Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Wissal Hajjaj
GBU 3203 03
Pr. Mohamed Rida Nour
Les Limites de l’Economie Marocaine
Le secteur du tourisme
A cause de la crise sanitaire. Le secteur du tourisme au Maroc aurait perdu près de 2,200
millions de touristes et les recettes touristiques ont chuté de 69 % suite à la chute de la
demande sur les chambres d’hôtels.
Au premier trimestre de 2020, le secteur a connu un recul de 7 % de sa valeur ajoutée contre
une augmentation de 2,9 % en 2019.
Même après le déconfinement, la crise s’est prolongée et a entraîné un recul important au
niveau des recettes qui ont cumulé une baisse de 71 % au titre du 2ᵉ trimestre, soit une perte
de 11 milliards de dirhams (MMDH).
En six mois, cette baisse s’est établie à 33,2 %, soit 11 MMDH.
Problèmes d’agriculture en 2020 :
Malgrès que l’agriculture soit l’un des piliers de l’économie du Maroc. Le secteur agricole
correspond à plus de 17 % du PIB du pays et à plus de 30 % des emplois disponibles.
Toutefois, la part importante du secteur agricole est un point faible de l’économie marocaine.
En effet, la dépendance au monde agricole assujettit le pays aux conditions climatiques. De ce
fait, la baisse des précipitations observée dans les dernières années a eu des conséquences
catastrophiques sur l’économie du pays. En 2020, l’agriculture au Maroc est confrontée à de
nombreux problèmes. En effet, face aux aléas climatiques, certains ne savent plus où donner
de la tête. Ces derniers, avec un déficit pluviométrique récurrent, craignent une mauvaise
campagne agricole. Après les vagues de froid contraignants, le manque de pluies demeure la
principale source d’inquiétude des agriculteurs.
Il est la cause des mille et un problèmes qu’enregistre la campagne céréalière. En effet, les
cultures et les semis ont été bien installés mais pâtissent à cause du retard des pluies. C’est la
deuxième année consécutive de sécheresse qui frappe de plein fouet le Maroc. Normalement à
ce stade de la campagne, les agriculteurs entament le désherbage et la fertilisation.
C’est l’inverse qui se produit dans la frange sud, notamment, dans les régions de Chaouia-
Ouardigha, le Haouz, Tadla et Sous Massa. Cette zone «pâlit de graves problèmes, il y a là un
réel déficit hydrique». «Les gens qui ont été courageux et ont semé, tirent la langue, mais la
récolte n’est pas encore compromise».
Dès lors, dans ce contexte de stress hydrique, le Roi, Mohamed VI, a ordonné
le déboursement de 115 milliards de dirhams pour l’eau et l’irrigation.
Ceci est dû au volume de travail d’astreinte nécessité par l’élevage (affouragement et soins
quotidiens) ainsi qu’à la difficile mécanisation des cultures (notamment le maraîchage).
Avec une pluviométrie moyenne inférieure à 400 mm/an sur plus de 85 % de sa superficie, le
Maroc souffre du manque d’eau agricole et ses productions végétales de stress hydrique. La
disponibilité en eau renouvelable a chuté à moins de 700 m3 par habitant et par an, alors
qu’elle dépassait 2 000 m3 dans les années 1960. Comme l’agriculture représente plus de 85 %
des usages hydriques, le manque d’eau constitue une menace avérée à son développement.
Etudier la durabilité d’un modèle de développement agricole avant tout basé sur l’irrigation
implique d’accorder une attention particulière à l’origine de la ressource : (i) les pluies, (ii)
l’irrigation à partir d’eau de surface – barrages et sources naturelles – ainsi que les eaux
souterraines – puits et forages – et même des sources non conventionnelles comme le
traitement des eaux usées et le dessalement de l’eau de mer, et finalement (iii) l’eau virtuelle
qui correspond à la consommation en eau effectuée pour élaborer un produit, ensuite importé
dans une localité où il sera consommé.
Industrie automobile 2021 :
De nombreux constructeurs automobiles mondiaux ont été contraint à ralentir la cadence dans
leurs usines, vu le manque de semi-conducteurs, qui équipent les véhicules et dont le manque
a mené à une pénurie de composants électroniques dans le monde. Ce qui se répercute sur les
importations marocaines.
Les spécialistes estiment qu'il faudra encore 15 à 20 mois afin de surmonter la pénurie de
semi-conducteurs utilisés dans la production des voitures.
Crise généralisée
Adil Bennani, Président de l'AIVAM a déclaré que la pénurie dans le secteur automobile est
un problème mondial, causé par le ralentissement des lignes de production en raison des
problèmes de réduction des commandes d'importation par les fournisseurs dans plusieurs
pays, dont le Maroc, en plus des problèmes liés à la crise de la pandémie.
