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MACROÉCONOMIE
Dr AHMINE CHAFFIR
Rappel:
2. L’étude des relations stables (donc faire ressortir des lois) entre ces agrégats :
Existe t-il une relation stable entre la consommation et le revenu par exemple ?
1. Les Sociétés
(ou entreprises) Entreprises publiques et privés Production de biens et services marchands et
non financières non financiers
Elles distribues des revenus en achetant les
facteurs de production nécessaire a son activité
économique.
3. Les sociétés
(institutions) Banques, caisses d’épargnes, autres financement de l’économie: Un triple rôle:
financières institutions de crédits récolter l’épargne
Organismes d’assurance… accorder des crédits
création de monnaie et autres produits
financiers comme les actions, les obligations,
les bons du Trésor,…
+ les assurances
Rappel:
5. Le reste du monde On regroupe sous ce terme tous Toutes les opérations économiques avec
les agents situés dans un pays l’étranger, il s’agit en fait:
étranger (non résidents) et qui
ont des relations monétaires avec Des importations qui viennent
les agents économiques de accroître l'offre de biens sur le
l'intérieur (résidents). marché national.
Des exportations qui ont l’effet
inverse; ils vont accroître l'offre de
biens sur le marché extérieur.
Rappel:
Le système des comptes économiques algérien identifie quatre secteur
institutionnels et un quasi-secteur:
1. Sociétés et Quasi-Sociétés non financières (SQS): il s’agit des entreprises publiques et les
entreprises privées de plus de 10 salariés et qui ont pour fonction principale la production
de biens et de services marchands non financiers et dont les ressources proviennent de leurs
ventes;
Les ménages qui ont pour fonction la consommation et dont leurs ressources proviennent
de la rémunération de leur travail et éventuellement des transferts;
Les Entreprises Individuelles (EI). La fonction principale des EI est la production de biens
et de services marchands non financiers et leurs principales ressources proviennent de
leurs ventes. Par convention, nous considérons comme entreprises individuelles toutes les
entreprises privées de moins de dix (10) salariés ne disposant pas de comptabilité
complète.
Les opérations sur biens et services Les opérations de répartition Les opérations financières
Elles décrivent l’origine des biens et services Elles décrivent la formation du revenu Elles sont relatives à la création et à la
disponibles sur le marché national: Ressources circulation des moyens de paiements
(production + importation), ainsi que les
des agents (distribution et redistribution). indispensables dans une économie, elles
différentes utilisation qui en sont faites: Emplois Elles montrent ainsi comment les revenus montrent ainsi la manière dont les agents se sont
(consommation, investissement…). circulent entre les agents économique . financés.
Rappel:
Comprennent:
La La formation
Les consommation Les
importations Les brute du La variation exportations
La finale capital fixe
(M) consommations de stocks (X)
production (CF)
Mise à la intermédiaires (FBCF) (VS)
(PIB) Valeur des Valeur des
disposition de (CI) Valeurs des
Activité de l’économie biens et services biens et
biens durables services
création de nationale de Valeur des biens sortant du (bâtiments, Valeur du produits par
biens et biens et services et services processus de
réintroduits dans
matériel..) stockage ou l’économie
services produits par le production et utilisés dans le
reste du le processus de servant à la du nationale et
processus de déstockage mis à la
monde production pour satisfaction des production de l’année disposition
produire d’autres besoins pour une de biens du reste du
biens et services individuels (des durée monde
ménages et des supérieur à 1
produits
administrations an
)
Rappel:
P + M = CI + CF + FBCF + ∆S + X
Ou encore :
P = CI + CF + FBCF + ∆S + (X-M),
Cette égalité signifie que chaque produit possède forcément une origine ; c’est
un produit de l’économie nationale ou une importation et une destination:
consommation, investissement, stockage ou exportation.
Rappel:
Elles Concernent:
La distribution ou répartition primaire: elle est directement liée à la
production et répartis entre:
Les opérations financières décrivent le circuit financier sous l’aspect du règlement des
transactions, de la collecte de l’épargne et du financement des agents économiques.
On distingue ainsi:
On mesure l’activité économique d’une nation, durant une période (une année en
général), à l’aide de concepts appelés agrégats macroéconomiques (Appelées aussi
agrégats de la comptabilité national).
Un agrégat est un indicateur global (ou une grandeur synthétique) qui permet de
mesurer l’activité économique: la production, l’investissement, le revenu…etc.
A. Le produit intérieur brut (PIB): Le PIB mesure la richesse crée par tous
les agents économiques résidents sur le territoire national pendant une
période déterminée (généralement une année).
