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l'analyse des composantes du service de la dette (intérêts seulement), démontre que ce sont les
intérêts de la dette intérieure qui s’accaparent la part la plus importante des charges en intérêts
de la dette du Trésor, soit plus de 80% entre 2000 et 2017. Cette prédominance résulte du
changement de la stratégie d’endettement, qui s’oriente désormais vers le marché
national afin de réduire la dépendance du royaume vis-à-vis de ses créanciers étrangers.
Charge de compensation :
Solde primaire : est un variable utilisé pour tester la soutenabilité de la dette publique,
correspond au solde avant paiement des intérêts des emprunts correspond à la dette
publique.
Analyse :
Le recours à la notion de solde primaire revient à juger la capacité de l'État à rembourser sa
dette.
A titre 2005 le Maroc a été réalisé un déficit budgétaire primaire de 3903 million DH c’est-à-
dire que toutes les recettes de 2005 ne suffit même pas à couvrir les dépenses de
fonctionnement et dépenses d’investissement, donc le Maroc il doit s’endetter pour réduire
son déficit et pour payer la totalité de sa dette à savoir l’amortissement et les intérêts de la
dette.
Durant les années 2006/2007/2008 le Maroc réalise un excédent budgétaire primaire, les
ressources de Maroc ont financé à la fois les dépenses de fonctionnement et dépenses
d’investissement.
Section 2 : Solde budgétaire et solde hors privatisation :
L’année 2000, le Maroc a enregistré un déficit de 5,5% suite, principalement à la diminution
des recettes ordinaires de 3.7% par rapport à l’année 1999.
2009 : tous les soldes budgétaires voient leurs valeurs se dégrader, sous l’effet de la crise
financière, l’augmentation des cours des matières premières et la hausse considérable des
charges de compensation. En effet, le solde budgétaire global est de -6,8% en points du PIB..
Charge de compensation est passée de 1% du PIB en 2003 à 6,5% en 2012 ce qui va
contribuer à un déséquilibre des finances publiques en creusant le déficit budgétaire qui
passait de 2,2% en 2009 à 7,3% en 2012. Cette situation fragile des finances publiques a
amorcé un processus, encore inachevé, de réforme de la Caisse de compensation à partir de
2014 en commençant par la suppression de la subvention aux hydrocarbures.
Depuis 2020, la pandémie de COVID-19 est l'une des crises sanitaires et économiques
mondiales les plus dévastatrices de l’histoire moderne. La crise a touché pratiquement toutes
les facettes du fonctionnement socioéconomique, y compris les finances publiques, qui
concerne la capacité des gouvernements à mobiliser ses ressources.
elles entrainent : la réduction de la production, la baisse des recettes fiscales,
l’accroissement des dépenses et aides aux ménages (transferts, allocations-chômages,
subventions salariales, report de paiements d’impôts, etc.) et aux entreprises (fourniture
de liquidités, exonérations fiscales, etc.) les plus touchés pour les protéger contre la perte
de revenus, le chômage et les faillites. Cela va dégrader les soldes budgétaires de la
plupart des pays dans le monde et accroitre les ratios d’endettement public pour
certains.
Plan :
Chapitre 1 : La situation des finances publiques avant la crise Covid-19
Chapitre 2 : Les mesures adoptés par le Maroc pour riposter au Covid-19
Chapitre 3 : L’impact du Covid-19 sur les finances publiques
* Impact macro-économique :
-en termes de croissance économique : Plusieurs constats ont influencé la croissance
économique, à titre principale le ralentissement de l’activité économique est causé par l’arrêt
de 3 mois consécutives afin respecter les mesures sanitaires, la campagne agricole sèche a
influencé également la croissance.
-en termes de chômage :
Une forte décroissance de l’économie a engendré un taux de chômage considérable qui
s’établit à 1.429.000 personnes au niveau national, avec une hausse de 322.000 personnes
faisant passer le taux de chômage de 9,2% à 11,9%, au niveau national, de 12,9% à 15,8% en
milieu urbain et de 3,7% à 5,9% en milieu rural.
-en termes d’inflation :
Au mois de juin 2020, IPC a connu une baisse de 0,3% par rapport au mai 2020. C’est le
résultat de baisse de 1,3% de l’indice des produits alimentaires et de la hausse de 0,4% de
l’indice des produits non alimentaires.
• Réformes fiscales:
Impôt sur les sociétés : vise à exclure certaines entreprises financières du régime fiscal de
CFC, notamment les entreprises financières et établissements assimilés, avec la limitation de
la durée d’application de ce régime au 31 décembre 2022 ;
Impôt sur le revenu : Exonération de l’IR pendant 36 mois pour les jeunes recrues ayant un
Contrat à Durée Indéterminée, institution d’une Contribution Professionnelle Unique « CPU »
pour les personnes physiques soumises à l’IR selon le régim e du bénéfice forfaitaire.
La taxe sur la valeur ajoutée et la taxe intérieure sur la consommation : Instauration de la
TIC sur les produits de Tabac chauffé à 1500DH/Kg et Hausse de celle sur les boissons
alcoolisées et la bière sans alcool. Réduction de la TIC sur le fuel oïl et exonération de la
TVA des panneaux photovoltaïques et des chauffe-eaux solaires.
Droit douane : Augmentation des droits d’importation sur des produits à faible VA tel que Le
chocolat et les produits contenant du cacao et les tissus d’ameublement de 17,5% à 40. Baisse
des droits d’importation sur certains produits nécessaires notamment : Les pneumatiques pour
autobus, camions, tracteurs routiers, véhicules et engins agricoles.
