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ET DE SOCIOLOGIE
MENTION ECONOMIE
L3
Je tiens à remercier en premier lieu Dieu tout puissant de m’avoir donné le courage et la
patience dans la réalisation de ce travail jusqu’à sa fin.
i
LISTE DES ABREVIATIONS ET ACRONYMES
I: Investissement
S: Epargne
ii
LISTE DES GRAPHIQUES
iii
INTRODUCTION
Plusieurs théories et étude empirique ont tenté d'expliquer cette relation en tenant
d'identifier la courbe de Phillips. Les résultats sont différents, mais l’idée la plus commune
pour expliquer ce phénomène parle que la courbe de Phillips est instable, d'où notre
interrogation est : quel est la relation inflation - chômage de tous les pays a partir des données
de panel?
Deux hypothèses sont mises en place pour évaluer cette relation : la premier est
l’existence d'une relation positive entre l’inflation et chômage. La deuxième hypothèse est
l’existence d’une relation négative entre les deux.
1
Pour construire notre analyse, la première partie de ce devoir sera axée sur la cadre
théorique et les études récentes sur la relation inflation - chômage. La seconde partie
consistera l’évaluation empirique des données du panel et les politique de l'Etat face à ces
deux maux économiques.
2
PARTIE I :
ANALYSE THEORIQUEDE LA COURBE DE
PHILLIPSA TRAVERS DE LA POLITIQUE
ECONOMIQUE
3
CHAPITRE I: THEORIE GENERALE D’INFLATION-CHOMAGE
L’accroissement de la quantité de monnaie ne produira aucun effet sur les prix, tant
qu’il subsistera du chômage, seul l’augmentation du niveau de demande effective conduira à
une proportion égale à l’augmentation du niveau de l’emploi. Dès que le plein emploi sera
atteint, c’est au contraire, l’unité de salaire et les prix s’élèveront proportionnellement à
l’augmentation de la demande effective. Cependant, Keynes parle que sa théorie sur la
monnaie rencontre plusieurs obstacles et que beaucoup de faits peuvent influencer.
Cinq difficultés sont développées pour expliquer l’influence des évènements sur cette
théorie quantitative de la monnaie. Premièrement, les variations de la demande effective ne
sont pas exactement proportionnelles à celle de la quantité de la monnaie. Deuxièmement, les
ressources ne sont pas homogènes, les rendements ne sont pas constant, mais diminuent
lorsque l’emploi augmente. Troisièmement, les ressources n’étant pas interchangeables,
l’offre de certaines richesses devient inélastique alors qu’il reste des ressources inemployées
capables de servir à la production d’autre richesse. Autrement, l’unité de salaire tend à croître
avant que le plein emploi soit atteint. Dernièrement, les rémunérations des facteurs entrant
dans le coût marginal ne varient pas toutes dans la même proportion.
1
J.M.Keynes : « Théorie générale», Livre VI
2
J.M.Keynes : « Théorie générale», Livre V, Chapitre XXI
4
L’augmentation de la demande effective se traduit en partie par l’augmentation de
l’emploi et en partie par la hausse des prix. Les prix montent progressivement pendant que
l’emploi augmente au lieu d’être constant lorsque le plein emploi atteint. En effet, l’élasticité
des prix réagissent à la variation de la quantité de monnaie. La tendance à la hausse des
salaires avant le plein emploi peut s’expliquer par la bonne volonté des employeurs à
augmenter le salaire lorsque les affaires vont bien.
Lorsque la monnaie est assez abondante, l’unité de salaire s’élève, à long terme les
mouvements du niveau des prix sont toujours orientés à la hausse, et lorsqu’elle est assez rare,
des moyens qui ont été trouvés pour en augmenter la quantité effective. Les moyens sont des
politiques monétaires mis en place par les autorités administratives comme la Banque
Centrale.
