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Licence 1 2022-2023
Jelloul Messaoudene
Objectifs du cours
Connaître les modélisations élémentaires
Du consommateur
Du producteur/de l’entreprise
De leurs interactions sur les marchés
● Déf. : une ressource est un élément qui peut être utilisé pour mener une
action
problématique problématique
individuelle collective
S1. L’économie comme objet3. Consommation, Production, Distribution
a. La consommation
b. La Production
c. La Distribution
● Déf. :
- connaissance relative à des phénomènes obéissant à des lois et
vérifiés par des méthodes expérimentales.
- connaissance exacte, universelle et vérifiable exprimée par des
lois (Dic.)
● Démarche scientifique :
- observation de la réalité
- tentative de compréhension : théorie explicative
- validation/invalidation de la théorie en la confrontant aux faits
b. L’Économie est-elle une science ?
● Performances modestes :
- Si théorie valide, on doit pouvoir prévoir avec précision…
…or c’est rarement le cas en économie !
- Mais : Complexité du réel
théories/modèles se concentrent sur une partie seulement
des mécanismes en jeu.
- Clause Ceteris Paribus
- Expérimentation difficile (reproduction à l’identique
impossible)
● Remise en cause du caractère scientifique à relativiser…
…mais nécessaire modestie dans les conclusion tirées des modèles !
S2. L’économie comme discipline2. De l’Économie comme Science
plusieurs phases :
Phase pré-analytique : observation des faits, "lecture" du monde…sans tenter d’expliquer
Vision influencée par l’identité, la culture, l’époque... de l’observateur
Vision simplifiée car immense complexité
Phases de conceptualisation/modélisation
Concept : construction de l’esprit permettant de mieux saisir intellectuellement le
réel, représentation simplifiée et abstraite du réel (Postulats, Hypothèses...)
Modélisation : représentation simplifiée de la réalité, reposant sur des hypothèses, et
visant à décrire les relations entre éléments.
Phase post analytique : confrontation des prévisions du modèle avec la réalité.
Démarche hypothético-déductive
d. Pourquoi les économistes ne sont-ils (presque) jamais d’accord ?
Positive
Normative
Art
3 familles d’agents :
Consommateurs
Entreprises
État/Administrations
Pénibilité du travail
→ source de désutilité…
…mais rémunération du travail qui permet de financer la consommation.
→ source de satisfaction/utilité
Problématiques individuelles :
Jusqu’où travailler : désutilité croissante et utilité marginale décroissante.
Accepter ou pas un emploi : « salaire de réservation ».
L’arbitrage consommation/épargne
Revenu
Psychologiques : goûts/préférences
Economiques : ressources financières
Chapitre 3L’équilibre des marchés
en concurrence pure et parfaite
Introduction : des agents aux marchés
Consommateurs et entreprises font choix qui maximisent leur intérêt
…pour des prix donnés (price taker)
Prix qui doivent rendre compatibles des projets individuels égoïstes,
formés indépendamment les uns des autres.
Question 1 :
Comment se forme le prix sur un marché particulier ?
Question 2 :
Puisqu’il existe un très grand nombre de marchés interdépendants,
comment se forme le système des prix ?
Question 3 :
Quelles sont les vertus/limites de ce système de prix ?
L’analyse en termes d’offre et de demande est un outil puissant applicable à
une grande diversité de questions comme :
la compréhension de l’effet de l’évolution des conditions économiques
mondiales sur les prix de marché et la production.
l’évaluation de l’impact des contrôles des prix par l’État, ou des effets du
salaire minimum, du soutien des prix et des subventions à la production.
➢ l’estimation de l’influence des taxes, des subventions, des droits de
douane, des quotas d’importation sur les consommateurs et les producteurs.
► intuitivement : sur chaque marché, prix résulte de
l’intensité de la demande par rapport à l’offre
+
Offre sur un marché est la somme (agrégation) des
offres individuelles.
O(P)=q1*(P)+q2*(P)+…
Exemple de construction d’une offre agrégée
P
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 Q
L’offre agrégée est également croissante avec
le prix du bien, tcepa (somme de fonctions
croissantes).
O(P)
+
Il faut distinguer les conséquences sur l’offre
de modifications du contexte économique :
Déplacement sur la courbe
Déplacement de la courbe
O
P2 Modification du prix
→
P1
Déplacement
SUR la courbe d’offre
0 Q1 Q2 Quantité
Modification d’un prix de facteur ou du nombre d’offreurs
Prix
Baisse de
l’offre Augmentation de
l’offre
P
0 Quantité
Q’ Q
S1. Marchés et Économie de Marché 1. Qu’est-ce
qu’un marché ?c. la demande
Rappel : demande individuelle
Concept ex ante :
projet de consommation d’un agent,
pour un contexte économique donné (revenu et prix des biens).
→ quantité de bien dans le panier qui maximise utilité
Décroissante avec prix du bien, tcepa (car possibilités de substitution).
x*=f(Px)
-
Demande sur un marché est la somme (agrégation) des demandes individuelles.
D(Px)=x1*(Px)+x2*(Px)+…
La courbe de demande :
représente la relation entre la quantité de biens qu’un consommateur
est disposé à acheter pour un certain prix.
Relation entre tous les prix possibles d’un bien et les quantités que
l’individu (puis les individus) sont prêts à consommer à chacun de
ces prix.
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 Q
La demande agrégée est également
décroissante avec le prix du bien, tcepa
(somme de fonctions décroissantes).