• La loi rectificative :
Le recours à une loi de finances rectificative reste une pratique rare et exceptionnelle. Le
Maroc se dirige vers l’adoption d’une loi de finances rectificative (LFR) pour l’année 2020 en
vue de réviser les différentes projections et de mettre en place une batterie de mesures afin de
relancer l’économie, après l’arrêt brutal causé par la crise sanitaire liée à la pandémie du
nouveau coronavirus (Covid-19).
*Mesures à caractère sociale :
• Mesures en faveur des ménages travaillant dans le secteur informel:
La population bénéficiée de ces mesures sont les gens qui ont perdu toute source de revenu du
fait de confinement sanitaire, outre leur fonction sociale essentielle, donc l’octroi de aides à
cette tranche de la population a été réparti sur deux étapes : La 1ére pour les personnes qui
bénéficient des services du régime d’assistance médicale du RAMED, alors que la 2éme
consacré aux ménages qui ne bénéficient pas du RAMED.
• Mesures en faveur des salaries affiliés à la CNSS :
Une indemnité forfaitaire nette de 2000 DH qui couvre la période qui s’étend du 15 Mars au
30 juin, en plus du droit aux services de couverture médicale obligatoire et aux allocations
familiales pour les salariés relevant des employeurs en difficultés, en arrêts d’activités, affiliés
à la CNSS, cette indemnité leurs sera versée par le fonds spécial pour la gestion de la
pandémie du coronavirus
Dépenses publiques et croissance économique
INTRODUCTION :
Les dépenses publiques représentent un facteur essentiel de la croissance et du
développement économique.
Les dépenses publiques ont été utilisées partout dans le monde pour relancer l’économie et
redresser sa situation.
Les discussions sur la relation entre les dépenses publiques et la croissance économique ont
été au centre des préoccupations des économistes classiques qui voyaient l’intervention de
l’état dans l’économie par le biais des dépenses publiques comme une source de
déséquilibre du marché.
Problématique : Dans quelle mesure les dépenses publiques favorisent la croissance
économique ?
Chapitre I : Revue de la littérature théorique et empirique de la croissance économique
et des dépenses publiques :
▪ Section I : littérature théorique
▪ Section II : littérature empirique
Chapitre II : Evolution des dépenses publiques et de la croissance économique
▪ Section I : Analyse de la croissance économiques
▪ Section II : Structure des dépenses publiques
Chapitre III : Impact des dépenses publiques sur la croissance économique
▪ Section I : Les dépenses publiques productives
▪ Section II : Les dépenses publiques improductives
Chapitre 1 : Revue de la littérature théorique et empirique
Section 1 : LITTERATURE THEORIQUE
*Selon les classiques, l’Etats ne doit pas intervenir sur le marché et l'économie devrait être
laissée à elle-même. En effet, ils considèrent que l'intervention de l’Etat dans l'économie est
un problème sérieux qui peut freiner la croissance et entraîner une baisse de la production.
*Keynes considère les dépenses publiques comme un facteur exogène qui peut être utilisé
comme un instrument politique favorisant la croissance économique. La pensée keynésienne
stipule que les dépenses publiques peuvent contribuer positivement à la croissance
économique.
L’économie marocaine est beaucoup plus robuste qu’il y a quelques années enregistrant un
taux de croissance moyen de plus de 5% depuis le début des années 2000. L’activité
économique s’est diversifiée grâce à l’évolution du secteur non agricole et l’amélioration du
secteur agricole .
Les principales réalisations se présentent comme suit :
Amélioration de la croissance économique entre 1999 et 2007 suite à la hausse, le secteur
des services a connu une croissance importante de 5,2% en moyenne .
Stabilité de la consommation finale des ménages malgré des situation défavorable
(chômage)
L’investissement a été inscrit dans un sentier soutenu depuis le début des années 2000,
notamment sous l’effet des efforts consentis par le secteur public :
§ Les dépenses d’équipement du budget de l’Etat sont passées de près de 32
milliards de DH durant la décennie 2000, avec une accélération pour atteindre près
de 42 milliards par an depuis 2007.
§ les dépenses des EEP sont passées de 25 milliards de DH par an en moyenne au
début des années 2000 pour atteindre 116 milliards de DH en moyenne durant 2014
Conclusion de la partie :
Malgré le désengagement marqué par l’Etat durant la période du programme d’ajustement
structurel, les dépenses publiques marocaines ont gardé la main sur le rythme de croissance.
Fiscalité et emploi
Introduction :
La création d’emploi est une fonction économique généralement attribuée à l’entreprise,
toutefois, en raison de sa dimension sociale, l’Etat s’occupe, lui aussi, activement de cette
question.
Ainsi, L’Etat a introduit dans sa politique fiscale, au fil des années, plusieurs mesures dans le
but d’accorder des avantages, souvent sous forme d’allègements fiscaux.
Ces mesures, dites « incitations fiscales », permettent à l’Etat de promouvoir l’emploi, et ce
en prenant plusieurs formes allant de la réduction des taux d’impôts à l’exonération de
taxes.
Dans quelle mesure, les incitations fiscales, octroyées par les autorités marocaines à
travers différents dispositifs, favorisent-elles l’emploi
Objectifs
Pour les jeunes diplômés : acquérir une première expérience en entreprise
Pour les entreprises: insérer des jeunes diplômés sans avoir à supporter des
charges salariales trop lourdes
Objectifs
Assurer la couverture sociale aux bénéficiaires des contrats de formation insertion, suite
à un recrutement du bénéficiaire dans le cadre d’un contrat à durée indéterminée et
moyennant la prise en charge par l’État de la part patronale pendant une année.
La fiscalité a un lien étroit avec l’emploi en raison du fait qu’elle joue un rôle
prépondérant dans la création et la promotion du travail notamment à travers les
dispositifs fiscaux mises en place pour améliorer les ressources des entreprises afin
d’embaucher plus et inciter les chômeurs à la recherche d’un emploi .