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POLITIQUE BUDGETAIRE

La politique budgétaire correspond à l'ensemble des décisions gouvernementales liées au


niveau et à la composition des recettes publiques et des dépenses publiques. Elle englobe la
politique de dépenses et la politique fiscale. La politique budgétaire fait partie des
principales politiques économiques conjoncturelles en ce qu'elle permet de soutenir l'activité
du système économique en période de crise, et d'équilibrer les dépenses en période favorable.
La politique budgétaire recoupe l'ensemble des décisions de dépenses et de levées d'impôts d'un
État. Elle peut être expansionniste, c'est-à-dire viser à augmenter les dépenses publiques
(notamment durant une crise, ou une dépression, économique, afin d'éviter à cette crise de
s'enliser), ou à les réduire (notamment durant une période de forte croissance, afin de retrouver
l'équilibre).
Ainsi, dans les périodes de creux économique, la puissance publique peut décider d'une forme
de baisse de l'imposition afin d'inciter à la consommation, ou au contraire, décider d'augmenter
certaines dépenses ; dans les périodes de croissance économique élevée (hors période de bulle
spéculative), la discipline budgétaire doit permettre de réduire le déficit public, voire de constituer
des excédents, qui seront mobilisables ultérieurement1.
Si l'État s'endette pour financer sa relance (aussi bien pour une politique d'offre que pour une
politique de demande), il lui faut offrir des conditions plus avantageuses que les autres
emprunteurs potentiels, ménages et entreprises. Ceux-ci pourront alors moins facilement
emprunter, les taux d'intérêt augmenteront, les crédits à la consommation comme
l'investissement baisseront, le tout contrecarrant la relance.
La politique budgétaire est désormais utilisée par les États comme un instrument contra-cyclique,
de régulation économique, pour lisser (partiellement) les cycles économiques : l'État doit
augmenter ses dépenses — ce qui augmente le déficit budgétaire — lors des périodes de
ralentissement économique, en particulier lorsque le ralentissement atteint le stade de récession
économique. Toutefois, dans les pays de l'Union européenne, le déficit budgétaire ne doit pas
dépasser les 2 % du PIB national conformément aux prescriptions du pacte de stabilité et de
croissance (PSC) imposées par le traité de Maastricht. En revanche, lors des périodes de trop
forte activité (surinvestissement et bulle spéculative, inflation en hausse, etc.), il doit diminuer ses
dépenses voire même les arrêter et augmenter ses recettes fiscales par la hausse des impôts.
La réduction de la dette publique pendant les périodes favorables (ou d'expansion) est
essentielle pour avoir les capacités d'intervenir à nouveau lors de la crise suivante.

La situation des Finances publiques au Maroc


Introduction
Le Maroc a engagé, depuis le début des années 2000, un vaste chantier de réformes Couvrant
une multitude de domaines et ce, dans le but de mobiliser pleinement ses potentialités pour
entraîner des mutations structurelles et dynamiser l’activité économique.
la politique financière publique prônée ces dernières années visent principalement l’appui de
la croissance économique, l’amélioration des équilibres économique et le renforcement de la
performance au sein des administrations publiques.
Ces actions de reformes ont visées généralement la maîtrise des dépenses et l’amélioration de
la gestion publique, ainsi que l’optimisation des ressources fiscales et le renforcement du
contrôle.
Ces réformes ont permis de réduire le déficit budgétaire et son corollaire le taux
d’endettement, notamment extérieur et se sont traduites par des changements importants au
niveau des modalités de financement de l’Etat.
problématique:Comment la situation des Finances publiques du Maroc a-t-elle évolué entre
2000/2021?Quelles sont les mesures que le Maroc adopte pour réduire son déficit budgétaire ?

