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PROJET LOI DE
FINANCE
REALISÉ PAR :RAHMANI FATIMA-ZOHRA
ENCADRÉ PAR :MME ALAMI SOFIA
CONTENUS

01
Contexte Économique Actuel
Brève présentation de la situation économique du Maroc en 2023.
Principaux défis économiques.

02
Analyse du PLF 2023
Principales mesures et allocations budgétaires en 2023.
Évaluation de l'impact des mesures sur l'économie et la société

03
Présentation du PLF 2024
Nouvelles mesures proposées pour 2024.
Changements significatifs par rapport au PLF 2023.

04
Comparaison Entre PLF 2023 et PLF 2024
Similitudes et différences majeures entre les deux budgets.
Impacts prévus sur l'économie, les finances publiques et la population.

05
Perspectives et Enjeux

Points forts du PLF 2024.


Possibles critiques ou points de débat.

06
Conclusion et Recommandations
Récapitulation des points clés.
Conclusions générales sur l'impact du PLF 2024.
CONTEXTE
ÉCONOMIQUE
ACTUEL
BRÈVE PRÉSENTATION DE LA SITUATION
ÉCONOMIQUE DU MAROC EN 2023.

En 2023, le Maroc fait face à un contexte économique marqué par divers


défis et opportunités. La croissance économique est influencée par des
facteurs tels que la conjoncture mondiale, les fluctuations des prix des
matières premières, et les dynamiques internes du pays. L'environnement
économique est également façonné par des éléments tels que la politique
monétaire, les réformes structurelles, et les initiatives gouvernementales.

Le pays cherche à renforcer sa résilience économique tout en poursuivant


des objectifs de développement durable. Les secteurs clés, tels que
l'agriculture, l'industrie, les services, et le tourisme, contribuent de manière
significative à l'économie. Les défis comprennent la nécessité de stimuler la
création d'emplois, de promouvoir l'investissement, et de maintenir la
stabilité macroéconomique.

Dans ce contexte, le Projet de Loi de Finances (PLF) pour 2023 a été


élaboré pour répondre aux besoins et aux priorités du pays. Les mesures
budgétaires visent à soutenir la croissance, à renforcer la compétitivité, et à
améliorer la qualité de vie des citoyens. Il est crucial de prendre en compte
ces éléments afin de comprendre les enjeux économiques auxquels le
Maroc est confronté en 2023, ce qui servira de toile de fond à l'analyse
comparative avec le PLF 2024.
CONTEXTE ÉCONOMIQUE ACTUEL
PRINCIPAUX DÉFIS ÉCONOMIQUES:

En 2023, le Maroc fait face à plusieurs défis économiques qui influent sur son développement et sa
stabilité. Parmi les principaux défis figurent :

1. Taux de Chômage : La gestion du chômage demeure un défi majeur, nécessitant des politiques et
des initiatives visant à stimuler la création d'emplois, en particulier pour les jeunes.

2. Déficit Budgétaire : La nécessité de maîtriser le déficit budgétaire tout en continuant à financer des
projets clés d'infrastructure et de développement.

3. Dépendance aux Matières Premières :La dépendance aux fluctuations des prix des matières
premières, en particulier dans le secteur agricole, constitue un défi à surmonter pour assurer une
stabilité économique durable.

4. Inégalités Socio-économiques : La gestion des inégalités socio-économiques, en veillant à ce que la


croissance économique profite à toutes les couches de la population.

5. Soutien aux Petites et Moyennes Entreprises (PME) :Stimuler la croissance des PME et faciliter leur
accès au financement pour renforcer le tissu économique et favoriser l'innovation.

6. Diversification Économique : La nécessité de diversifier l'économie pour réduire la dépendance à


certains secteurs, renforçant ainsi la résilience face aux chocs économiques externes.

7. Compétitivité Internationale :Améliorer la compétitivité internationale du Maroc en favorisant un


environnement des affaires attractif et en investissant dans l'innovation et la technologie.