D(P)
-
D
Quantité
0 Q’ Q
Modification du prix du bien y, des revenus,
des préférences,
ou du nombre d’acheteurs
Prix du bien
x
Augmentation de
la demande
Baisse de la
demande
D2
D1
D3 Quantité de bien
0
x
Ici on a lié quantité et prix mais d’autres variables influencent la demande
On peut passer de la forme réduite à la forme extensive de la demande
QD = QD (P, R, D, S, L, ps, pc)
◦Le revenu : une augmentation de revenu permet au consommateur d’acheter
plus à tous les prix.
◦Les goûts du consommateur ou préférences
◦Les prix des biens complémentaires et substituables
S1. Marchés et Économie de Marché 2. Économie de marché,
capitalisme et libéralisme
Ex. DDHC
Définition générale : Un équilibre est une situation stable. Un objet est en équilibre lorsque
toutes les forces qui s’exercent sur lui se compensent exactement.
D(P*)=O(P*)=Q*
Prix
O
Équilibre
P*
D
Quantité
0 Q
*
S2. l’équilibre d’un marché en CPP2. L’équilibre d’un
marchéc. prix d’équilibre et prix effectif
► prix plafond
S3. Les élasticités de demande et d’offre
1. Élasticités de la demande
On a examiné comment les prix et les quantités changent, mais pas de
combien ils varient.
L’élasticité mesure la sensibilité d’une variable à l’autre,
c’est-à-dire de combien une variable (par exemple une quantité)
change quand une autre variable (par exemple un prix) change.
➢ Plus précisément, elle indique le pourcentage de variation d’une
variable consécutive à l’augmentation de 1 % d’une autre variable.
S3. Les élasticités de demande et d’offre
1. Élasticités de la demande
a) Élasticité-prix de la demande
➢ L’élasticité-prix de la demande est égale au pourcentage de variation
de la quantité demandée d’un bien consécutive à l’augmentation de 1%
du prix de ce bien :
S3. Les élasticités de demande et d’offre
1. Élasticités de la demande
Le pourcentage
a) Élasticité-prix
de variation
de la demande
d’une variable est égal à la variation en
niveau de cette variable ΔQ (ou ΔP) divisée par le niveau initial de cette
variable P ou Q.
• Donc, on peut aussi écrire
Élasticité-prix de la demande
•L’élasticité-prix de la demande est négative
•Loi de la demande: Quand le prix du bien augmente, la quantité demandée
diminue, et vice versa.
➢ Si 𝐸𝑝∈]−∞,−1[ la demande est élastique au prix: soit en valeur absolue |EP | >
1, |%Q| > |%P|
➢ Si 𝐸𝑝= -1 la demande est isoélastique soit en valeur absolue |EP| = 1
i
➢ S , 𝐸𝑝∈]−1,0[ la demande est inélastique au prix ou rigide
soit en valeur absolue |EP| < 1 , |%Q| < |%P|
S3. Les élasticités de demande et d’offre
1. Élasticités de la demande
a) Élasticité-prix de la demande
a) Élasticité-prix de la demande
a) Élasticité-prix de la demande
•La pente de la courbe de demande inverse est 1/(Q/P)
•Plus la pente de la courbe de demande inverse est raide, plus la demande est
inélastique au prix.
•Plus la pente de la courbe de demande inverse est faible, plus la demande est
élastique au prix.
•Deux cas extrêmes :
➢ Demande complètement inélastique : courbe verticale.
➢ Demande infiniment élastique : courbe horizontale.
S3. Les élasticités de demande et d’offre
1. Élasticités de la demande
b) Elasticité de REVENU de la demande
• L’élasticité-revenu de la demande :
• sensibilité de la C° à l’enrichissement
• Mesure le pourcentage de variation de la
quantité demandée consécutive à une
augmentation de 1 % du revenu :
S3. Les élasticités de demande et d’offre
1. Élasticités de la demande
b) Elasticité de REVENU de la demande
c)•SiElasticité
𝐸𝑐>0 biensPRIX CROISEE de la demande
SUBSTITUABLES
S
• i 𝐸𝐶<0 biens COMPLEMENTAIRES
•Si 𝐸𝑐= 0 biens indépendants
S3. Les élasticités de demande et d’offre
2. Élasticités de l’offre
• Mesure la sensibilité de la quantité offerte quand le prix change.
➢ Mesure le pourcentage de variation de l’offre d’un bien consécutive
à l’augmentation de 1% de son prix :
S3. Les élasticités de demande et d’offre
2. Élasticités de l’offre
P Nouvel
* équilibre
P’
2. ... ce qui*
augmente le
prix... D
Équilibre
initial 2
D
1
0 Q Quanti
3. ... et les Q té
*
quantités *
vendues ’
En cas d’excès d’offre :
→ excès d’offre
O2(P*) > D(P*)
Pr Une cause
ix O 1.
1
extérieure
provoque une
hausse
O2 de l’offre...
Équilibre
initial
P*
Nouvel
P
équilibre
*
2. ...diminue’
le prix... D
● Démarche :
- poser des hypothèses comportementales
- sur les préférences
- sur l’objectif
- préciser la nature des contraintes
- modéliser la procédure de choix
- en déduire les caractéristiques de la demande
- confronter avec réalité (consommation)
S1. Les consommateursThéorie microéconomique du consommateur a.
Biens et paniers de biens
● Notations :
- biens x et y
- paniers A et B
- xA la quantité de bien x dans le panier A,
- yB la quantité de bien y dans le panier B,
- etc.
- alors : A = (x ,y ) et B = (x ,y )
A A B B
A
y ●
A
B
y ●
B
x
x x
A B
S1. Les consommateursThéorie microéconomique du consommateur b. Les préférences
- Hypothèse d’utilité
marginale décroissante.
