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Dans les comptes de la nation, l'agent économique élémentaire est une « unité institutionnelle ».
Secteurs
Fonctions principales Ressources principales
institutionnels
Ménages :
- En leur qualité de - Consommation. - Rémunération des
consommateurs. facteurs de production ;
transferts effectués par
les autres secteurs ;
- En leur qualité - Production de biens et services - Produit des ventes.
d’entrepreneurs marchands et de biens et
individuels services pour usage final
propre.
Remarque : Le reste du monde est un compte qui enregistre toutes les opérations économiques
entre les unités résidentes et non-résidents. En effet, le RDM n'est pas un SI au sens propre mais,
comme les SI, il constitue un pôle (le sixième) du circuit économique national.
2- Les opérations économiques
Trois catégories d'opérations sont définies en comptabilité nationale : les opérations sur produits,
les opérations de répartition, les opérations financières.
Elles portent sur des biens et services produits. La comptabilité nationale les classe dans cet ordre
: production ; consommation intermédiaire ; consommation finale ; formation brute de capital ;
exportations ; importations. Nous y intercalerons la consommation de capital fixe.
2-1-1- La production
La production est définie comme « l'activité qui combine des ressources en main-d'œuvre, en
capital, en biens ou services pour fabriquer des biens ou fournir des services » ; elle est aussi le
résultat de cette activité. À ce titre, elle regroupe trois composantes : tous les biens ou services
fournis ou destinés à être fournis à d'autres agents ; la production pour usage final propre,
comprenant essentiellement : l'autoconsommation des agriculteurs et l'autoconsommation de
services de logement par les propriétaires occupant leur propre logement ; certaines activités
bénévoles.
La production est également subdivisée en production marchande et production non marchande.
La production marchande est celle qui est vendue ou susceptible de l'être à un prix de marché. La
production non marchande est, pour l'essentiel, des services fournis gratuitement (ou à un prix
inférieur à la moitié de leur coût de production) par l'État ou autres administrations publiques et,
accessoirement, par des institutions privées sans but lucratif.
Les services non marchands peuvent être des services individuels (tels les services de santé pris
en charge par les organismes de sécurité sociale) ou des services collectifs, indivisibles par
nature (tels les services de défense nationale ou de sécurité intérieure rendus par l'État).
L'évaluation de la production marchande est faite au prix de base. Celui-ci est : le prix facturé par
le producteur - les impôts sur le produit (TVA ou taxe à la valeur ajoutée principalement) + les
subventions sur le produit. C'est en somme le prix de marché du point de vue du producteur.
Quant à la production non marchande, son évaluation est faite par la somme de ses coûts de
production (coût salarial, coûts intermédiaires, coût d'amortissement du capital fixe).
S'agissant de la production pour usage final propre, son évaluation se fait par référence au prix de
marché du bien ou service correspondant.
C’est la valeur des biens (sauf les biens de capital fixe) et des services consommés ou
transformés au cours du processus de production. Parmi les biens ou services intermédiaires, les
plus typiques sont les matières premières ; y figurent aussi les services d'entretien ou de
réparation du capital fixe ainsi que les services payés aux intermédiaires financiers (sous forme
d'intérêts débiteurs principalement) par les agents économiques dans leur activité de production ;
en sont exclus les biens ou services non marchands parce qu’ils sont comptés en consommation
finale. La consommation intermédiaire est évaluée au prix d'acquisition, prix de marché du point
de vue de l'acquéreur.
Elle est définie comme « la dépréciation subie, dans le temps, par le capital fixe par suite d'usure
normale, d'obsolescence prévisible ou à la suite de dommages accidentels assurables ».
L’évaluation de la consommation de capital fixe reste délicate, très imparfaite, reposant sur des
hypothèses incertaines (comme le taux d'amortissement retenu ou la durée de vie supposée des
équipements). C'est pourquoi les comptables nationaux préfèrent recourir le moins possible à
cette grandeur pour la théorie économique. Il préfère la laisser soudée aux grandeurs la contenant
et dites alors grandeurs brutes ; celles-ci deviennent grandeurs nettes après soustraction de la
consommation de capital fixe.
C’est la valeur des biens et services produits et utilisés pour la satisfaction directe des besoins
humains, individuels et collectifs. On distingue ainsi la consommation individuelle et
consommation collective.
La consommation individuelle se subdivise entre consommation individuelle des ménages et
consommation individuelle des administrations (ou des institutions sans but lucratif). La
première inclut les achats de biens (sauf de logements) et de services par les ménages ainsi que
les produits pour usage final propre (sauf les logements), qui sont par nature des produits
autoconsommés.
