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RISQUE PAYS 

Risque pays du Congo-Brazzaville : Economie


Pour les dernières mises à jour sur les principales réponses
économiques des gouvernements pour faire face à l'impact économique
de la pandémie COVID-19, veuillez consulter la plateforme de suivi des
politiques du FMI "Policy Responses to COVID-19".
Fortement dépendante des revenus pétroliers, l'économie de la
République du Congo était déjà touchée par la baisse des prix du pétrole
lorsqu'elle a été frappée par la pandémie mondiale de Covid-19. Le PIB
du pays s'est contracté à -8,2% en 2020, et malgré la reprise naissante,
la croissance économique est restée négative pour la septième année
consécutive en 2021 (-0,2%) (FMI). Selon les estimations du FMI, la
récession devrait se transformer en une croissance positive de 2,3 % en
2022 et de 3 % en 2023, tirée par la hausse des prix du pétrole, un
rebond de la production pétrolière, le déploiement d'un vaccin, les
dépenses sociales, le remboursement des arriérés intérieurs et
l'expansion des secteurs non pétroliers (FMI). Les risques à la baisse
comprennent une possible aggravation de la pandémie, la volatilité des
prix et de la production du pétrole, les catastrophes naturelles et la
lenteur de la mise en œuvre des réformes (FMI).

L'économie congolaise est largement dominée par la production


pétrolière, qui représente 80 % des exportations et 60 % des recettes
intérieures (Coface). Cette dépendance au pétrole rend le pays
vulnérable aux fluctuations des prix des matières premières. Déjà en
récession en raison de l'effondrement des prix du pétrole, l'économie a
encore été touchée par les mesures mises en place pour contenir la
pandémie de Covid-19. La remontée des prix du pétrole a permis à la
balance budgétaire de -1,2% PIB de rebasculer vers un excédent de
1,5% PIB en 2021 (Coface). L'excédent budgétaire devrait augmenter
pour atteindre 3,3 % du PIB en 2022 grâce aux efforts des autorités pour
rétablir la viabilité de la dette (Coface). La dette publique du Congo, qui
était déjà insoutenable avant la pandémie, a grimpé à environ 101,1 %
du PIB en 2020 (FMI), menaçant la stabilité de l'ensemble du système
financier. Le pays a entamé un processus de restructuration de la dette
avec ses créanciers et s'est engagé à la prudence budgétaire. Selon les
estimations du FMI, la dette publique a diminué à 85,4 % du PIB en 2021
et devrait encore baisser à 76,9 % du PIB en 2022 et 73 % du PIB en
2023. L'inflation est restée stable à 2 % en 2021 et devrait rester proche
du critère CEMAC de 3% en 2022 (2,8%) et 2023 (3%) (estimations
FMI). En janvier 2022, le FMI a approuvé un accord de 36 mois au titre
de la facilité élargie de crédit d'un montant équivalant à environ 455
millions de dollars, pour aider le pays à maintenir la stabilité
macroéconomique et à soutenir la reprise économique. La réduction des
vulnérabilités de la dette, le renforcement de la mobilisation des recettes
intérieures et de l'efficacité des dépenses publiques, et la promotion de
réformes structurelles de grande envergure sont les principales priorités.
Les autorités sont également attachées au Plan national de
développement 2022-26, qui met l'accent sur les dépenses sociales et
d'infrastructure. Le manque de diversification économique est un défi
majeur pour le pays. Bien que certains progrès aient été réalisés dans la
traduction de ses ressources naturelles en croissance économique, le
pays n'a pas pleinement réussi à les exploiter pour obtenir des résultats
socio-économiques solides.

Le taux de pauvreté est alarmant, atteignant 52,5% en 2020 selon la


Banque mondiale. Le pays s'est classé 149e au monde sur l'indice de
développement humain 2020, perdant 11 places. Le taux de chômage
au Congo était estimé à environ 10,3% en 2020 (Banque mondiale)

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