● Utilité cardinale/ordinale :
- utilité cardinale : quantifiable
- utilité ordinale : simple classement des paniers de bien
Hypothèse retenue : utilité non mesurable (approche ordinale)
→ définition de la fonction d’utilité à préciser :
- fonction qui associe à chaque panier de bien un nombre réel.
- Si le réel correspondant au panier A est supérieur au réel
correspondant au panier B, alors le consommateur préfère le
panier A au panier B.
AﺣB
U(A) > U(B) ou encore U (xA,yA) > U (xB,yB)
Des paniers de composition différentes peuvent être
jugés équivalents par le consommateur
→ situation d’indifférence
A~B
x
y Forme des courbes découle des
hypothèses sur préférences :
Utilité croît vers le NE
Courbes ne se coupent pas
Courbes décroissantes
Courbes "arrondies vers l’origine"
Sens de l’utilité croissante :
U(C)> U(B) >U(A)
●
C
B ●
●
A
x
●
B
●
A x
Pourquoi ? Hypothèse de monotonicité croissante + définition CI…
y
Courbes d’indifférence ne se coupent pas :
► raisonnement par l’absurde
- supposons qu’elles se coupent
- alors, puisque sur la même CI
- A et C équivalents
- A et B équivalents
- donc, du fait de la transitivité B et C équivalents
- mais xC > xB et yC > yB
- donc d’après la monotonicité croissante U(C)> U(B)
→ incohérence
●
A
C
●
B ●
A ●
C
●
●
B
S1. Les consommateursThéorie microéconomique du consommateur e. Substitution entre biens et
taux marginal de substitution
C
3 ●
D
2 ●
1 1, 5 9
2
À Compléter en précisant le distinction TMoS et TMaS …
Sur une même courbe d’indifférence, le TMS est différent pour chaque
panier de bien
→ imparfaite substituabilité entre biens
Rq. SI TMS constant, la CI est une droite → parfaite substituabilité
entre les biens
y 2 moyens de calculer le TMS
-
●
C
A
yA= ●
3 B
yB= ●
2
xA= xB=
5 9
y Cas de la parfaite substituabilité
A
yA=10 ●
B
yB= ●
8
C
yC=4 ●
D
yD= ●
2
● Notations :
- Px et Py les prix des biens X et Y
- R le revenu du consommateur
(en fait la part de son revenu disponible qu’il a décidé d’allouer à la consommation)
● Alors, le consommateur peut s’offir tous les paniers (x,y) tels que :
D = Px.x+Py.y ≤ R
droite de budget
● x
"x max" =
ensemble de budget R/Px
Modification de l’ensemble de budget si un prix varie :
y - équation de la DD :
y = R/Py – (Px/Py) * x
- si un prix varie, c’est la pente de la DD qui
est affectée
- Ex. baisse de Px :
R/ ● - pente plus forte → Px/Py augmente,
Py
● ● x
R/ R/
Px P’x
Modification de l’ensemble de budget si le revenu varie :
y
- équation de la DD :
R’/ ● y = R/Py – (Px/Py) * x
Py - si le revenu varie, la pente de la DD
est inchangée
- mais
R/ ● - R/Py augmente
Py - R/Px augmente
… puisque désormais, R permet d’acheter
une plus grande quantité de bien x
ou de bien y.
► DB se déplace parallèlement
● ● x
R/ R’/
Px Px
6
A
5
B
4
C
3
D
2
N E
Revenu : 50 B
1
Prix du repas : 5 F F
i
l 0
Prix de la séance : 10 m
s 0 2 4 6 8 1 1
Contrainte de budget : 0 2
R = 5 R+ 10 F = 50 Nb Repas
S1. Les consommateursThéorie microéconomique du consommateur g. Le programme
du consommateur
● Le consommateur cherche à :
- maximiser son utilité,
- en choisissant le meilleur panier (x,y)
- parmi ceux que son revenu et les prix lui permettent de payer
Maximisation de l’utilité :
► E sur la CI la plus élevée possible.
Contrainte de budget :
y ► E dans l’ensemble de budget.
Panier d’équilibre :
► E est le panier qui correspond à la
E
tangence entre DB et CI.
y « Solutions intérieure » : le panier
* optimal contient une quantité positive de
tous les biens.
x*>0 et y*>0
x x
*
« Solution en coin » :
y ► cas où
- le consommateur juge un bien prioritaire
- et l’écart de prix est important
- et/ou le revenu est faible
► si revenu faible, ne consommera que ce bien
► E dans l’ensemble de budget et sur CI la plus
élevée possible.
"y ● E ► Panier d’équilibre E est le point d’intersection
max" entre CI et axe correspondant au bien
= R/Py « prioritaire »
● x
"x max" =
R/Px droite de budget
ensemble de budget
S1. Les consommateursThéorie microéconomique du consommateur h.
l’équilibre du consommateur (conditions d’équilibre)
Première condition :
► Égalité du TMS et du rapport des prix
TMS(x*,y*)=Px/Py
► égalité entre :
- taux d’échange psychologique (TMS)
- taux d’échange économique (rapport des prix)
► Pourquoi ? Raisonnons par l’absurde à partir du panier (x*,y*) :
- supposons que TMS(x*,y*) = 2 et Px/Py = 1
- alors le consommateur peut échanger 2 unités de x contre 1 unité de
y, en maintenant son utilité constante
- donc la dernière unité de bien y (càd la y*ème) lui procure plus de
satisfaction que la dernière unité de x (càd la x*ème)
- mais puisque Px/Py = 1, les deux biens ont le même prix
- il aurait alors intérêt à consommer moins de bien x, et à utiliser
l’économie réalisée pour consommer plus de y
- donc (x*,y*) ne pouvait pas être le panier optimal.
