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INTRODUCTION :

De nos jours, qui dit état social dit nécessairement élargissement des classes moyennes, dit
dynamique d’emploi. En fait, ce concept est venu du système de sécurité social bismarckien
mis en place à la fin de XIXème siècle en Allemagne et qui se repose sur la cogestion des
assurances sociales. Ainsi, le Maroc s’est inspiré de ce modèle pour en construire son
propre qui devra refléter son histoire unique, sa culture propre, ses valeurs, ses ressources
disponibles et le contexte mondial dans lequel il évolue.
Bien sûr, cette définition limitée au départ à seulement la protection sociale, a été élargie
pour inclure 4 piliers fondamentaux de l'Etat social qui visent à une réforme du régime
politique et économique, mais aussi plus de justice sociale, de soutien à l’emploi, une
réglementation des rapports de travail, un meilleur système d’éducation et un système
sanitaire accessible pour tous et des logements décents.
Bien évidemment, le Maroc a déjà lancé des programmes et des initiatives de la cohésion et
la protection sociale, citant le projet TAYSSIR, RAMED, Projet de “millions de artables”,
DAAM… qui visent à hisser le niveau de développement social et économique, assurer la
justice sociale, lutter contre la pauvreté et la vulnérabilité, développer le capital humain et
consolider les territoires et les citoyens marocains.
Mais après le choc de la pandémie en 2020, il y avait tellement de répercussions à caractère
sociale et économique qui ont fragilisé et crevé plus les faiblesses structurelles dans tous les
domaines et qui ont montré la nécessité d’une révolution et réforme sociale profonde et
urgente. Nous sommes alors face à un état social à minima: plus large que la
protection sociale et plus réduit que ce que préconise la définition extensive.
Delà vient alors la décision de sa majesté le Roi Mohamed 6, que dieu le glorifié, de
généraliser la couverture sociale au profit de tous les marocains, dans ses orientations
royales contenues dans le discours de la fête de trône en juillet 2020.
Dans ce sens, le Maroc poursuit alors la mise en œuvre des grands chantiers et prend des
mesures d’ordre sanitaire, juridique, économique et organisationnel afin d’avoir des effets
directs et concrets sur les différents domaines et socles de la vie des citoyens.

PROBLÉMATIQUE ET PLAN SELON LE SUJET

DÉVELOPPEMENT
Insuffisances au Maroc :
Si on parle du système social actuel au Maroc, on ne peut pas nier les insuffisances et
lacunes dont le système en souffre, à savoir le problème de l’exclusion sociale, la pauvreté,
les inégalités régionales et notamment les inégalités des revenus et d’accès aux services
sociaux. Aussi, le grand manque de l’emploi et le taux élevé de chômage , la non-souplesse
de la relation employeur-employé et les discriminations salariales dans le monde de travail…
et non seulement ça, mais encore le manque de qualité et de confiance dans les services
publiques, administratives et logement sociaux et donc le manque de confiance du citoyen
marocain dans le système tout entier.

