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La nouvelle charte de l’Investissement traduit la sollicitude Royale en faveur

de l’investissement dans un contexte crucial où l’économie nationale a besoin


d’un nouvel élan pour se remettre des séquelles de la Covid-19.

 Conscient que l’investissement notamment privé est une condition


indispensable à la croissance économique, le Souverain avait appelé dans le
discours d’ouverture du Parlement, à l’adoption, dans les meilleurs délais,
d’une nouvelle charte compétitive de l’investissement. Un projet ambitieux,
qui s’inspire de l’esprit du Nouveau modèle de développement, à même
d’accompagner la relance des différents secteurs de l’économie marocaine
sévèrement impactés par la crise sanitaire, mais aussi de promouvoir la
création d’emploi et de lutter contre les inégalités territoriales.

Axes

 En effet, la philosophie de la nouvelle charte de l’investissement consiste à


inverser la tendance actuelle où l’investissement privé représente près d’un
tiers seulement de l’investissement total, l’investissement public représentant
les deux tiers, et à porter la part de l’investissement privé aux deux tiers de
l’investissement total à l’horizon 2035.

 Pour ce faire, la charte est dotée d’un arsenal incitatif proposant des primes
communes en soutien aux investissements en ligne avec les Hautes
Orientations Royales, les objectifs du Nouveau Modèle de Développement et
les priorités fixées par le gouvernement, d’une prime territoriale additionnelle
visant à encourager l’investissement dans les provinces les moins favorisées
et d’une prime sectorielle additionnelle accordant des incitations en vue de
dynamiser les secteurs porteurs.

 Afin de booster les secteurs porteurs de l’économie nationale, le projet


envisage en outre des mesures d’appui exclusives pour les projets à caractère
stratégique tels que les industries de la défense ou l’industrie
pharmaceutique, dans le cadre de la Commission Nationale des
Investissements, ainsi qu’un dispositif de soutien spécifique destiné aux très
petites, petites et moyennes entreprises, en plus d’un dispositif pour le
développement des investissements marocains à l’étranger.

 Il s’avère ainsi que la nouvelle charte accorde une attention particulière non
seulement aux grandes entreprises mais aussi aux petites et moyennes
entreprises qui constituent une part considérable du tissu économique
marocain.

 Ceci dit, la réussite et l’efficacité de la mise en œuvre de cette nouvelle


charte de l’investissement restent tributaires d’un certain nombre de
conditions notamment l’engagement et l’accompagnement de l’Etat en
matière d’investissement, la bonne santé des entreprises et le climat des
affaires.
 

Dans ce sens, le gouvernement semble déterminé en matière de promotion


des investissements. L’exécutif actuel qui a tenu jusqu’ici quatre réunions de
la Commission nationale des investissements, a en effet ratifié un total de 31
projets d’accords d’investissement d’une valeur totale d’environ 22,5 milliards
de dirhams. Des projets qui devront créer 11.300 emplois.

 A noter aussi que la fréquence de la tenue de cette Commission s’est vue


intensifier afin d’accélérer le rythme d’approbation des Conventions et
répondre au mieux aux attentes des investisseurs marocains et étrangers.
Par ailleurs, l’arsenal juridique et réglementaire en matière d’investissement
s’est vu renforcé, entre autres, par l’entrée en vigueur de la nouvelle loi 55-
19 relative à la simplification des procédures et formalités administratives.

CRI

 Ce dispositif qui intervient après l’opérationnalisation de la génération 2.0


des Centres régionaux d’investissement (CRI), a notamment pour objectif de
simplifier le parcours administratif destiné à l’investisseur, un des principaux
usagers de l’administration marocaine.

 Il s’agit, selon les observateurs, d’un texte à même d’exercer de fortes
externalités positives sur l’attraction des investissements directs étrangers et
des investissements locaux et de réduire les coûts des transactions mais
aussi les délais de réalisation des projets.

 En outre, la loi 47.18 portant réforme des Centres Régionaux


d’Investissement et création des Commissions Régionales Unifiées
d’Investissement a contribué, pour sa part, à la réduction des problèmes de
l’entreprise et de l’investissement. Le délai de traitement des dossiers
d’investissement a ainsi baissé de manière remarquable pour atteindre une
moyenne de 29 jours en 2020 contre plus de 100 jours lors des années
précédentes.

 Grâce à cette refonte, les CRI sont devenus mieux outillés pour le
développement, l’incitation, la promotion et l’attraction des investissements à
l’échelon régional, outre l’accompagnement global des entreprises,
notamment les TPME….

Ce passage pourra vous servir dans une panoplie d’autres sujets


(amélioration climat des affaires , relance de l’économie ..)

En dépit d’un contexte économique marqué par l’incertitude et par des


mutations sans précédent, le Royaume ne cesse de consolider ses efforts
dans l’amélioration de son climat des affaires pour établir des conditions
propices, attrayantes et favorables à la mobilisation de l’investissement au
service de la croissance

Toutes les réformes économiques et politiques mises en place ont par


conséquent renforcé la résilience du Royaume face à la crise inédite de Covid-
19. Néanmoins, le développement du climat des affaires nécessite plus
d’efforts notamment en ce qui concerne la mise en oeuvre et le suivi des
réformes engagées ayant trait notamment à la fiscalité, la justice, la lutte
contre la corruption…etc, et la mise à niveau des entreprises nationales.

 Une mission qui n’incombe pas seulement aux pouvoirs publics, qui doivent
veiller à assurer un environnement social, juridique, économique et financier
sain et favorable à l’entreprenariat et à l’investissement, mais aussi au
secteur privé appelé à se restructurer et à se moderniser pour être au
diapason des changements que connaît le monde post Covid-19.

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