Exemple
soit un consommateur dont les préférences sont représentées par la fonction d’utilité
U(x,y)
Les prix des biens X et Y sont Px=3 et Py=2
On considère le panier (5,5) et on observe que :
U (5,5) = 30
U (5,4) = 25
→ alors l’utilité marginale de la dernière (5 ème) unité de bien y est égale à 5.
U (4,5) = 20
→ alors l’utilité marginale de la dernière (5 ème) unité de bien x est égale à 10.
TMSxy(5,5) = 5/10 = 0.5 ≠ Px/Py = 3/2 = 1.5
→ On observe que la condition d’équilibre n’est pas vérifiée
Le panier (5,5) peut-il être le panier optimal ?
Si le consommateur renonce à une unité de x
→ il perd Umx(5,5) = 5 et économise 3 euros
Utilisant ces 3 euros, il peut consommer 1,5 unité de plus de bien y
→ la 5 ème unité lui avait rapporté une utilité marginale de 10
→ la 6ème et la moitié de la 7ème lui rapporteront moins de 10…
…mais sans doute plus que 5 ! (Um décroissante)
Si c’est le cas, il existe donc (au moins) un panier qui coûte autant que (5,5) et
qui procure plus de satisfaction…(5,5) ne peut pas être la panier optimal !
Seconde condition :
► Égalité des Utilités marginales pondérées/divisées par les prix
Umx(x*,y*)/Px =Umy(x*,y*)/Py
Ep(X)=(ΔQx/Qx)/(ΔPx/Px)
Ep(X)=(dQx/Qx)/(dPx/Px) = (dQx/dPx)/(Px/Qx)
2/ si on dispose de 2 demandes/consommations
→ Approximation via élasticité d’arc :
Ep(X)=(ΔQx/Qx)/(ΔPx/Px)
=[(Qx2-Qx1)/((Qx1+Qx2)/2)]/ [(Px2-Px1)/((Px1+Px2)/2)]
Avec
► ΔQx=Qx2-Qx1 variation de la demande de X
► (Qx1+Qx2)/2 valeur moyenne de la demande
► ΔPx =Px2-Px1 variation du prix de X
►(Px1+Px2)/2 valeur moyenne du prix
Exemple
On observe le comportement d’un
consommateur :
Lorsque le prix du bien X est égal à 5, il en
consomme 10 unités
Lorsque le prix change et passe à 6, il en
consomme 7 unités
Calculons l’élasticité prix :
● Analyse de l’Élasticité prix directe
Ep(X,Y)=(ΔQx/Qx)/(ΔPy/Py)
Lecture ? Si résultat égal à +/- α alors
Signe "-" : demande et prix évoluent en sens inverse
Signe “+" : demande et prix évoluent dans le même sens
Valeur "α“ : pour 1% de variation du prix de Y, la demande
de X varie de α%
Élasticité prix croisée : 2 modes de calcul, selon info disponible :
2/ si on dispose de 2 demandes/consommations
→Approximation via élasticité d’arc :
Ep(X,Y)=(ΔQx/Qx)/(ΔPy/Py)
=[(Qx2-Qx1)/((Qx1+Qx2)/2)]/ [(Py2-Py1)/((Py1+Py2)/2)]
Avec
► ΔQx=Qx2-Qx1 variation de la demande de X
► (Qx1+Qx2)/2 valeur moyenne de la demande
► ΔPy =Py2-Py1 variation du prix de Y
►(Py1+Py2)/2 valeur moyenne du prix
● Analyse de l’Élasticité prix croisée :
ER(X)=(ΔQx/Qx)/(ΔR/R)
ER(X)=(dQx/Qx)/(dR/R) = (dQx/dR)/(Qx/R)
2/ si on dispose de 2 demandes/consommations
→Approximation via élasticité d’arc :
ER(X)=(ΔQx/Qx)/(ΔR/R)
=[(Qx2-Qx1)/((Qx1+Qx2)/2)]/ [(R2-R1)/((R1+R2)/2)]
Avec
► ΔQx=Qx2-Qx1 variation de la demande de X
► (Qx1+Qx2)/2 valeur moyenne de la demande
► ΔR =R2-R1 variation du revenu
►(R1+R2)/2 valeur moyenne du revenu
Analyse de l’Élasticité Revenu :
SI ER(X)<0 bien inférieur (qualité médiocre…)
SI 0<ER(X) <1 bien normal
SI ER(X) >1 bien supérieur (loisirs…)
ε. L’analyse de la Demande : les courbes de Engel
Bien normal
Reven
u
Bien supérieur
Reven
u
Bien inférieur
Reven
u
S2. Les entreprises1. Généralités a. Définition
2 caractéristiques :
- spécialisation/division du travail : chaque individu est spécialisé dans
certaines fonctions ou tâches
- système de contrôle et d’encadrement de nature hiérarchique.
S2. Les entreprises1. Généralités b. Pourquoi l’entreprise ?
- Déf. : Le coût total est la somme des coûts engagés dans le processus de
production de ces biens et/ou services
contraintes économiques :
Disponibilité et prix des facteurs de production
prix de vente (entreprise price taker/price maker) :
Objectif :
La fonction de production décrit ce qui est techniquement réalisable si la firme utilise de manière
efficace (càd sans gaspillage) ses facteurs de production.
fonction de production résume sous forme mathématique les choix techniques auxquels est confronté
le producteur.
S2. Les entreprises2. la théorie de l’entreprise b. les facteurs
de production
► Choix à CT de l’entreprise :
quelle quantité de facteur(s) variable(s) utiliser pour maximiser le profit, compte tenu
de la quantité de facteur fixe dont on dispose ?
