axes de
développement au Maroc. Dans cette vision, le Maroc a mis en place toute
une batterie de mesure pour l’amélioration de la culture entrepreneuriale en
vue d’encourager la création de l’entreprise.
Ainsi, la promotion de l’entrepreneuriat est considérée comme un objectif
prioritaire du gouvernement. Ce dernier a mis en place une politique axée
essentiellement sur le soutien de l'auto-initiative d'emploi,
l’accompagnement des entrepreneurs, l'encouragement de l’esprit de
créativité et d’innovation et l'accroissement du rendement de la promotion
des initiatives de l'emploi.
Force est de constater que la promotion de l’entrepreneuriat devient donc
un enjeu majeur à plusieurs niveaux, et j’enchaine mes idées problématiques plan ..

introduction

A l’instar d’autres pays de l’Afrique francophone, le Maroc présente d’importants potentiels en


matière de développement économique. Toutefois, en dépit de ces signes encourageants, certains
fléaux socio-économiques persistent encore. A ce titre, le chômage des jeunes constitue un des
principaux problèmes rencontrés . De surcroit, ce problème n’est pas sans conséquences sur la
société. En effet, dans son rapport publié en 2018, le Conseil Economique, Social et Ecologique (CESE)
décrit le chômage comme un phénomène qui « contribue à l’isolement et à un sentiment de
frustration » et pouvant, de ce fait, exposer les jeunes à différents risques, notamment la
délinquance, l’extrémisme, l’immigration et la fuite des cerveaux .Dans ce contexte, plusieurs
solutions et recommandations sont proposées en vue de pallier à cette situation. A cet effet, prôné
par de nombreux chercheurs et professionnels, l’entrepreneuriat est considéré comme un important
levier de création d’emplois pour les jeunes. Il est d’autant plus crucial que le climat d’affaires actuel
est caractérisé par des opportunités et une garantie d'emploi de plus en plus limitées .Ainsi, dans la
perspective de faciliter l’accès aux ressources nécessaires à l’action entrepreneuriale, une série
d’actions et de mesures ont été entreprises sur le terrain

Au cours de la dernière décennie, le Maroc a lancé plusieurs chantiers et réformes afin de


stimuler l’entrepreneuriat la considérant comme facteur clef de croissance, de restructuration et
de développement du tissu productif, d’innovation et créateur d’emplois.

Ainsi, l’Etat a déployé ses efforts en matière de consolidation des bases d’une économie
moderne et compétitive, pour simplifier la création d’entreprise, favoriser leur croissance et
promouvoir l’entrepreneuriat notamment en multipliant les programmes comme
INTELAKA ,awrach et FORSA.

Constituant une opportunité pour accélérer la dynamique entrepreneuriale, le programme de


financement INTELAKA rencontre quelques barrières qui limitent son déploiement tels que la
conjoncture économique difficile.

Entrepreneuriat: "Intelaka"
«…A cet effet, Nous invitons le Gouvernement et Bank Al-Maghrib, en coordination avec le

Groupement Professionnel des Banques du Maroc, à œuvrer à la mise au point d’un programme

spécial d’appui aux jeunes diplômés, de financement des projets d’auto-emploi… » Extrait du

Discours Royal d’ouverture de la session d’octobre du parlement du 11 octobre 2019

« …Voilà pourquoi Nous appelons à une consolidation des acquis réalisés dans le domaine agricole

et à la création de nouvelles activités génératrices d’emplois et de revenus, notamment en faveur

des jeunes en milieu rural. Notre finalité est de favoriser l’émergence d’une classe moyenne

agricole, d’en consolider l’ossature pour qu’en définitive, elle puisse exercer sa double vocation de

facteur d’équilibre et de levier de développement socio-économique… » Extrait du Discours Royal

d’ouverture de la session d’octobre du parlement du 12 octobre 2018

Le programme Intelaka, une initiative Royale vouée à la promotion de


l'entrepreneuriat et à l'inclusion financière, consacre la pertinence de la
vision Royale dans le contexte actuel de relance post-Covid et ce, à
travers l'impulsion d'une nouvelle dynamique entrepreneuriale et la
promotion de l'auto-emploi.

