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Covid-19
A n n é e u n i v e r s i t a i r e : 2021/2022
Réalisé par:
E L H ABACHY IKRAM
E RRAY LAM YAA
A IT H ADDO U O UALI AM AL
E LKH ARFACHI M OUAD
E L HO ULALI MO URAD
Introduction
Le Covid-19 constitue une urgence de santé publique ayant impacté le monde entier
Cette épidémie a causé de souffrances humaines considérables ainsi que l’activité économique
qui a été fortement touchée dans tous les secteurs voire même suspendue pour quelques-uns
Ce qui a créé une crise économique avec un risque de faillite de plusieurs entreprises et une
forte hausse du chômage Afin d’y remédier, il a été impératif d’adopter une batterie de mesures
visant l’atténuation des effets néfastes de la crise induites par le Covid-19 sur les plans
économique et social. Le Maroc, à l’instar du reste des pays du monde touchés par cette crise,
a entrepris différentes mesures d’accompagnement notamment sur le plan fiscale et budgétaire
ce dernier visant à soutenir la trésorerie des entreprises et apporter le soutien nécessaire aux
ménages pendant toute la durée de cette crise à travers l’instauration de l’état d’urgence
sanitaire et la mise en place par les pouvoirs publics d’un Comité de Veille Economique dont
l’objectif est de suivre de près l’évolution de la situation économique au niveau national et
d’identifier les mesures appropriées en termes d’accompagnement des secteurs impactés. Pour
apporter les fonds nécessaires aux actions qui seront initiées par le CVE, le souverain a donné
ces hautes instructions au gouvernement afin de mettre en place un fonds spécial pour la gestion
de la pandémie du COVID-19.
Et sur le plan fiscal, des mesures sont effectués qui se caractérisent essentiellement dans des
reports d’impôt et des moratoires de crédits ont été entrepris. Ces mesures ont permis
notamment de soutenir aussi bien les ménages que les entreprises dans ces moments de crise.
Cette crise a présenté une épreuve du système fiscal national et une nouvelle occasion pour
revoir les pistes d’amélioration afin d’en faire un système plus efficace et plus juste.
L’instauration d’un système fiscal doit embrasser parfaitement les autres dimensions des
politiques publiques prioritaires (notamment économiques et sociales) permettant ainsi de créer
un effet de synergie.
Toutefois, tenant compte des évolutions récentes de l’épidémie à l’échelle nationale ainsi
qu’aux indicateurs économiques alarmants à la suite de l’ampleur de cette crise et ses dégâts
attendus tant sur les entreprises que sur les ménages, les pouvoirs publics se trouvent
contraignants de mettre en place une politique globale de relance de l’économie visant à sauver
les entreprises des risques de la faillite et à sauvegarder les emplois à l’échelle nationale
L’un des plus grands défis de cette politique de relance aujourd’hui étant de trouver les
ressources nécessaires à son financement pour permettre aux entreprises de reprendre leurs
activités après la crise. Il sera également question de trouver des solutions à certains problèmes
structuraux qui ont été mis à nu par cette crise notamment la problématique de la couverture
sociale et celle du secteur de l’informel. Les options qui sont offertes aux pouvoirs publics en
cette situation sont de recourir soit à l’emprunt, soit à l’impôt pour assurer le financement de
cette relance. Or pour financer les dépenses publiques, emprunt et impôt sont partiellement
substituables ce qui pose la question des déterminants de l'arbitrage entre ces deux modes de
financement.
Mobiliser les ressources fiscales en interne est donc l’une des options inévitables aujourd’hui
pour pouvoir contribuer au financement de la relance économique. L’impératif de mobiliser les
ressources fiscales en interne conjugué à d’autres problèmes structuraux de l’économie
nationale nous interpelle à poser la question suivante : quelles politique fiscale face à la crise
du coronavirus ?
