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• Le Maroc, à l’instar des autres pays du monde , a été fortement affecté par les effets de la

rude conjoncture actuelle , mettant à dur épreuve autant les capacités de son dispositif
sanitaire à répondre à une forte demande de soins que la résilience de son économie à
absorber les répercussions de cette crise inédite. Néanmoins, la gestion proactive de cette
crise, grâce à la clairvoyance de Sa Majesté le Roi, et à travers le mécanisme de veille piloté
par le Comité de Veille Economique (CVE) et les mesures de soutien déployées en temps
opportun ainsi que celles engagées dans le cadre de la Loi de Finances ont permis au pays
d’amortir les chocs économiques et sociaux auxquels il s’est trouvé confronté.

Mais au-delà, le Maroc devra remplir les conditions de réussite de la relance de son
économie afin de réactiver efficacement l'ensemble des activités économiques
profondément touchées par la crise sanitaire, la guerre russo-ukrainienne et les fluctuations
que connait le monde .

Conformément aux hautes orientations royales contenu le discours du trône juillet 2020 de
sa Majesté le Roi Mohammed 6 , que dieu le glorifie , « Cette crise a révélé un ensemble de
dysfonctionnements, de déficits et elle a eu un impact négatif sur l'économie nationale et
l'emploi. C'est pourquoi Nous avons lancé un plan ambitieux de relance économique et un
grand projet de couverture sociale universelle. Nous avons également souligné l'impératif
d'appliquer les règles de bonne gouvernance et la nécessité de réformer les établissements du
secteur public [...]. A cet égard, Nous plaçons le plan de relance économique en tête des
priorités de l'étape actuelle ». une priorité qui incombe tous les acteurs et tous les secteurs .

Dans ce sillage , une problématique s’impose comme suit : quel est l’impact de la crise
actuelle sur l’économie marocaine , ainsi les mesures afin de relancer l’économie du pays
face à la conjoncture actuelle ?

Pour ce faire , il sera judicieux de tracer le plan qui s’articulera autour de deux parties , une
première afin de jeter la lumière sur l’impact de la conjoncture actuelle sur l’économie
marocaine , et une seconde partie afin de mettre l’accent sur les mesures afin de la relancer
face à tous ces défis .

Partie 1 : Impact de la conjoncture actuelle sur l’économie marocaine

Pourquoi nous avons aujourd’hui la sensation de voyager dans le passé? L’inflation galopante, la
sécheresse , la montée des taux d’intérêt, le marché baissier et une guerre par procuration avec la
Russie rappellent en effet sans doute bien des choses à quiconque a connu le début des années 1980.

Le conflit ukrainien a des conséquences internationales majeures. Les diverses restrictions imposées
par l'Occident à Moscou ont été contrées par l'augmentation des prix des hydrocarbures et d'autres
produits. Il convient de noter que la Russie est le premier producteur mondial de combustibles
fossiles et d'autres produits alimentaires, et qu'elle peut donc imposer le prix qu'elle souhaite.

Dans ce sillage , la hausse des coûts fait que plusieurs pays se retrouvent en crise. Comme le Maroc,
le manque de gaz et de pétrole a poussé le royaume à chercher d'autres solutions dont la facture
était lourde( ici vous pouvez parler de ce qu’on a vu sur la caisse de compensation ) , mais elles n'ont
pas pu empêcher les citoyens de remarquer la hausse des prix et de protester contre elle. .
Sur les 54 pays que compte l’Afrique, 11 sont de grands exportateurs d’énergie et les autres sont des
importateurs nets d’énergie, ou en quasi-autosuffisance. Donc les effets de la guerre sur les
importateurs d’énergie africains, qui ont également tendance à être des importateurs de produits
alimentaires, sont fortement négatifs.

Le Maroc, pour sa part, est fortement dépendant des importations d’énergie et de denrées
alimentaires. Il représente la plus grande économie africaine la plus susceptible de subir un choc
négatif important du fait de la guerre, car ses importations de pétrole, de gaz et de charbon
représentaient 6,4 % du PIB en 2019, il est également un grand importateur de céréales. Le coût des
céréales importées en tant que part du PIB s’élevait à 1,4 % en 2019, mais en raison d’une mauvaise
récolte en 2022, le cout des importations s’est augmenté d’une manière considérable ,le Maroc a
donc été confronté à l'une des pires sécheresses depuis trois décennies. En raison du manque de
pluie, l'irrigation n'a pas été possible et, par conséquent, les cultures vivrières n'ont pas été récoltées.
En raison de cette situation, la nation nord-africaine n'est pas en mesure d'obtenir les mêmes
quantités dans le secteur agroalimentaire et, par conséquent, des pénuries sont constatées.