La seconde est constituée par les transferts sociaux en nature, à savoir des services non
marchands rendus aux ménages par les administrations publiques (ou des institutions privées
sans but lucratif) dès lors qu'il s'agit de services individualisables, comme les services
d'enseignement ou de santé, sauf la part de ces services à la charge des ménages, comptée dans
leur consommation individuelle. La consommation collective est celle des services non
marchands et non individualisables, dits services collectifs, rendus par les administrations
publiques aux ménages. Consommation collective et consommation individuelle des
administrations (ou des institutions sans but lucratif), bien que destinées aux ménages, ne sont
pas portées à leur compte mais à celui des administrations publiques (ou, pour la partie
concernée, des institutions sans but lucratif). Elles forment la dépense de consommation finale
des administrations (ou des institutions sans but lucratif).
L'évaluation de la consommation finale, dans le cas de biens et de services marchands, se fait au
prix d’acquisition (prix de marché pour l'acquéreur).
On a : prix d'acquisition = prix de base + marges commerciales + frais de transport (du lieu de
production au lieu de consommation) + impôts sur le produit (TVA) - subventions sur le produit.
Dans le cas de biens ou services non marchands, l'évaluation est identique à celle de la
production.
Elle correspond à ce que l'on appelle couramment l'investissement. Elle recouvre trois sortes
d'investissement : la formation brute de capital fixe (FBCF), à savoir les acquisitions moins les
cessions d'actifs fixes (équipements, logements, etc., mais pas les terrains parce que non
produits) au cours de la période ; la variation des stocks (investissement ou désinvestissement en
stocks), les stocks étant tous les biens, sauf ceux de capital fixe, détenus par l'agent concerné ; les
acquisitions moins les cessions d'objets de valeur (métaux précieux, objets d'art et de collection,
Ils consistent en la fourniture (vente, troc, don ou transfert) de biens ou services par des résidents
à des non-résidents. Les importations désignent des fournitures de même nature mais de sens
opposé.
Il est important de noter que les importations et les exportations de biens apparaissent lors d'un
changement de propriété économique entre résidents et non-résidents; peu importe que ce
transfert s'accompagne ou non d'un franchissement physique des frontières. Par exemple, les
achats des touristes étrangers dans un pays correspondent à des ventes de résidents à des non-
résidents, c'est-à-dire à des exportations, même si les marchandises ou les services achetés ne
franchissent pas la frontière.
Il y a sept sous comptes : cinq comptes d'opérations courantes et deux comptes d'accumulation.
Ils retracent toutes les opérations du SI depuis l'opération de production jusqu'à celle d'épargne.
Ils sont tenus en emplois (colonne gauche) et ressources (colonne droite). Ce sont dans l'ordre où
ils interviennent :
3-1-1-1- Le compte de production
Il retrace les opérations sur produits conduisant à la formation de la valeur ajoutée brute.
Il a la structure suivante :
Compte de production
Emplois Ressources
CI Production
Solde = VAB
Il décrit, du point de vue des producteurs, les opérations de répartition de la valeur ajoutée à
l'occasion de la production (rémunération des salariés, impôts 1iés à la production, etc.). Compte
d’exploitation
Emplois Ressources
EBE
Il décrit, du point de vue des producteurs, les autres opérations de répartition liées à la production
(intérêts, etc.) et, du point de vue des titulaires de facteurs (salariés, rentiers, etc.), toutes les
opérations de répartition primaire (c'est-à-dire liées à la production).
Emplois Ressources
Intérêts reçus
Il montre comment les revenus primaires du secteur sont modifiés par des opérations de
répartition secondaire ou redistribution (impôts sur le revenu et le patrimoine, cotisations et
prestations sociales, etc.).
Emplois Ressources
Emplois Ressources
Consommation finale RDB
Epargne brute
Compte de capital
Emplois Ressources
FBCF Epargne brute
Il rassemble toutes les opérations financières effectuées par le secteur dans la période et montre
ainsi comment il a employé l'excédent éventuel de son épargne sur son investissement ou, au
contraire, comment il a financé l'excédent de son investissement sur son épargne. Compte
financier
Emplois Ressources
Monnaie Monnaie
Titres Titres
Crédits Crédits
capital), la règle est constante. Le solde est inscrit du côté des flux sortants (emplois ou
variations d'actifs) et calculé ainsi :
Solde = flux entrants (ressources ou variations de passifs) - flux sortants.
D'où l'équilibre du compte : solde + flux sortants = flux entrants.
Les cinq premiers soldes (soldes des cinq comptes d'opérations courantes), inscrits en emplois
(flux sortants) du compte correspondant, sont reportés dans le compte suivant en flux entrants,
c'est-à-dire en ressources ou, s'agissant du cinquième solde reporté dans le sixième compte (celui
de capital), en variations de passifs. Ce report articule chacun des cinq premiers comptes au
suivant et permet, le cas échéant, la consolidation des six premiers sous-comptes en un compte
unique de toutes les opérations non financières du secteur ; le solde de ce compte consolidé
s'identifie alors à celui du compte de capital.
Les soldes des six premiers sous-comptes portent les noms suivants :
Compte Solde
Affectation des revenus primaires Solde des revenus primaires bruts (SRPB) ou
revenu primaire brut (RPB)