L’épidémie de coronavirus conduit à une crise sanitaire et à un effondrement de l’activité
économique sans précédent dans l’histoire récente. La priorité des pouvoirs publics a été, à juste
titre, de contenir et d’atténuer la propagation du COVID-19 pour diminuer le nombre de
nouveaux cas et limiter ainsi la pression exercée sur les systèmes de santé. De nombreux pays
ont instauré de vastes mesures de confinement et d’atténuation pour ralentir et réduire le rythme
des contaminations, et ces règles demeurent fréquemment en vigueur aujourd’hui. Certains
pays, où les conséquences immédiates de la crise se sont estompées, se dirigent vers une
deuxième phase, et cherchent à empêcher une nouvelle poussée épidémique tout en faisant
redémarrer l’activité économique et en accroissant la résistance au risque de résurgence de
l’épidémie. Plusieurs autres pays traversent aujourd’hui les phases initiales de la crise sanitaire
et les mesures de confinement et d’atténuation devraient y rester nécessaires.
En termes de taxes indirectes, ils ont connu une forte baisse de 9,6%, en raison d’une baisse de
14,3% des recettes des taxes intérieures de consommation (TIC), combinée au recul de 7,6%
des recettes de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), notamment celles afférentes à la TVA à
l’importation (-10,2%).
En dépit de cette détérioration, le Maroc a connu une amélioration en 2021 qui s’est traduite
en une progression des recettes fiscales brutes qui ont été de 111,7 MMDH contre 102,6
MMDH à fin juin 2020, en augmentation de 8,9%.
Les rentrées des impôts directs ont enregistré un repli de 3,8% imputable principalement au non
affectation en 2021 au budget général des recettes au titre de la contribution sociale de solidarité
sur les bénéfices et les revenus, ainsi qu’à la baisse de 11,8% des recettes de l’IS. En revanche,
les rentrées de l’IR ont progressé de 14,3%.
Les impôts indirects se sont, quant à eux, améliorés de 20,1% reflétant principalement des
progressions de 19,5% de la TVA qui est considérée comme étant la première source des
recettes fiscales du budget général de l’Etat.et de 21,6% à 14,3 milliards de celui de la TIC
II. Les principales mesures fiscales qui ont été instaurée à l’heure de
covid19
On sait tous que là le PLF 2021 a été adoptée dans un contexte économique fragilisé par la
crise sanitaire. Et grâce aux mesures fiscales qui ont été mise en place et qui sont orientées vers
la solidarité, l’embauche et la relance des investissements. L’Etat marocaine a pu d’une maniéré
ou d’une autre D’absorber un petit peu et d’atténuer les répercussions de ladite crise.
A ce propos là on va vous aligner les principales mesures fiscales qui ont été instaurée à l’heure
de covid19
A. Mesures relatives à l’impôt sur les sociétés (IS)
1. Exclusion de certaines entreprises financières du régime fiscal de CFC
Dans le but de se conformer aux standards internationaux, la LF 2021 a exclu les entreprises
financières prévues aux paragraphes 1 et 2 de l’article 4 du décret-loi n° 2-20-665 du 30
Septembre 2020 portant réorganisation de « Casablanca Finance City » du bénéfice des
avantages fiscaux prévus par le statut CFC.
Il s’agit des établissements de crédit ainsi que des entreprises d’assurance et de réassurance et
les sociétés de courtage en assurance et en réassurance.
Par ailleurs, il y a lieu de préciser que la LF 2021 a limité la durée du régime fiscal de CFC
applicable aux sociétés existantes avant le 1er Janvier 2020, jusqu’au 31 décembre 2022.
2. Non-imposition des produits des cessions des participations des établissements publics
et leurs filiales dans le cadre de la privatisation
Ces produits ne seront pas donc considérés comme des produits imposables en matière
d’impôt sur les sociétés.
La LF 2021 a remplacé les dispositions relatives au régime du bénéfice forfaitaire par la CPU
qui englobera tous les impôts et taxes, dus par les contribuables au titre de l’exercice de leur
activité professionnelle.
À noter qu’une partie de cette contribution sera destinée à la couverture médicale des
contribuables concernés.
