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Quels sont, à votre avis, les principaux leviers d’une croissance nationale plus
forte, plus inclusive et davantage génératrice d’emplois ?
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Introduction :
Dans sa quête d’émergence, le Maroc s’est engagé au cours des dernières années, dans des
réformes structurelles en vue de réussir sa transition économique, faire face aux différentes
crises économiques et sociales qui ont secoué le monde, et se hisser en tant que modèle
régional sur la voie d’un développement économique permettant d’assurer une croissance
durable, inclusive et davantage créatrice de richesse et d’emploi.
Ainsi, Le succès de ces stratégies demeure aussi amplement lié à la promotion de l’Emploi,
qui est considéré comme un véritable catalyseur de développement économique, et ce dans
une perspective d’améliorer durablement le climat des affaires et faciliter les investissements.
Dans notre sujet, nous allons essentiellement s’intéresser au traitement et à l’analyse les
piliers la croissance économique, capable de promouvoir et générer l’emploi en essayant de
répondre à la problématique suivante : quelles sont les principaux leviers d’une croissance
nationale plus forte, plus inclusive et davantage génératrice d’emplois ?
Pour décortiquer la problématique et bien cerner notre champ d’intervention, nous allons
procéder à la division de notre plan, en deux grandes parties, la première partie sera consacrée
essentiellement à faire une vision générale sur la croissance économique au Maroc, cependant
la deuxième partie est dédiée à proposer certains leviers de la croissance économique pouvant
contribution à la génération de l’Emploi au Maroc.
Après la première récession du Maroc en 20 ans, son PIB a progressé de 7,2 % en 2021, grâce
au faible effet de base, aux performances des exportations et à une saison agricole 2020/21
exceptionnelle.
En 2022, malgré la reprise des exportations et un retour partiel des touristes, la croissance
économique devrait s’établir à 1,8 %, en dessous de sa moyenne de 2015–19, en raison de la
hausse des prix des matières premières et du retard des pluies qui compromet la saison
agricole 2021/22. Ces perspectives restent néanmoins soumises à des risques dus aux
nouveaux variants de la COVID-19 et à la fermeture des frontières, entravant le commerce et
le tourisme.
2- Etat des lieux de l’emploi et du marché de travail au Maroc :
Le marché de l’emploi, en pleine mutation, reflète les transitions économiques, sociales et
politiques du Maroc d’aujourd’hui. En effet, Le monde du travail d’aujourd’hui se caractérise
par des déficits généralisés en matière de travail décent. Synthèse des aspirations de chacun
dans sa vie professionnelle, le travail décent recouvre toutes les dimensions du travail, depuis
les possibilités d’emploi offrant un revenu équitable.
En termes des chiffres, et à la fin de l’année 2022, le marché de travail enregistre un taux
d’activité de 44,3% face à un taux de chômage qui avoisine les 12%. Une situation
exceptionnelle qui reste le résultat d’une récession économique et financière et L’économie
marocaine n’a pas réussi à générer suffisamment d’emplois pour absorber l’augmentation de
la population en âge de travailler. Celle-ci a connu une hausse en moyenne de près de 400.000
personnes, alors que, l’économie a créé en moyenne 121.000 postes au cours des trois
dernières années qui précèdent la crise sanitaire liée à la Covid.
En se comparant avec un contexte qui précède l’arrivée de la crise, et En 2019, l’économie
marocaine a créé 165.000 postes d’emploi (+1,5%), résultant d’une création de 250.000
postes en milieu urbain et une perte de 85.000 en milieu rural, contre une création de 111.000
une année auparavant. Le taux de chômage est ainsi passé de 9,5% à 9,2% au niveau national
; de 13,8% à 12,9% en milieu urbain et de 3,6% à 3,7% en milieu rural. Les taux de chômage
les plus élevés affectent avec 13,5% les femmes, 15,7% les diplômés et 24,9% les jeunes âgés
de 15 à 24 ans.
La croissance économique selon la pensée classique est basée principalement sur l’extension
des frontières via le libre-échange, de ce fait nous avons proposés que pour rendre le secteur
industriel comme levier de la croissance économique nous devons promouvoir l’exportation.
Dans cette optique, il faut que le produit national soit plus compétitif au niveau international,
et pour ce faire nous proposons de travailler d’abord sur la qualité des produits nationaux,
puis d’atténuer les procédures administratives relatives aux étapes de commercialisation à
SUC CONSULTING AZEKKAR YOUNES & OUDAHA KAMAL
l’international, et enfin d’accorder des subventions en faveur des entreprises exportatrices via
des facilités d’exportation ou via l’octroi des avantages fiscaux en faveur des exportateurs.
2- Redéploiement du budget en faveur du secteur industriel :
A cet égard, nous proposons d’abord un redéploiement positif en faveur du secteur industriel
tout en respectant l’équilibre budgétaire, de même une fiscalité souple en faveur des acteurs
qui intervient dans le processus d’industrialisation et ce pour stimuler l’attractivité des
investissements étrangers à travers le renforcement de la création des zones franches et des
zones dont le poids fiscal est négligeable.
3- Vers une Harmonisation et un diapason des politiques sectorielles :
Dans le même sillage, nous assistons à une divergence entre les différentes politiques
sectorielles en termes des méthodes de gestion et des moyens utilisés, ce qui rend ces
politiques inefficaces par rapport aux objectifs escomptés.
En guise de conclusion, nous pouvons dire que l’emploi est une affaire pluridimensionnelle,
qui appelle tous les intervenants à se manifester, pour bâtir une économie forte, inclusive et
diversifiée. Ainsi, L’accélération du changement structurel est essentielle à la création de bons
emplois, mais la nature du changement structurel est en train de changer. L’ampleur de la
transformation structurelle, et le dynamisme du marché du travail qui en découle varient
considérablement selon les régions du pays. Une approche régionale de l’emploi s’impose
pour accélérer le processus de génération des opportunités d’emplois et d’élaborer des plans
régionaux de promotion de l’emploi afin de lutter contre l’épineuse problématique du
chômage.