Premier Chapitre  : L’Évolution des recettes ordinaires


RECETTES ORDINAIRES :
La période allant de 2000 jusqu’en 2016 a connu une phase de consolidation des recettes
ordinaires passant de 81,4 milliards de dirhams à 215,1 milliards. En termes de PIB, elles ont
atteint 22,6% en moyenne sur la période 2008-2016 contre 21,3% entre 2000 et 2007.
Section 1 : L’évolution des recettes fiscales
Les recettes fiscales se sont élevées à 189,6 milliards de dirhams en 2016 en hausse de 4,1%
un an auparavant, en raison, essentiellement, de la hausse des Droits de douane (17,6%), de
l’impôt sur le revenu (5,4%), de l’impôt sur les sociétés (5,2%), des droits d’enregistrement et
de timbre (+3,1%) et des TIC (+3%).
. La structure des recettes fiscales a connu des transformations au détriment des droits
de douane et en faveur de la fiscalité directe et indirecte.
1-Impôts directs:
Le produit des impôts directs a connu une phase de consolidation entre les années 2000 et 2008,
avec un taux de croissance annuel moyen de 14,9%, passant de 26,8 milliards de dirhams à 81,8
milliards de dirhams. Toutefois, depuis 2009, une certaine instabilité du rythme de progression de ces
recettes a été enregistrée, s’expliquant en partie par le ralentissement de l’activité économique suite,
notamment, à la forte récession qu’ont connue les principaux partenaires économiques du Maroc au
lendemain de la crise économique et financière internationale, et par la réduction des taux de
l’Impôt sur les Sociétés et de l’Impôt sur le Revenu.
2- Impôts indirects :
Depuis la mise en œuvre de la réforme de la TVA engagée depuis 2005, le Maroc a
commencé à converger progressivement vers les pratiques internationales dans la mesure où
la progression des recettes fiscales est imputable non seulement à la fiscalité directe mais
aussi à la TVA. C’est ainsi que la TVA a participé à hauteur de 28,6% au cours de la période
2008-2016 à la formation des recettes fiscales contre 22,8% durant la période 2000-2007.
3- Autres recettes fiscales:
Les recettes au titre des droits de douane ont représenté 5,8% des recettes fiscales sur la
période 2008-2016 contre 13% entre 2000 et 2007. Cette baisse s’explique par les
démantèlements tarifaires liés aux accords de libre-échange qu’a conclus le Maroc avec
différents pays. En outre, cette tendance a été atténuée par le renforcement du contrôle,
notamment, les efforts déployés en matière de lutte contre les fausses déclarations.
d’enregistrement et de la Taxe Spéciale Annuelle sur les Véhicules Automobiles (TSAVA).
Section II : Recettes non fiscales
L’année 2014 a enregistré un niveau de recettes plus prononcé, soit 3,6% du PIB et ce, grâce,
principalement, à l’encaissement d’un montant de 13,1 milliards de dirhams au titre des dons
dans le cadre de la coopération avec les pays du CCG(Conseil de Coopération du Golfe).
Au titre de l’année 2016, les recettes non fiscales se sont établies à 25,5 milliards de dirhams.
En 2016, elles ont enregistré une baisse de près de 771 millions de dirhams par rapport à
2015. Ces recettes ont été versées notamment par l’OCP (2 MMDH contre 1 MMDH),
Maroc Télécom (1,4 MMDH contre 1,6 MMDH), l’Agence nationale de la conservation
foncière (1,5 MMDH), Marsa Maroc (750 MDH contre 250 MDH) et Bank Al-Maghrib
(435 MDH contre 651 MDH)
Chapitre II : Évolution des dépenses de l'État
Toutefois, les dépenses ordinaires représentent toujours la part la plus importante dans
les dépenses publiques, soit une part moyenne de 78.16% sur la période 2009-2020.
Section1. Situation des dépenses ordinaires:

1.1 Dépenses de fonctionnement


 Les dépenses de personnel :
Les dépenses de personnel représentent la part la plus importante dans la structure des dépenses
du Budget de l’Etat, sur la période 2000-2020 ils sont situées à 10,57% en moyenne par
rapport au PIB, elles constituent environ 40% de l’ensemble des dépenses du budget de l’Etat
suivies des dépenses d’investissement avec 19,3% en moyenne sur la période 2000-2017.
la masse salariale en pourcentage du PIB a enregistré en 2012 un de ses niveaux
historiques les plus élevés, soit 11,4% en hausse de 0,6 point par rapport à 2011.
En valeur absolue, les dépenses de personnel sont évaluées à 133.529 milliards de dirhams
en 2020 contre 78,76 milliards de dirhams en 2010 et contre 42 milliards de dirhams en 2000.
Cette évolution est liée en plus des raisons déjà cité à l’évolution des effectifs de la fonction
publique.
 Intérêts de la dette publique
En 2001 Les intérêts de la dette intérieure, passant de 2,9% rapportés au PIB à 2,2% en 2017 .
Le service de la dette extérieure (intérêts seulement) est passé de 0,7% du PIB entre 2000 et
2008 à 0,4% du PIB entre 2009 et 2017. Cette diminution est le résultat de la baisse continue
du stock de la dette et du taux d’intérêt sur le marché international ainsi que de la politique de
gestion active de la dette.
entre 2007 et 2010 les charges en intérêts de la dette intérieure, a connu une tendance
baissière à un rythme de -2,7% l’an entre 2007 et 2010.

l'analyse des composantes du service de la dette (intérêts seulement), démontre que ce sont les
intérêts de la dette intérieure qui s’accaparent la part la plus importante des charges en intérêts
de la dette du Trésor, soit plus de 80% entre 2000 et 2017. Cette prédominance résulte du
changement de la stratégie d’endettement, qui s’oriente désormais vers le marché
national afin de réduire la dépendance du royaume vis-à-vis de ses créanciers étrangers.

 Charge de compensation :

Face à la lourdeur du système de compensation et aux spécificités de chaque produit de


compensation, deux systèmes ont été mis en place depuis 1999. Le premier est lié au sucre
et les produits alimentaires, le second lié aux produits pétroliers.
au cours de la période 2004-2012 suite à la forte ascension des cours mondiaux des produits
pétroliers à partir de l’année 2004, il a été procède à des répercussions partielles de cette
hausse sur les prix de vente intérieurs à la consommation. Cependant, les prix du butane n’a
pas connu de changement durant cette période.
Depuis au moins 2015, les finances publiques ont connu un soulagement substantiel, date de
la décompensation d’une partie des produits pétroliers. Sur la période 2009-2014, la
charge de compensation oscillait entre 12,68 milliards de DH en 2009 et 54,43 milliards en
2012. Au début de l’année 2014, il a été décidé de réduire, progressivement, la subvention
unitaire du gasoil et de procéder à la décompensation totale d’essences et du fuel N2. Quant
au fuel spécial destiné à la production de l'électricité, il a été inclus dans le système
d’indexation depuis le ler juin 2014. Grâce à ces mesures, la charge de compensation s'est
fortement repliée, passant de 54,9 milliards de dirhams en 2012 à 13,97 milliards de
dirhams en 2015.
*Globalement, les charge de compensation ont fortement baissé, passant de 6,4% du
PIB en 2012 à 1,4% du PIB en 2017, entraînant une réduction significative des déficits
budgétaires.

Section 2 : Dépenses d’investissement


Le renforcement de ce dépense s’est traduit par une importante augmentation de leur part dans
les dépenses globales, passe de 126054MDH (24,3%) en moyenne sur la période 2000-2007 à
236757 MDH(27,5%) sur la période 2008-2016.
une disposition a été introduite dans la Loi de Finances pour l'année 2017 stipulant
l'annulation de droit des crédits de paiement au titre des dépenses d'investissement qui n'ont
pas fait l'objet d'engagement à fin décembre 2016.
De 2013 a 2019 les dépenses d’investissement ont marqué une accélération de presque10 %
en moyenne par an.