Cet impôt unique englobe d’une part les impôts et taxes à caractère professionnel à savoir
l’impôt sur le revenu, la taxe professionnelle et la taxe des services communaux et d’autre part,
un complément de droit sera destiné aux prestations sociales couvrant dans un premier temps
l’assurance maladie obligatoire.
Cette contribution concernera les contribuables dont le chiffre d’affaires annuel ne dépasse pas
les seuils suivants :
2.000.000 dhs pour les activités commerciales, industrielles et artisanales ;
500.000 dhs pour les prestataires de services.
Par ailleurs, la LF 2021 prévoit également une simplification de la procédure de la CPU en
mettant en place un paiement annuel ou trimestriel.
2. Exonération de l’IR pendant 36 mois pour les jeunes recrues ayant un Contrat à Durée
Indéterminée
Afin de relancer le marché de l’emploi et notamment pour les jeunes sans emploi, la LF 2021
prévoit une exonération de l’IR pour toutes les entreprises quelle que soit la date de leur
création, sur les salaires versés pendant 36 mois aux jeunes de 35 ans au plus, ayant un contrat
CDI et ce, dans le cadre de leur premier recrutement.
C. Mesures relatives à la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA)
1. Exonération de la TVA à l’importation pour les viandes de bovins et camelines
importées par les Forces Armées Royales
La LF 2021 a institué l’exonération de la TVA à l’importation des viandes congelées bovines
et camelines par les Forces Armées Royales ou pour leur compte.
2. Exonération de la TVA des panneaux photovoltaïques et des chauffe-eaux solaires
En vue d’encourager la transition écologique et le recours aux énergies vertes, la LF 2021 a
instauré une exonération de la TVA à l’intérieur sans droit à déduction, des panneaux
photovoltaïques et des chauffe-eaux solaires.
D. Mesures communes
1. Institution de la Contribution Sociale de Solidarité (CSS) pour l’année 2021
Dans le cadre de la mobilisation des ressources en faveur des populations démunies, impactées
par la pandémie du Covid-19, la LF 2021 a institué une contribution sociale de solidarité sur
les bénéfices et les revenus déclarés en 2021.
• Les personnes morales : Cette contribution sera versée par les sociétés soumises à l’IS à
l’exclusion de celles exonérées de l’impôt sur les sociétés de manière permanente, des
entreprises exerçant leurs activités dans les zones d’accélération industrielle et des sociétés de
services bénéficiant du régime fiscal CFC.
Cette contribution sera applicable sur la base du bénéfice net de l’exercice servant de base pour
le calcul de l’IS dans les 3 mois qui suivent la date de clôture du dernier exercice, selon les taux
suivants :
Tranche Taux
• Les personnes physiques : la CSS sera également versée par les personnes physiques
soumises à l’IR au titre des revenus, de source marocaine, professionnels, agricoles et fonciers
ainsi qu’au titre des revenus salariaux et assimilés avant le 1er Juin 2021.
Cette contribution sera de 1,5% applicable au revenu annuel global net d’impôt supérieur à 240
000 MAD.
A noter que le plafonnement du taux du barème proportionnel à 20% reste applicable aux
entreprises exportatrices, aux entreprises hôtelières et établissements d’animation touristique,
aux entreprises minières exportatrices, aux entreprises artisanales, aux établissements privés
d’enseignement ou de formation professionnelle, aux sociétés sportives, aux promoteurs
immobiliers qui donnent en location les cités, campus et résidences universitaires, aux
exploitations agricoles imposables et aux sociétés exerçant les activités d’externalisation de
services lorsque les bénéfices nets réalisés par les contribuables susvisés sont supérieurs à
1.000.000 DH. Enfin, il est à préciser que le secteur financier (les établissements de crédit et
organismes assimilés, Bank Al Maghrib, la Caisse de dépôt et de gestion, les sociétés
d’assurances et de réassurances) demeure imposable au taux de 37%.
