Les finances publiques

PLAN DETAILLE

INTRODUCTION

I LES PROBLEMES DES FP MODERNES :

Il ne fait aucun doute, que les FP modernes sont marquées par l’accroissement continu des dépenses publiques. Ce qui
engendre dans la plupart des cas une hausse des taux d’endettement alimentée par un creusement du déficit budgétaire.

1 Une montée en puissance des dépenses publiques

2 Une dynamique inquiétante de l’endettement public pesant sur les générations futures

3 Un creusement du déficit budgétaire : une tendance structurelle pour l’économie marocaine

II DE VERITABLES REFORMES STRUCTURELLES SONT NECESSAIRES

Pour limiter le poids économique du déficit public et maitriser le niveau de l’endettement, le gouvernement marocain a mis
en place un certain nombre de réformes depuis 2012, notamment la réforme de la fiscalité, la réforme du système de
compensation, et la gestion des FP à travers la LOLF.

1 La réforme fiscale : une véritable voie vers la correction du déséquilibre budgétaire

Comme déjà souligné, le système fiscal marocain souffre de plusieurs insuffisances. Face à cet état de fait, une refonte du
système fiscal s’est poursuivie durant 2018 conformément aux recommandations issues des Assises sur la fiscalité de 2013.

 Le renforcement de la compétitivité des entreprises

 La simplification et la modernisation du système fiscal
 L’amélioration de la procédure de contrôle fiscal

2 la réforme de la compensation : vers une suppression totale des subventions

Afin de contrer le creusement du déficit budgétaire, alourdi en partie par la charge de la compensation, l’Etat s’est engagé
depuis 2012 dans un processus progressif de réforme du système des subventions.

 Réalisations 2012-2015 :
 Impact sur le budget de l’Etat :

3 La réforme de la LOLF : de nouvelles règles budgétaires mises en place ( R.budget)

Cette réforme vise à lier l’exécution à la performance, à renforcer la transparence du budget, et à renforcer le rôle du
parlement dans le débat autour de l’efficacité de la dépense publique.

 Lier l’exécution du budget à la performance :

 Renforcer la transparence des FP:
 Accroissement du contrôle parlementaire au niveau des FP:

HasnaLAGSSAIAR 1 MEF 2019

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L’évolution historique des finances publiques suit l’évolution des conceptions du rôle et des

fonctions de l’Etat. L’accroissement de l’intervention de l’Etat dans la sphère économique et

sociale marque le passage d’une science classique à une science moderne des FP.

De l’Etat « gendarme », nous sommes passés à l’Etat providence. Cette évolution politique et

économique s’est traduite par un passage des FP classiques aux FP modernes.

Ces FPM sont marquées par de nombreux problèmes, qui se sont accentués par l'impact de la

dernière crise économique mondiale ayant concouru à une baisse de la demande mondiale.

Pour limiter la ténacité de ces problèmes, plusieurs Etats ont essayé de mettre en place des

réformes structurelles. Parmi ces réformes, celles portant sur la fiscalité gagne en importance.

Le mot réforme fiscale, réapparait presque chaque année au Maroc depuis + 30ans.

Le deuxième chantier de réformes est la réforme du système de compensation, visant à

dépasser l’indexation partielle adoptée au Maroc en faveur de nouveaux mécanismes tels que

le ciblage des populations et le transfert direct des ressources au profit des prioritaires.

Enfin, une troisième piste de réforme concerne la gestion budgétaire à travers l’adoption

d’une nouvelle approche de gestion axée sur les résultats, dans laquelle les principes et

méthodes du management de projet gagnent en importance.

Problématique ( tells que écrite sur l’épreuve) !

Ce travail évalue les indicateurs des finances publiques tels que le déficit budgétaire et

l’emprunt public au Maroc. Il vise essentiellement à montrer les défaillances du système fiscal

marocain et son incapacité de restaurer l’équilibre budgétaire.

Aussi, nous accordons une part importante à l’analyse des différentes réformes entreprises par

le gouvernement marocain dans le domaine des FP.

HasnaLAGSSAIAR 2 MEF 2019

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I LES PROBLEMES DES FINANCES PUBLICS MODERNES :

Il ne fait aucun doute, que les finances publiques modernes sont marquées par l’accroissement
continu des dépenses publiques. Ce qui engendre dans la plupart des cas une hausse des taux
d’endettement alimentée par un creusement du déficit budgétaire.

1 Une montée en puissance des dépenses publiques :

C’est un constat universel: Dans les pays développés comme dans les PED, l’augmentation
des dépenses publiques s’explique par l’accroissement des dépenses sociales et la croissance
du revenu national.