Dans ce sillage , les agriculteurs ont connu une situation critique qui leur a fait perdre d'importantes
récoltes de céréales et de légumineuses. En outre, comme il n'y a pas eu de pluie en automne et en
hiver, les réservoirs étaient à un niveau bas et la crise s'est encore aggravée. Le secteur agricole au
Maroc est très important. C'est l'un des principaux piliers de son économie et cette situation,
conjuguée à la hausse des prix des produits importés, désespère les autorités du pays. Il convient de
noter que le secteur agricole représente 14 % du PIB national.

De ce fait , la situation actuelle est très critique ,des bouleversements en matière


d’approvisionnement , des pénuries en matière des produits alimentaires et énergétiques , tout cela
combiné aux effets de la pandémie de Covid-19 – et surtout, les moyens déployés par les États pour
l’enrayer – ont entraîné d’importantes distorsions dans l’économie et sur les marchés et de fortes
tensions d’approvisionnement , a mis l’accent sur la nécessité impérieuse de relancer l’économie
nationale

Partie 2:Mesures pour relancer l’économie marocaine

Au Maroc, des mesures strictes, des efforts de compensation financière étendues, ainsi
qu’une démonstration continue de solidarité et d’espoir des communautés et des individus
ont permis, dans une certaine mesure, d'atténuer les effets de la criseIl s'agit en effet d'un
soutien ciblé en destination des entreprises économiques en difficultés (Très Petites
entreprises, Professions libérales en veilleuse en marge de la crise...), et pas qu'un support
financier, car l'accessibilité aux marchés et l'amélioration de la demande nationale restent les
points focaux de l'opération de soutien étatique et jusqu'à nouvel ordre.
Par ailleurs, le Maroc doit éventuellement accélérer les actions d'incubation et les activités
d'accompagnement destinées aux porteurs de projets et startup. La promotion du tissu
entrepreneurial marocain représentent une occasion propice pour le soutien de la relance
économique, permettant à la fois de créer de la valeur ajoutée locale et de stimuler
l'investissement productif apporté par les bailleurs de fonds. L'idée est de faire perdurer
ladite relance, et par conséquent la transformer en véritable opportunité d'émergence
économique, mais cela doit se faire ,bien évidemment, dans le cadre d'une vision claire et en
parfaite adéquation avec le nouveau projet de modèle de développement afin d'inscrire les
opérations et les actions entreprises dans la durabilité.

En outre, l'amélioration du marché intérieur, en l'occurrence l'autonomisation économique


et la limitation de la dépendance extérieure en termes d'importations, constitue l'élément
clef de la relance économique. De ce fait, il est question de créer d'impulser une nouvelle
dynamique économique à travers l'émergence de marchés locaux durables et
émergents ,capables de satisfaire la demande intérieure et de proposer même des produits
compétitifs à l'export, et ce afin d'inscrire le Pays sur des chaînes de valeur mondiale à
l'instar du travail réalisé dans les secteurs aéronautique et automobile.

Dans le même ordre d'idées, l’élément clef de la relance économique est celui de favoriser
une bonne gouvernance des actions gouvernementales efficaces et efficientes, ainsi que le
pilotage pertinent des politiques socio-économiques et qui devront converger avec les axes
majeurs du nouveau modèle de développement. Il s'agit, entre autres, de : la mise à niveau
du facteur humain (généralisation de la couverture sociale, santé de qualité pour tous les
citoyens, écoles publiques réformées..), l'encouragement de l'innovation entrepreneuriale et
du progrès technologique (financements, avantages fiscaux, accès aux marchés.),
l'industrialisation et la digitalisation du Pays, la mise à niveau du Monde Rural et la
valorisation des terres agricoles.

S’agissant du financement , , le plan de reprise économique totalise une enveloppe


budgétaire globale de 120 Milliards de Dirhams, incluant la somme de 75 Milliards de
Dirhams sous forme de crédits garantis par l'Etat.De ce fait, la mobilisation des fonds reste le
nerf de la guerre, puisque le secteur bancaire est très vigilant par rapport aux déblocages des
crédits aux entreprises économiques et même en cas de garanti étatique. De ce fait, il est
nécessaire d'assouplir les conditions financières d'accès aux ressources monétaires
occasionnées par l'action de relance économique, bien évidemment à condition que les
projets soient rentables avec une prise de risque tout de même modérée.Dans le même
sillage , la réforme de la fiscalité ( loi cadre 69-19) est un enjeu majeur pour le financement
de certains projets et réformes qui sans aucun doute impactera l’économie .

