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La souveraineté alimentaire et énergétique

Introduction
Comme ailleurs dans le monde, l'exécutif marocain doit gérer depuis plusieurs mois l'inflation des prix
des matières premières, qui s'inscrivait dans un contexte de reprise de la pandémie Covid-19, et ce, alors que
la saison agricole a été entamée par une déficit pluviométrique. À cela s'ajoutent désormais les conséquences
de l'invasion Russe de l’Ukraine. Le Maroc, comme d'autres nations, est économiquement lié aux deux pays, il
importe du blé d'Ukraine et le pétrole de la Russie, les échanges entre le Maroc et les deux pays belligérants
devraient diminuer cette année. Il ne fait aucun doute que le conflit aura des répercussions négatives sur
l’économie nationale. Depuis le début de l'invasion Russe, les marchés nationaux sont perturbés et le prix des
produits alimentaires et énergétiques ont monté en flèche.
Cependant, la récente crise épidémique ressortira le principe de « souveraineté sanitaire », alors que cette
crise géopolitique sera l’occasion pour nous à s’intéresser au principe de la souveraineté « alimentaire » et
« énergétique ». En effet, le Maroc, sous la vision clairvoyante de Sa Majesté le Roi, a fait de la souveraineté
une priorité stratégique, et sa préservation est devenue l’enjeu d’une véritable compétition. Le souverain
souligne que : « De fait, la crise pandémique a révélé le retour en force du thème de la Souveraineté. Qu’elle
soit sanitaire, énergétique, industrielle, alimentaire ou autre, sa préservation est devenue l’enjeu d’une
véritable compétition (…) » Extrait de discours Royal au parlement à l’occasion de l’ouverture de la 1 ère session
de la 1ère année législative de la 11ème législature. Après ce discours Royal, l’exécutif s’engage à la mise en
œuvre de nouvelles mesures ambitieuses permettant de renforcer la souveraineté du Royaume face à toutes
perturbations sanitaires ou géopolitiques future, et de réduire leur dépendance à l’égard aux importations
alimentaires, énergétiques ou autres. Pour ce faire, l’intérêt majeur de ce sujet est d’éclaircir la question
suivante : Quelles sont, à votre avis, les mesures susceptibles d’assurer la souveraineté alimentaire et
énergétique au Royaume ?
Pour répondre à cette problématique bien précis, il sera judicieux de répartir le sujet sur deux parties. Une
première afin de jeter la lumière sur les répercussions de la situation rude actuelle qui est derrière le besoin
d’assurer la souveraineté alimentaire et énergétique les mesures afin d’assurer la souveraineté alimentaire par
le gouvernement. Et une seconde afin de mettre l’accent sur les mesures afin d’assurer la souveraineté
énergétique du pays.
I. État des lieux :
Pourquoi nous avons aujourd’hui la sensation de voyager dans le passé? L’inflation galopante, la sécheresse ,
la montée des taux d’intérêt, le marché baissier et une guerre par procuration avec la Russie rappellent en
effet sans doute bien des choses à quiconque a connu le début des années 1980.
Le conflit ukrainien a des conséquences internationales majeures. Les diverses restrictions imposées par
l'Occident à Moscou ont été contrées par l'augmentation des prix des hydrocarbures et d'autres produits . Il
convient de noter que la Russie est le premier producteur mondial de combustibles fossiles et d'autres
produits alimentaires, et qu'elle peut donc imposer le prix qu'elle souhaite.
Dans ce sillage , la hausse des coûts fait que plusieurs pays se retrouvent en crise. Comme le Maroc, le
manque de gaz et de pétrole a poussé le royaume à chercher d'autres solutions dont la facture était lourde( ici
vous pouvez parler de ce qu’on a vu sur la caisse de compensation ) , mais elles n'ont pas pu empêcher les
citoyens de remarquer la hausse des prix et de protester contre elle. .
Sur les 54 pays que compte l’Afrique, 11 sont de grands exportateurs d’énergie et les autres sont des
importateurs nets d’énergie, ou en quasi-autosuffisance. Donc les effets de la guerre sur les importateurs
d’énergie africains, qui ont également tendance à être des importateurs de produits alimentaires, sont
fortement négatifs.
