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Imane Bichar

Wissal Hajjaj
GBU 3203 03
Pr. Mohamed Rida Nour
Les Limites de l’Economie Marocaine

L’état actuel de l’économie marocaine

L’économie marocaine a subi des conséquences désastreuses de la pandémie de COVID-19,


connaissant en 2020 sa première récession depuis plus de deux décennies. Le PIB réel a
diminué de 5,9 % en 2020, après avoir augmenté de 2,5 % en 2019.
En plus des effets néfastes de la crise sanitaire, une sécheresse a également pesé sur les
revenus du monde rural, ce qui a encore réduit la demande intérieure.
Le taux de chômage est passé de 9,2 % fin 2019 à 12,7 % fin septembre 2020.
le ralentissement soudain de la demande des principaux partenaires commerciaux du Maroc
(l’Espagne, la France, l’Italie et l’Allemagne) ont également réduit les exportations
marocaines, qui ont chuté de 10,1 % au cours des dix premiers mois de 2020.
le déficit de la balance courante s’est creuser, passant de 4,1 % en 2019 à 7,6 % en 2020,
principalement en raison de la baisse des recettes touristiques. Les arrivées de touristes ont
chuté de 78 % sur les neuf premiers mois de l’année. La baisse des recettes touristiques,
conjuguée à une demande intérieure modérée, a réduit les recettes fiscales, alors que le
gouvernement a engagé des dépenses élevées liées à la pandémie.
Le déficit budgétaire a presque doublé, passant de 4,1 % du PIB en 2019 à environ 8 % en
2020. La nécessité de financer le déficit a accru les emprunts, faisant passer la dette publique
de 65,8 % du PIB en 2019 à 76,9 % en 2020.
Des sources d’estimation macro-économique estiment que l’année 2021 verra une croissance
entre 5% et 6% du PIB

Le secteur du tourisme

Le tourisme constitue un pilier majeur de la croissance économique marocaine.


En 2019, le Maroc a accueilli 12.9 millions de touristes.
Il a contribué à hauteur de 7% au PIB et 20% aux exportations des biens et services.
Sa contribution à l’emploi est estimée à 550 0004.

A cause de la crise sanitaire. Le secteur du tourisme au Maroc aurait perdu près de 2,200
millions de touristes et les recettes touristiques ont chuté de 69 % suite à la chute de la
demande sur les chambres d’hôtels.
Au premier trimestre de 2020, le secteur a connu un recul de 7 % de sa valeur ajoutée contre
une augmentation de 2,9 % en 2019.
Même après le déconfinement, la crise s’est prolongée et a entraîné un recul important au
niveau des recettes qui ont cumulé une baisse de 71 % au titre du 2ᵉ trimestre, soit une perte
de 11 milliards de dirhams (MMDH).
En six mois, cette baisse s’est établie à 33,2 %, soit 11 MMDH.
Problèmes d’agriculture en 2020 :

Malgrès que l’agriculture soit l’un des piliers de l’économie du Maroc. Le secteur agricole
correspond à plus de 17 % du PIB du pays et à plus de 30 % des emplois disponibles.
Toutefois, la part importante du secteur agricole est un point faible de l’économie marocaine.
En effet, la dépendance au monde agricole assujettit le pays aux conditions climatiques. De ce
fait, la baisse des précipitations observée dans les dernières années a eu des conséquences
catastrophiques sur l’économie du pays. En 2020, l’agriculture au Maroc est confrontée à de
nombreux problèmes. En effet, face aux aléas climatiques, certains ne savent plus où donner
de la tête. Ces derniers, avec un déficit pluviométrique récurrent, craignent une mauvaise
campagne agricole. Après les vagues de froid contraignants, le manque de pluies demeure la
principale source d’inquiétude des agriculteurs.

Il est la cause des mille et un problèmes qu’enregistre la campagne céréalière. En effet, les
cultures et les semis ont été bien installés mais pâtissent à cause du retard des pluies. C’est la
deuxième année consécutive de sécheresse qui frappe de plein fouet le Maroc. Normalement à
ce stade de la campagne, les agriculteurs entament le désherbage et la fertilisation.
C’est l’inverse qui se produit dans la frange sud, notamment, dans les régions de Chaouia-
Ouardigha, le Haouz, Tadla et Sous Massa. Cette zone «pâlit de graves problèmes, il y a là un
réel déficit hydrique». «Les gens qui ont été courageux et ont semé, tirent la langue, mais la
récolte n’est pas encore compromise».

Dès lors, dans ce contexte de stress hydrique, le Roi, Mohamed VI, a ordonné
le déboursement de 115 milliards de dirhams pour l’eau et l’irrigation.

