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S1 : 2021-2022 Fiche N° 5
Objectifs de la fiche
Schématiser les relations d'échange mutuelles qui s’entretiennent entre les agents
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Introduction à l’Economie
S1 : 2021-2022 Fiche N° 5
Le flux est une grandeur économique mesurée au cours d’une période de temps.
Généralement, les flux sont réciproques. A un flux réel correspond en contrepartie un flux
monétaire.
Flux Physiques
Internes Externes
Entrées Sorties
(Ressources) (Emplois)
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Les flux internes : ne concernent qu’un seul agent économique. Ils se passent à l’intérieur de
l’entreprise. Il n’y a donc qu’un seul flux. Ex. : le transfert d’un équipement, d’une machine,
etc. d’un atelier vers un autre atelier dans la même entreprise (A). Transfert d’un salarié d’un
service vers un autre service, toujours, au sein de la même organisation (A).
Les flux externes : concernent deux (ou plusieurs) agents économiques. L’opération
économique fait donc apparaître (au moins) deux flux externes. Ex. : l’entreprise (A) vend une
machine à une autre entreprise (B).
Tous les paiements effectués entre l'entreprise et ses partenaires constituent des flux financiers.
Flux monétaires
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Introduction à l’Economie
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A travers les marchés, les agents sont reliés par les flux réels d’une part et les flux monétaires
d’autre part.
L’ensemble des flux qui relient les agents économiques d’une économie peuvent être
schématisé par ce que les économistes appellent « le circuit économique ».
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François Quesnay est le chef de fil de l’école des physiocrates (1694-1774).
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Introduction à l’Economie
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Ce schéma représente les principaux flux réels, d’une part, représentés en flèches rouges,
correspondant à des mouvements de B&S et de facteurs de production : circuit des B&S ou de
production. Il représente d’autre part, les flux monétaires en flèches jaunes correspondant à la
contrepartie monétaire des flux réels : circuit monétaire ou des revenus.
Les ménages Les ménages possèdent les facteurs de production. Ils offrent aux entreprises leurs
services de facteurs de production (travail, capital) en échange d’un revenu (salaire, dividende).
Les entreprises utilisent les facteurs de production fournis par les ménages pour produire des
B&S qui vont être vendus et consommés par les autres agents économiques (ménages, Etat,
Sociétés financières, Sociétés à but non lucratif, reste du monde, et à d’autres entreprises).
Les ménages achètent ces B&S pour la consommation finale notée (C) (particulièrement, ils
demandent les B&S pour la consommation intermédiaire dans le cas des entrepreneurs
individuels). En contrepartie, ils règlent leurs achats grâce aux revenus reçus de ces mêmes
entreprises. Cependant, les ménages ne consomment pas la totalité de leurs revenus, ils en
consomment une partie et en économisent une autre partie. Ils déposent la partie non
consommée dans les banques pour recevoir de la part de ces banques des intérêts. Cette partie
non consommée et déposée auprès des banques est appelée Epargne et notée (S) (de l’anglais :
Spare).
Ainsi, l’épargne déposée dans le système bancaire peut être prêtée (en contrepartie des intérêts)
à des agents qui en ont besoin pour consommer ou investir. Dans ce cas, l’épargne ne reste pas
inactive, elle participe à financer des activités économiques (contrairement à l’argent thésaurisé
qui est stérilisé).
Les agents économiques (ménages ; entreprises ; sociétés financières ; Reste du monde) sont
tenus (obligés) de payer à l’Etat les impôts (TVA ; IGR ; IS ; Droits de douane ; CS …). L’Etat
collecte les impôts qui constituent pour lui des ressources, il les emploi dans la rémunération
de ses fonctionnaires (traitement et prestations sociales ..) ; les dépenses de consommation (G),
les transferts au profit des autres agents. Comme a été déjà signalé, l’Etat peut être en besoin
de financement (avoir un déficit de financement) et du coup faire recours à l’emprunt.
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Il est à noter que les administrations publiques (Etat) fournissent des B&S hors marchands (non
marchands) : prélèvements obligatoires contre la fourniture de B&S publics gratuits ou quasi
gratuits et le versement de prestations, de subventions et de dons.