Le Maroc, pour sa part, est fortement dépendant des importations d’énergie et de denrées alimentaires. Il
représente la plus grande économie africaine la plus susceptible de subir un choc négatif important du fait de
la guerre, car ses importations de pétrole, de gaz et de charbon représentaient 6,4 % du PIB en 2019, il est
également un grand importateur de céréales. Le coût des céréales importées en tant que part du PIB s’élevait
à 1,4 % en 2019, mais en raison d’une mauvaise récolte en 2022, le cout des importations s’est augmenté
d’une manière considérable ,le Maroc a donc été confronté à l'une des pires sécheresses depuis trois
décennies. En raison du manque de pluie, l'irrigation n'a pas été possible et, par conséquent, les cultures
vivrières n'ont pas été récoltées. En raison de cette situation, la nation nord-africaine n'est pas en mesure
d'obtenir les mêmes quantités dans le secteur agroalimentaire et, par conséquent, des pénuries sont
constatées.
Dans ce sillage , les agriculteurs ont connu une situation critique qui leur a fait perdre d'importantes récoltes
de céréales et de légumineuses. En outre, comme il n'y a pas eu de pluie en automne et en hiver, les réservoirs
étaient à un niveau bas et la crise s'est encore aggravée. Le secteur agricole au Maroc est très important.
C'est l'un des principaux piliers de son économie et cette situation, conjuguée à la hausse des prix des produits
importés, désespère les autorités du pays. Il convient de noter que le secteur agricole représente 14 % du PIB
national.
De ce fait , la situation actuelle est très critique ,des bouleversements en matière d’approvisionnement , des
pénuries en matière des produits alimentaires et énergétiques , tout cela combiné aux effets de la pandémie
de Covid-19 – et surtout, les moyens déployés par les États pour l’enrayer – ont entraîné d’importantes
distorsions dans l’économie et sur les marchés et de fortes tensions d’approvisionnement , a mis l’accent sur
la nécessité impérieuse pour évoquer la question sur la souveraineté alimentaire et énergétique .

Partie II: Les mesures afin d’assurer la souveraineté alimentaire et énergétique

L’économie nationale est appelée à relever en 2022 des défis en lien avec l’envolée à l’international
des prix des matières premières, accentuée par la crise ukrainienne. Dans ce contexte, l’exécutif a adopté,
sous la clairvoyance de Sa Majesté le Roi, un ensemble de mesures permettant de renforcer la souveraineté
alimentaire du Royaume, et de réduire l’impact de l’environnement international défavorable.
A cet égard, l’agriculture au Maroc a toujours constitué un pilier essentiel de développement économique et
social, et le gouvernement accorde grande une importance au suivi de l’évolution de ce secteur. En effet, le
lancement de la nouvelle stratégie « Génération Green 2020-2030 », sous la conduite de Sa Majesté le Roi, est
considérée comme l’une des mesures fondamentales permettant d’atteindre la souveraineté alimentaire du
Royaume, elle représente une vision nouvelle dans le cadre de la continuité du « Plan Maroc Vert ». Celui-ci
s’est appuyé sur l’augmentation des taux de couverture des besoins alimentaires, l’augmentation de la
production agricole brute, le développement des pratiques d’élevage moderne, ainsi que l’augmentation du
volume des investissements agricoles.
En effet, cette stratégie devrait permettre de réduire la dépendance alimentaire du Maroc, et d’augmenter
leur stock stratégique, afin d’assurer des prix accessibles des denrées alimentaires à toutes les couches
sociales.
Toutefois, la sécurité alimentaire ne se base pas seulement sur l’économie verte, mais aussi sur
l’économie bleue. Le Maroc, de par sa position stratégique privilégiée, à la croisée d’importants chemins
maritimes, sa richesse halieutique et ses ressources naturelles, il est bien outillé pour assurer la souveraineté
alimentaire du Royaume. A ce propos, le Maroc ambitionne d’adopter une stratégie nationale de l’économie
bleue durable et résiliente, comme une mesure fondamentale qui devrait répondre aux enjeux de nourriture
et de sécurité alimentaire. De plus, le Maroc dispose de grands atouts pour procéder au dessalement de l'eau
en vue de préserver les activités agricoles et d’améliorer l’accès des citoyens à l’eau potable. En effet, ces
différentes mesures sont constituées désormais un pilier incontournable du Nouveau modèle de
développement à l’horizon 2035, et une nouvelle opportunité pour réduire notre dépendance à l’égard aux
différentes sources alimentaires extérieures.
Cependant, l’avenir du Maroc dans ce contexte international perturbé ne repose pas seulement sur les
mesures de la souveraineté alimentaire, mais aussi sur les mesures de la souveraineté énergétique, ce qui l’on
envisage de traiter dans la seconde partie.
