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La réforme fiscale au Maroc

Présenté par : Professeur :


Afakir Ibtissam WASSINI ARRASSEN
Stakorch Kaoutar

Année universitaire 2022-2023


Plan :

Introduction

La réforme fiscale

La réforme fiscale au Maroc

La réforme fiscale et PLF 2023

Conclusion
Introduction :

A travers le monde, la fiscalité est considérée à la fois comme une importante

source de financement pour les Etats et un tremplin pour encourager les

investissements intérieurs et étrangers.

Au Maroc, elle permet de couvrir une part importante du besoin de

financement de l’économie.
La réforme fiscale :

La réforme du système fiscal constitue une priorité nationale pour l’ensemble


des acteurs, compte tenu du rôle que joue l’impôt dans le financement des
politiques publiques, la préservation de l’équilibre financier et macro-
économique, en tant que levier au service du développement économique,
social et environnemental.
Rôle de l’impôt dans le financement des politiques
publiques :

L'impôt constitue une source de financement primordiale pour les politiques


publiques.

Les recettes fiscales permettent au gouvernement de financer des secteurs tels


que l'éducation, la santé, les infrastructures, la sécurité ...

Sans un système fiscal efficace et équitable, il serait difficile de mobiliser les


ressources nécessaires pour répondre aux besoins de la population et
promouvoir le bien-être général.
Rôle de l’impôt dans la préservation de l’équilibre
financier et macro-économique :

La réforme fiscale contribue à la préservation de l'équilibre financier et


macroéconomique du pays.

En ajustant les taux d'imposition, en luttant contre l'évasion fiscale et en


améliorant la collecte des recettes, la réforme fiscale vise à assurer une gestion
saine des finances publiques.

Cela permet de réduire les déficits budgétaires, de maîtriser l'endettement et


de maintenir la stabilité économique à long terme.
La réforme fiscale au Maroc :

Le Maroc a entrepris plusieurs réformes fiscales au fil des ans dans le but de

moderniser son système fiscal, d'encourager l'investissement et de

promouvoir la croissance économique.

Certaines des mesures clés qui ont été prises comprennent :


1 - Simplification du système fiscal :

Le gouvernement marocain a cherché à simplifier le système fiscal en


réduisant le nombre de taxes et en rationalisant les procédures
administratives.

Cela inclut notamment la simplification des déclarations fiscales et des


paiements.
2-Réduction des taux d'imposition des sociétés :

Le Maroc a réduit progressivement les taux d'imposition des sociétés pour les
entreprises afin de stimuler l'investissement et de rendre le pays plus attractif
sur le plan économique.

Les taux d'imposition varient en fonction de la taille et du secteur d'activité de


l'entreprise.
3-Promotion des investissements :

Le gouvernement a mis en place des mesures incitatives pour encourager les


investissements, notamment des avantages fiscaux pour les investissements
réalisés dans certaines régions ou secteurs prioritaires.
4-Renforcement de la lutte contre l'évasion fiscale :

Le Maroc a intensifié ses efforts pour lutter contre l'évasion fiscale et


l'économie informelle. Cela comprend la mise en œuvre de mesures visant à
améliorer la collecte des impôts et à réduire les pratiques fiscales abusives.
5-Encouragement de la conformité fiscale :

Le gouvernement a cherché à promouvoir la conformité fiscale en mettant en


place des incitations et des récompenses pour les contribuables qui
respectent leurs obligations fiscales de manière régulière et complète.
La réforme fiscale et PLF 2023 :

La réforme a fait l’objet de la loi-cadre n°69.19, qui fixe les orientations, les
objectifs, les mécanismes et les modalités de mise en œuvre, en fixant un délai
de cinq ans, à compter de sa publication, pour la mise en œuvre progressive
des mesures prioritaires.

De manière générale, la loi de finances 2022 et le projet de loi de finances


2023 ont introduit, en matière fiscale, un certain nombre de réaménagements,
de mesures correctives et de dispositions à caractère conjoncturel.
Mesures spécifiques à l’Impôt sur les Sociétés :
Impôt sur les sociétés :

En matière d'IS, la loi de finances pour l'année 2022, a remplacé le barème à


taux progressifs par un barème à taux proportionnel et réduit le taux
marginal de 28% à 26% pour les sociétés industrielles dont le bénéfice net
est inférieur 100 MDH.

Le projet de loi de finances 2023 (PLF 2023), a poursuivi la révision des taux
actuels en vue d'atteindre progressivement, dans quatre ans, le taux cible de
20% applicable aux sociétés dont le bénéfice net est inférieur à 100 MDH et
celui de 35% pour celles ayant un bénéfice net égal ou supérieur à 100 MDH.
Impôt sur les sociétés :

Taux Entités concernées

20% Taux normal unifié de droit commun applicable à toutes les sociétés.
Applicable au résultat fiscal global sans distinction entre la partie du chiffre
d’affaires local et partie du chiffre d’affaires à l’export.

35% Taux applicable aux sociétés réalisant un bénéfice net égal ou supérieur à
100 millions de dirhams.

40% Taux applicable aux établissements de crédit et organismes assimilés, Bank Al


Maghrib, la Caisse de Dépôt et de Gestion et les entreprises d'assurances et
de réassurance.
Taux de la retenu à la source :

Le PLF 2023 prévoit aussi la réduction progressive, sur une période de quatre
ans, du taux de la retenue à la source sur les produits des actions, parts
sociales et revenus assimilés passant de 15% à 10%.

Toutefois, les produits des actions, parts sociales et revenus assimilés


distribués et provenant des bénéfices réalisés au titre des exercices ouverts
avant le 1er janvier 2023, demeurent soumis au taux de 15%.
Organismes de placement collectif immobilier : OPCI

Eléments Dispositions

Abattement de 60% Suppression de l’abattement de 60% appliqué aux


produits provenant des bénéfices distribués par les
OPCI.

Suppression de la réduction de 50% lors de la cession La mise en place d’une mesure permanente
ultérieure des titres reçus en contrepartie dudit permettant le sursis de versement de l’IS ou l’IR au
apport. titre de la plus value nette ou du profit foncier réalisé
suite à l’apport de biens immeubles à un OPCI, jusqu’à
la cession partielle ou totale des titres reçus en
contrepartie de l’apport.
Mesures spécifiques à la Taxe sur la Valeur Ajoutée :
1- L’alignement des taux applicables aux professions libérales :
Les opérations effectuées, par les avocats, interprètes, notaires, adouls,
huissiers de justice et vétérinaires seront soumises au taux normal de 20% au
lieu du taux de 10% appliqué actuellement.

2- Instauration de formalités réglementaires pour le bénéfice de l’exonération


du matériel agricole en matière de TVA :
Actuellement, les produits et matériels destinés à usage exclusivement
agricole, dont la liste est définie par le CGI, bénéficient de l’exonération de la
TVA sans formalités réglementaires préalables.
À compter du 1er janvier 2023, l’exonération sera subordonnée à
l’accomplissement des formalités à prévoir par voie réglementaire.
Conclusion :

En résumé, la réforme du système fiscal revêt une priorité nationale au Maroc


en raison du rôle central de l'impôt dans le financement des politiques
publiques, la préservation de l'équilibre financier et macroéconomique, le
soutien au développement économique, social et environnemental, ainsi que
la réduction des inégalités sociales et spatiales. Une réforme fiscale efficace et
équitable est donc essentielle pour assurer un avenir prospère et inclusif pour
le pays.

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