Selon Wargner « l’intervention grandissante de l’Etat pour gérer l’activité économique,

caractéristique d’un mouvement d’industrialisation et d’urbanisation s’est traduite par une
augmentation particulièrement rapide des dépenses publiques, parallèlement à l’accroissement
du revenu national ».

Quant à Peacock et Wiseman, cet accroissement des dépenses publiques s’explique par les
bouleversements sociopolitiques. En effet, en temps de guerre par exemple, les contribuables
se soumettent plus facilement à une pression fiscale plus élevée qu’en période normale.

Il faut dire que quelque soient les causes, les différentes études s’accordent sur une
croissance régulière et soutenue des dépenses publiques.

Au Maroc en particulier, l’analyse de la structure détaillée des dépenses publiques indique

que ce sont surtout les dépenses courantes qui constituent un enjeu majeur pour le budget
marocain.

La masse salariale et les dépenses de subventions aux produits de base (énergie et produits
alimentaires) ont vu leur poids s’accroître au cours des dernières années pour atteindre
respectivement 12 % et 6,6 % du PIB en 2017.

Aussi, d’après les analyses du FMI pour l’année 2014 « le Maroc affiche la masse salariale la
plus élevée de la région MENA ». A l’inverse, les dépenses en capital accusent un certain
recul depuis 2010.

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2 Une dynamique inquiétante de l’endettement public pesant sur les générations

futures :

Sur le plan théorique, L’emprunt est un procédé qui permet de couvrir les dépenses publiques.

Il est en effet un procédé de financement de la trésorerie publique et un moyen d’intervention

dans le cadre de la politique économique.

Pratiquement,tous les gouvernements des PED ont eu aujourd’hui recours à l’endettement de

manière continue. au Maroc, La dette du secteur public s’élève à 79 % du PIB en 2015, ce qui

est relativement élevé par rapport à ce que l’on observe en moyenne dans les pays émergents.

Aussi, selon un récent rapport de la Banque Internationale qui date de 2014, le Maroc est

classé parmi les 10 pays les plus endettés au Monde. Dans ce sens, l’endettement public est de

81 % du PIB en 2016 selon le HCP.

Le gouvernement marocain avance comme justification de ce recours massif à l’emprunt.

Tout d’abord contribuer à la réduction du déficit, ensuite assurer la continuité des grands

projets de développement élaborés par le Maroc pour relancer l'économie nationale.

Dans ces conditions, il est clair que le recours à l’endettement public ne peut qu’avoir des

conséquences néfastes sur les générations futures. En effet, le poids de la dette transférée est

constitué par des coûts indirects qui comportent plusieurs composantes.

L’EP présente des inconvénients tels que la réduction de certaines dépenses publiques et une

contrainte fiscale accrue qui n’aurait pas exister si l’ancienne génération aurait financé par

l’impôt des dépenses en capital.

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3 Un creusement du déficit budgétaire : une tendance structurelle pour l’économie

marocaine :

Le déficit budgétaire traduit bien un comportement expansif des dépenses publiques que

l’accroissement du rendement des impôts n’a pas permis de compenser. Au Maroc,

l’évolution du déficit budgétaire est marquée par la coïncidence de deux tendances opposées.

La première est constituée d’un niveau de déficit relativement acceptable au cours des années

2000 suite aux quelques performances économiques du pays. Le déficit budgétaire était de 3%

du PIB en moyenne au cours de la période 2000-2008.

Inversement, à partir de 2009, une nouvelle tendance haussière en matière de déficit

budgétaire se dessine, plaçant celui-ci dans des niveaux inquiétants. Le déficit s’établit en

moyenne à 3.9% depuis 2016.

Deux facteurs expliquent cette nouvelle situation en matière de déficit budgétaire. D’un côté,

pour compenser la baisse des recettes publiques, notamment les recettes fiscales, le

gouvernement marocain se base sur les dons, accordés notamment par les pays du Golf.

De l’autre côté, le déficit budgétaire en forte augmentation s’explique par la montée en

puissance des dépenses publiques qui ont atteint 36% du PIB en 2012 . La hausse des

dépenses publiques a été particulièrement forte en 2011 et 2012 pour le Maroc.

Dans le même sens, les experts de la banque Mondiale affirment que « la persistance du

déficit budgétaire s’explique par le fait que le gouvernement n’a pas développé l’épargne

publique à un niveau suffisant pour permettre la réalisation des objectifs visés ».

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II DE VERITABLES REFORMES STRUCTURELLES SONT NECESSAIRES

Pour limiter le poids économique du déficit public et maitriser le niveau de l’endettement, le

gouvernement marocain a mis en place un certain nombre de réformes depuis 2012,
notamment la réforme de la fiscalité, la réforme du système de compensation, et la gestion des
FP à travers la LOLF,

1 La réforme fiscale : une véritable voie vers la correction du déséquilibre budgétaire :

Comme déjà souligné, le système fiscal marocain souffre de plusieurs insuffisances. Face à

cet état de fait, une refonte du système fiscal s’est poursuivie durant 2018 conformément aux

recommandations issues des Assises sur la fiscalité de 2013.