La crise ukrainienne, et les tensions qu’elle a engendrées sur le marché mondial des énergies,
confirme, aujourd’hui plus que jamais, que notre avenir passe par les énergies renouvelables et l’urgence
d’accélérer la transition énergétique. Celles-ci constituent, en effet, la meilleure alternative pour faire face,
rapidement, aux pressions sur l’offre de gaz et de pétrole et limiter notre exposition à la hausse des prix de ces
ressources.
De ce fait, l’adoption de la stratégie nationale de l’efficacité énergétique 2030, Sous l’impulsion de Sa Majesté
le Roi, est considérée parmi les mesures spéciales visant à assurer la souveraineté du Royaume, et de réduire
leur dépendance énergétique. Cette stratégie a l’ambition de porter à 52% la part du renouvelable dans son
mix énergétique en 2030. Le Maroc a donc opté pour une transition énergétique centrée sur le
développement des énergies renouvelables, pour objectif d’installer des capacités additionnelles de
production d’énergie, d’un total de 6000 mégawatts de sources éolienne, hydraulique et solaire. En lançant les
complexes solaires « NOOR I, II et III » les plus grandes centrales solaires au monde. Le Maroc a planifié, pour
2030, une capacité additionnelle d’au moins 12 gigawatts pour les seules sources solaires. En effet, l’adoption
de la stratégie nationale de l’efficacité énergétique est une mesure spéciale qui pourra élever la sécurité
énergétique du Royaume à un niveau stratégique, tel qu'il a été recommandé dans le NMD, et même à réduire
les effets de la turbulence des prix de l'énergie vu le contexte géopolitique mondial.
Le Maroc, fort heureusement, et grâce à la vision clairvoyante de Sa Majesté le Roi, a créé un dispositif
de réserve dans le but de consolider la sécurité stratégique du Royaume contre toutes menace épidémique ou
géopolitique futur. Le souverain souligne que : « Aussi, afin de consolider la sécurité stratégique du pays, Nous
appelons à la création d’un dispositif national intégré ayant pour objet la réserve stratégique de produits de
première nécessité, notamment alimentaires, sanitaires et énergétiques et à la mise à jour continue des
besoins nationaux en la matière. » Extrait de discours Royal au parlement à l’occasion de l’ouverture de la 1 ère
session de la 1ère année législative de la 11 ème législature. En effet, l’exécutif a ambition à la mise en place d’un
nouveau système de gestion du stock de réserve énergétique, et ce dans le cadre d’un partenariat public-privé
(PPP), et le suivi minutieux de la situation du secteur énergétique national, en plus de la proposition de
mesures adéquates qui doivent être adoptées au cas où le secteur fait face à des chocs ou des fluctuations
externes.
Conclusion
En définitive, l’invasion Russe de l’Ukraine est un signe d’une crise mondiale de grande ampleur
(énergétique, alimentaire…). Le Maroc actuellement est touché par les effets de cette crise, malgré ses fortes
relations avec extérieur, la situation en Ukraine provoque, pour le Maroc, comme pour d’autres nations, de
fortes conséquences qui impactent négativement leur sécurité alimentaire et énergétique. Cependant, la
conjoncture mondiale actuelle est constitué une action capitale pour faire réveiller le Maroc à renforcer son
économie à l’avenir, et à réduire leur dépendance économique. En effet, il convient de souligner, à mon avis,
que parmi les mesures susceptibles d’atteindre la souveraineté du Royaume il y a :
- Le lancement de la Société Anonyme Marocaine de l’industrie dans le Raffinage (la SAMIR) ce qui
permet de réduire la volatilité des prix de pétrole et ses dérivés.
- La réforme de la caisse de compensation
- La révision du cadre incitatif à l’investissement dans les domaines énergétique et alimentaire.
- Le renforcement des coopérations sud-sud en Afrique qui dispose la moitié des terres arables non
cultivés au monde
- Le renforcement des partenariats public-privé (PPP) notamment en matière de soutien des projets
d’investissement alimentaire et énergétique
Enfin, la crise géopolitique, les effets de la crise sanitaire et les répercussions des changements climatiques
sont autant de facteurs qui mettent en avant l’importance d’accélérer la mise en œuvre de la nouvelle charte
compétitive d’investissement pour renforcer l’investissement privé dans les secteurs porteurs, tels que
l’agriculture, l’énergie renouvelable, les NTIC. Dans ce sens, la question qui se pose : est-ce que
l’investissement privé sera-t-il on mesure pour surmonter les défis de la souveraineté alimentaire et
énergétique ?

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