En effet, certains spécialistes annoncent un retour à la normale en 2022, tandis que d'autres
sont plus pessimistes et tablent plutôt sur 2023. Le manque de puces au sein de l'industrie
automobile doit également faire face à un autre problème, il s'agit de la demande croissante
d'autres entreprises, en dehors de l'industrie automobile.
Le taux de chômage au Maroc s’est accru de 2 points entre les premiers trimestres de 2020 et
de 2021, passant de 10,5% à 12,5%.
Par voie de communiqué publié lundi, le Haut-commissariat au Plan au Maroc (HCP/organe
officiel en charge des statistiques) a attribué cette hausse à l'impact continu de la pandémie du
coronavirus sur l'économie marocaine.
La même source fait également ressortir que le nombre de chômeurs a augmenté de 242 000
personnes entre le premier trimestre de l’année 2020 et celui de 2021, passant de 1 292 000 à
1 534 000 chômeurs.
Le taux de chômage a enregistré une forte hausse parmi les femmes (3,2 points), de 14,3% à
17,5%, Tandis que celui des hommes est de 10.9%.
La note a souligné aussi que le taux de chômage des diplômés a, de son côté, enregistré une
hausse de 2 points, passant de 17,8% à 19,8%.
Il a également enregistré une forte hausse aussi bien en milieu rural qu'en milieu urbain,
passant respectivement de 3,9% à 5,3% et de 15,1% à 17,1%.
Le HCP a signalé que 231 000 emplois ont été perdus dans le secteur agricole, et 48 000 dans
le secteur industriel,
Le déficit commercial
Le déficit commercial du Maroc s'est établi à 136,54 milliards de dirhams (MMDH) à fin août
2021, en hausse de 22,3% par rapport à la même période de l'année 2020, selon l'Office des
Changes.
Au titre des huit premiers mois de cette année, les exportations se sont situées à 201,15
MMDH, soit le plus haut niveau atteint durant la même période au cours des cinq dernières
années, en hausse de 23,8% par rapport à fin aout 2020, précise l'Office dans ses indicateurs
mensuels des échanges extérieurs du mois d'août.
En parallèle, les importations ont augmenté de 23,2% à 337,69 MMDH, ajoute la même
source, notant que le taux de couverture est resté, ainsi, quasi-stable (59,6% à fin aout 2021,
contre 59,3% à fin aout 2020).
La hausse des importations de marchandises fait suite à l'augmentation des achats de la
totalité des groupes de produits, principalement, des produits finis de consommation (+22,49
MMDH), des demi produits (+14,30 MMDH), des produits énergétiques (+10,50 MMDH) et
des biens d’équipement (+10,04MMDH). S'agissant des exportations de marchandises, leur
hausse concerne l'intégralité des secteurs, essentiellement celui de l'automobile (+25,5%) et
celui du textile et cuir (+23,6%).
La Commission européenne avait préparer une proposition de règlement qui risquait d’arrêter
les importations de phosphates en provenance du Maroc. En cause, le cadmium, un métal
considéré comme cancérigène, contenu dans le minerai. L’OCP a eu que quelques mois pour
influer sur cette décision.
Le métal de la discorde est le fait que Le Maroc et l’OCP sont particulièrement concernés par
cette mesure. Bruxelles souhaitait instaurer une limite stricte concernant la teneur d’un métal
toxique qui se trouve naturellement dans les roches de phosphates et se transmet dans les
engrais. Il s’agit du cadmium, un métal blanc-bleuâtre, mou et très malléable, considéré
comme cancérigène par les experts européens. Il provoquerait, selon plusieurs études, des
cancers liés aux voies respiratoires, notamment au poumon. L’UE propose donc d’abaisser la
limite autorisée de cadmium dans les engrais à 60 mg/kg, puis à 40 mg/kg après trois ans
(2021) et à 20 mg/kg à l’horizon 2030. Un écart considérable face aux teneurs actuelles.
Références :
https://www.agrimaroc.ma/agriculteurs-maroc-craignent-mauvaise-campagne/
https://www.ecoactu.ma/secteurs-les-plus-et-les-moins-resilients-a-la-pandemie/
https://www.lopinion.ma/Industrie-automobile-le-Maroc-n-est-pas-epargne-par-des-ruptures-
de-stock_a18524.html
https://telquel.ma/2016/10/10/union-europeenne-menace-les-phosphates-marocains_1517842
https://2m.ma/fr/news/tourisme-baisse-de-538-des-recettes-en-2020-soit-une-perte-de-424-
mmdh-20210228/
https://www.lavieeco.com/actualite-maroc/maroc-le-deficit-commercial-en-hausse-de-179-a-
fin-juillet/
https://medias24.com/2021/10/04/les-chiffres-du-rebond-economique-au-maroc-selon-hcp/
https://www.amb-maroc.fr/_maroc/economie.html