D’une part, l’instrument de la politique monétaire est facile à mettre en œuvre, car dans
une économie de marché, le gouvernement ne peut pas décréter une baisse de salaire
monétaire alors que la banque centrale peut manipuler la quantité de monnaie. Mais, une
politique monétaire stimule davantage l’activité parce qu’une augmentation de la masse
monétaire n’a pas sur les anticipations des agents en matière de prix les même effets qu’une
baisse des salaires. Si la quantité de monnaie augmente, les agents anticiperont, sans doute,
une accélération d’inflation alors que si les salaires monétaires diminuent, ils anticiperont un
ralentissement de l’inflation. L’investissement dépend du taux d’intérêt réel, définie comme la
différence entre le taux d’intérêt monétaire et le taux d’inflation anticipé.
D’autre part, la politique de baisse des salaires monétaires se heurtent à des obstacles
qui ne viennent pas freiner les effets de la politique monétaire. De ce fait, il sera davantage
stimulé par un accroissement de l’offre de monnaie que par une baisse des salaires
monétaires, même si ces deux politiques avaient les mêmes effets sur le taux d’intérêt
monétaire.
Keynes détermine que dans une situation de chômage, la baisse des salaires monétaires
n’est pas la politique approprié pour rétablir le plein emploi.
5
1-3 Importance du taux d’intérêt
Pour Keynes, la monnaie n’est pas neutre. Un individu a deux sortes de décision à
prendre pour partager son revenu dont la partie qu’il consomme et la partie qu’il réserve à la
consommation future. Il existe trois motifs de détention de la monnaie proportionnellement au
revenu :
Keynes distingue deux types d’actifs seulement utilisables comme réserve de valeur : la
monnaie et les titres. La monnaie à un rendement nul et le taux d’intérêt est définie comme
« la récompense à la renonciation à la liquidité pour une période déterminer ». Le taux
d’intérêt est le facteur d’équilibre qui établit l’égalité entre la demande d’épargne ou
l’investissement nouveau qui peut être réalisé à un taux d’intérêt déterminé, et l’offre
d’épargne telle qu’elle résulte de la propension psychologique de la communauté à épargner à
ce taux.
6
nominale. Lorsque la production aura augmenté et les prix montent, l’accroissement de la
quantité de monnaie est nécessaire pour maintenir le taux d’intérêt donné.
Keynes suggère trois types d’actions plus importantes: d’abord, l’action par la monnaie,
puis, il suggère aussi de contrôler l’accroissement de la population. Enfin, il évoque la
nécessité d’une action volontaire des pouvoirs publics.
Keynes reprend le rôle des facteurs monétaires et les facteurs psychologique en1924
mais en insistant aussi sur le détournement de l’épargne nationale qui est investie à l’étranger
dans l’opération peu productive.
3
J.M.Keynes : «Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt, et de la monnaie», édition française Petite
Bibliothèque Payot, 1975, page 366
7
Keynes explique comme dernière, le retour à l’étalon-or se dissimule une politique
délibérée d’augmentation du chômage comme moyen de pression sur les salaires monétaires.
D’après le chômage de masse en 1930, il montre la relation entre l’épargne (S) et
l’investissement (I) S=I. Le chômage résulte d’un retard de l’investissement sur l’épargne. Il
mobilise l’analyse du multiplicateur de Richard Kahn pour faire sa démonstration.
Keynes explique alors le chômage du marché vers celui de l’équilibre du marché des
biens et services avec l’interaction de la monnaie.
4
Chômage involontaire :
5
Keynes J.M. (2002), op.cité, page 41
6
J.M. Keynes (1975), Théorie générale,
8
En effet, l’insuffisance de la demande effective s’explique par un blocage de
l’investissement qui résulte du système financière et monétaire. Il y a absence d’ajustement
automatique entre l’épargne (S) et l’investissement(I) (S=I), car le taux d’intérêt qui
détermine l’investissement n’a pas d’influence sur l’épargne7. Le taux d’intérêt n’est plus
déterminer par l’équilibre sur les marchés des fonds prêtables entre épargne et investissement
comme d’être dans le raisonnement « classique » mais sur le marché de monnaie. Cela permet
à Keynes de dire que le chômage massif est lié à un blocage de l’accumulation capitaliste qui
résulte d’un taux d’intérêt trop élevé par rapport au rendement attendu du capital.
