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Des programmes initiés par le privé aident les jeunes ou les moins jeunes à transformer leurs idées en
projets, puis en entreprises.
Créer au moins un million d’emplois nets au cours des cinq prochaines années. Cela revient à trouver,
chaque année, des embauches pour 200.000 nouveaux arrivants sur le marché du travail. Le défi que le
gouvernement s’est proposé de relever, au moment de son investiture, n’en est manifestement plus un.
C’est en passe de devenir un acquis. Récapitulons : dans son programme, le gouvernement avait
annoncé la création de 250.000 emplois dans le cadre des programmes «Awrach». Un programme de
petits et grands chantiers publics, dont le chef du gouvernement vient de donner le coup d’envoi pour la
deuxième phase. Devant le Parlement, Aziz Akhannouch s’était également engagé, en octobre 2021, à
encourager le label «Made in Morocco» avec un potentiel de création de plus de 100.000 emplois. De
même, 100.000 autres postes d’emploi directs et indirects ont été annoncés dans le secteur de la
pêche et de la pisciculture. Nous parlons évidemment de création de postes de travail sur une période
de cinq ans, soit la durée du mandat du gouvernement. Un peu plus d’une année plus tard, la donne a
changé. Certes, la campagne agricole a été des plus difficiles de ces dernières décennies, ce qui a eu
un impact dévastateur sur la création d’emplois. Les derniers chiffres du HCP le confirment. Mais cela
le gouvernement l’a bien anticipé en misant justement sur l’économie non agricole. Dans un contexte
mondial particulièrement marqué par l’incertitude économique, l’Exécutif fait face à la nécessité de
positionner stratégiquement le Maroc. Nous sommes dans la logique d’anticipation et d’innovation et
non plus dans la réaction. Cela vaut dans tous les domaines, y compris l’emploi. En effet, étant
convaincu que derrière chaque crise existe une opportunité, l’équipe Akhannouch s’est mobilisée selon
une dynamique intégrée visant à stimuler l’investissement national et étranger. La stimulation de
l’investissement est, en effet, un point d’entrée majeur pour accélérer le décollage économique, créer
des opportunités d’emploi, répondre aux enjeux économiques et sociaux et satisfaire les demandes des
citoyens.
Coup d’accélérateur
A ce stade, les projets du gouvernement sont déjà largement dépassés, au moins pour sa première
année du mandat. Et si l’on ajoute à cela l’entrée en jeu du Fonds Mohammed VI pour l’investissement,
qui vise la création de pas moins de 500.000 emplois d’ici 2026, on peut facilement s’attendre à ce que
le million d’emplois promis par le chef du gouvernement soit atteint bien avant la fin de son mandat.
Jusque-là, nous ne parlons que des postes d’emploi créés dans le secteur privé. Dans le domaine de la
santé par exemple, où la réforme est engagée, le gouvernement prévoit de rattraper le manque en
ressources humaines à l’horizon 2030, sachant que le besoin est estimé aujourd’hui à 32.000 médecins
et 65.000 infirmiers. Dans le secteur de l’enseignement, également en pleine réforme, le gouvernement
a prévu le recrutement de 20.000 enseignants, rien que pour cette année 2023. Dans le même
département, les statistiques parlent d’un total de près de 700.000 enfants à intégrer dans le
préscolaire structuré. On devine l’effectif des cadres à former et affecter à ce chantier. Et comme il
s’agit notamment d’un partenariat entre le gouvernement, l’INDH et les ONG de la société civile, cela
nous renvoie vers la question du salariat associatif. En ce sens, la mise en application de la loi 06-18,
promulguée en 2021, et dont le décret d’application a été présenté en Conseil du gouvernement, le 16
février, est de nature à stimuler l’emploi associatif. Que le gouvernement ait examiné ce texte, sans
pour autant l’adopter, sous-entend qu’il souhaiterait tirer profit de ce gisement d’emplois salariés que
constituent les associations. Pour en avoir une idée, rappelons que le Maroc compte actuellement près
de 240.000 associations autorisées. Autant d’emplois salariés, sinon plus. Ne parlons même pas du
potentiel du programme de l’auto-emploi ou encore de l’intégration de l’informel dans l’économie
organisée. Il est également à noter que l’ambition du gouvernement de gagner dix points en termes
d’activité de la femme, faisant passer le taux de 20% actuellement à 30% vers la fin du mandat, suppose
la création de plusieurs dizaines de milliers d’emplois qui seront occupés par les femmes.
Le gouvernement a alloué, dans le cadre de la Loi de finance de 2023, un budget de 3,20 MMDH au
Fonds de la promotion de l’emploi des jeunes pour le même exercice. Ce fonds finance principalement
trois initiatives gérées par l’Anapec. Il s’agit d’approches qui ont déjà fait leurs preuves, notamment au
cours de la dernière année, qu’il est question aujourd’hui de revoir de fond en comble. Idmaj, la première
initiative, a permis d’insérer plus de 64.000 bénéficiaires dans le marché du travail en 2022, soit 12% de
plus que l’année d’avant. Tahfiz a permis à 3.472 entreprises de bénéficier de ce programme avec une
insertion de près de 9.000 personnes, soit une hausse de 13%. Cette initiative, arrivée à échéance fin
2022, a été reconduite jusqu’en 2026. Taehil a permis à 6.462 chercheurs d’emploi de suivre un cycle de
formation pour faciliter leur insertion dans le marché du travail. Le programme auto-emploi, géré
également par l’Anapec, a donné, lui aussi, de bons résultats. Des performances sur lesquelles le
gouvernement compte bien capitaliser en lançant, début février, le plan opérationnel «Génération
Entrepreneurs». Lequel plan ambitionne l’accompagnement de 100.000 porteurs de projets et auto-
entrepreneurs, ainsi que les très petites entreprises (TPE) entre 2023 et 2026. Le département de tutelle
a également décidé, dans le cadre de la restructuration de l’Agence, de mener une refonte des
programmes Idmaj, Taehil et Tahfiz. L’enjeu étant de proposer une nouvelle offre complète pour combler
les lacunes qui existaient dans ce domaine lors des précédentes politiques.
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