Chapitre 3 : analyse de l’évolution des soldes du budget


Il importe de préciser que l’évolution du solde primaire et solde ordinaire et du solde
budgétaire sans privatisation amènera à bien explication l’augmentation et l’atténuation du
déficit budgétaire.

Section 1 : solde ordinaire et solde primaire


Solde ordinaire (Épargne publique) : on l’appelle aussi le solde courant. C’est la différence
entre les ressources ordinaires et les dépenses ordinaires, retrace les décalages entre les
recettes ordinaires et les dépenses ordinaire
SOLDE ORDINAIRE = RECETTES ORDINAIRES – DÉPENSES ORDINAIRES
Interprétation :
· Lorsque les ressources dépassent les dépenses, le budget de l'État est dit excédentaire.
· Lorsque les ressources sont équivalentes aux dépenses, le budget de l'État est à
l'équilibre.
· Lorsque les ressources sont inférieures aux dépenses, le budget de l'État est
déficitaire.
Analyse :
Depuis 2011 les recettes ordinaires couvrent à peine les dépenses ordinaires et par conséquent
les dépenses d’investissement étaient en quasi-totalité financées par la dette. C’était
particulièrement vrai des années 2011, 2012 et 2013 durant lesquelles les recettes ordinaires
ne suffisaient même pas à couvrir les dépenses ordinaires. Avec la réforme de la
compensation, qui s’est traduite par la suppression de la subvention des carburants, le solde
ordinaire a cependant recommencé à s’améliorer, enregistrant un excédent équivalent à 1,6%
du PIB par an en moyenne sur la période 2014-2019 au lieu de 0,9% du PIB sur la période
2008-2013.

Solde primaire : est un variable utilisé pour tester la soutenabilité de la dette publique,
correspond au solde avant paiement des intérêts des emprunts correspond à la dette
publique.
Analyse :
Le recours à la notion de solde primaire revient à juger la capacité de l'État à rembourser sa
dette.
A titre 2005 le Maroc a été réalisé un déficit budgétaire primaire de 3903 million DH c’est-à-
dire que toutes les recettes de 2005 ne suffit même pas à couvrir les dépenses de
fonctionnement et dépenses d’investissement, donc le Maroc il doit s’endetter pour réduire
son déficit et pour payer la totalité de sa dette à savoir l’amortissement et les intérêts de la
dette.
Durant les années 2006/2007/2008 le Maroc réalise un excédent budgétaire primaire, les
ressources de Maroc ont financé à la fois les dépenses de fonctionnement et dépenses
d’investissement.
Section 2 : Solde budgétaire et solde hors privatisation :
L’année 2000, le Maroc a enregistré un déficit de 5,5% suite, principalement à la diminution
des recettes ordinaires de 3.7% par rapport à l’année 1999.

2009 : tous les soldes budgétaires voient leurs valeurs se dégrader, sous l’effet de la crise
financière, l’augmentation des cours des matières premières et la hausse considérable des
charges de compensation. En effet, le solde budgétaire global est de -6,8% en points du PIB..
Charge de compensation est passée de 1% du PIB en 2003 à 6,5% en 2012 ce qui va
contribuer à un déséquilibre des finances publiques en creusant le déficit budgétaire qui
passait de 2,2% en 2009 à 7,3% en 2012. Cette situation fragile des finances publiques a
amorcé un processus, encore inachevé, de réforme de la Caisse de compensation à partir de
2014 en commençant par la suppression de la subvention aux hydrocarbures.

les finances publiques et crise du covid-19.