La pandémie de la Covid-19 a eu un impact catastrophique sur l’économie marocaine en


2020, engendrant une récession marquée, la première depuis 1995, avec une baisse de plus de
6 % du Produit national brut (PNB) et un déficit budgétaire de l’État de 8 % (World Bank,
2020). Les effets multiples déjà constatés de cette crise (économiques, financiers,
sanitaires ...) et les impacts très négatifs qui vont s’ensuivre imposent d’emblée de réfléchir à
des solutions innovantes, où le bien-être humain doit avoir la primauté sur la rentabilité,
remettant à l’agenda politique l’importance de systèmes éducatifs et sanitaires efficients et
inclusifs, ainsi que de modes de production agricole et de consommation dur.

Au début du confinement, en mars 2020, l’importance de l’agriculture s’est imposée à tous :


les stocks de nourriture constitués en toute urgence par les ménages ont acquis une valeur
inestimable, d’autant que des ruptures d’approvisionnement étaient redoutées. La population a
pu aussi réaliser la contribution de l’agriculture à la fourniture d’emplois, à un moment où de
nombreuses activités économiques se sont arrêtées en ville. De nombreux travailleurs ont été
contraints de regagner leur village, et certains ont recouvré un revenu même modeste en
s’employant temporairement dans l’agriculture. Ces observations convergent avec la thèse de
l’anthropologue qui insiste sur l’émergence d’emplois peu utiles surtout en milieu urbain,
tandis que ceux qui s’activent dans les métiers nécessaires au bien-être de la population
(l’enseignement, la santé, l’alimentation, etc.) jouissent de peu de considération. Ce constat
s’applique avec justesse à l’agriculture, puisque ce secteur emploie au Maroc près de 40 % de
la population active mais ne génère que 14 % du PNB). Cela correspond pour les actifs
agricoles à des rémunérations réduites et instables, vu la saisonnalité des activités, surtout
dans les systèmes de production pluviaux. De plus, les rapports de force dans les filières sont
systématiquement au détriment des agriculteurs, ce qui limite leurs revenus et ceux de leurs
employés. Même en zones irriguées, des études démontrent qu’un jour de travail agricole
engendre un revenu souvent inférieur à 9 euros et

Ceci est dû au volume de travail d’astreinte nécessité par l’élevage (affouragement et soins
quotidiens) ainsi qu’à la difficile mécanisation des cultures (notamment le maraîchage).

Avec une pluviométrie moyenne inférieure à 400 mm/an sur plus de 85 % de sa superficie, le
Maroc souffre du manque d’eau agricole et ses productions végétales de stress hydrique. La
disponibilité en eau renouvelable a chuté à moins de 700 m3 par habitant et par an, alors
qu’elle dépassait 2 000 m3 dans les années 1960. Comme l’agriculture représente plus de 85 %
des usages hydriques, le manque d’eau constitue une menace avérée à son développement.
Etudier la durabilité d’un modèle de développement agricole avant tout basé sur l’irrigation
implique d’accorder une attention particulière à l’origine de la ressource : (i) les pluies, (ii)
l’irrigation à partir d’eau de surface – barrages et sources naturelles – ainsi que les eaux
souterraines – puits et forages – et même des sources non conventionnelles comme le
traitement des eaux usées et le dessalement de l’eau de mer, et finalement (iii) l’eau virtuelle
qui correspond à la consommation en eau effectuée pour élaborer un produit, ensuite importé
dans une localité où il sera consommé.
Industrie automobile 2021 :

De nombreux constructeurs automobiles mondiaux ont été contraint à ralentir la cadence dans
leurs usines, vu le manque de semi-conducteurs, qui équipent les véhicules et dont le manque
a mené à une pénurie de composants électroniques dans le monde. Ce qui se répercute sur les
importations marocaines.

Selon les données de l’Association des importateurs de véhicules au Maroc (AIVAM), la


vente des voitures neuves au Maroc a connu une croissance de 13,81% les huit premiers mois
de cette année.

La pénurie enregistrée au niveau des stocks automobiles a contribué à freiner la progression


des ventes du secteur au cours de la période s'étendant de janvier à août de cette année,
notamment en ce qui concerne les voitures importées de la Corée et de l'Europe.

Les spécialistes estiment qu'il faudra encore 15 à 20 mois afin de surmonter la pénurie de
semi-conducteurs utilisés dans la production des voitures.

Crise généralisée
Adil Bennani, Président de l'AIVAM a déclaré que la pénurie dans le secteur automobile est
un problème mondial, causé par le ralentissement des lignes de production en raison des
problèmes de réduction des commandes d'importation par les fournisseurs dans plusieurs
pays, dont le Maroc, en plus des problèmes liés à la crise de la pandémie.

