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Sujet : Education financière levier de l’amélioration des conditions de vie du


ménage

INTRODUCTION GENERALE

Dans notre introduction, nous allons aborder différents points qui nous
permettront de comprendre le vif de notre sujet et ces points sont :

1. ETAT DE LA QUESTION

D’entrée de jeu, la République Démocratique du Congo reste en proie


à de multiples tendances d’instabilité monétaire et financière persistantes
depuis la fin du vingtième siècle et le début du vingt et unième siècle, tant
pour des raisons politiques que sanitaire influant sur la vie communautaire
sur plusieurs aspects tels que sociale, économique, financière, etc., …

Ces nombreuses raisons auxquelles cette communauté en générale et


le ménage en particulier continue encore à faire face génèrent de
l’instabilité dans la survie de celui-ci en le réduisant à une économie de
subsistance, pouvant à peine permettre à la population de survivre, cela
avec un revenu faible par rapport aux prix du marché, jusqu’à ne serait-ce
qu’à la moitié de l’échéance du prochain paiement.

L’expérience a montré que face aux déficits financiers, économiques,


et l’instabilité politique, les avoirs publics sont paralysés. Cela induit la
réduction de la masse salariale des ménages et de la population. Celle-ci
manifeste des connaissances réduites dans la gestion rationnelle de ses
finances pour faire aux fluctuations des prix sur le marché. Ce qui
occasionne souvent pour eux de faire des choix qui sont au-delà de leurs
revenus.

En effet, les finances restent un idéal de survie de la communauté en


générale et du ménage en particulier. Il est un élément de développement
économique et du niveau de vie de la population d’un pays. C’est des
2

finances saines que les ménages assurent leur bien-être, et du


développement de la société à tous égards.

Adam Smith parle de l’éducation financière comme étant


l’enseignement des connaissances, des compétences et des attitudes que les
gens doivent adopter pour mieux gérer les dépenses, l’épargne et le crédit
de manière rationnelle. L’apparition de ce concept remonte aux années
1628-1736 dans un ouvrage manuscrit intitulé « Traité général de finance »
qui consacrait déjà l’essentiel de l’éducation princière dans le Royaume de
France (Félix, 2011)4

Et comme le dit notre sujet, nous considérons l’éducation financière


comme étant un levier de l’amélioration des conditions de vie du ménage.

En parlant de sa nécessité ainsi que du moyen de son développement,


qui nous mènera à nous poser des multiples questions.

La présente introduction pose un état de la question (1), une


problématique (2), propose des hypothèses (3), indique les méthodes (4),
Choix et intérêt du sujet (5), délimitation spatio-temporelle (6), objectifs
poursuivis (7), et expose la division du travail (8).

2. PROBLEMATIQUE

La République Démocratique du Congo éprouve des difficultés


économiques énormes. Son gouvernement est confronté à une insuffisance
des moyens pour la paie des salaires selon les normes du salaire (S.M.I.G)
bien insuffisant impliquant un pouvoir d’achat le moins convenable par
rapport au marché financier et économique.

4
Pascal BUHASHE Cibangala, Education Financière des ménages : développement et validation d’une échelle de
mesure, République Démocratique du Congo, Laboratoire d’Economie Appliquée au Développement Université
Catholique de Bukavu, p. 2 ,2019
3

Cela étant, le développement de la République Démocratique du


Congo dépend d’une économie extravertie c’est-à-dire que son économie
est tournée vers l’extérieur et elle est à peine auto-suffisante.

Cependant dans un pays doté des terres fertiles, des matières


premières de grandes importances sur la scène internationale et des
moyens en énergie faisant de ce pays un potentiel riche mais qui en réalité
est parmi les plus pauvres, la population doit faire face à cette réalité pour
pouvoir s’en sortir en dépit de leurs faibles moyens face aux prix du
marché.

Comme nous l’avons signifié ci-dessus, la capacité de la population à


s’adapter aux finances qui sont faibles face à la variation incessante des prix
sur le marché, a besoin d’un certain suivie voir d’une instruction en matière
de la gestion de ces finances au sein de son ménage.

Il se pose alors la question de la gestion des finances dans le ménage


par rapport aux réalités économiques actuelles et surtout à la croissance
démographique des ménages.

Face à cette situation, des questions majeures retiennent notre


attention :

 Pourquoi la nécessité d’une éducation financière dans le ménage


serait-elle un levier de l’amélioration des conditions de vie du
ménage ?

 Comment améliorer ces conditions de vie par l’éducation financière


dans la bonne gestion de celle-ci au sein des ménages et par quel
moyen cela peut-être possible ?

3. HYPOTHESE

En vue de répondre de manière provisoire à la problématique posée,


nous formulerons nos hypothèses de la manière suivante :
4

 Primo : il nous pousse à comprendre qu’à ce jour les ménages


congolais connaitraient des difficultés en ce qui concerne la gestion
des finances qui en soit serait primordiale pour une bonne condition
de vie en son sein face aux variations incessantes des prix et
diminution de son pouvoir d’achat ;

 Secundo : le développement des moyens financiers de ces ménages


par une bonne gestion au moyen d’une série des mesures qui seraient
une nécessité absolue car ces mesures donneraient des plus amples
informations sur comment les ménages et individus devraient être
sensibilisés et formés.

