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EXERCICE I : Discuter cette position des philosophes grecs sur la notion science
économique.
Parmi les penseurs, souvent philosophes, qui se sont intéressés à l’économie, Platon et son
élève Aristote sont souvent les plus connus. Les philosophes grecs subordonnent l’économie à
la politique : c’est l’art d’administrer ses biens ou sa cité. La science économique n’existe pas,
au contraire de la science politique, qui se rapporte à la cité et est considérée par les Grecs
comme la première des sciences. L’économie que l’on n’envisage que centrée sur l’individu,
est souvent vue de façon suspecte, et comme une activité servile.
EXERCICE II : analyser cette assertion : « les lois économiques n’expriment pas des
relations exactes mais des probabilités de survenance ». Etes-vous d’accord et pourquoi ?
Malgré une croissance économique continue, des enquêtes révèlent que la «satisfaction de
vie» des Occidentaux stagne depuis plusieurs décennies. Pourquoi le bien-être ne progresse-t-
il pas avec la hausse du revenu moyen par habitant? Le dicton populaire n'a cessé de le dire:
«L'argent ne fait pas le bonheur.»
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Produit intérieur brut, soit le total de tous les revenus issus de l'activité économique de l'année. Réel au sens après déduction de l'inflation
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Une première explication pourrait tenir dans la répartition du revenu. On sait qu'au cours du
dernier quart de siècle, la croissance économique est devenue plus inégalitaire. En termes de
pouvoir d'achat, les revenus de la propriété ont considérablement augmenté alors qu'une large
fraction des revenus du travail ont stagné et que les allocations ont même diminué. Dans ces
conditions, le concept abstrait de «PIB réel par habitant», souvent considéré comme la
meilleure mesure du niveau de vie moyen d'une population, peut sensiblement s'écarter de
l'expérience effective d'une grande partie de la population. Sous cette hypothèse, il faudrait
plutôt affirmer que «la croissance ne fait pas le bonheur de tous ceux qui n'en profitent pas».
D'une part, elles appellent le développement d'indicateurs plus appropriés que le PIB pour
mesurer le bien-être. Corriger et compléter la comptabilité nationale en tenant compte de
l'empreinte écologique et de la satisfaction effective des populations est une tâche difficile
mais possible.
D'autre part, ces constatations révèlent l'urgence d'une réflexion sur la finalité de la croissance
et sur son contenu: pourquoi et pour qui voulons-nous plus de croissance?
Existe-t-il un consensus sur les objectifs poursuivis comme la création d'emplois, les besoins
des plus démunis et garanties pour nos vieux jours? Le contenu de la croissance est-il neutre
par rapport à ces buts? Pouvons-nous préciser les aspects qualitatifs que devrait comporter la
croissance (emplois moins précaires, productions moins polluantes, priorité aux questions
citoyennes, prévention des maladies, du stress, de l'insécurité) pour qu'elle contribue à notre
bien-être?
Tenter de répondre démocratiquement à ces questions serait sans doute un premier pas vers
une satisfaction de vie accrue.
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John Maynard Keynes développe au contraire une « théorie générale » car elle rend compte
non seulement des situations d'équilibre de sous-emploi, mais aussi de plein emploi de toutes
les forces de travail et de capital (alors que l'existence d'au moins un équilibre général est
l'unique résultat démontré par la théorie néoclassique. Son approche théorique est considérée
comme la première théorie macroéconomique, qui remet en question plusieurs des principes
néoclassiques.
Keynes montre qu'une économie de marché parvient le plus souvent à un « équilibre de sous-
emploi » durable des forces de travail et de capital. Il rompt ainsi avec l’analyse néoclassique
qui analysait le chômage comme « frictionnel » ou « volontaire », afin de montrer que
l’économie peut durablement souffrir d’un chômage de masse que les mécanismes du marché
seuls ne peuvent résoudre. Ainsi Keynes décrit une dynamique qui empêche toute reprise
spontanée de l’économie.
Une offre excédentaire initiale provoque des licenciements. Keynes nie de la sorte qu'il
s’opère un ajustement par les salaires permettant en retour selon les néoclassiques un
réajustement des profits et un retour de l’investissement, de la croissance et in fine de
l’emploi. La montée du chômage signifie au contraire la disparition des débouchés. Et cette
baisse de la demande effective provoque le scepticisme des entrepreneurs qui n’investissent
plus induisant une aggravation de la crise.
Il importe de ne pas oublier une autre partie de l'analyse : Les taux d'intérêt monétaire
déterminent principalement le niveau de l'activité économique (chapitre 17 de la théorie
Générale).
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Pour sortir de cette situation non optimale, il est essentiel de stimuler la demande, ce qui
permettra de redonner confiance aux investisseurs. Pour ce faire, l’État dispose de plusieurs
moyens.
Il peut tout d’abord redistribuer les revenus des plus riches (qui ont une plus forte propension
à épargner) aux plus pauvres (qui eux ont une forte propension à consommer).
L’Etat peut aussi stimuler la création monétaire via une baisse des taux d’intérêt qui
encouragera les gens à emprunter pour consommer et surtout rendra rentable des projets
d'investissement dont l'Efficacité Marginale du Capital était inférieur au niveau du taux
d'intérêt monétaire.
Enfin l’État peut accroître ses dépenses publiques induisant une augmentation de la demande
globale en lançant des programmes de grands travaux par exemple. Pour ce faire, il peut
même recourir au déficit budgétaire dont il peut espérer qu’il sera à moyen terme comblé par
la reprise économique.
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