Le renforcement de la compétitivité des entreprises : En matière d’IS, la LF 2018 a institué un

barème progressif composé de 3 taux ( 10% 20 % 31% ), ce qui permettra de mieux adapter

les taux d’IS à la capacité contributive des sociétés, et donc de baisser la pression fiscale.

En matière de TVA, l’année 2018 a connu le remboursement des crédits de TVA demandés

par les Entreprises par voie d’affacturage.

La simplification et la modernisation du système fiscal : l’administration fiscale a poursuivi

la généralisation du procédé électronique concernant les démarches fiscales des contribuables.

Au sujet de la dématérialisation, elle a lancé une application mobile ‘’Mon Compte Fiscal’’,

qui permet aux adhérents des services des impots en ligne ( SIMPL ) d’utiliser leur téléphone

pour consulter leur situation fiscale.

L’amélioration de la procédure de contrôle fiscal : Une note d’information a été lancée en mars

2018 concernant les Eses déficitaires, les faux bénéficiaires, les fraudeurs à la TVA.

Parallèlement, la LF 2018 a précisé la date de début de l’opération de la vérification fiscale,

qui doit etre entamée dans un délai ne dépassant pas 5 jrs ouvrables.

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2 la réforme de la compensation : vers une suppression totale des subventions :

Afin de contrer le creusement du déficit budgétaire, alourdi en partie par la charge de la

compensation, l’Etat s’est engagé depuis 2012 dans un processus progressif de réforme du

système des subventions.

 Réalisations 2012-2015 :

Les produits compensés constituent un enjeu financier important pour le trésor public au

Maroc vu leur impact sur l’accroissement des dépenses publiques.

A partir de septembre 2013, les dépenses de compensation ont été fortement réduites suite à

l’adoption d’une indexation partielle des produits pétroliers, qui consiste à réviser les prix de

vente mensuellement, tous les 16 de chaque mois.

Toutefois, l’Etat continue de subventionner le sucre, la farine nationale du blé tendre, le gaz

butane, le fuel industriel destiné à la production de l’électricité par (ONEE), et certains

produits destinés aux provinces sahariennes.

 Impact sur le budget de l’Etat :

Le système d’indexation partielle des produits pétroliers a permis de limiter les risques de la

volatilité des prix de ces produits sur la charge de la compensation.

Globalement, les charges de compensation ont été fortement compressées, passant de 6.5 %

du PIB en 2012 à 1.4 % du PIB en 2017, atténuant le déficit budgétaire.

Ce système a permis d’éviter, à partir de 2013, les dépassements budgétaires qui imposaient

l’ouverture des crédits supplémentaires pour assurer la subvention des produits, et le compte

d’ajustement des prix des produits pétroliers PPL a été cloturé en février 2015.

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3 La réforme de la LOLF : de nouvelles règles budgétaires mises en place ( R.budget)

Cette réforme vise à lier l’exécution à la performance, à renforcer la transparence du budget,

et à renforcer le rôle du parlement dans le débat autour de l’efficacité de la dépense publique.

Lier l’exécution du budget à la performance :Le budget sera préparé par référence à une

programmation budgétaire pluriannuelle pr renforcer la cohérence des stratégies sectorielles.

De même, afin d’assurer un suivi des politique publiques, et responsabiliser les gestionnaires,

la LOLF est structurée autour de programmes contenant un ensemble de projets et d’actions.

Aussi, le budget se focalise sur la performance puisque chaque programme sera lié à des

objectifs d’intérêt général et reliés à des indicateurs de mesure des résultats obtenus.

Renforcer la transparence des FP: 1èrement la nouvelle LOLF introduit le principe de

sincérité budgétaire à travers la présentation des ressources et des dépenses de l’Etat sur la

base des données disponibles, et les prévisions qui peuvent en découler.

2èment, la nouvelle LOLF se basera sur un système comptable tridimensionnel avec trois

types de comptabilités : publique, générale et analytique, et Enfin, la rationalisation de la

création des SEGMA et des Comptes Spéciaux de Trésor (CST).

Accroissement du contrôle parlementaire au niveau des FP: Dans ce cadre, le projet

propose d'associer le parlement dès les premières étapes de préparation du PLF et de mettre à

sa disposition des données précises et de qualité.

Aussi, cette nouvelle loi propose également de réaménager le calendrier d'examen et de vote

du PLF, Et Finalement, il est proposé de simplifier la pratique du droit d'amendement

parlementaire.

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