Exemple:
Le taux d’investissement : rapport de l’Investissement brut et du PIB
Le taux d’épargne intérieure: rapport de l’épargne intérieure et du PIB
Le taux de déficit commercial « déficit de ressources »: rapport de la
différence Importations –Exportations et du PIB
Le degré d’ouverture de l’économie: [(importations +exportations)/2]/ PIB
Le taux de pression fiscale: rapport impôts directs et indirects et du PIB.
Rappel:
Le calcul du PIB ne tient pas compte des transactions productives effectuées hors du
marche (Ex: travail domestique non rémunéré telles que les services rendus par les
femmes au foyer ou les travaux effectues pendant les heures de loisir, ou encore toutes
activités bénévoles…).
Il ne tient pas compte des inégalités sociales (PIB par habitant ou par tête)
Le PIB ne tient pas compte des effets néfastes sur l'environnement (la pollution
sous toutes ses formes) et des couts économiques pour L’économie (dégradation
des forets, effets nocifs sur la sante, problème d'eau potable...).
Le calcul d’un PIB en volume est délicat puisqu’il fait ressortir le problème de
l’élimination des hausses de prix, alors que les produits peuvent avoir changé
d’une année à l’autre.
Rappel:
B. Le Revenu National
C’est l’ensemble des revenus perçus par les agents économiques
nationaux en raison de leur participation à la production.
C. la Dépense Nationale
Elle est la somme des dépenses effectuées par tous les agents
économiques au cours d'une année, Ou encore l’ensemble des emplois,
des biens et services effectués par les agents économiques au cours de
l’année. En distingue dans cet agrégat:
La dépense nationale brute (DNB) ; c’est le PIB diminué des
importations.
4. Le circuit économique:
A. Définition:
Le circuit économique est une représentation imagée et
simplifiée de l'activité économique qui permet de décrire
via un ensemble de flux, les relations essentielles entre les
agents économiques (Ménages, Etat, RDM , Entreprises...).
De telles relations peuvent être traduites ou représentées
par l’équilibre emplois-ressources des agents:
C’est un circuit qui représente une économie avec deux catégories d’agents
économiques: les ménages et les entreprises non financières.
Les flux entre ces deux catégories d’agents seraient les suivants:
Les entreprises versent des revenus aux ménages qui les utilisent pour régler
le montants de leurs achats: ce sont des flux monétaires.
Rappel:
Les ménages peuvent utiliser leur épargne pour acquérir des actifs monétaires (billets, pièces,
dépôts à terme), des actifs financiers (titres émis sur le marché financier par les entreprises) ou
encore des actifs réels (or, argent, immeubles...). L’épargne des ménages est généralement
rémunérée sous forme d’intérêts par les banques.
Les administrations telles que l’Etat, les collectivités locales et la Sécurité Sociale, financent leurs
Dépenses Publiques (DP) grâce aux prélèvements obligatoires (Fiscalité, Cotisations Sociales) qui
touchent les ménages et les entreprises.
Rappel:
Nouvelle répartition sectorielle des activités Nouvelle répartition géographique des activités
On constate que les parts relatives de la production agricole, industrielle, de la répartition des activités entre la ville et la campagne,, entre les
services marchands ou non marchands dans le PIB évoluent régulièrement. régions elles-mêmes, évolue.
Le calcul de la production agricole, industrielle, de services... Permet de Le calcul du PIB par région et de son taux de croissance permet
rendre compte de cette évolution. ainsi d’indiquer l’évolution des déséquilibres régionaux.
CH 3: Croissance, Fluctuations et Crises économiques
Y= f(K,L)
CH 3: Croissance, Fluctuations et Crises économiques
Réalisation La
de la production
Baisse du
production augmente
coût
sur une plus plus vite que
unitaire les quantités
grande
échelle de facteurs
CH 3: Croissance, Fluctuations et Crises économiques
Le progrès technique
Dans tous les cas, il y a un gaspillage des ressources. L’Etat lui-même perd des recettes
qu’il aurait pu utiliser pour améliorer les infrastructures, les services publics, etc.
CH 3: Croissance, Fluctuations et Crises économiques
l'activité économique n'est pas linéaire: elle s’effectue à un rythme variable, parfois même
elle s’interrompt et le PIB peut diminuer d’un période à une autre.
Les fluctuations de langue période qui sont ponctuées de grandes crises du type de
celle de 1929 ou de 2008.
CH 3: Croissance, Fluctuations et Crises économiques
CH 3: Croissance, Fluctuations et Crises économiques
b. Le cycle Juglar:
C’est un cycle d’une durée moyenne de 8,5 ans (entre 6 et 10 ans) appelé aussi cycle
majeur, mis au point par l’économiste Clément Juglar en 1862.