Conçu en exécution des Hautes Orientations de SM le Roi Mohammed


VI pour faciliter le financement de l'entreprenariat et l'accompagnement
des porteurs de projets, ce programme peut se vanter aujourd'hui de son
riche bouquet de produits de garantie et de financement dédiés aux
TPE, jeunes entreprises innovantes, sociétés exportatrices, ou encore
au monde rural et au secteur informel.
Lancé en grande pompe début 2020, le Programme intégré d’appui et de
financement de l'entrepreneuriat "Intelaka" repose sur trois axes
principaux, à savoir le financement de l'entreprenariat, la coordination
des actions d’appui et d'accompagnement de l'entrepreneuriat au niveau
des régions et l'inclusion financière des populations rurales.
Le déploiement de ce programme a démarré, en fait, peu avant le
déclenchement de la crise sanitaire liée à la propagation de covid-19 et
qui a porté un coup dur à l'économie nationale, comme partout dans le
monde.
Mais, en s'adaptant à la conjoncture actuelle, ce programme semble, de
nos jours, bien parti pour réussir le grand pari de la relance économique,
grâce aux mesures salutaires qu'il dispose et qui vont dans le sens d'une
amélioration efficace de l’investissement et un soutien infaillible aux très
petites entreprises (TPE) en difficulté.
De surcroît, les effets attendus du programme "Intelaka" devraient
apporter leur pierre à l'édifice, à travers notamment la stimulation de
l'emploi, l'intégration socio-professionnelle du secteur informel et la
dynamisation de l'octroi de crédits au profit des TPE.
Il est judicieux de rappeler que la réflexion sur le programme intégré
d'appui et de financement des entreprises a été entamée suite au
Discours Royal d'ouverture de la 1ère session de la 4ème année
législative de la 10ème législature (2019). Le programme a été
développé de manière conjointe entre le ministère de l'Economie, des
Finances et de la Réforme de l'Administration, Bank Al-Maghrib (BAM) et
le Groupement Professionnel des Banques du Maroc dans le cadre
d'une approche participative
Des chiffres encourageants et un dispositif de labellisation
en vue
En dépit du ralentissement enregistré avec le déclenchement de la crise
de Covid, confinement oblige, le programme "Intelaka" a sitôt repris son
élan. Près de 4 milliards de dirhams (MMDH) pour 27.000 entreprises
bénéficiaires sont recensés actuellement, des chiffres suffisamment
encourageants devant s'inscrire dans la continuité.
Ces données ont été révélées lors du point de presse qui a suivi la
deuxième réunion trimestrielle du conseil de BAM au titre de la présente
année et au cours duquel le Gouverneur de la Banque centrale a
annoncé que Bank Al-Maghrib est en train de finaliser la labellisation des
entités en mesure d'accompagner les porteurs de projets.
Dans ce sillage, les Centres régionaux d'investissement feront "le point
d'ancrage" de cet accompagnement, a-t-il indiqué.
En effet, la dynamisation du programme "Intelaka" passe impérativement
par le renforcement de sa composante liée à l'accompagnement des