Pour Keynes, le taux d’intérêt sur le marché de la monnaie n’a aucune raison de baisser
pour faire augmenter l’investissement sur le marché de biens et services afin d’augmenter le
volume d’emploi. En effet, une politique de relance monétaire par la baisse des taux directeur
de la banque centrale, qui devra être renforcé par une relance budgétaire si on est dans une
situation de forte incertitude avec une préférence pour la liquidité très élevée.
7
L’épargne chez Keynes dépend du revenu
9
« Keynésiens » ont abouti au cours des années quatre vingt n’a rien d’un chômage
Keynésien8.
Le modèle IS-LM (Hicks, 1937) tente une synthèse entre Keynes et Walras afin
d’expliquer la possibilité d’un équilibre de sous emploi. Dans le modèle walrassien, sans
rigidité de prix, il y a l’équilibre concurrentiel, IS-LM devient une demande globale lorsque
l’offre globale est le niveau de production conditionnel à l’équilibre sur le marché de travail.
En effet, l’offre est alors indépendante du prix. L’existence éventuelle du chômage résulte
d’un disfonctionnement du marché de travaille que Pigou parle une rigidité du salaire réel. Ce
chômage classique est insensible à une relance par la demande.
8
Erchel ch. Et Zajdela H. (2003), « Que reste-t-il de la théorie du chômage de Keynes? », l’Actualité économique,
volume 79, n°1-2, p163-164.
9
De Vroey M. 1997, op-cité, p1382
10
Section 3 : La courbe de Phillips
En 1958, un article de l’économiste Alban William Phillips met en évidence une
relation statistique entre la croissance des salaires et le taux de chômage sur des données
Britannique dans la période 1861-1913.
Source : Phillips (1958) d’après les données reproduites dans Wulwick Et Mack (1990).
3-1-1Equation linéaire
La relation de Phillips est souvent présentée comme une relation linéaire entre le taux de
chômage et le taux de croissance des salaires. La relation traduit alors :
ln(Δwt+a)=cln(Ut) +Ɛt
11
Où U estle taux de chômage ;Δwt est le taux de croissance des salaires ; Ɛt est un choc
aléatoire ; a et c étant des paramètres. La méthode statistique employée par Phillips est assez
approximative d’où la simplification suivant :
Δwt = a - c Ut+Ɛt
Où Δwt est le taux de croissance des salaires qui est approximé par la variation du
logarithme wt du salaire par tête. Dans le graphique 1 ci-dessus, la relation effectivement
estimé par Phillips est en fait non linéaire.
3-1-2Caractéristique de la courbe
A partir de la graphique 1 ci-dessus, il y a 4 caractéristique à ressortir : d’abord, la
relation est décroissante ou lorsque le taux de chômage est faible, les hausses de salaires sont
importantes et au contraire lorsque le taux de chômage est élevé, les hausses des salaires sont
faible ou peut être négative. Dans l’équation cette caractéristique est traduite par le signe
moins devant le paramètre c présumé positif.
Ensuite, la relation est non linéaire : ce qui veut dire que la variation des salaires n’est
pas constante selon les niveaux de chômage. Lorsque le taux de chômage est élevé, les
salaires sont relativementrigides à la baisse, au contraire, lorsque le taux de chômage est
faible. Les salaires sont fortement flexibles à la hausse. Donc, la pente est variable.
Puis, la relation est stable d’où on peut constater une relation continue, un taux de
chômage donné ne correspond pas qu’à une seule variation du salaire nominale. Cette stabilité
est montrée aussi par la forme et par la position de la courbe qui est constant en tous points du
plan.
12
Phillips en utilisant des méthodes économétriques standards, et en introduisant explicitement
une variable de croissance des prix.
La méthode d’estimation utilisée par Samuelson et Solow est tirée des travaux de
Richard Lipsey (1960) d’où l’équation suivant :
pt=b0+b1(1/U)+b2(1/U2)t+et
13
C’est mieux d’approfondir la relation entre ces deux grandeurs. L’époque est celle du
règne du modèle IS-LM et du keynésianisme dit de la synthèse. Samuelson et Solow ont donc
interprété cette relation négative comme offrant une possibilité d’arbitrage «take off» aux
responsables de la politique économique. Ceux-ci pourraient choisir librement entre une
inflation faible associée àun taux de chômage faible, en fonction de l’importance qu’ils
accordent à la stabilité des prix et à l’activité. Le but est que la demande peut être stimulée par
les pouvoirs publics à travers des politiques budgétaires et monétaires. Ce n’est pas très
important pour les keynésiens la lutte contre l’inflation que la lutte contre le chômage de
masse.