Depuis 2020, la pandémie de COVID-19 est l'une des crises sanitaires et économiques
mondiales les plus dévastatrices de l’histoire moderne. La crise a touché pratiquement toutes
les facettes du fonctionnement socioéconomique, y compris les finances publiques, qui
concerne la capacité des gouvernements à mobiliser ses ressources.
elles entrainent : la réduction de la production, la baisse des recettes fiscales,
l’accroissement des dépenses et aides aux ménages (transferts, allocations-chômages,
subventions salariales, report de paiements d’impôts, etc.) et aux entreprises (fourniture
de liquidités, exonérations fiscales, etc.) les plus touchés pour les protéger contre la perte
de revenus, le chômage et les faillites. Cela va dégrader les soldes budgétaires de la
plupart des pays dans le monde et accroitre les ratios d’endettement public pour
certains.
Plan :
Chapitre 1 : La situation des finances publiques avant la crise Covid-19
Chapitre 2 : Les mesures adoptés par le Maroc pour riposter au Covid-19
Chapitre 3 : L’impact du Covid-19 sur les finances publiques

Chapitre 1 : Les répercussions de l’épidémie sur les finances publiques :


Section 1 : la situation budgétaire avant covid-19 :
La croissance économique est relativement atone en 2019, et inférieure à son potentiel.
Parallèlement, l’économie extérieure s’est améliorée et est restée soutenable malgré certaines
vulnérabilités. Après cinq années de solides efforts d’assainissement budgétaire, le déficit
budgétaire s’est de nouveau creusé en 2019 et la dette est demeurée élevée. Depuis le début
2020, la COVID-19 a un impact considérablement négatif sur l’économie et a introduit
un niveau élevé d’incertitude et de risque concernant ses perspectives.

* Impact macro-économique :
-en termes de croissance économique : Plusieurs constats ont influencé la croissance
économique, à titre principale le ralentissement de l’activité économique est causé par l’arrêt
de 3 mois consécutives afin respecter les mesures sanitaires, la campagne agricole sèche a
influencé également la croissance.
-en termes de chômage :
Une forte décroissance de l’économie a engendré un taux de chômage considérable qui
s’établit à 1.429.000 personnes au niveau national, avec une hausse de 322.000 personnes
faisant passer le taux de chômage de 9,2% à 11,9%, au niveau national, de 12,9% à 15,8% en
milieu urbain et de 3,7% à 5,9% en milieu rural.
-en termes d’inflation :
Au mois de juin 2020, IPC a connu une baisse de 0,3% par rapport au mai 2020. C’est le
résultat de baisse de 1,3% de l’indice des produits alimentaires et de la hausse de 0,4% de
l’indice des produits non alimentaires.

Chapitre 2 : les mesures déployées pour riposter à la flambée du covid - 19 :


La réforme de certains domaines :