► Choix à LT de l’entreprise :
quelle quantité de facteurs (plus de facteurs fixes !) utiliser pour maximiser le
profit ?
Choix de l’entreprise à CT
60 B B “point d’inflexion"
A
0 3 8 L
A → B : La production augmente plus rapidement que le
nombre de travailleurs.
Pourquoi ?
Grâce à la division et à la spécialisation du travail.
Output Q
Rendements
factoriels
croissant
Q=
f(L)
Rendements
factorielsdécroissants
► hypothèse retenue
Input
L
Q D
11
2 P
C T
6 B
0
0 L
3
0 P E
2 m
P
0 M
1
0 L
0 3 4 8
jusqu’à B : productivité marginale positive croissante, chaque unité de
facteur supplémentaire permet de produire plus que la précédente
→ productivité totale augmente plus vite que quantité de facteur
3 B
2 A
Q=
75 L
1 2 3
K E
5
carte d’isoquantes
K
3
A B C
Q3 =
D 90
Q2 =
K 75
1 Q1 =
L L L
55 L
1 2 3
Propriétés des isoquantes
Plus le niveau de production est élevé, plus l’isoquante correspondante est éloignée
de l’origine
→ car productivité marginale positive
Les isoquantes ont une pente négative : pour que le niveau de la production soit
constant, quand le capital employé baisse, il faut utiliser plus de main-d’œuvre
→ substitution entre facteurs
3 D
2 A
Q = 75
L
1 2 3
K5 E Isoquantes reflètent la loi des
rendements marginaux
décroissants
L1=1/L2= 2/L3=3 (loi de la Pm décroissante) :
Q3 = 90
D Q2 = 75
K1
Q1 = 55
L1 L2 L3
L
Choix de l’entreprise à LT : le TMST
Question
Solution
K TMSTLK = - ΔK / ΔL
A Ici, on ne connaît pas la
5
fonction de production.
TMSTLK = 2
-2
► TMST calculé à
partir d’observations
3 1 B (imprécis)
2 TMSTLK = 2/3
-2/3 D
1 1
Q1 = 75
L
1 2 3 4 5
Choix de l’entreprise à LT : le TMST
TMSTLK = - dK/ dL
TMSTLK = pente de la tangente en un point sur l’isoquante en valeur absolue
(cas où l’on connaît la fonction de production Q = f(K,L))
Comparaison des combinaisons factorielles A et B :
- en A isoquante décroît plus vite qu’en B
► pente plus forte en valeur absolue
► il faut plus de facteur K pour
compenser la perte d’une unité de
facteur L
► productivité marginale de K diminue au fur et
à
mesure qu’on en utilise
►TMSkl (A)>TMSkl(B)
Lien entre TMST et productivités des facteus
TMSTLK = - dK/ dL mais aussi TMSTLK = PmL/PmK
K
Passage de A à C se décompose :
- Passage de A à B : baisse de Q égale à -ΔK • PmK
A de B à C : hausse de Q égale à ΔL • PmL
- Passage
- Le TMST est une notion ponctuelle : se calcule pour un point bien précis
de l’isoquante, càd pour une combinaison factorielle précise, et change à tous les
points.
3 D
2 A
Q = constante
L
1 2 3
K
A ► forme particulière (1):
- facteurs parfaitement
substituables
- TMST constant
B
C
Q1 Q2 Q3
L
► forme particulière (2):
- facteurs complémentaires - Chaque niveau de
production nécessite une combinaison précise de K et L
K - Il est impossible de remplacer un facteur de production
par un autre. Ils doivent être employés en proportions
fixes
- une seule combinaison est rationnelle/sans gaspillage
Q
C
3
Q
B 2
K Q
A 1
1
L L
1
Choix de l’entreprise à LT :Les rendements d’échelles
► 3 cas possibles :
- si Q’=λQ : rendements d’échelle constants
- si Q’<λQ : rendements d’échelle décroissants
► production augmente moins vite que les facteurs
- si Q’>λQ : rendements d’échelle croissants
► production augmente plus vite que les facteurs
rendements d’échelles
constants
- Production augmente dans les mêmes
K proportions que facteurs
- l’échelle de production n’affecte pas la
productivité des facteurs
6
3
-
Pourquoi ? Il est en principe possible
0 pour une firme de reproduire ce qu’elle
4 fait déjà.
2
0
2
1
0 L
0 5 1 1
0 5
X
rendements d’échelles
Croissants
- Production augmente plus vite que
facteurs
4 - Pourquoi ? Meilleure Spécialisation de
3 l’entreprise et division des tâches.
0
2 2
0
1
0 L
0 5 1
0
K rendements d’échelles
décroissants
- Production augmente moins vite que facteurs
- Taille de l’entreprise affecte négativement la
productivité des facteurs
4 - Pourquoi ? Complexification de la structure
organisationnelle et problèmes de gestion liés à
1 la production à grande échelle
8
2 1
1 3
0 L
0 5 1
0
S2. Les entreprises2. la théorie de l’entreprise c. les coûts
Mais facteurs de productions ne sont pas gratuits, leurs prix font partie du calcul de
l’entreprise :
MAIS, de façon générale, on est certain que le coût est égal à la somme des charges :
- égal à la somme des quantités de chaque facteur de production, multipliées par
le prix respectif de ces facteurs.
