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L’importance accordée aujourd’hui à la création d’entreprise n’est pas le fruit d’une

génération spontanée. Elle est en fait le résultat d’un enchaînement qui remonte au milieu des
années 1970, fin des « trente glorieuses » et début d’un désenchantement progressif vis-à-vis
des perspectives indéfinies de croissance entrevues jusqu’alors. Le schéma ci-après résume à
grands traits les temps forts de cet enchaînement.

Les statistiques de la création d’entreprise en France décomposent cet univers en trois


catégories, les créations ex nihilo, les réactivations et les reprises. Elles ne prennent pas en
compte la création d’établissements, ceux-ci étant privés d’autonomie juridique. Les créations
d’entreprises « pures » ou « ex nihilo » correspondent à la création d’une unité économique
jusqu’alors inexistante et par ailleurs autonome juridiquement. En moyenne chaque année, un
peu plus de 60% des créations au sens large sont des créations ex nihilo. Les réactivations
correspondent à une création nouvelle ou à une reprise, en nom propre, dont le nouveau chef
d’entreprise a déjà été dans le passé créateur ou repreneur d’une entreprise individuelle. Il
garde en effet le même numéro SIRENE tout au long de sa vie professionnelle, quel que soit
le nombre de créations successives en nom propre dont il est l’auteur. Cette modalité de
création, représentant environ

Le développement de l’entrepreneuriat est devenu une priorité de par le monde.


Face à la question du chômage, aux politiques libérales prononcées incitant au
retrait de l’Etat au profit du marché , l’auto emploi à travers la création de
petites et moyennes entreprises est partout considéré comme une solution
notamment pour les jeunes qui ne trouvent pas à s’employer et qui recèlent des
potentialités , un esprit d’entreprise qui les prédisposent à être des dirigeants
d’entreprise En Algérie, il y a bien longtemps que cette perspective a été retenue
par les pouvoirs publics parce que non seulement la création d’entreprise permet
de réduire le chômage mais elle contribue aussi par la création de valeur ajoutée
à relever le taux de croissance économique.
Le développement de l'entrepreneuriat est devenu une priorité à l'échelle
mondiale, en particulier en Algérie, où les autorités reconnaissent depuis
longtemps que la création d'entreprises contribue à la réduction du chômage et
stimule la croissance économique en générant de la valeur ajoutée. En Algérie,
des institutions et des politiques soutiennent activement les jeunes pousses et les
entrepreneurs émergents. Par exemple, le Ministère de l'Économie, des Startups
et des Micro-entreprises a été établi pour encourager des environnements
innovants. D'autres acteurs clés tels que A-VENTURE et le Ministère de
l'Enseignement Supérieur apportent également leur soutien aux jeunes
entreprises et aux projets novateurs. Malgré les avancées réalisées, certains défis
persistent comme la bureaucratie et l'accès au financement. Des initiatives telles
que le Programme Shiraka offrent aux entrepreneurs algériens l'opportunité
d'apprendre des écosystèmes entrepreneuriaux étrangers, comme celui des Pays-
Bas, afin de renforcer l'écosystème entrepreneurial local. En parallèle, des
programmes comme le Programme Algérie Entrepreneuriat & Emploi favorisent
la naissance d'entreprises dirigées par des jeunes tout en diversifiant l'économie
algérienne vers des secteurs axés sur la connaissance et la technologie.

L’économie mondiale a connu au début des années 1980, des crises de chômage
et d’inflation, consécutives à la fin de l’essor économique des Trente glorieuses
et à l’essoufflement du modèle de la grande entreprise. Cela a fait que
l’entrepreneuriat est devenu un levier important des politiques publiques pour
encourager la création d’entreprises (notamment les PMEs), garantes de
l’emploi et de la création de richesses.