• Réformes fiscales:
Impôt sur les sociétés : vise à exclure certaines entreprises financières du régime fiscal de
CFC, notamment les entreprises financières et établissements assimilés, avec la limitation de
la durée d’application de ce régime au 31 décembre 2022 ;
Impôt sur le revenu : Exonération de l’IR pendant 36 mois pour les jeunes recrues ayant un
Contrat à Durée Indéterminée, institution d’une Contribution Professionnelle Unique « CPU »
pour les personnes physiques soumises à l’IR selon le régim e du bénéfice forfaitaire.
La taxe sur la valeur ajoutée et la taxe intérieure sur la consommation : Instauration de la
TIC sur les produits de Tabac chauffé à 1500DH/Kg et Hausse de celle sur les boissons
alcoolisées et la bière sans alcool. Réduction de la TIC sur le fuel oïl et exonération de la
TVA des panneaux photovoltaïques et des chauffe-eaux solaires.
Droit douane : Augmentation des droits d’importation sur des produits à faible VA tel que Le
chocolat et les produits contenant du cacao et les tissus d’ameublement de 17,5% à 40. Baisse
des droits d’importation sur certains produits nécessaires notamment : Les pneumatiques pour
autobus, camions, tracteurs routiers, véhicules et engins agricoles.
• La loi rectificative :
Le recours à une loi de finances rectificative reste une pratique rare et exceptionnelle. Le
Maroc se dirige vers l’adoption d’une loi de finances rectificative (LFR) pour l’année 2020 en
vue de réviser les différentes projections et de mettre en place une batterie de mesures afin de
relancer l’économie, après l’arrêt brutal causé par la crise sanitaire liée à la pandémie du
nouveau coronavirus (Covid-19).
*Mesures à caractère sociale :
• Mesures en faveur des ménages travaillant dans le secteur informel:
La population bénéficiée de ces mesures sont les gens qui ont perdu toute source de revenu du
fait de confinement sanitaire, outre leur fonction sociale essentielle, donc l’octroi de aides à
cette tranche de la population a été réparti sur deux étapes : La 1ére pour les personnes qui
bénéficient des services du régime d’assistance médicale du RAMED, alors que la 2éme
consacré aux ménages qui ne bénéficient pas du RAMED.
• Mesures en faveur des salaries affiliés à la CNSS :
Une indemnité forfaitaire nette de 2000 DH qui couvre la période qui s’étend du 15 Mars au
30 juin, en plus du droit aux services de couverture médicale obligatoire et aux allocations
familiales pour les salariés relevant des employeurs en difficultés, en arrêts d’activités, affiliés
à la CNSS, cette indemnité leurs sera versée par le fonds spécial pour la gestion de la
pandémie du coronavirus
Dépenses publiques et croissance économique
INTRODUCTION :
Les dépenses publiques représentent un facteur essentiel de la croissance et du
développement économique.
Les dépenses publiques ont été utilisées partout dans le monde pour relancer l’économie et
redresser sa situation.
Les discussions sur la relation entre les dépenses publiques et la croissance économique ont
été au centre des préoccupations des économistes classiques qui voyaient l’intervention de
l’état dans l’économie par le biais des dépenses publiques comme une source de
déséquilibre du marché.
Problématique : Dans quelle mesure les dépenses publiques favorisent la croissance
économique ?
Chapitre I : Revue de la littérature théorique et empirique de la croissance économique
et des dépenses publiques :
▪ Section I : littérature théorique
▪ Section II : littérature empirique
Chapitre II : Evolution des dépenses publiques et de la croissance économique
▪ Section I : Analyse de la croissance économiques
▪ Section II : Structure des dépenses publiques
Chapitre III : Impact des dépenses publiques sur la croissance économique
▪ Section I : Les dépenses publiques productives
▪ Section II : Les dépenses publiques improductives
Chapitre 1 : Revue de la littérature théorique et empirique
Section 1 : LITTERATURE THEORIQUE
*Selon les classiques, l’Etats ne doit pas intervenir sur le marché et l'économie devrait être
laissée à elle-même. En effet, ils considèrent que l'intervention de l’Etat dans l'économie est
un problème sérieux qui peut freiner la croissance et entraîner une baisse de la production.
*Keynes considère les dépenses publiques comme un facteur exogène qui peut être utilisé
comme un instrument politique favorisant la croissance économique. La pensée keynésienne
stipule que les dépenses publiques peuvent contribuer positivement à la croissance
économique.

CHAPITRE II : Analyse Croissance économique et dépenses publiques 


I. Analyse de l’évolution de la croissance économique au Maroc
1. Évolution de la croissance économique au Maroc entre 1999 à 2007

L’économie marocaine est beaucoup plus robuste qu’il y a quelques années enregistrant un
taux de croissance moyen de plus de 5% depuis le début des années 2000. L’activité
économique s’est diversifiée grâce à l’évolution du secteur non agricole et l’amélioration du
secteur agricole .
Les principales réalisations se présentent comme suit :
Amélioration de la croissance économique entre 1999 et 2007 suite à la hausse, le secteur
des services a connu une croissance importante de 5,2% en moyenne .
Stabilité de la consommation finale des ménages malgré des situation défavorable
(chômage)