8. Stabilité Monétaire et Inflation : Assurer la stabilité monétaire et contrôler l'inflation pour maintenir
un environnement macroéconomique sain.

La prise en compte de ces défis est cruciale pour comprendre le contexte dans lequel s'inscrit le
Projet de Loi de Finances (PLF) 2023 et pour évaluer les orientations futures du gouvernement en
matière de politique économique.
ANALYSE DU PLF
2023
PRINCIPALES MESURES ET ALLOCATIONS
BUDGÉTAIRES EN 2023

Le projet de loi de finances (PLF) de l'année 2023 propose d'introduire des réformes,
des modifications, des alignements ou des exonérations, de même qu’il comporte des
augmentations de budget pour notamment l’Education nationale et la Santé, il livre
également des indications sur la fonction publique. En voici les principaux axes.
-26 MMDH pour la Caisse de compensation:
La Caisse de compensation continuera à remplir sa fonction à travers l'allocation de 26
milliards de dirhams (MMDH) dans le cadre du Projet de loi de finances (PLF) 2023.
Les dépenses affectées à la subvention du gaz butane, au cours des neuf premiers mois de
2022, ont enregistré une augmentation de 70%, soit une moyenne de 97 dirhams par bouteille
de 12 kg.

Le coût de la subvention des importations de blé pour cette année devrait s'élever à plus de 8,5
MMDH, outre un total de 1,3 MMDH destiné à subventionner la farine nationale de blé tendre,
estimant que les coûts de compensation pour cette année devraient augmenter de 72%, sans
compter les coûts de soutien des professionnels du transport public.

L'Etat prendra en charge les frais d'adhésion à l'assurance maladie obligatoire de base au profit
de près de 4 millions de familles en situation de vulnérabilité, en allouant environ 9,5 MMDH,
ce qui leur garantira l'accès aux établissements hospitaliers au même titre que le reste des
bénéficiaires de la couverture maladie obligatoire.
ANALYSE DU PLF 2023
PRINCIPALES MESURES ET ALLOCATIONS BUDGÉTAIRES EN
2023

Réforme des taux d'IS: principales mesures

La révision des taux actuels d'IS en vue d'atteindre, dans quatre ans, les taux cibles de:
• 20% comme taux normal de droit commun applicable à toutes les sociétés dont le bénéfice net est inférieur à 100 MDH, aussi bien
au titre de leur chiffre d'affaires (CA) local ou à l'export, y compris pour les sociétés installées dans "Casablanca Finance City" (CFC) et
dans les zones d'accélération industrielle (ZAI).
• 35% pour toutes les sociétés précitées ayant un bénéfice net égal ou supérieur à 100 MDH.
• 40% pour les établissements de crédit et organismes assimilés, Bank Al-Maghrib, la Caisse de dépôt et de gestion et les entreprises
d'assurances et de réassurance.
- La réduction progressive, sur les 4 ans, du taux de la retenue à la source sur les produits des actions, parts sociales et revenus
assimilés de 15% à 10% afin d'atténuer l'impact de l'augmentation des taux d'IS pour certaines sociétés.
- L'harmonisation du régime fiscale de l'impôt sur le revenu professionnel avec la réforme des taux d'IS à travers:
• La révision du taux spécifique de 20% applicable aux revenus de certaines entreprises et son remplacement par le taux du barème.
• L'institution d'une mesure transitoire permettant le maintien du taux spécifique de 20% précité pendant une période de deux ans,
afin de permettre auxdites entreprises de se transformer en sociétés et de bénéficier, par conséquent, du taux du droit commun de
20% prévu en matière d'IS.

