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I.

Révision des taux de l’IS dans le cadre de la convergence progressive


vers un taux unifié :
Avant l'adoption de la loi de finances pour l'exercice 2023, l'article 19 du Code Général des
Impôts (CGI) stipulait que l'impôt sur les sociétés (IS) était déterminé en fonction du bénéfice
réalisé (résultat fiscale d’un exercice), du type d'activité ou du secteur économique
concerné, et il était appliqué à plusieurs taux différents, 10% pour résultat net inférieure à
300 000 dirhams, 20% appliqué au résultat comprise entre 300 001 à 1 000 000 de dirhams,
et 31% au-delà de 1000 000 de dirhams. La Loi de Finances 2023, a mis en place une réforme
complète des taux de l'Impôt sur les Sociétés (IS) dans le but de fournir une compréhension
claire du régime de cet impôt.

L’article 19 du code général des impôts a fixé les taux de l’IS comme suit, 20% Taux cible
unifié de droit commun applicable à toutes les sociétés, 30% applicable aux sociétés dont le
montant du résultat fiscal supérieure ou égale à 100 millions de dirhams et 40% applicable
aux établissements de crédit et organismes assimilés, la BAM, les entreprises d’assurances.

II. Limitation de l’exonération quinquennale en matière d’IS prévue en


faveur des sociétés ayant obtenu le statut CFC aux soixante premiers
mois suivant leur date de création :
Avant 2023, toutes les sociétés de services ayant le statut CFC pouvaient bénéficier de
l’exonération totale de l’IS pendant cinq ans à compter de la date d’obtention dudit statut,
et ce, même si elles avaient déjà bénéficié auparavant d’un avantage similaire. La loi de
finance 2023 à limiter l’application de l’exonération totale de l’IS accordée aux sociétés
ayant le statut « Casablanca Finance City » à l’expiration des 60 premiers mois suivant la
date de leur constitution dans le but de rationaliser les incitations fiscales, conformément
aux dispositions de la loi-cadre portant réforme fiscale et d’orienter ladite exonération
quinquennale vers les sociétés cibles nouvellement crées.

III. Institution de la possibilité de constituer des provisions pour


investissement en faveur des sociétés ayant obtenu le statut CFC :
Les sociétés ayant le statut CFC, avant l’année budgétaire 2023 étaient imposable à l’IS au
taux spécifique de 15%. À la suite des changements des taux applicable à ces sociétés de
15% à 20% (LF2023), dans le cadre de la réforme globale des taux d’IS précitée, et afin de
sauvegarder la compétitivité et l’attractivité de ce pôle, la loi de finance 2023 permettent
aux sociétés de services de constituer des provisions pour investissement déductibles dans la
limite de 25% du résultat fiscale après report déficitaire et avant impôt. L’article 247-XXXVII-
E du CGI a fixé les limites des taux admis pour la constitution des provisions pour
investissement : 7,70% au titre de l’exercice ouvert à compter du 1 er janvier 2023, 14,30% à
compter du 1er janvier 2024, 20% à compter du 1er janvier 2025 et 25% à compter du 1er
janvier 2026.

IV. Réduction progressive du taux de la retenue à la source sur les produits


des actions, parts sociales et revenus assimilés :
La loi de finance de 2023 apporte des particularités concernant le taux de retenue à la
source sur les produits des actions, parts sociales et revenus assimilés.

En proposant un taux de 10% contrairement à l'année précédente 15%. Cette différence de


5% vient d'une manière progressive et repartie sur 4 ans de la façon suivante ; 13,75%,
12,5% 11,25% pour atteindre le 10% au cours du quatrième exercice précisément l'année
2026.

Cependant, l'article 247-XXXVII-C du CGI ne met en œuvre cette diminution qu'au cas où les
produits des actions, parts sociales et revenus assimilés sont distribués et provenant des
bénéfices de l'exercice 2023.

Dans le cas échéant, ils suivent le taux de 25%. On peut justifier cette diminution inscrite
dans la nouvelle loi par la création de l'équilibre entre le taux de ces produits qui va diminuer
et le taux de l'IS qui va augmenter.

V. Rationalité des avantages fiscaux des zones d'accélération industrielle


(ZAI) accordés aux entreprises financières :
La loi de finance de 2023 traite des modifications pour les entreprises financières
implantées dans les zones d'accélération industrielles (ZAI) spécialement les
établissements de crédits, les assurances et les réassurances.

En privant ces entreprises des avantages fiscaux des ZAI cela crée une équité entre les
entreprises financières installées dans ces zones et les entreprises similaires.
Encore, cette mesure vient de s'harmoniser avec celle de la loi de finance de 2021 dans
laquelle les entreprises financières installées dans CFC (Casablanca Finance City) sont privés
aussi des avantages fiscaux.

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