Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Source : PwC
L’inflation inquiète
Le Maroc, compte tenu de sa dépendance aux
importations de blé et de pétrole, subit les
conséquences de la guerre en Ukraine. 20%
de ses importations de céréales proviennent
de la Russie et de l’Ukraine. 60 % des besoins
céréaliers sont couverts par les importations.
Plus globalement, 40% des besoins de
consommation courante sont garantis par les
importations.
Or, une banque centrale a du mal à agir sur l’évolution des prix des
biens importés. Cela explique en partie le décalage observé dans le
resserrement monétaire entre la BCE et la BAM avec celui de la Federal
Reserve (Fed), qui a agi dès mars 2022. Aux États-Unis, l’inflation a été
générée par un mécanisme de surchauffe interne induit par les différents
plans de soutien des Présidents Trump et Biden. Rappelons que, durant
la pandémie et en sortie de crise Covid-19, des centaines de milliards de
dollars ont été injectés dans l’économie américaine.
:
Mais revenons au phénomène inflationniste structurel. Si concrètement
la crise énergétique a été l’impulsion palpable de la hausse de l’indice
:
la crise énergétique a été l’impulsion palpable de la hausse de l’indice
général des prix, reste que la persistance des politiques monétaires
accommodantes des banques centrales occidentales depuis la crise des
subprimes a créé les conditions de cette poussée inflationniste. En
d’autres termes, cette hausse des prix est un phénomène qui trouve son
ancrage dans un excès de création monétaire et ne peut donc
uniquement se réduire à un choc d’offre déclenché par la crise sanitaire
et la guerre en Ukraine.
On observe que les taux d’intérêt réels au Maroc, mais aussi en Europe
et aux États-Unis, restent négatifs. Ce qui signifie que le recours à
l’emprunt demeure attractif. Se pose alors la question : peut-on limiter
l’inflation avec des taux réels négatifs ? La poursuite des taux réels
négatifs ralentit le processus de décélération de l’activité et donc celui
de baisse de l’inflation. Pour autant, les besoins en investissements
productifs demeurent massifs et nécessitent des financements de
grande ampleur, en particulier dans la transition écologique. Reste à
trouver un compromis efficace entre la politique monétaire et la politique
budgétaire pour poursuivre les objectifs fixés en matière de croissance
durable et responsable.
Définition :
La loi de finances 2023 table sur un déficit public de 4,5%. Cet objectif
risque d’être entravé par le maintien d’un niveau d’investissement public
soutenu (6% du PIB) dans les infrastructures, l’éducation ou encore la
santé. En revanche, la dette publique, à hauteur de 70% du PIB et
libellée principalement en monnaie locale (75%), n’est pas soumise au
risque de chocs exogènes étant par ailleurs détenue principalement par
les résidents nationaux.
Téléchargez
(PDF of 2.03mb)
Voir plus
Contactez-nous
:
Contactez-nous
Marion de Lasteyrie
Directrice Relations Extérieures et Communication, PwC France et
Maghreb
Email
PwC France > Décryptages > L’économie marocaine entre défis et opportunité
Paris 2024