MESURES DÉJÀ MIS EN PLACE ayant des résultats


Outre des efforts visant à la réforme du système de la protection sociale, le Gouvernement
continue de soutenir des programmes sociaux existants déjà, financés à travers deux
comptes d’affectation spéciale intitulés « Fonds d’appui à la protection sociale et à la
cohésion sociale » et « Fonds d’entraide familiale ».
Dans ce cadre, l’année 2022 a été marquée par la poursuite de la mise en œuvre des
programmes sociaux financés par le Fonds d’appui à la protection sociale et à la
cohésion sociale, ayant contribué depuis sa création et jusqu’à fin septembre 2022, avec
près de 29,9 milliards de dirhams au financement des programmes suivants : mise en
oeuvre de la 3eme phase de l’initiative national du développement humain (l’INDH), Projet
TAYSSIR, Projet RAMED, Le Programme d’Aides Directes aux Femmes Veuves en
Situation de Précarité (DAAM), l'initiative royale “millions de cartables” et Le Programme
d’Assistance aux Personnes à Besoins Spécifiques. Alors que le fonds d’entraide
familiale, établi depuis 2010, avait pour objectif principal de contribuer à la protection des
droits de la femme et de l’enfant afin de consolider la cohésion de la cellule familiale et
protéger une maillon essentiel de la société.
Mesures mises en place après 2020, en cours de réforme
Depuis l’appel de Sa Majesté le Roi Mohammed VI que Dieu L’assiste à la mise en place
d’un système de protection sociale intégré et complet pour réduire les risques économiques
et sociaux, en particulier pour les parties vulnérables, le Ministère a intensifié ses efforts
pour mettre en œuvre d’abord, les différentes composantes du chantier royal de la
généralisation de la protection sociale lancé en 2021, dont le coût global s'élève à près
de 5 milliards de dirhams, et dont le déploiement se base sur 4 principaux axes pendant une
période de 5 ans visant à généraliser la couverture médicale obligatoire, généraliser les
allocations familiales, élargir la base d'adhérents au régime de retraite et généraliser enfin
l’indemnité pour perte d’emploi pour tout personne ayant un emploi régulier.
Ensuite, il s’est redirigé vers une réforme des systèmes sociaux déjà mis en place,
notamment à travers l’opérationnalisation du RSU (registre social unifié) pour cibler les
catégories éligibles à l’aide et réduire les déséquilibres dans ce sens,et aussi le lancement
de l’INDH en 2005 qui constitue l’un des jalons de la protection sociale et lutte effectivement
contre les inégalités dans le but de soutenir l’emploi, le système national de santé et
l’éducation en globale. Ce projet royal ambitieux vise également à fournir l’infrastructure
nécessaire à la généralisation de la protection sociale, notamment la réhabilitation des
hôpitaux, la formation des professionnels de santé et le renforcement de la production de
médicaments et de produits de santé. Et ce, conformément aux dispositions de la loi-cadre
06.22 relative au système national de santé. Cette loi-cadre se repose notamment sur
l’adoption d’une bonne gouvernance, la valorisation des ressources humaines, la
mise à niveau de l’offre de santé et La digitalisation du système national de santé à
travers la création d’un système d’information intégré pour rassembler, traiter et exploiter
toutes les informations essentielles du système de santé.
Et enfin, à travers le projet de la loi de finances pour l’année 2023, le gouvernement a
accordé la priorité aux secteurs sociaux et en premier lieu à la poursuite de la mise en
œuvre du chantier Royal de généralisation de la protection sociale et du chantier de
refonte du système national de santé. Il s’est engagé, également, à réussir le
déploiement de la feuille de route 2022-2026 de la réforme du système éducatif en vue
de renforcer le rôle de l’école, améliorer la qualité des apprentissages et des acquis et
réduire d’un tiers le taux d’abandon scolaire. Dans la même perspective, le Gouvernement
poursuit des efforts pour la promotion de l’emploi, l’encouragement des jeunes
entrepreneurs, le soutien et l’accompagnement de tout ce qui est porteur des projets
vifs et innovants afin de donner un nouveau élan à l’emploi à travers le plan de
reprise 2021-2016 pour atteindre 1M de postes d’emploi. Sur un autre registre, et pour
permettre à l’économie nationale de poursuivre sa relance, le Gouvernement veille à
promouvoir l’effort d’investissement public et à renforcer davantage l’investissement privé à
travers la nouvelle charte d'investissement qui va assurer un emploi durable et fort. Bien
évidemment, il veille aussi à accorder une attention particulière à l’accélération de la
régionalisation avancée, la digitalisation de l’Administration et des services publics,
le renforcement et l’accélération de l’inclusion numérique partout.

CONCLUSION :

En somme, tous ses efforts, initiatives et recommandations étaient et seront indispensables


pour faire avancer le système social marocaine et renforcer l’Etat en gros dans la réduction
des disparités sociales, les réformes des deux socles “éducation et santé” et la
promotion de l’emploi.
Sans doute que la généralisation de la couverture sanitaire est le chantier le plus important
réalisé par le Maroc pendant ces deux dernières années, mais reste des défis majeurs de
l’Etat social à confronter, notamment l’axe de financement, le nerf pour renforcer les
ressources financières de l’Etat social et réduire les inégalités, et aussi la bonne
gouvernance de l’Etat et l’évaluation efficace et successive des politiques de l’Etat social et
finalement le rapprochement autant que faire se peut du plein-emploi, un point qui se
voit irréaliste à exister au Maroc.
Néanmoins, on compte toujours poursuivre dans une volonté de réformes efficaces pour les
années prochaines soit une réforme fiscale, judiciaire et plus économique, que nous
espérons établir avec le projet de la loi de finance pour l’année 2024 et qui aura une
approche essentiellement orientée vers la consolidation des acquis de l’Etat social au
Maroc.

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