porteurs de projets et des jeunes entrepreneurs, en vue de mieux
contribuer à l'effort de relance de l'économie nationale.
Dans ce sillage, plusieurs campagnes de sensibilisation et de formation
sont déployées dans les différentes régions du Royaume, lesquelles ont
réussi à mobiliser l'ensemble des acteurs concernés par la réussite de
ce chantier Royal tant attendu par la population.
Dans cet élan, le secteur bancaire devra jouer un rôle prépondérant en
termes d’orientation et de déploiement des réseaux d'agences et
d'experts. Le but étant d’informer TPE, auto-entrepreneurs et jeunes
entrepreneurs sur les modalités de financement offertes par le
programme, contribuant ainsi à la mise en œuvre efficiente et réussie du
Programme et répondant, en ce faisant, à l'appel du Souverain.
Aussi, la mobilisation du secteur des assurances était au rendez-vous.
Une convention marquant une forte baisse des primes d'assurance
"décès/invalidité totale-emprunteur" au profit des bénéficiaires du
programme "Intelaka" avait été signée.
Conformément aux Hautes Orientations Royales exprimées lors du
discours d’ouverture de la session parlementaire d'automne de l'année
2019 dans lequel SM le Roi Mohammed VI avait exhorté le secteur
bancaire et financier à soutenir les jeunes entreprises et les porteurs de
projets, le secteur des assurances avait décidé ainsi de mettre en place
un dispositif permettant aux bénéficiaires du programme "Intelaka" de
souscrire des contrats d'assurances "Décès/Invalidité totale-Emprunteur"
à des taux très préférentiels.
Accompagnement de l'entreprise, voilà ce que prône le
NMD
Afin de donner au secteur privé marocain toutes les chances de réussir
sa transformation productive, le nouveau modèle de développement
(NMD) place l'accompagnement des entreprises au cœur de sa politique
économique pour renforcer leurs capacités humaines et
organisationnelles et accompagner leur modernisation, conjointement et
en complémentarité avec les solutions de financement.
Dans son rapport général, la Commission spéciale sur le modèle de
développement (CSMD) propose à cet effet de mettre en place une
stratégie nationale de l'accompagnement de l'entreprise pour développer
l'offre d'accompagnement à grande échelle, l’organiser dans un parcours
lisible, et assurer sa qualité.
Le déploiement de programmes d'accompagnement accessibles à large
échelle requiert, selon la CSMD, la structuration et la
professionnalisation des acteurs d’accompagnement, avec une
démarche de certification ou de labellisation selon des critères de qualité
de leurs services et leur performance (impact sur les entreprises
accompagnées).
Banques, acteurs régionaux, patronat ... et bien d'autres forces vives du
pays se sont tous mobilisés et ont répondu favorablement à l'appel lancé
par SM le Roi. Objectif: réussir le programme "Intelaka" et réaliser ainsi
un développement durable et inclusif par le biais de la promotion de
l'entreprenariat, l'amélioration de l'accès au financement et l'appui à la
relance de l'économie nationale.