2. Évolution de la croissance économique au Maroc entre 2009 à 2019


Durant cette période le Maroc a été frappé par plusieurs crise : Crise de 2008 crise de 2012
causer par la poursuite de la dette souveraine, augmentation du chômage qui se traduit par
une baisse de consommation et puis ralentissement de la croissance surtout dans le pays
européen.
II. La structure des dépenses publiques au Maroc
1. Structure des dépenses publique entre 2005 à 2014

L’investissement a été inscrit dans un sentier soutenu depuis le début des années 2000,
notamment sous l’effet des efforts consentis par le secteur public :
§ Les dépenses d’équipement du budget de l’Etat sont passées de près de 32
milliards de DH durant la décennie 2000, avec une accélération pour atteindre près
de 42 milliards par an depuis 2007.
§ les dépenses des EEP sont passées de 25 milliards de DH par an en moyenne au
début des années 2000 pour atteindre 116 milliards de DH en moyenne durant 2014
Conclusion de la partie :
Malgré le désengagement marqué par l’Etat durant la période du programme d’ajustement
structurel, les dépenses publiques marocaines ont gardé la main sur le rythme de croissance.

Chapitre III : Impact des dépenses publiques sur la croissance économique


 Effet de l’investissement public sur la croissance:
L’investissement public a des effets positifs sur la croissance économique s’il est
consacré aux investissements en infrastructures qui accroissent la productivité marginale du
capital dans l’économie. Ainsi que son impact positif peut être réduit à cause de son mode
de financement par exemple si l’Etat opte pour une politique d’emprunt pour se financer
donc c’est l’effet d’éviction.
 Effet des dépenses en éducation sur la croissance:
Les dépenses publiques en éducation sont favorables à la croissance économique dans le
long terme par l’accumulation de capital humain qui permet de réaliser des gains de
productivité favorisant la croissance et l’emploi.
 Effet des dépenses de santé sur la croissance :
Les dépenses publiques de santé sont considérés productives dans la mesure où une bonne
santé améliore le capital humain, ce qui permet d’améliorer la croissance économique.
 Effet des dépenses de fonctionnement sur la croissance:
Si l’Etat augmente les rémunérations du personnel, cela peut impacter négativement sur
l’économie en terme d’augmentation des charges de l’Etat aussi il existe le risque d’inflation.

Fiscalité et emploi
Introduction :
La création d’emploi est une fonction économique généralement attribuée à l’entreprise,
toutefois, en raison de sa dimension sociale, l’Etat s’occupe, lui aussi, activement de cette
question.
Ainsi, L’Etat a introduit dans sa politique fiscale, au fil des années, plusieurs mesures dans le
but d’accorder des avantages, souvent sous forme d’allègements fiscaux.
Ces mesures, dites « incitations fiscales », permettent à l’Etat de promouvoir l’emploi, et ce
en prenant plusieurs formes allant de la réduction des taux d’impôts à l’exonération de
taxes.
Dans quelle mesure, les incitations fiscales, octroyées par les autorités marocaines à
travers différents dispositifs, favorisent-elles l’emploi

Chapitre 1: Revue de littérature théorique et empirique


Section 1: revue de littérature théorique Lucas (1988) et Barro (1990): Les politiques
fiscales peuvent avoir des effets négatifs et positifs sur l’emploi:
o Effet négatif:
*K. Bikenga (2009): La fiscalité freine le niveau d’investissement et les projets
d’entrepreneurs en termes d’innovation; production des bien moins taxés.
*Gwartney et Lawsan (2010): Le taux de la pression fiscale peut baisser les initiatives de la
sphère privée.
o Effet positif:
*Y. V. Heerden (2008): une faible taxation encourage les gens à honorer leurs obligations
fiscales, favorise le niveau d’épargne et incite les jeunes à investir et développer leurs PME.
*Célia Firmin (2007): une diminution des taux d’imposition est nécessaire pour les gens
ayant de faibles revenus (ces derniers qui contribuent à la création du capital physique).
Chapitre 3: les mesures fiscales prises en faveur de l'emploi
Le programme Idmaj
comprend le contrat de droit commun à durée déterminée ou indéterminée et le contrat
d’insertion, il a pour objectif d’accroître l’employabilité des chercheurs d’emploi par
l’acquisition de compétences professionnelles nouvelles, notamment à travers une première
expérience dans l’entreprise.