Juglar montra que l’activité économique est constituée d’une succession de phases :
l’expansion, la crise, la dépression et la reprise, qui s’expliquent par les facilités de
crédit accordé aux entreprises par les banques en période d’expansion provoquant un
surinvestissement.
CH 3: Croissance, Fluctuations et Crises économiques
Une phase « A » ascendante de croissance d’environ 25 ans, liée à la mise en œuvre d’une ou
de plusieurs grandes innovations : exemple de la machine à vapeur (1780 - 1810/1817), du
chemin de fer et de l’acier (1844/1851), (1870/1875), de l’électricité, du moteur thermique et
de la chimie (1890/1896), (1914/1920). Les innovations majeures donnent naissance à des
branches motrices, elles sont à l’origine de vagues d’innovations ou de grappes d’innovations
qui sont copiées par les entrepreneurs en dehors même des branches d’origine. Elles sont en
effet l’occasion de profits supplémentaires et elles déclenchent de nombreux investissements.
CH 3: Croissance, Fluctuations et Crises économiques
PHASE A PHASE B
1er Cycle 1789/1793 1816
1816 1847
2e Cycle 1847 1873/1874
1873/1874 1896
3e Cycle 1896 1920
1920 1945/1945
CH 3: Croissance, Fluctuations et Crises économiques
Précapitalisme Crises de sous- Un choc exogène comme une mauvaise récolte engendre une sous-production
agricole et une forte hausse des prix. La spéculation donc dans notre exemple, le
(Avant 1500) production stockage du blé dans l’attente de la hausse des prix, la faiblesse des moyens de
(crises agricoles) transports aggrave la crise. La baisse du pouvoir d’achat se répercute dans les
secteurs artisanaux et industriels.
première moitié crises mixtes Si la crise naît dans le secteur agricole, elle a des conséquences plus marquées
sur le secteur industriel, qui s’est développé avec la 1 ère Révolution industrielle.
du XIX siècle
Capitalisme crises de surproduction La crise naît dans le secteur industriel souvent dans des secteurs exigeant de
lourds investissements comme les chemins de fer. Les facilités de crédit et la
industrielle hausse des valeurs mobilières provoquent un surinvestissement. L’effondrement
des valeurs mobilières provoquent le retournement du cycle.
La grande crise de surproduction L’ampleur de la crise, sa brutalité et sa durée ont marqué le monde
contemporain. Elle débute par le jeudi noir aux EU : le krach boursier. Elle se
dépression industrielle et crise propage dans le monde entier par les flux de capitaux et le commerce
1929-1939 structurelle. international. La crise est en outre structurelle si bien qu’elle implique une
transformation du système capitaliste et l’instauration d’un Etat providence
pour renouer avec la croissance.
1973-1974 et Crise Les fortes hausses du prix du pétrole engendrent une accélération de l’inflation,
un net ralentissement de la croissance, une montée du chômage. C’est la
1979-1980 multidimensionnelle stagflation. S’ouvre une période de croissance plus faible que celle des 30
glorieuses dans les pays développés.
A partir des crises financières et A partir des 80s, la libéralisation financière, la constitution d’un marché
financier mondial s’accompagnent d’une série de crises financières récurrentes
années 80. crises systémiques ? dont la dernière est celle des subprimes de 2008-2009. Ces crises posent la
question de la régulation financière.
CH 3: Croissance, Fluctuations et Crises économiques
Selon cette loi, L’offre crée sa propre demande car les revenus issus de la
production sont utilisés pour financer soit la demande des ménages
(consommation), soit la demande des entreprises (investissement). Il ne peut
donc y avoir de crise de surproduction, plus exactement, il ne peut pas y
avoir une production qui ne trouve pas de demande face à elle.
CH 3: Croissance, Fluctuations et Crises économiques
Production
(offre)
Emploi
A la fin du XIXe siècle, le courant dit marginaliste (l’école néoclassique: Stanley Jevons,
Carl Menger, Léon Walras) continuera à entretenir cette idée.
Ainsi, dans le modèle néoclassique, l’équilibre est automatique et la crise est
logiquement impossible. Les déséquilibres observés ne peuvent provenir que de facteurs
exogènes venant entraver le libre jeu de marchés supposés autorégulateurs. D’où la
condamnation par les économistes néoclassiques de la plupart des interventions
publiques.
Les crises sont des crises de l’offre dues à l’excès des coûts de production résultats
de salaires trop élevés ainsi que de charges sociales et fiscales trop lourdes.
Les déficits publics provoquent la hausse de l’inflation et des taux d’intérêt. Les
décisions changeantes en matière de politique monétaire accentuent l’instabilité de
l’économie.