Exclusion des entreprises financières du bénéfice des avantages fiscaux

Le projet de loi de finances (PLF) de l'année 2023 propose d'exclure les entreprises financières du bénéfice des avantages fiscaux des
Zones d'accélération industrielle (ZAI).
"Actuellement, des entreprises prestataires de service installée dans les zones d'accélération industrielle (ZAI) bénéficient des
avantages fiscaux prévus en faveur de ces zones, alors que les entreprises similaires qui rendent les mêmes prestations à ces zones
sont soumises aux règles de droit commun. Afin d'assurer l'équité fiscale dans le traitement desdites entreprises, il est proposé
d'exclure les entreprises financières du bénéficie des avantages fiscaux de ces zones et ce, en harmonisation avec ce qui a été prévu
par la LF 2021 pour les entreprises financières ayant le statut CFC", fait savoir cette note.
Il s'agit des établissements de crédit, des entreprises d'assurances et de réassurance et les intermédiaires d'assurances qui ont cette
qualité conformément à la législation en vigueur, précise la même source.
Par ailleurs, ladite note rappelle que les organismes de placement collectif immobilier (OPCI) bénéficient actuellement d'un régime
fiscal incitatif permanent qui leur permet de bénéficier de l'exonération totale d'IS (impôt sur les sociétés) et d'un abattement de 60%
sur les dividendes distribués aux actionnaires investisseurs.
Une incitation fiscale temporaire a été également prévue, pour les opérations d'apport d'immeubles à ces organismes, réalisées entre le
1er janvier 2018 et le 31 décembre 2022, afin de les accompagner durant leur première phase de lancement.
Cette incitation temporaire permet le sursis de paiement de l'IS ou l'IR (impôt sur le revenu) au titre de la plus-value nette ou du profit
foncier réalisé suite à l'apport précité, avec application d'une réduction de 50% d'impôt, lors de la cession ultérieure des titres reçus en
contrepartie de cet apport.
Pour assurer la continuité du soutien de l'Etat à ce nouveau type de véhicule de financement, il est proposé d'appliquer d'une manière
permanente l'incitation fiscale précitée relative au sursis de paiement de l'IS ou l'IR au titre de la plus-value nette ou du profit foncier
réalisé, avec la suppression de l'abattement de 50% précité.
D'autre part, le PLF-2023 propose aussi de rationaliser le régime fiscal incitatif permanent actuel, en supprimant l'abattement de 60%
appliqué aux dividendes distribués par les OPCI.
ANALYSE DU PLF 2023
PRINCIPALES MESURES ET ALLOCATIONS BUDGÉTAIRES EN
2023

Une taxe sur les produits sucrés

Application d'une taxe intérieure de consommation (TIC) sur les produits sucrés, à l'instar des boissons non alcoolisées ou à base de jus
de fruits (sodas et nectars).
Cette mesure, qui fait suite aux demandes de certains groupes parlementaires lors de l'examen des dispositions du PLF-2022, s'aligne
sur les standards internationaux et les recommandations de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) qui préconisent la taxation des
produits contenant des teneurs élevées de sucre ajouté, précise cette note publiée sur le site du ministère de l'Economie et des
finances.
La réduction préconisée s'inscrit dans les efforts des autorités publiques visant la lutte contre les maladies non transmissibles qui
occasionnent des dépenses de santé extrêmement importantes, fait savoir la même source.
Cette proposition vise la mise en place d'un schéma de taxation graduelle qui s'étale sur 3 ans, à compter du 1er janvier 2023, en
fonction des teneurs en sucre ajouté aux produits, objet des catégories signalées ci-dessus.
Prorogation jusqu'à fin 2026 du délai de l'exonération de l'IR pour les employés nouvellement recrutés
Prorogation jusqu'au 31 décembre 2026, du délai de l’exonération de l'impôt sur le revenu (IR) pour les employés nouvellement
recrutés par les entreprises, associations ou coopératives, indique la note de présentation de ce PLF.
"Actuellement, les dispositions de l'article 57-20 du CGI (Code Général des Impôts) prévoient l'exonération de l'IR au titre du salaire
mensuel brut plafonné à 10.000 dirhams versé par les entreprises créées durant la période allant du 1er janvier 2015 au 31 décembre
2022, dans la limite de 10 salariés. Cet avantage est accordé, pour une période de 24 mois, à compter de la date de recrutement du
salarié sous réserve du respect des conditions", fait savoir cette note.
Ces conditions consistent à ce que le salarié soit recruté dans le cadre d'un contrat de travail à durée indéterminée et que le
recrutement soit effectué dans les deux premières années à compter de la date du début d'exploitation de l'entreprise, de l'association
ou de la coopérative.