- K et L les quantités facteurs capital et travail utilisées, Pk et Pl les prix
unitaires des facteurs :
CT(K,L)=Pk.K+Pl.L
Droite d’isocoût
CT(K,L)=Pk.K+Pl.L=Constante=C
► droite d’isocoût
Pk.K+Pl.L=C
↔
K=C/Pk-(Pl/Pk)L
C/ 5✴
PK
4
L
C/
PL
…on peut donc calculer le coût total :
- à partir des achats de facteurs :
CT(K,L)=Pk.K+Pl.L
- à partir du volume produit :
CT(Q)
CT(Q)=CF+CV(Q)
A LT, pas de CF
Le coût moyen
z
C
o y
ût
s
CF
M
Output
(Q)
Interprétation des graphes
C
M
Q
économies d’échelle déséconomies d’échelle
S2. Les entreprises2. la théorie de l’entreprise d. l’équilibre du producteur (par le
volume d’output)
Objectif de l’entreprise :
maximisation du profit
► programme :
Max П(Q)=RT(Q)-CT(Q)=P.Q-CT(Q)
Q
Choix optimal : Q*, quantité d’output qui maximise le profit.
П’(Q)=dП(Q)/dQ=0
RT’(Q)-CT’(Q)=dRT(Q)/dQ-dCT(Q)/dQ=0
Rm(Q)-Cm(Q)=0
Rm(Q*)=Cm(Q*)
Condition d’équilibre :
le volume optimal assure l’égalité
entre recette marginale et coût marginal
Rm(Q*)=Cm(Q*)
Par l’absurde, on montre qu’il ne peut pas en aller autrement (si bien
divisible) :
- si dernière unité de produit coûte plus qu’elle ne rapporte,
alors il n’est pas rationnel de la fabriquer.
- si dernière unité de produit coûte moins qu’elle ne rapporte,
alors, il serait rationnel d’en fabriquer plus afin d’accroître le profit.
K
*
Q
*
L L
*
S2. Les entreprises2. la théorie de l’entreprise e. l’équilibre du producteur (par la
combinaison de facteurs)
П (K,L)=P.F(K,L)-(Pl.L+Pk.K)
= RT(K,L)-CT(K,L)
Le calcul de l’entreprise consiste donc à
choisir la combinaison de facteur qui lui
permet de maximiser son profit
► programme d’optimisation :
Max П (K,L)=P.F(K,L)-(Pl.L+Pk.K)
(en fonctionde K,L)
Conditions d’optimisation :
P ≥ Cm(Q)
- il faut consommer toutes les unités de facteurs qui rapportent plus qu’elles ne coûtent
(« demandes de facteurs de production ») :
P.Pmk(K*,L*) ≥ Pk
P.PmL(K*,L*) ≥ Pl
Par ailleurs, à l’équilibre, égalité entre :
Un taux d’échange économique : le rapport des prix des facteurs
Un taux d’échange technique : le TMST
P.Pmk(K*,L*) = Pk et P.PmL(K*,L*) = Pl
↔
PmL(K*,L*)/PmK(K*,L*) = PL/PK
↔
TMSTLK(K*,L*)= PL /PK
Contexte économique :
Prix de l’output
Prix des facteurs
Technologie de production.
On peut désormais prédire, pour chaque contexte économique, ce que sera le comportement
de l’entreprise :
→ production du volume d’output Q* qui maximise son profit
L’offre de l’entreprise est la relation qui lie la quantité offerte (optimale) à chaque contexte
économique.
Q*=f(P,PL,PK)
Toute chose égale par ailleurs :
L’offre est croissante avec le prix de l’output
…car si P augmente, plus d’unités d’output sont profitables.
L’offre est décroissante avec le prix des facteurs
…car si PK ou PL augmentent, moins d’unités
de facteur sont profitables
→ la consommation de facteurs diminue
→ donc la production diminue
Q*=f(P,PL,PK)
+ - -
Cependant, lorsqu’on parle d’offre sans autre précision, il
s’agit la relation qui lie la quantité offerte (optimale) à
chaque niveau de prix de l’output.
Q*=f(P)
+
Représentation graphique de l’offre
Prix (p)
Fonction d’offre CVM
r
pr
f
pf
qf qr Output (Q )
Le seuil de rentabilité
Une firme devient rentable à partir du moment où son profit devient positif…
…càd que chaque unité produite lui rapporte plus en moyenne ce qu’elle lui
coûte en moyenne.
SR=Min CM
► Si P<SR → П<0
► Si P=SR → П=0
► Si P>SR → П>0
Le seuil de fermeture
Surplus total d’un consommateur est la somme des surplus tirés de chaque
unité consommée.
X*(P
)
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 1 1 Quantité
0 1
Surplus des consommateurs sur un marché
=
Somme des surplus individuels.
Prix
Surplus des
consommateurs
10 20 30 40 50 Q Quantité
La première unité produite a un coût marginal faible,
Pri l’entreprise est prête à la vendre à un prix modéré.
x
y*(P) soit Cm
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 1 1 Quantité
0 1
Surplus des producteurs sur un marché
=
Somme des surplus/profits individuels.
Pri
x
Quantit
10 20 30 40 50 Q é
P
O
P*
Q Q
*
Le prix d’équilibre d’un marché de CPP assure la maximisation du
surplus collectif
► tout autre prix occasionnerait une diminution du
surplus total (d+e).