2) Baisse du taux d’IS applicable aux sociétés industrielles de 28% à 26 %
La LF 2022 a ramené le taux marginal applicable aux sociétés qui exercent une activité
industrielle, à l’exclusion de celles dont le bénéfice net* est égal ou supérieur à 100.000.000
DH, de 28% à 26%. (*) Le bénéfice net s’entend du bénéfice correspondant au chiffre d’affaires
local. On entend par activité industrielle au sens de l’article 19-I-A-9° du CGI, toute activité
qui consiste à fabriquer ou à transformer directement des biens meubles corporels moyennant
des installations techniques, matériels et outillages dont le rôle est prépondérant. Notons que le
résultat fiscal afférent à la quote-part du chiffre d’affaires réalisé à l’export reste soumis au taux
réduit de 20%. Ainsi, les activités industrielles sont soumises à l’impôt sur les sociétés aux taux
proportionnels suivants :
Imposition au taux de 10% pour la tranche du bénéfice fiscal net inférieur à 300.000
DH ;
Imposition au taux de 20% pour la tranche du bénéfice fiscal net compris entre 300.001
à 1.000.000 DH ;
Imposition au taux de 26% au lieu de 28% si le bénéfice est supérieur à 1.000.000 DH
et inférieur à 100.000.000 DH correspondant au chiffre d’affaires local ;
Imposition au taux de 31% lorsque le bénéfice réalisé sur le chiffre d’affaires local est
supérieur à 100.000.000 DH.
3) Régime incitatif applicable aux opérations d’apport des éléments d’actif et de
passif des associations de microfinance à une société anonyme
Ainsi, la LF 2022 a ainsi abrogé l’ancien tableau annexé au CGI et l’a remplacé par le nouveau
tableau
Lorsque le contribuable exerce plusieurs professions ou activités relevant de coefficients
différents, le revenu professionnel global est égal au total des revenus déterminés
séparément pour chaque profession ou activité.
Cette disposition a pour finalité d’adapter et améliorer le régime de la CPU pour accélérer
l’intégration du secteur informel et de simplifier et d’adapter le régime fiscal applicable aux
activités de proximité génératrices de revenus modestes.
Ces contribuables ne seront imposables que sur la base des revenus acquis et des opérations
réalisées à partir de cette date.
C- En matière de TVA
1. Exonération sans droit à déduction
Rétablissement de l’exonération de la TVA sans droit à déduction appliquée à la
vente des métaux de récupération : Cette exonération a été supprimée par la LF 2021
et rétablie par la LF 2022 ;
Exonération des prestations réalisées dans le cadre des opérations d’assurances
Takaful et
de réassurance Takaful en vue d’harmoniser le régime fiscal des opérations
d’assurances ;
Extension de l’exonération sans droit à déduction de la TVA aux intérêts des
prêts accordés par les établissements de crédit et organismes assimilés aux étudiants
de l'enseignement public destinés à financer leurs études. La LF 2022 a clarifié
que les intérêts exonérés concernent aussi bien le financement des études au Maroc qu’à
l’étranger
Le PLF 2022 prévoit une baisse de 0,5 % à 0,45 % du taux de la cotisation minimale pour les
entreprises dont le résultat courant hors amortissements est bénéficiaire.
Actuellement, la réglementation fiscale prévoit la réalisation d’un débat oral et contradictoire après
la clôture des vérifications de comptabilité.
Ainsi, dans certains cas, l’inspecteur ne peut pas vérifier les éléments apportés par le contribuable et
de nature à modifier son projet de redressement.
Afin de pallier cette difficulté, le PLF 2022 prévoit que ce débat doit avoir lieu avant la clôture des
vérifications.
Dans l’objectif de renforcer l’efficacité de la CNRF, les mesures suivantes sont proposées :
préciser que les représentants des contribuables peuvent être choisis parmi les experts-
comptables et/ou des comptables agréés,
fixer à trois (3) ans renouvelable une seule fois, la durée pendant laquelle les membres
représentant l’administration siègent à la Commission,
proroger d’office le mandat des représentants des contribuables sortants jusqu’à la
désignation des nouveaux représentants,
élargir les cas d’incompatibilité pour couvrir l’ensemble des membres de la commission ayant
déjà eu à connaitre le litige.