Alignement du taux de la TVA applicable aux professions libérales

Dans le cadre de la consécration du principe de la neutralité de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), harmonisation dy régime fiscal de la
TVA applicable à certaines professions libérales réglementées
Il est proposé de soumettre les opérations effectuées, dans le cadre de leur profession, par les avocats, interprètes, notaires, adel,
huissiers de justice et vétérinaires au taux normal de 20% au lieu du taux de 10% appliqué actuellement".
Le PLF-2023 prévoit d'instituer une procédure permettant de s'assurer de la destination de tous les matériels et produits agricoles
exonérés de la TVA à l'intérieur et à l'importation et ce, dans le cadre de la rationalisation des incitations fiscales et le renforcement du
contrôle à priori de cette exonération.
A ce titre, le bénéfice de ladite exonération sera subordonné à l'accomplissement des formalités à prévoir par voie réglementaire au
niveau du décret pris pour l'application de la TVA.
Actuellement, les produits et matériels destinés à un usage exclusivement agricole dont la liste est définie par le Code général des
impôts (CGI), bénéficient de l'exonération de la TVA à l'intérieur et à l'importation, sans formalités règlementaires préalables.
ANALYSE DU PLF 2023
ÉVALUATION DE L'IMPACT DES MESURES SUR L'ÉCONOMIE ET LA
SOCIÉTÉ

L'évaluation de l'impact des mesures du Projet de Loi de Finances (PLF) 2023 sur l'économie et la société au
Maroc revêt une importance cruciale pour comprendre l'efficacité des politiques gouvernementales. Voici une
analyse succincte de cet impact :

1. Stimulation de la Croissance Économique :


Les investissements majeurs dans les infrastructures et le soutien aux secteurs clés tels que l'agriculture
contribuent à stimuler la croissance économique. Une augmentation des dépenses gouvernementales dans
ces domaines favorise la création d'emplois, dynamise les secteurs productifs, et renforce la compétitivité du
pays.
2. Amélioration de la Qualité de l'Éducation et de la Santé :
L'augmentation des allocations budgétaires dans l'éducation et la santé se traduit par une amélioration des
services et des infrastructures. Cela peut avoir un impact positif sur la productivité à long terme, en formant
une main-d'œuvre plus qualifiée et en améliorant les indicateurs de santé de la population.
3. Soutien aux Agriculteurs et Résilience Face aux Changements Climatiques :
Le renforcement du secteur agricole, soutenu par des investissements ciblés, vise à accroître la productivité
et à aider les agriculteurs à faire face aux défis climatiques. Cela peut non seulement sécuriser la production
alimentaire mais également améliorer les conditions de vie des communautés rurales.
4. Réduction des Inégalités Sociales :
Les programmes sociaux et les initiatives de lutte contre la pauvreté contribuent à atténuer les inégalités
socio-économiques. Les subventions pour les familles à faible revenu et les projets de logement social sont
des éléments clés visant à promouvoir une répartition plus équitable des avantages économiques.
5. Stimulation de l'Investissement Privé :
Les incitations fiscales et les mesures de soutien aux petites et moyennes entreprises (PME) peuvent
encourager l'investissement privé. Cela peut dynamiser le secteur privé, favoriser l'innovation, et contribuer à
la création d'emplois.
6. Contrôle du Déficit Budgétaire :
Les ajustements budgétaires visant à maîtriser le déficit tout en finançant des priorités nationales
témoignent d'une approche responsable. Cela peut renforcer la confiance des investisseurs et maintenir la
stabilité macroéconomique.