Sans doute, L’investissement est un levier principal pour la relance et la croissance


économique du Maroc, notamment en matière de création de richesse et d’emploi... etc.
c’est un facteur clé d’enrichissement du pays dans tous les secteurs et les domaines
d’activité, il est en outre un moteur essentiel pour la relance économique du pays.

L’investissement est un facteur qui agit directement sur la richesse créée et sur l’emploi ; a
création de a richesse et d’emploi passe inévitablement par la promotion de l’esprit
d’investissement et d’initiative, la concurrence en effet constitue un réel levier de création
d’emploi et de richesse. Ainsi, l’effort de création de richesse et d’emploi est conditionné
d’une économie dynamique, innovante et entreprenariat composé d’entreprises
compétitive. De plus, le fait d’existence des investisseurs qui innovent, va permettre à
d’autres de tirer parti de leurs innovations et découvertes, ce qui va engendrer un
changement technologique favorable à la croissance économique du Maroc.

En outre, l’investissement permet d’absorber une partie de chômage par le biais de


création des nouveaux emplois et par conséquent, il va permet d’assurer des nouveaux
revenus à une partie de la population et préserver donc le pouvoir d’achat et
l’encouragement de la demande intérieure. D’autre part, et par le biais de préservation de
pouvoir d’achat l’investissement va assurer un changement socio-économique ce qui va agir
indirectement sur l’atténuation du déficit budgétaire ; comme nous savons, le Maroc
s’oriente vers l’initiative de donner des aides directes à une partie de population bien
ciblée, visant à réduire les dépenses relatives à la caisse de compensation, toutefois un
problème de perduration d dans le temps s’impose et donc l’investissement permettra de
créer de nouveaux emplois ce qui va aider à changer les catégories socio-économique et
réduire d’avantage, les dépenses de la caisse de compensation d’où l’atténuation du déficit
budgétaire.

Ainsi , afin de construire une économie fortifiée et productive, créatrice de valeur et


d’emploi, le NMD préconise l’encouragement de l’initiative privé et de l’entrepreneuriat des
jeunes porteurs des projets de vif poids pour enrichir la compétitivité du tissu productif
Marocain, l’orientation des grands groupes et des PME vers les secteurs attractifs et vers la
montée en gamme des systèmes productifs, et de l’économie sociale. Ainsi il est judicieux
d’accorder une attention particulière à certains secteurs qui ont une contribution
considérable dans l’économie nationale, et qui ont été fortement impactés par les effets de
la crise sanitaire, notamment, le tourisme et l’agriculture. Dans ce sens, une redynamisation
de secteur de tourisme pourra être faite via la valorisation des atouts des territoires, autant
pour vitaliser le tourisme intérieur que pour attirer de nouveau segment de la demande
mondiale. De même, il est nécessaire de se lancer dans le développement d’une agriculture
moderne, à fort potentiel, inclusive et responsable.

Conclusion :

Le contexte et la conjoncture économique internationale étaient et demeurent toujours porteurs de


défis, d’opportunités et de mutations.. Cette période a également connu une perturbation des
chaînes d’approvisionnement et de production, due aux fluctuations enregistrées durant la première
année de la pandémie du Coronavirus, qui a affecté le système des chaînes de production tel qu’on le
connaît. Cette transformation, accompagnée d’une hausse notable des prix du transport et de la
logistique au niveau international, a eu des retombées sévères sur les prix dans de nombreuses
économies, qu’elles soient développées, émergentes ou en développement. S’ajoutent à cela les
tensions politiques et militaires. La persistance de la pandémie et ses effets négatifs sur l’économie
et sur les politiques nationales et les relations économiques internationales a également compliqué
la responsabilité des gouvernements et des pays et réduit leur marge d’action.

Aujourd'hui et grâce à une gestion réussie de la crise sanitaire - particulièrement le bon déroulement
de la campagne vaccinale -, aux mesures de soutien aux entreprises et aux catégories affectées, ainsi
qu'au plan de relance lancé sur instructions du Roi, les moteurs de l'économie marocaine sont en
reprise . Par conséquent, la relance économique dépendra toujours de l'amélioration de la
conjoncture actuelle assez difficile (situation pandémique à l'échelle nationale et même régionale,
conflit russo-ukranienne…). Tous ces constats ont relevé la notion de souveraineté dans tous les
secteurs afin de se prémunir et s(‘immuniser contre tout risque externe .

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