Comme les administrations publiques, les sociétés à but non lucratif (SBNL) offrent des B&S
non marchands. La différence entre les activités réalisées par ces deux agents se conclut à deux
niveaux. Au niveau des ressources : Pour l’Etat, ce sont les prélèvements obligatoires qui
forment ses principales ressources. Pour les SBNL, ce sont plutôt des collectes non obligatoires
(cotisations, dons). Au niveau des emplois : L’Etat offre ses B&S à la collectivité, les SBNL à
une catégorie bien précise de la collectivité (une cible définie dans leur objet d’activité, ex. :
association des jeunes, association des personnes à mobilité réduite, association des femmes,
association de foot …).
Dans le cadre d’une politique d’ouverture, l’économie nationale s’ouvre au reste du monde, elle
exporte (X) et importe (M) de B&S. Le reste du monde effectue également l’emprunt, les
transferts au profit des agents nationaux.
Cette rencontre entre l’offre et la demande se fait naturellement sur les marchés, en
l’occurrence, marché des facteurs de production, marché des B&S, marché des capitaux,
marché de change.
Ce schéma (simplifié) montre que les dépenses des agents économiques dépendent de leurs
ressources, mais leurs ressources dépendent des dépenses (emplois) des autres agents qui, eux-
mêmes, dépendent des dépenses des premiers. On observe ainsi le phénomène de la circularité
des flux qui est central à l’économie.
Chaque agent économique est, en fait, à l’origine des flux entrants et sortants d’un montant total
équivalent.
Le circuit économique dans son ensemble est donc caractérisé par l’égalité suivante:
Ressources = Emplois
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Il s’agit de l’équilibre « macro-comptable » qui se fonde sur l’évidence que, dans toute
économie et à tout instant, les ressources, d’où qu’elles viennent, sont en fin de compte
nécessairement égales aux emplois, càd, à leurs utilisations.
Considérons, dans un premier temps, une économie sans Etat et fermée (sans relations
extérieures càd sans relations avec le reste du monde).
Soit Y la valeur de la production, càd, les B&S produits dans l’économie durant la période
considérée, B&S qui peuvent être, soit consommés pour une valeur C, soit investis pour une
valeur I.
Y= C+I (1)
Y constitue également le revenu dégagé par cette économie, Y représente une ressource qui va
être en partie consommée et en partie épargnée. Y peut donc faire l’objet de deux types
d’emplois : la dépense de la consommation (C) finale, ou l’épargne (S). Nous avons donc :
Y=C+S (2)
C+I =C+S
C+I=C+S
I =S
Dans cette économie toujours fermée, introduisons l’Etat. Ce dernier effectue des
prélèvements obligatoires pour un montant (T), et dépense un montant (G) (dépenses
publiques ou gouvernementales) :
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Y=C+I+G (3)
D’autre part, le revenu Y peut faire l’objet de trois types d’emplois : la consommation (C)
finale, l’épargne (S) ou le règlement d’impôts (T). L’équation (2) devient donc :
Y=C+S+T (4)
Y=C+I+G=C+S+T
C+I+G=C+S+T
D’où :
I+G = T+S
Ou encore : I- S= T-G : l’investissement net (I- S) est égal au solde budgétaire (T-G).
N.B : Le solde budgétaire peut être positif, négatif ou nul, selon que le budget de l’Etat est
excédentaire, déficitaire ou équilibré. Dans le premier cas, l’investissement est supérieur à
l’épargne (I> S). Dans le second, c’est l’inverse (I< S). Dans le troisième, il y a égalité (I=S).
Considérons dans cette étape que l’économie s’ouvre à reste du monde : elle effectue
des exportations (X) et des importations (M) ( (X – M) est la balance commerciale).
Nous avons donc :
o Sous l’optique de la production : Y+ M=C+I+G+X ou encore :
Y=C+I+G+X- M (5)
o Sous l’optique de l’utilisation du revenu, nous avons toujours :
Y=C+S+T (6)
C+I+G+X- M=C+S+T
D’où :
I+G+X- M=S+T