En somme, le PLF 2023 semble orienté vers des objectifs de développement durable en cherchant à équilibrer
la croissance économique avec des considérations sociales et environnementales. L'évaluation continue de
ces impacts au fil du temps permettra de mesurer l'efficacité à long terme de ces politiques budgétaires.
PRÉSENTATION DU PLF 2024
NOUVELLES MESURES PROPOSÉES POUR 2024.
Quatre priorités sont dressées par le gouvernement, conformément aux Orientations royales, pour le projet de loi
de finances 2024. Il s'agit de:
renforcer les dispositifs de lutte contre les impacts conjoncturels, notamment l'inflation, le changement climatique ;
poursuivre les efforts pour mettre en place l'Etat social ;
poursuivre l'opérationnalisation des réformes structurelles ;
renforcer la durabilité des finances publiques.
Assurer l'équilibre entre les politiques budgétaire et monétaire
En ce qui concerne la première priorité, face à la conjoncture et son impact sur le pouvoir d'achat des Marocains, le
gouvernement est appelé à poursuivre "ses efforts de veille et de suivi tout en multipliant les efforts pour réaliser un
équilibre entre la politique budgétaire et celle monétaire", lit-on dans la note de cadrage. L'objectif en vue : baisser le
taux d'inflation à 3,4% en 2024, puis à 2% en 2025. Pour ce faire, le gouvernement compte "prendre des mesures pour
soutenir les matières premières agricoles et l'alimentation de bétail" et "poursuivre la modernisation des circuits de
production et de distribution dans le cadre de la stratégie Génération Green".
Le second grand dossier est celui de l'eau. Le gouvernement promet d'accélérer la mise en place du Programme
national pour l'approvisionnement en eau potable et l'irrigation (PNAEPI). Des projets urgents sont listés dans la note
de cadrage :
l'interconnexion entre les bassins du Sebou et Bouregreg ;
1. la construction des barrages pour augmenter les réserves nationales des eaux douces ;
2. l'accélération de la mobilisation des eaux non conventionnelles ;
3. le raccordement du monde rural en eau potable.
Les allocations familiales avant fin 2023
La deuxième priorité de la note de cadrage concerne l'Etat social. Sur ce registre, le gouvernement confirme le
lancement du Programme des allocations familiales avant fin 2023, "selon une nouvelle approche basée sur un meilleur
ciblage des catégories sociales éligibles à l'aide".
Les ressources financières nécessaires pour le financement du programme seront mobilisées selon les dispositions de la
loi 09.21 relative à la protection sociale, notamment, via la réforme de plusieurs programmes sociaux existants qui
souffrent de dysfonctionnements en matière de ciblage. Le gouvernement s'engage également à accélérer la cadence
de déploiement du dispositif de ciblage, en mobilisant tous les moyens financiers et logistiques dans le cadre de
l'opération d'inscription des citoyens aux RNP/RSU.
Les grandes réformes attendues
Par ailleurs, l'exécutif s'engage à poursuivre la mise en œuvre des grandes réformes structurelles touchant à plusieurs
domaines : le système judiciaire, la décentralisation et la régionalisation avancée, la réforme de l'administration,
l'investissement, le tourisme, l'énergie, hydrogène vert...
Les finances publiques
La quatrième priorité du gouvernement est la durabilité des finances publiques. Ce dernier s'engage à réduire
progressivement le déficit public.
En 2024, l'équipe gouvernementale poursuivra la mise en œuvre de la loi cadre sur la fiscalité avec deux dossiers
majeurs : la réforme de la TVA et l'intégration de l'informel.
Sur le registre de la préparation du Budget lui-même, le chef du gouvernement donne ses instructions et appelle les
différents ministères à bien étudier leurs dépenses et investissements :
limiter les dépenses du personnel aux besoins nécessaires pour le déploiement des chantiers de réforme ;
rationaliser les dépenses de fonctionnement à travers l'utilisation des EnR et les économies d'eau ;
réduire les dépenses de transport et des missions à l'étranger;
réduire les dépenses d'achats de voitures et de construction des administrations ;
donner la priorité, dans les dépenses d'investissement, aux projets obiet d'instructions rovales. tout en veillant à la
sécurisation préalable
PRÉSENTATION DU PLF 2024
CHANGEMENTS SIGNIFICATIFS PAR RAPPORT AU
PLF 2023.