En effet, certains spécialistes annoncent un retour à la normale en 2022, tandis que d'autres
sont plus pessimistes et tablent plutôt sur 2023. Le manque de puces au sein de l'industrie
automobile doit également faire face à un autre problème, il s'agit de la demande croissante
d'autres entreprises, en dehors de l'industrie automobile.

Le taux de chômage au Maroc

Le taux de chômage au Maroc s’est accru de 2 points entre les premiers trimestres de 2020 et
de 2021, passant de 10,5% à 12,5%.
Par voie de communiqué publié lundi, le Haut-commissariat au Plan au Maroc (HCP/organe
officiel en charge des statistiques) a attribué cette hausse à l'impact continu de la pandémie du
coronavirus sur l'économie marocaine.
La même source fait également ressortir que le nombre de chômeurs a augmenté de 242 000
personnes entre le premier trimestre de l’année 2020 et celui de 2021, passant de 1 292 000 à
1 534 000 chômeurs.
Le taux de chômage a enregistré une forte hausse parmi les femmes (3,2 points), de 14,3% à
17,5%, Tandis que celui des hommes est de 10.9%.
La note a souligné aussi que le taux de chômage des diplômés a, de son côté, enregistré une
hausse de 2 points, passant de 17,8% à 19,8%.
Il a également enregistré une forte hausse aussi bien en milieu rural qu'en milieu urbain,
passant respectivement de 3,9% à 5,3% et de 15,1% à 17,1%.
Le HCP a signalé que 231 000 emplois ont été perdus dans le secteur agricole, et 48 000 dans
le secteur industriel,

Le déficit commercial

Le déficit commercial du Maroc s'est établi à 136,54 milliards de dirhams (MMDH) à fin août
2021, en hausse de 22,3% par rapport à la même période de l'année 2020, selon l'Office des
Changes.
Au titre des huit premiers mois de cette année, les exportations se sont situées à 201,15
MMDH, soit le plus haut niveau atteint durant la même période au cours des cinq dernières
années, en hausse de 23,8% par rapport à fin aout 2020, précise l'Office dans ses indicateurs
mensuels des échanges extérieurs du mois d'août.
En parallèle, les importations ont augmenté de 23,2% à 337,69 MMDH, ajoute la même
source, notant que le taux de couverture est resté, ainsi, quasi-stable (59,6% à fin aout 2021,
contre 59,3% à fin aout 2020).
La hausse des importations de marchandises fait suite à l'augmentation des achats de la
totalité des groupes de produits, principalement, des produits finis de consommation (+22,49
MMDH), des demi produits (+14,30 MMDH), des produits énergétiques (+10,50 MMDH) et
des biens d’équipement (+10,04MMDH). S'agissant des exportations de marchandises, leur
hausse concerne l'intégralité des secteurs, essentiellement celui de l'automobile (+25,5%) et
celui du textile et cuir (+23,6%).

Crise de phosphate avec l’UE :

La Commission européenne avait préparer une proposition de règlement qui risquait d’arrêter
les importations de phosphates en provenance du Maroc. En cause, le cadmium, un métal
considéré comme cancérigène, contenu dans le minerai. L’OCP a eu que quelques mois pour
influer sur cette décision.
Le métal de la discorde est le fait que Le Maroc et l’OCP sont particulièrement concernés par
cette mesure. Bruxelles souhaitait instaurer une limite stricte concernant la teneur d’un métal
toxique qui se trouve naturellement dans les roches de phosphates et se transmet dans les
engrais. Il s’agit du cadmium, un métal blanc-bleuâtre, mou et très malléable, considéré
comme cancérigène par les experts européens. Il provoquerait, selon plusieurs études, des
cancers liés aux voies respiratoires, notamment au poumon. L’UE propose donc d’abaisser la
limite autorisée de cadmium dans les engrais à 60 mg/kg, puis à 40 mg/kg après trois ans
(2021) et à 20 mg/kg à l’horizon 2030. Un écart considérable face aux teneurs actuelles.

Références :
https://www.agrimaroc.ma/agriculteurs-maroc-craignent-mauvaise-campagne/

https://www.ecoactu.ma/secteurs-les-plus-et-les-moins-resilients-a-la-pandemie/

https://www.lopinion.ma/Industrie-automobile-le-Maroc-n-est-pas-epargne-par-des-ruptures-
de-stock_a18524.html

https://telquel.ma/2016/10/10/union-europeenne-menace-les-phosphates-marocains_1517842

https://2m.ma/fr/news/tourisme-baisse-de-538-des-recettes-en-2020-soit-une-perte-de-424-
mmdh-20210228/
https://www.lavieeco.com/actualite-maroc/maroc-le-deficit-commercial-en-hausse-de-179-a-
fin-juillet/

https://medias24.com/2021/10/04/les-chiffres-du-rebond-economique-au-maroc-selon-hcp/

https://www.amb-maroc.fr/_maroc/economie.html

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