- si Pe > P*
→ ↓ surplus des consommateurs
→ ↑ ou ↓ du surplus des entreprises, selon
élasticité-prix de la demande
- si Pe <P*
→ ↓ surplus des entreprises
→ ↑ ou ↓ du surplus des consommateurs, selon
élasticité-prix de l’offre
Perte de surplus des consommateurs : b + d
Variation du surplus des entreprises :
- à la hausse : b (effet prix)
- à la baisse : e (effet volume)
P
O
a
Pe
b d
P *
e
c
Q Q Q
e *
Perte de surplus des entreprises : b + c
Variation du surplus des consommateurs :
- à la hausse : b (effet prix)
- à la baisse : d (effet volume)
P
O
e
d
P *
b c
P
e
Q Q Q
e *
Surplus collectif/total sur un marché
=
Somme
des surplus des consommateurs
Et
des surplus/profits des entreprises
CHAPITRE 5
L’ÉTAT
1. Généralitésa. Définitions
A distinguer de :
pays : entité géographique
gouvernement : institution qui dirige l’État
nation : ensemble de personnes vivant sur un territoire commun,
conscient de son unité (historique, culturelle, etc.) et constituant une
entité politique.
État en tant qu’acteur/agent économique :
- pouvoirs politiques (exécutif et législatif)
- au niveau national (gouvernement, parlement)
- au niveau local (conseils municipaux, généraux, régionaux…)
- administrations
- état (au sens administratif)
- collectivités territoriales
- administrations de sécurité sociale
les marchés
les entreprises
l’État
Régulation par les marchés
→ Caractéristiques de l’offre :
- plus le marché est concurrentiel (nombreux offreurs)
plus le prix d’équilibre est bas.
- moins le marché est concurrentiel (peu d’offreurs),
plus le prix d’équilibre est élevé.
→ Caractéristiques de la demande :
- plus la demande est forte (nombreux consommateurs)
plus le prix d’équilibre est élevé.
- plus la demande est faible (peu de consommateurs)
plus le prix d’équilibre est faible.
Régulation par les entreprises/groupes d’individus
2 cas polaires :
► Objectif de l’État ?
→ Difficile à définir : État est un acteur plus complexe qu’un
consommateur ou une entreprise
Churchill
"La démocratie est le pire des régimes à l’exception de tous les autres"
1. Généralitésd. contraintes de l’État
W = α1*U1(x1,y1,g)+α2*U2(x2,y2,g)
+α3*U3(x3,y3,g)+…
► αi poids qu’accorde l’État à chaque individus.
W = Min{U1(x1,y1,g),U2(x2,y2,g),U3(x3,y3,g)…}
► Insiste sur le bien être des plus défavorisés.
► Le bien être d’une société dépend du bien
être
de ses membres les plus “malheureux“.
2. Analyse économique de l’Étatc. nature des contraintes
MAX W(g)
g
S/C RF = DP
Avec :
- W le bien être collectif
- g la politique économique
- RF les recettes fiscales
- DP les dépenses publiques (le coût de la politique)
Exemple :
L’état produit un service public
Le financement de ce service repose sur la fiscalité
Chaque citoyen i voit son revenu taxé d’un montant ti
L’utilité de chaque citoyen dépend de la quantité de service
public (g), de sa consommation en biens x et y,
Mais ces consommations de biens privés dépendent de la taxe
qui l’affecte (puisqu’elle diminue son revenu disponible et donc
son panier optimal)
La contrainte de budget équilibré impose que la somme des
taxes soit égale au coût total de production du service public
Max W{U1(x1(t1),y1(t1),g),U2(x2(t2),y2(t2),g),
…}
t1,t2,t3,…g
SC t1+t2 +t3+…=CT(g)
CHAPITRE 6
LES DÉFAILLANCES DE MARCHÉ
les défaillances des marchés en CPP
Défaillance/échec des marchés : situation où les seuls
mécanismes de marché, même en situation de CPP,
ne sont pas capables d’assurer l’efficience.
« Non souhaitée »
→ impacter le bien être d’un autre agent n’est pas
l’objectif de l’agent à l’origine de l’externalité.
Positives et négatives
Positives : comportement d’un agent augmente le
bien-être d’un autre agent.
Négatives : comportement d’un agent diminue le
bien-être d’un autre agent.
De consommation et de production
De consommation : activité de consommation
d’un agent affecte le bien-être d’un autre agent.
De production : activité de production d’un agent
affecte le bien-être d’un autre agent.
Les défaillances des marchés en CPP 1. les externalitésb. l’inefficacité des mécanismes
de marché
Idée générale :
créer incitation/désincitation via la fiscalité
→ oblige émetteur de l’externalité à prendre en compte les
conséquences collectives de son comportement individuel
Idée générale :
Faire prendre conscience aux agents émetteurs des conséquences de
leur comportement via un transfert des droits de propriété
Idée générale :
Créer un marché où s’échangent des droits à
provoquer une externalité
→ désormais, il faut payer (acheter des droits)
pour pouvoir provoquer une externalité
Déf. Principe de rivalité : deux agents ne peuvent pas bénéficier simultanément de l’usage d’un même bien.
→ biens privés
Ex. …la plupart des biens !!
Déf. Principe d’exclusion par le prix : un agent ne peut pas disposer d’un bien sans en avoir payé le prix.
Ex. …la plupart des biens !!
Déf. Principe d’impossibilité d’exclusion : on ne peut pas réserver l’usage d’un bien à certains agents seulement.
Ex. Défense nationale…
Déf. Effet d’encombrement : situation où la capacité d’un bien à satisfaire un besoin diminue avec le nombre de
consommateurs de ce bien.
Ex. Transports, justice…
Déf. Obligation d’usage : la consommation d’un bien ne dépend pas de la volonté des agents
Ex. Défense, éclairage public…
Déf. Un bien public est un bien pour lequel ne s’appliquent pas :
le principe de rivalité
Le principe d’exclusion
Ex. Défense nationale, réseau routier (gratuit)…
Déf. (P.A. Samuelson) Un bien public pur est un bien public vérifiant en
outre :
L’obligation d’usage
L’absence d’effet d’encombrement
Les défaillances des marchés en CPP 2. les biens publics b.
l’inefficacité des mécanismes de marché
► Secteur privé n’a aucune incitation à produire des biens publics car profit pas assuré
↓
►Légitime intervention de l’État.