A la fin des années 1960 et au cours des années 70, cette possibilité d’arbitrage a été
effectivement tenté d’exploiter: réduire le chômage au prix d’une inflation plus élevée. Il s’est
avéré rapidement que l’inflation augmentait, le chômage ne reculait pas.
14
keynésiens(NKPC)10. C’est une relation entre l’inflation et d’une part une variable réelle et
d’autre part l’inflation anticipé. Le NKPC regroupe les novelles modélisation de la dynamique
du taux d’inflation prenant appuis sur les hypothèses d’anticipation rationnelles et
l’existenced’une fraction dans l’économie. Cette nouvelle réflexion keynésienne présente
l’inflation comme un phénomène tourné vers la future, directement associé aux
comportements optimisateurs des agents économiques.
D’ailleurs, la fréquence d’ajustement des prix est dans la somme endogène, d’où une
forte compétition de marché entraine une hausse de la sensibilité des prix optimaux des
firmes au prix affiché par leurs concurrents. En effet, une hausse du degré de compétition de
marché conduit à des plus fréquents ajustements des prix et donc à un moins important degré
de rigidité nominale dans l’économie considérée.
L’hypothèse d’ajustement des prix peut se révélé trop restrictive pour l’analyse de la
dynamique de l’inflation de la cadre des nouveaux modèle keynésienne. Le fait de rendre
endogène le paramètre (α) devrait conduire à une plus grande flexibilité dans la dynamique
des prix et permettre une meilleure prise de compte de la persistance de l’inflation.
10
New keynésien, Phillips courbe
11
Monetary policy inneffectiveness proposition
15
Si les anticipations sont rationnelles, les salariés savent très bien que globalement, leur
pouvoir d’achat n’a pas varié, et que leur salaire réelle est au niveau qui garantie la stabilité de
l’emploi. Quand on est en situation de chômage involontaire et que les anticipations sont
rationnelles, les agents savent que les politiques économiques sont efficaces et les décisions
qu’ils prennent en conséquence renforcent l’efficacité de ces politiques économiques. Le fait
est les NKPC montrent que les politiques économiques peuvent être efficaces en posant
l’hypothèse des anticipations rationnelles prouve que ce n’est pas cette hypothèse qui autorise
les nouveaux économistes classique (NEC) à affirmer l’inefficacité des politique économique
mais bien plutôt le fondement proprement classique de leur analyse avec un retour à la loi de
Say, d’ailleurs le nom qu’on leur donne.
Milton Friedman, chef de fil de l’école de Chicago (1968) met en avant la possibilité
d’expliquer la fluctuation du chômage effectif à travers son oscillation autour de son taux
naturel et introduit par la suite l’hypothèse d’anticipation adaptive. La reformulation de la
courbe dePhillips est généralement associée aux noms de Phelps (1967) et Friedman (1968),
qui ont analysé les conséquences de politique économique. Friedman (1968) argumente que la
variable d’intérêt des salariés ne saurait être que la croissance de leur salaire réel, et non celle
de leur salaire nominal. Friedman suppose qu’il existe bien un taux de chômage d’équilibre et
qu’un arbitrage à court terme estpossible mais qu’à long terme la relation supposé par la
courbe. Les anticipations d’inflation énoncent la courbe de Phillips augmenté se traduisent par
la relation suivant :
Δwt=a+bΔpte – cUt+Ɛt
16
Où Δpteest le taux d’inflation anticipée que l’on peut représenter par des valeurs passées
de l’inflation (b Δpte ~ b0 Δp0+ ... + bkΔpt-ket où la somme des coefficients bkest égale à 1
traduisant une indexation complète des salaires sur les prix).
L’approche monétariste établis que les agents sont tous rationnels et qu’ils peuvent
discerner les effets de la politique monétaire. Le taux d’inflation est le résultat de la politique
monétaire de la période précédente.