En Algérie, le secteur privé a été systématiquement marginalisé jusqu’à la fin


des années 1980, bien que dans les faits, certaines exceptions auraient été
sournoisement tolérées (LIABES, 1984). La transition à l’économie de marché a
permis à l’émergence d’une classe d’entrepreneurs privés qui ont bénéficié d’un
cadre institutionnel favorable (Loi sur la Monnaie et le Crédit, 1990; Code des
investissements, 1993, 2001). Une dynamique entrepreneuriale soutenue s’en
suivait, portée par la hausse des dépenses publiques et la consommation des
ménages et que les entreprises privées ont profitée (BENACHENHOU, 2007).
Le nombre d’entreprises privées a atteint 628 219 (MIM, 2018) et leurs
contributions à l’emploi salarié est estimé à prés de 63% (ONS, 2018), d’où la
reconnaissance dont jouit l’entrepreneur privé en Algérie, bien que la position de
l’Etat à son égard demeure ambivalente.

La transition économique de l'Algérie depuis son indépendance a été marquée


par deux phases distinctes. Initialement, le pays a opté pour une économie
planifiée, mise en place juste après l'indépendance et maintenue jusqu'à l'ère du
choc pétrolier de 1985. Par la suite, l'État algérien a décidé d'adopter une
économie de marché, une orientation qui perdure jusqu'à nos jours. Cette
transition a eu un impact significatif sur la création d'entreprises, les pratiques de
gestion et le climat des affaires en Algérie.

Par ailleurs, les grandes entreprises ont historiquement dominé le marché


algérien en raison de leur capacité à réaliser des économies d’échelle
considérables et à mener des campagnes promotionnelles importantes. Elles ont
joué un rôle crucial en fournissant des emplois, des salaires, des logements et
d’autres infrastructures sociales essentielles pour le pays. Bouyacoub (2004)
souligne, « …pendant longtemps, l’économie et la société algérienne on vécu
dans le mythe de la grande organisation perçue comme seule porteuse de
développement… ; ainsi, il a été longtemps question de grandes usines, de la
plus grande entreprise, de la plus grande université, de la plus grande
exploitation agricole … La petite structure était à peine tolérée dans la plupart
des domaines. » (p. 76).1
1
Bouyacoub Leila, Benchikh Houari, université d’Oran 2 Mohamed Ben Ahmed.
« Caractéristiques et spécificités des Petites et Moyenne Entreprise en Algérie. » 2020 p. 06

Le choix de cette zone d'étude a été dicté au moins par les raisons suivantes :
- Le nombre important des PME existant dans la wilaya, celle-ci étant classée en troisième
position au niveau national en 2018 d’après le bulletin d’information économique de Ministère
des PME.
- une dynamique importante en matière de création de PME. En effet, cette wilaya occupe la
troisième position au niveau national en 2018 après Alger et Tizi Ouzou en matière de création de
nouvelles entreprises d’après le bulletin d’information économique de Ministère des PME.
- Cette zone nous offre également plus de facilités pour mener cette enquête de terrain, c'est-à-
dire c’est une région que nous connaissons le mieux (wilaya de résidence).
Au cours de cette première section, nous sommes parvenue à conclure que
depuis ces dernières décennies, malgré les diverses réformes entreprises, le rôle
crucial des PME dans le tissu économique et social demeure indéniable. En
effet, ces acteurs se révèlent être à la fois les plus efficaces et les moins onéreux
pour favoriser le développement économique d'une nation en pleine mutation.
Dans l'ensemble, les PME algériennes ont contribué de manière significative à
certains objectifs, tels que la création d'emplois et la satisfaction des besoins
dans des secteurs clés tels que le BTP. Cependant, il est évident qu'elles peinent
à atteindre des objectifs stratégiques cruciaux, tels que maintenir une
compétitivité face à une concurrence mondiale acharnée et assurer des flux
financiers stables hors secteur des hydrocarbures. Cela souligne la nécessité
impérieuse d'investir davantage d'efforts et de soutien dans ces domaines afin de
propulser ces entreprises vers des horizons plus prometteurs.(conclusion pour
2ème chapitre )

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