La ministre a souligné que le PLF-2024 intervient en réponse aux orientations


générales et aux priorités de l’État, qui se concrétisent par la mise en œuvre du
programme de reconstruction et de réhabilitation des zones touchées par le séisme
d’Al-Haouz, la consolidation des fondements de l’État social, la poursuite des réformes
structurelles et le renforcement de la soutenabilité des finances publiques.
Le PLF-2024 met en évidence la volonté de réduire progressivement le déficit
budgétaire dans l’objectif de réduire la dette et de renforcer l’équilibre financier, a-t-
elle dit, notant une augmentation prévisionnelle des recettes courantes de 8,5% par
rapport à 2023, et des dépenses courantes de 5,3%.
La Chambre des Représentants avait approuvé à la majorité le PLF-2024, par 180
voix favorables, 53 oppositions, et une abstention. La plupart des députés ont qualifié
le contenu du PLF-2024 de “réaliste et recevable conformément au contexte” lors des
séances de discussion dudit projet, tandis que d’autres se sont interrogés sur “la
méthodologie de son adoption et son degré de soutenabilité”.
Les députés ont mis en relief l’aspect novateur du PLF-2024 visant à concilier une
gestion efficace des ressources nationales limitées avec les exigences du
développement et la mise en œuvre des grandes orientations structurantes de l’État,
saluant “l’engagement sérieux et responsable du gouvernement à préserver le pouvoir
d’achat des citoyens” à travers diverses mesures et initiatives envisagées.
Parallèlement, d’autres députés ont exprimé des inquiétudes concernant la capacité
du gouvernement à faire face aux pressions conjoncturelles, à mener efficacement les
réformes et les projets de développement, avertissant sur “l’impact négatif des
propositions relatives à la TVA, qui concernent de nombreux biens et services de
grande consommation, sur le pouvoir d’achat des citoyens”
COMPARAISON
ENTRE PLF 2023 ET
PLF 2024
Les dépenses de fonctionnement allouées au budget de l'État, dans le cadre du
PLF 2024, progressent de 3,6% à 279,4 milliards de DH. Les dépenses
d'investissement du budget général atteignent 118,1 MMDH, en hausse de
11,4%. Les recettes du budget général sont, elles, attendues en hausse de 5,6%,
portées par la progression des impôts directs et de la TVA.

UNE HAUSSE SIGNIFICATIVE DES DÉPENSES


RELATIVES AUX INTÉRÊTS ET À LA DETTE
PUBLIQUE

Dans ce montant, 435,7 MMDH seront alloués au budget général de l'État (hors amortissement de
la dette). Les dépenses de fonctionnement atteignent 279,4 MMDH, représentant ainsi 64,1% des
dépenses du budget général.Par rapport à la loi de Finances 2023, le montant alloué progresse de
3%. Dans ces dépenses de fonctionnement, les dépenses de personnel pèsent le plus lourd avec
161,6 MMDH, en hausse de 3,74%, et les dépenses de matériel pour 71,1 MMDH en progression
de 9,7%.

Le montant des crédits de paiement, prévus au titre des dépenses d'investissement entrant
également dans le budget général de l'État, est attendu à 118,1 MMDH, en hausse de 11,4%. Elles
représenteront 7,65% du PIB en 2024 contre 7,3% l'année précédente.