En effet, les gouvernements incitent à intervenir sur les conjonctures économiques grâce
à la politique monétaire et budgétaire. Ils arbitrent en fonction de l’état des indicateurs
économique entre inflation et chômage. Cette alternative d’objectifs de politique économique
a été formalisée empiriquement par la courbe de Phillips, selon laquelle l’inflation augmente
lorsqu’on cherche à diminuer le chômage par une politique de relance monétaire.
Pour Friedman, les keynésiens ignore les anticipations. En effet, les agents tiennent
compte de la hausse des prix à laquelle ils attendent.
12
Milton Friedman : « inflation et système monétaire », 1985
17
Source : Dictionnaire d’aide économique
Cependant, l’augmentation de la masse monétaire n’exerce aucun effet sur les variables
réelles, elle modifie simplement tous les prix et tous les revenus nominaux
proportionnellement.
18
Pour les monétaristes, le financement déficit budgétaire ne peut se faire sans création
monétaire, d‘où la politique de relance a toujours des effets inflationniste. Une baisse du
salaire réel résulte l’accélération de l’inflation. Les travailleurs ne perçoivent pas
immédiatement, mais les employeurs exploitent en augmentant la demande de travail, ce qui
conduit à une baisse à court terme du taux de chômage.
Au point B, les salariés constatent en retard que les prix ont augmenté en même période
que les salaires nominaux. Alors, ils changent leur comportement en cherchant à augmenter
leur salaire et réduise leur consommation.
Au point C, les conditions sont réunies de passer à A puis E à cause d’un chômage
excessif qui conduit à reprendre l’initiative de croissance. L’analyse doit être à long terme s’il
existe une relation inflation-chômage.
Au point A, C, E, la courbe de Phillips est une droite verticale à long terme. Le taux de
chômage est indépendant aux taux d’inflation. En résumant la critique de Milton Friedman,
l’arbitrage entre inflation et chômage n’existerait qu’à court terme, tandis qu’à long terme le
taux de chômage est indépendant du taux d’inflation.
La courbe de Phillips originelle ouvrait la possibilité d’un arbitrage à long terme entre le
niveau d’inflation et celui du taux de chômage. Samuelson et Solow (1960)discutent ainsi
quantitativement des termes de cet arbitrage pour l’économie américaine.
19
1-2-2 Instabilité de NAIRU
En France, le rejet de la courbe de Phillips au profit d’une courbe en niveau inspirée des
modèles de négociation salariale13. Il y a plusieurs variables pour expliquer la hausse du
chômage. L’autre critique, c’est la théorie de l’hystérèse du taux de chômage 14, souligne que
seuls les « insiders » pèsent sur la négociation salariale. En effet, l’emploi ne revient pas à
long terme à son niveau initial. Il n’existe pas de NAIRU ou taux de chômage d’équilibre
quand les salaires sont déterminés.
Aux Etats-Unis, le concept de NAIRU a été moins controversé. Dans les années 1990,le
chômage a baissé sans que l’inflation n’augmente. Les évolutions du NAIRU ne sont toutefois
pas expliquées par des facteurs structurels.
Keynes marque une rupture dans l’histoire économique. Il était convaincu que l’Etat
devait intervenir dans l’économique pour réguler cette dernière car il supposait,
contrairement aux classiques, que le marché ne pouvait s’autoréguler. Pour cela, les
moyens à la disposition des gouvernements étaient les politiques économiques. Pour
Keynes le chômage résultait de l’insuffisance de la demande d’où la nécessité de
l’intervention de l’Etat. Hicks modélise ces pensées en donnant naissance au schéma
IS-LM. Plus tard les noms de Jan Tinbergen, de Modigliani ou de Hansen furent
associés au schéma IS-LM pour leur contribution à élargir les recherches tant par des
13
Courbe WS-PS
14
Blanchard et Summers, 1986
20
tests empiriques que par de nouvelle modélisation. Phillips complète la théorie
keynésienne avec ses travaux empiriques aboutissant à la courbe portant son nom.