↓
Financer les biens publics par l’impôt
↓
Idée générale : taxer d’autant plus chaque citoyen qu’il apprécie le bien public
(Condition de Bowen-Lindhal-Samuelson)
► Résultat théorique mais difficile à mettre en œuvre car contrainte informationnelle (préférences des
agents)
► Biens Publics concrètement financés par impôts sur revenu/consommation/capital…
→ Politique de second best/optimum de second rang
Synthèse partielle…
Concurrence
CPP Monopolistique Oligopole Monopole pur
Demande,
indépendante des
décisions
du monopole
Quantité
0
Programme du monopole :
Max П=RT-CT=P(Q).Q-CT(Q)
Q
Rm(Q*)=Cm(Q*)
MAIS en monopole :
Rm ≠ Prix
Rappel : en CPP, Rm = RM = P = constante (car price taker)
→ choix optimal de l’entreprise vérifie
Cm(Q*)=Rm(Q*)=P
P
*
Demande/RM/P
R
m
Q=1 Q Q
*
S1. Le Monopole4. Analyse du surplus
Surplus des
consommateurs
P aP*b
a Cm/Offre (simpl.)
Charge morte
bcd
b
P
*
Surplus/profit c
Du monopole
P*bde
d Demande/RM/P
R
e m
Q=1 Q Q
Perte des
P consommateurs
PMbfPCPP + bcf
a
Cm/Offre
b
Gain de P
M
l’entreprise Équilibre de CPP : P = Cm(Q)
PMbfPCPP c
PC
PP f
Perte de
l’entreprise
d cdf
R Demande/RM/P
e m
Q QCP
Q=1 M P
En situation de monopole :
Baisse du surplus des consommateurs
Consommation inférieure à celle de CPP
A un prix plus élevé que celui de CPP
► trapèze PMbcPCPP
Hausse du surplus du producteur
Perte car ventes inférieures
► triangle cdf
Compensée par gain car prix plus élevé (profite de son
pouvoir de marché)
► rectangle PMbfPCPP
Baisse du surplus collectif : charge morte
► triangle bcd
S1. Le Monopole5. Monopole et bien être
1er élément
p > Cm
P Le monopole pousse les prix
C au dessus du prix de CPP
m
Les prix sont majorés par
rapport au coût marginal
C réduction du surplus/bien être
M des consommateurs
p Situation d’autant plus
éloignée de la CPP que
l’élasticité de la demande est
C Deman faible.
m R de
q m Q
2ème élément
Le monopole fait des profits
P positifs à long terme
C Ceci est dû à l’existence de
m barrière à l’entrée
Les concurrents ne peuvent
C donc pas entrer pour
M s’approprier une partie des
profits du monopole
p
Perpétuation de la rente du
monopole au détriment des
consommateurs
Deman
R de
q m Q
3ème élément
À LT le monopole ne produit
P pas au minimum du coût
C moyen
m Il existe donc des rendements
croissants non exploités
CM( C Le marché ne permet pas de
q) M produire de la manière la plus
efficiente (gaspillage de
p ressources).
Deman
R de
q m Q
S1. Le Monopole6. La régulation des monopoles par l’État
Cas 1 :
Monopole naturel
Une firme peut produire l’output total d’un secteur à un coût
moindre que s’il y avait plusieurs firmes.
Les monopoles naturels naissent en cas d’économies
d ’échelles/Coûts fixes très importants.
Cas 2 :
Argument “Schumpetérien” en faveur des monopoles
Hyp. Monopole peut faire payer un prix différent, pour un même produit, selon les
catégories de consommateurs.
Monopoles sur plusieurs marchés nationaux
Tarifs étudiants, familles, vermeils, chômeurs…
Parution décalée des romans en format de poche
…
Spécificité :
en situation de monopole sur chaque segment de marché.
→ doit déterminer le couple (prix,quantité) optimal pour
chacun.
Mais processus de production unique.
► Situation d’inefficacité.
Cas (théorique) de la discrimination parfaite
De manière générale :
→ Condition habituelle de maximisation du profit : Rm(q*)=Cm(q*)
→ Prix et quantités s’écartent de ceux de CPP, au détriment des
consommateurs.
S4. Le cartel1. Définition et caractéristiques
SI 2 membres :
Q = q1+q2
Programme du cartel :
Max П = π1+π2=RT-CT
q1,q2 =P(q1+q2)*Q-CT1(q1)-CT2(q2)
Condition d’équilibre :
Rm (q1*+q2*) = Cm(q1*)=Cm(q2*)
Interprétation de la Condition d’équilibre :
Caractéristiques de l’équilibre :
→ Prix supérieur à celui de CPP
→ quantités échangées inférieures à celles de CPP.
→ Perte de surplus des consommateurs au profit des membres du
cartel
→ Perte de surplus collectif : inefficacité.
Régulation de l’économie :
Par les marchés
Assurent confrontation Offre/Demande
Permettent émergence de prix
→ rendent compatibles plans individuels des
agents économiques
- plans de consommation
- plans de production
Par certains agents qui exploitent leur pouvoir de marché
pour accroître leur profit (entreprises)
Pour accroître leur rémunération (regroupement de salariés…)
Pour accroître leur surplus (regroupement de consommateurs…)
Par l’Etat
Pour corriger les dysfonctionnements éventuels de l’économie de marché
Pour prendre en compte la justice sociale/équité
S2. Concurrence parfaite et intervention publique