LES RECETTES DU BUDGET


GÉNÉRAL DE L' ÉTAT PRÉVUES EN
HAUSSE DE 5, 6%

Les recettes du budget général de l'État proviennent principalement


des taxes et impôts directs et indirects reversés à l'État. Ces recettes
ordinaires dans le PLF 2024 sont prévues à 311,3 MMDH, en
progression de 5,63% par rapport à 2023.

Cette hausse est notamment anticipée par la progression des recettes


provenant des impôts indirects de 6,38%, à 128,3 MMDH, et de la
hausse de 3,4% des impôts directs et taxes assimilées, à 117 MMDH.
De fait, les impôts directs et assimilés sont toujours la première
source de recettes au budget général de l'État, comptant pour
41,22%, suivi des impôts directs pour 37,6%.
PERSPECTIVES ET ENJEUX

POINTS FORT DU PLF 2024

Le Projet de Loi de Finances (PLF) 2024 au Maroc se distingue par


plusieurs points forts, mettant l'accent sur la stimulation de la
croissance économique à travers des investissements stratégiques, le
renforcement du capital humain par des initiatives éducatives, et la
promotion de l'innovation et de la durabilité. Des mesures sociales
visent à atténuer les inégalités, tandis que la gestion responsable du
déficit budgétaire souligne la prudence financière.

POSSIBLES CRITIQUES OU
POINTS DE DÉBAT
Du point de vue de la fiscalité, le Projet de Loi de Finances (PLF) 2024 au Maroc
pourrait faire l'objet de critiques, notamment en ce qui concerne la structure fiscale et
les incitations fiscales proposées. Certains pourraient remettre en question la
progressivité des taux d'imposition, soulignant la nécessité d'une approche plus
équitable pour répartir la charge fiscale. Les mesures d'incitation fiscale pour le secteur
privé pourraient également susciter des débats sur leur efficacité réelle pour stimuler
l'investissement et la croissance, avec certains acteurs plaidant pour des politiques
fiscales plus ciblées et transparentes. En outre, des critiques pourraient émerger
concernant la complexité du code fiscal et la nécessité d'une simplification pour
favoriser la conformité et stimuler l'activité économique. Ces points de critique
soulignent l'importance d'une réflexion approfondie sur la politique fiscale pour
atteindre des objectifs économiques équilibrés et répondre aux préoccupations des
contribuables.
CONCLUSION ET
RECOMMANDATIONS

En conclusion, le Projet de Loi de Finances (PLF) 2024 au Maroc présente des points forts
significatifs, notamment des investissements stratégiques pour stimuler la croissance économique,
des mesures en faveur de l'éducation et de la durabilité, ainsi que des initiatives sociales visant à
atténuer les inégalités. Cependant, des points de critique subsistent, notamment en ce qui concerne
la transparence fiscale, l'efficacité des incitations fiscales, et la nécessité d'une simplification du code
fiscal.

Pour maximiser l'impact positif du PLF 2024, des recommandations incluraient une évaluation
continue de la distribution des ressources pour garantir une allocation équitable, une clarification
accrue sur la justification des priorités budgétaires, et une réflexion sur la simplification fiscale pour
favoriser la conformité et la croissance économique. Un dialogue inclusif avec les parties prenantes, y
compris le secteur privé et la société civile, pourrait renforcer la légitimité et l'efficacité des mesures
proposées. En fin de compte, une approche flexible qui permet des ajustements en fonction de
l'évolution des conditions économiques et des retours d'expérience pourrait contribuer à l'atteinte
des objectifs de développement durable tout en répondant aux préoccupations diverses de la
population.
BIBLIOGRAPHIE

https://www.banquemondiale.org/fr/country/morocco
https://www.gov.ma/
https://medias24.com/2023/10/20/plf-2024-ce-quil-faut-savoir-sur-le-budget-general-de-letat/
https://medias24.com/2023/08/04/voici-les-quatre-priorites-du-plf-2024-note-de-
cadrage/#:~:text=%2D%20Un%20taux%20de%20croissance%20%C3%A9conomique,5%2C1%25%2
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