Les nouveaux économistes classiques17 quant à eux émettent des critiques sévères
à l’encontre des théories keynésiennes puisque ces dernières se sont bornées à une analyse de
15
courte période. En conséquence et en matière de politique économique, les nouveaux
classiques supposaient à une inefficacité des politiques économiques dont la cause est
l’anticipation des agents économiques des politiques économiques ; ce qui rendait alors
les régulations étatiques. Dans ce courant on peut citer les noms de Lucas, Sargent, ou
Wallace… inutiles. Ils reposent ainsi leur théorie sur des hypothèses qui ne dépendent
pas des politiques économiques. Des adeptes de ce courant de pensée notamment
Kyndland et Prescott (1977) soulèvent aussi le problème d’incohérence temporel. En effet,
la notion d’incohérence temporelle se rapporte au fait que les politiques aient un effet
immédiat sur l’économie ou au contraire un effet retardé en raison des anticipations
rationnelles des agents. De ce fait ils soutiennent qu’il ne faut pas chercher à pratiquer une
politique monétaire optimale, seulement s’en tenir à la recherche de la stabilité des prix.
Au final, les théories sur la politique économique ont pour fondement les
théories keynésiennes. Cependant, le débat s’enchaîne encore aujourd’hui sur les politiques
économiques pouvant avoir un impact optimal sur la croissance. Et le débat converge plus
15
Le courant de pensée est désigné par le terme Nouvelle Economie Classique ou NEC
21
vers l’adoption des politiques visant à accroître non seulement l’offre mais aussi la demande.
C’est de ce point de vue qu’émerge le problème d’incompatibilité des politiques
économiques. En ce sens, on portera un intérêt particulier à l’analyse des conflits que peuvent
générer les politiques conjoncturelles visant à maîtriser l’inflation et à lutter contre le
chômage.
22
au taux d’intérêt. Chacune de leur côté, ces politiques agissent sur la vie économique
induisant des impacts plus ou moins positifs. Et lorsque ces impacts entrent en conflit c’est-
à-dire nuisent à l’un ou à l’autre, on parle de conflit entre les politiques budgétaires et
monétaires. Ce qui nous amène à étudier de plus près l’origine de ces conflits.
23
- Il existe un délai entre le moment où un changement de politique économique
est nécessaire et le moment où le gouvernement s’en rend compte.
- Il a aussi un délai entre le moment où la politique est changée et les premiers effets
de cette politique.
Pour ce qui est des incompatibilités des objectifs, on peut tout d’abord résumer
les objectifs des politiques économiques à travers le carré magique de Kaldor (1966),
ces quatre principaux objectifs sont les suivants : la croissance économique (évaluée par
le taux de croissance du PIB). La recherche d’une croissance économique forte et durable ;
la situation de l’emploi, mesurée par le taux de chômage en % de la population active c’est-à-
dire favoriser la création d’emploi directement ou indirectement ; la stabilité des prix,
mesurée par le taux d’inflation en % qui garantir le pouvoir d’achat des agents
économiques en luttant contre l’érosion monétaire liée à l’inflation ; puis l’équilibre des
comptes extérieurs, mesuré par le solde de la balance des paiements en % du PIB car
une croissance économique déséquilibrée ne profite pas à une économie nationale
puisqu’elle se traduit par une augmentation des importations au détriment de la production
nationale.
Ces incohérences peuvent se traduire par le fait que les effets de l’une nuisent
ou annulent ceux de l’autre. Ces incohérences peuvent atténuer ou même nuire aux
effets des politiques budgétaires et monétaires. Par conséquent, il faut les corriger et
trouver la combinaison optimale pour que chaque objectif soit atteint.
24
la stagflation ou encore l’hystérèse ont remis en cause la mise en œuvre de l’un ou l’autre de
ces politiques. Des théories qui se sont développées par la suite montrent l’intérêt que les
économistes ont porté à la relation de Phillips. Ce qui a permis aussi de dégager qu’il pouvait
y avoir notamment un arbitrage entre la conduite simultanée d’une part de la politique
budgétaire et d’autre part de la politique monétaire. En effet, des conflits peuvent
subsister lorsque deux politiques antagonistes se mettent en place en raison notamment
d’objectifs contradictoires. Et ceci soulève des interrogations pouvant expliquer l’incohérence
de ces politiques. Ce qui nous amène à analyser dans la seconde partie de cette étude
le cas . Et dans quelle mesure les théories peuvent être appréhendées dans la réalité ? Pour
cela, le premier chapitre sera axé sur la situation économique dans les pays du monde et la
vérification des hypothèses émises par la courbe de Phillips, le second chapitre développera
la vérification empirique de la relation inflation-chômage.