Forsa
Annoncé début mars et lancé en avril dernier, ce programme ambitionne
d’accompagner les porteurs de projets depuis la phase d’idéation jusqu’à
la réalisation effective de leurs projets. Doté d’une enveloppe de 1,25
milliard de dirhams pour l’année 2022, il comprend un prêt d’honneur
allant jusqu’à 100.000 dirhams à taux nul, dont une subvention de
10.000 dirhams pour l’ensemble des projets retenus.
Moins d’une semaine après son lancement, le programme
gouvernemental «suscite déjà de l’engouement», en référence aux
40.000 demandes enregistrées sur la plateforme dédiée. Un mois plus
tard, la dynamique semble se confirmer.

A cette date, plus de 115.000 candidatures ont été déposées pour


bénéficier du programme «Forsa». ces candidatures proviennent du
quatre coins du Royaume, avec une nette prédominance des moyennes
et petites villes. Ainsi, 74% des dossiers ont été déposés par des
personnes vivant dans des petites villes et dans le monde rural, assure
l’hebdomadaire qui soutient qu’un «Forsa II» est également prévu.

awrach
Le programme intitulé «Awrach» comprend deux volets, dont l’un est
principal, relatif aux «chantiers généraux temporaires» qui seront mis en
œuvre progressivement durant l’année 2022, avec la réalisation des
objectifs fixés à la fin de l’année, ajoute la même source. Pour le
deuxième volet, il concerne les chantiers visant à promouvoir l’inclusion
durable à l’échelle nationale. Comme précisé plus haut, près de 250 000
personnes bénéficieront de ce programme tout au long de la période de
sa mise en œuvre en 2022 et 2023, et ce dans le cadre de contrats
«Awrach».
Ces contrats seront conclus par des associations, des coopératives et
des entreprises, à travers des candidatures et des contrats de travail,
notamment en faveur des personnes ayant perdu leur travail à cause de
la pandémie. et celles ayant des difficultés d’accéder au marché du
travail, sans conditions d’éligibilité. Le programme «Awrach», auquel le
gouvernement a consacré une enveloppe budgétaire de 2,25 MMDH au
titre de l’année 2022, s’inscrit dans le cadre de l’opérationnalisation du
programme gouvernemental 2021-2026 en ce qui concerne
l’accompagnement des personnes ayant perdu leur emploi et trouvent
des difficultés pour accéder aux opportunités d’emploi.
La mise en œuvre du programme se fera par le bais de partenariats
incluant les départements ministériels, les établissements publics, les
autorités locales et les collectivités territoriales, ainsi que les
associations, les coopératives locales, en plus des entreprises du
secteur privé.
Les chantiers généraux provisoires, adressés à environ 80% du nombre
total des bénéficiaires du programme, visent à répondre aux besoins des
citoyens en matière d’infrastructures et à mener des travaux et activités à
caractère temporaire qui s’inscrivent dans le cadre de l’utilité publique et
le développement durable. Il s’agit entre autres de la construction de
routes, la restauration des monuments et bâtiments publics, la plantation
d’arbres, la préparation des espaces verts, la lutte contre la
désertification, la numérisation des archives, l’animation culturelle et
sportive, ainsi que l’encadrement pédagogique ponctuel.
Quant au volet relatif à l’appui à l’inclusion durable, il s’adresse à près de
20% des bénéficiaires du programme et vise à atteindre un certain
nombre d’objectifs, notamment en ce qui concerne les services destinés
aux personnes, familles et à la société, et qui connaissent un déficit au
niveau de certaines régions, dont l’alphabétisation, l’enseignement
primaire, la prise en charge des personnes âgées, les activités sportives
et culturelles, la restauration scolaire, les services paramédicaux…
Le programme Awrach devrait permettre aux bénéficiaires des chantiers
publics temporaires de bénéficier d’un revenu mensuel au moins égal au
salaire minimum (SMIC) pendant la durée du chantier, de bénéficier de
la couverture sociale y compris les allocations familiales, conformément
aux lois et règlement en vigueur, d’un encadrement dans le but de
développer les compétences et aptitudes, outre l’obtention, au terme du
chantier, d’un document de l’employeur afin d’augmenter les chances
d’intégration ultérieure dans des activités économiques similaires.
Et de préciser que l’Etat prendra en charge les dépenses liées aux
salaires, la part patronale et l’assurance accidents du travail au titre de la
couverture sociale.
En outre, souligne-t-on auprès du département du chef de
gouvernement, le programme permettra aux bénéficiaires d’ateliers
d’appui à l’inclusion durable d’une intégration d’une durée d’au moins 24
mois avec un revenu au moins égal au SMIG, de bénéficier de la
couverture sociale y compris les allocations familiales conformément aux
lois et règlement en vigueur, d’acquérir une expérience professionnelle,
relevant que l’Etat va accorder aux employeurs une subvention incitative
pour stimuler l’emploi d’un montant de 1 500 DH par mois pendant une
durée de 18 mois pour chaque bénéficiaire. S’agissant des instances de
gouvernance du Programme «Awrach», un système de gouvernance a
été mis en place pour piloter et accompagner la mise en œuvre du
programme, et qui se base sur la mise en place d’un comité stratégique,
d’un comité de pilotage au niveau national, d’un comité régional et des
comités provinciaux au niveau territorial.

Réalisations à ce jour :
Dans le cadre du programme Awrach, les accords signés dans 68 provinces du
Royaume, permettront l’intégration à terme de 100.000 personnes. Le nombre de
bénéficiaires du programme à ce jour est de30000 ;

Revenant sur le programme Forsa, il a souligné que plus de 130.000 candidatures


ont été enregistrées à travers tout le pays. 74% de ces candidatures concernent des
personnes qui vivent dans des petites villes et dans le monde rural.

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