Objectifs
 Pour les jeunes diplômés : acquérir une première expérience en entreprise
 Pour les entreprises: insérer des jeunes diplômés sans avoir à supporter des
charges salariales trop lourdes

la Prise en charge par l’État de la couverture sociale

Objectifs
 Assurer la couverture sociale aux bénéficiaires des contrats de formation insertion, suite
à un recrutement du bénéficiaire dans le cadre d’un contrat à durée indéterminée et
moyennant la prise en charge par l’État de la part patronale pendant une année.

Le troisième est Le programme Taehil qui a pour objectif


d’améliorer l’employabilité des chercheurs d’emploi par l’acquisition des compétences
professionnelles pour occuper des postes dûment identifiés ou potentiels et ce . Programme
de formation contractualisée pour l’emploi (programme Taehil), 2006
Objectifs
 Pour le chercheur d’emploi: acquérir les compétences nécessaires permettant
d’occuper un poste d’emploi identifié et, par conséquent, développer son
employabilité.
Chapitre 4: Relation entre la fiscalité et l’emploi

La fiscalité a un lien étroit avec l’emploi en raison du fait qu’elle joue un rôle
prépondérant dans la création et la promotion du travail notamment à travers les
dispositifs fiscaux mises en place pour améliorer les ressources des entreprises afin
d’embaucher plus et inciter les chômeurs à la recherche d’un emploi .

1-Le programme TAHFIZ :


Il a pour objectif de promouvoir l’emploi grâce aux mesures telles que :
-l’exonération de l’IR pour une durée de 24 mois au profit du salarié pour un salaire mensuel
de 10.000 dhs
-la prise en charge par l’état de la part de la cotisation due par l’entreprise.
-la prise de taxe professionnelle pour un salaire de 10.000.
À travers les statistiques ci-dessous, le programme peut être qualifié d’efficace, au vu du
recours fréquent dont il fait l’objet par les entrepreneurs et les bénéficiaires.
Évolution des bénéficiaire du programme Tahfiz depuis son démarrage en 2016

2-le programme IDMAJ : ce programme vise essentiellement à promouvoir les


compétences nouvelles à travers notamment une première expérience dans
l’entreprise . Ainsi les incitations mises en vigueur sont :
-L’exonération de l’impôt sur le revenu au titre de l’indemnité de stage, à hauteur de 6.000
DH, versée aux stagiaires.
-la prise en charge de TFP pendant 12 mois en cas de recrutement définitif du stagiaire
3- Le programme de l’auto emploi : ce programme n’a pas seulement été source de création
d’emplois mais également source d’ambition et de créativité dans l’esprit des jeunes
entrepreneurs .
Par ailleurs, la fiscalité exerce le rôle d’organe financier de l’emploi en ce sens que c’est
grâce aux ressources fiscales qui sont les principales sources de revenus de L’Etat que le
gouvernement est en mesure de financer les dépenses publiques notamment celles liées à
l’investissement tels que les infrastructures, l’éducation, la santé…. qui augmentent la
productivité et promeuvent l’investissement au capital humain .
Cependant, il est important de souligner que l’emploi aussi peut contribuer de manière
significative dans l’amélioration de la sphère fiscal à travers l’augmentation des recettes
fiscales : la promotion de l’emploi génère la croissance économique donc promotion de
l’emploi et plus d’emplois renvoie à plus d’impôts ce qui est favorable au caisse de l’Etat .

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