25
PARTIE II :
ANALYSE EMPIRIQUE DE LA COURBE DE
PHILLIPS A L’AIDE DE DONNEE PANEL
26
La relation entre l’inflation et le chômage ont constatée par Phillips sont le point de
départ de débats et d’évolutions économiques majeures et a fait l’objet de plusieurs études. Le
premier chapitre explique les concepts de chômage et l’inflation, la seconde chapitre parle
l’évaluation de donné a l’aide du logiciel stata12 et le donné de la banque mondiale.
Section 1:L’inflation
L’inflation désigne une augmentation durable générale, et auto-entretenue des
biens et des services. L’inflation est aussi caractérisée par l’accroissement de la circulation de
la monnaie d’un pays, son rôle consiste en la détermination du pouvoir d’achat des ménages.
L’inflation peut être définir comme la hausse générale et durable des prix des biens
et services. Elle est aussi définie comme le résultat d’un déséquilibre sur le marché des biens
et services, cette hausse se traduit par une baisse de la valeur de la monnaie qui perd ainsi une
partie de son pouvoir d’achat.
27
galopante se manifeste même dans les payes industrialisés avance comme l’Italie ou le
Japon. Elle est une inflation très élevée .elle se manifeste par une accélération très forte
des prix. Elle peut aussi conduire à la chute de système économique et monétaire .et
à la disparition de la monnaie nationale et à son remplacement par une nouvelle monnaie.
28
Le PIB réel : est la valeur des biens et services finals produits au cours d’une
année calculé en prix constant (réel).
0
-50
Source : STATA 12.0 selon les données de panel de la Banque Mondiale entre 2005 et 2015
29
se traduisent par des normes internationales et des réflexions sur le fonctionnement de
l’économie en même temps que la création de l’Organisation Internationale du Travail (OIT)
en 1919 et tout au long de l’entre deux-guerres. La définition du chômage continuera
d’évaluer après la seconde guerre mondiale dans un contexte de quasi plein emploi. La
définition dite du BIT, mise en cause depuis quelque temps doit trouver une nouvelle
formulation en adéquation avec les transformations de l’emploi.
En générale, «Le chômage peut être défini comme l’inactivité d’une personne
souhaitant travailler.il est souvent associé à la pauvreté et à l’exclusion ; il est aussi ai premier
plan du débat politique »16. « Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs
et la population active qui est l’ensemble des individus exerçant ou déclarant chercher à
exercer une activité rémunérée »17
16
http://www.puissancehamid.com/fr/wp-content/uploads/2011/le-ch%c3%B4mage.pdf,consulté
le10/12/2018
17
www.toupie.org, consulté le 10/12/2018.
30
pas satisfaisant ou suite à un licenciement lié a une variation d’activité de l’entreprise qui
employait le salarié.
31
Graphique 5: La courbe du chômage
50
40
30
Chômage
20
10
0
Source : STATA 12.0 selon les données de panel de la Banque Mondiale entre 2005 et 2015
Nous pouvons constatés que la plupart des pays ont en moyenne le taux de chomage
10%, mais varie selon le situation economique du pays.
Les données sont présentées en série temporelle de taux d’inflation et taux dechômage
de l’année 2005-2015 dont la source est la banque mondiale
Soit le modèle :
32
CHOMAGE t = α0 + α1 INFLATION t + εt
Chômage Inflation
Source : STATA 12.0 selon les données de panel de la Banque Mondiale entre 2005 et 2015
33
Nuage des points
50
45
40
35
Chômage
30
25
20
15
10
5
0
-60 -40 -20 0 20 40 60 80 100 120
Inflation
Source : Logiciel Excel selon les données de panel de la Banque Mondiale entre 2005 et 2015
25
20
15
10
5
0
-60 -40 -20 0 20 40 60 80 100 120
Inflation
Source : Logiciel Excel selon les données de panel de la Banque Mondiale entre 2005 et 2015
34
50
40
30
Chômage
20
10
0
-50 0 50 100
Inflation
Source : Logiciel Excel selon les données de panel de la Banque Mondiale entre 2005 et 2015
-50 0 50 100
Inflation
Chômage 95% CI
Fitted values
Source : Logiciel Excel selon les données de panel de la Banque Mondiale entre 2005 et 2015
35
2-2 Interprétation desrésultats
L’analyse montre une relation négative entre le taux d’inflation et le taux de
chômage.Les graphiques précédant permettentd’avoir une vue globale de la relation
macroéconomique de l’inflation et chômage. Les résultats obtenus confirment la théorie de la
relation inflation-chômage d’A.W.Philips donc l’hypothèse est confirmé. Phillips a proposé
une courbe qui montre que généralement un niveau d'inflation élevé est associé à un chômage
faible et que, inversement, un chômage élevé est associé à une inflation faible.
Au terme de ce travail, nous pouvons dire que pour baisser le chômage il faut
accepter une inflation élevée et vice versa, donc il existe deux alternatives dans la politique
monétaire : favoriser un chômage bas ou une inflation faible, les deux étant antagonistes.
36
CONCLUSION
Le présent mémoire s’est proposé d’analyser la relation inflation-chômage à partir du
modèle de la courbe de Phillips dans l’analyse des politiques macroéconomiques. La
démarche suivie comprend deux moments de développement. Le premier s’est articulé les
questions théoriques portant les théories générales de l’inflation et chômage, et, les
interprétations et les politiques économiques à travers la courbe de Phillips. Et le deuxième
moment consiste à l’étudeempirique des données de la banque mondiale.
37
LISTE DES ANNEXES
ANNEXE................................................................................................. ..................................v
iv
ANNEXE
L'inflation est une augmentation ample et soutenue du niveau général des prix, mesurée par
un index du coût de différents biens et services. Une augmentation répétée des prix érode le
pouvoir d'achat de la monnaie et des autres actifs financiers à valeur fixe, provoquant
ainsi de graves distorsions et incertitudes économiques.
- Plein emploi (full employment) : une situation telle que les facteurs de production
désireux de travailler soient tous employés. Il se caractérise par le fait que
l'augmentation du montant de la demande effective ne s'accompagne d'aucun
accroissement des volumes de la production et de l'emploi. Le plein emploi peut encore être
défini « le volume maximum de l'emploi compatible avec un salaire réel donné».
- Politique économique : ensemble de mesures mises en œuvre par les autorités publiques en
vue de peser sur les structures et l’évolution de l’économie d’un pays.
v
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrage :
Webographie :
www.puissancehamid.com/fr/wp-content/uploads/2011/le-ch%c3%B4mage.pdf
www.toupie.org
vi
TABLEDESMATIERES
REMERCIEMENT...................................................................................................................i
LISTE DES ABREVIATIONS ET ACRONYMES..............................................................ii
INTRODUCTION .............................................................................................................................. 1
PARTIE I : ........................................................................................................................................... 3
vii
1-1-2 Les courbes de Phillips selon Friedman ------------------------------------------------------------------------ 17
1-2 Arbitrage inflation-chômage ..................................................................................................... 19
1-2-1 Arbitrage inflation-chômage ------------------------------------------------------------------------------------ 19
Section 2: Elargissement vers une problématique concernant les politiques économiques ................... 20
2-1 Des théories s’attachant à la politique économique ................................................................... 20
2-2 Incompatibilité ou conflit entre politique budgétaire et monétaire ............................................... 22
2-2-1 politique budgétaire et monétaire-------------------------------------------------------------------------------- 22
2-2-2 Balance entre politique budgétaire et monétaire ----------------------------------------------------------- 23
PARTIE II : ...................................................................................................................................... 26
CONCLUSION ................................................................................................................................ 37
LISTE DES ANNEXES................................................................................................. ....................iv
ANNEXE.....................................................................................................................................v
viii
BIBLIOGRAPHIE................................................................................................... ...............vi
TABLEDESMATIERES...............................................................................................vii
ix
Nom : ANDRIAMAMENOSOA
Prénoms : Fidy
Nombre de pages : 37
Nombre d’annexe : 1
Nombre de graphiques: 10
RESUME :