4. Mode de vérification des hypothèses

En sciences sociales, la définition de M. GRAWITZ figure parmi les


plus exploitées. 4

Pour cet auteur, le concept de méthode renvoie à un ensemble


d’opérations intellectuelles par lesquelles un disciple cherche à atteindre
des vérités qu’il poursuit, les démontre, et le vérifie.

Dans notre travail nous avons utilisé les méthodes d’enquête pour
une collecte des données, Méthodes Analytiques pour une analyse des
données collectées sur terrain (ménages) et comparatives pour l’étude des
nombreux cas collectés d’après leur nature et même d’après leur
manifestation.

Une technique de recherches peut être définie comme tout moyen qui
permet au chercheur d’acquérir et de traiter les données dont il a besoin
afin de comprendre et d’expliquer un phénomène ou un sujet d’etude 1111

Les techniques utilisées dans ce travail sont :

44
M. GRAWITZ, Méthodes des sciences sociales, Paris, Dalloz, 1990, p.73
1111
M. GRAWITZ, op.cit., p.289
5

o Documentaires : reposent sur la consultation des textes, documents,


ou tout ce qui, d’une façon à une autre constitue un support
permettant de rendre compte d’un phénomène social,

o Des questionnaires d’enquête : pour des données mesurables de ces


faits sociaux.

5. CHOIX ET INTERET DU SUJET

La question sur l’éducation financière dans les ménages est


pertinente et fondamentale et elle nécessite un regard scientifique. L’intérêt
du sujet est un avantage ou une utilité qu’on peut tirer de l’étude réalisée.

De ce qui précède, l’intérêt tant pratique que scientifique que revêt


notre choix est de pousser tous les acteurs tant étatiques qu’économiques à
jouer leur rôle aux cotés des ménages en aidant celui-ci à assumer son
devoir d’éducation pour tous, tout en incluant l’éducation financière dans
son programme de développement communautaire économique.

Aussi ce travail permettra aux acteurs politiques et économiques à


agir chacun dans les limites de leurs compétences afin de donner des
solutions idoines à ce problème qui ronge cette société.

6. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE DU SUJET

Notre travail a pris comme localisation la Commune de Ngaliema, au


quartier Musey pour une période allant de l’année 2015 à 2020

7. OBJECTIFS POURSUIVIS

Les objectifs généraux poursuivis dans ce travail sont de pouvoir


comprendre les problèmes liés à l’éducation financière en République
Démocratique du Congo et en déterminer une série des mesures de
développement de ce fait social.
6

De ce fait nous pourrons établir quelques une des objectifs


spécifiques de la manière suivante :

 Comprendre les origines de l’éducation financière

 Identifier les lacunes au tour de cette dernière

 En proposer des solutions adéquates pour une meilleure


application et exploitation des données perçues.

8. SUBDIVISION DU TRAVAIL

Pour mieux cerner la pertinence de notre recherche, nous avons


subdivisé ce travail en trois chapitres : Généralité des concepts
éducation financière et ménage (chapitre1), les éléments économiques
entrant le bon fonctionnement des finances des ménages (chapitre2), la
problématique de l’éducation financière dans les ménages et piste des
solutions (chapitre3)
7
8

CHAPITRE1:

GENERALITES SUR L’EDUCATION FINANCIERE ET


MENAGE
SECTION 1 :L’EDUCATION FINANCIERE

1.1.Définitions des concepts


1.1.1.EDUCATION
L’éducation avec le temps a eu plusieurs significations et
explications selon plusieurs réalités. Mais nous pouvons définir
l’éducation comme étant un art d’élever les enfants de manière plus
primaire, elle les prépare à devenir des hommes et femmes complets,
instruits, consciencieux, utiles à la société. Elle vise aussi à former des
caractères trempés, des âmes fortes avec la forte participation de
l’enfant lui-même. Par-dessus tout, F. MACAIRE dans son ouvrage
‘’NOTRE BEAU METIER ’’ en la collaboration avec F. GAUTIER et J. SABIN,
l’éducation se définit comme étant un art d’apprendre à l’enfant à se
passer des parents ou autres appuis humaines ou matériels.

Cette éducation concerne cinq secteurs essentiels de sa


personnalité :

L'éducation physique a pour but de surveiller le développement du


corps qui, est en période de croissance pendant toute la scolarité de
l'enfant. L'enseignement et la pratique de l'hygiène, les exercices
physiques, le contrôle médical y sont spécialement intéressés.

L'éducation intellectuelle consiste à éduquer et affiner les sens,


ouvrir et développer l'intelligence, former le jugement, exercer et
9

meubler la mémoire, diriger l'imagination. Toutes les activités scolaires


concourent plus ou moins à cette formation.

L'éducation sociale et civique se propose de donner à l'enfant


l'amour de son village, de sa ville, de son pays, de lui apprendre ses
devoirs envers les autres, envers sa patrie, envers la société.

L'éducation morale cherche à faire de l'enfant un citoyen honnête,


travailleur, loyal, consciencieux; elle lui inculque le sens du devoir.

L'éducation religieuse lui fait connaitre ses devoirs envers Dieu et


l'entraine à la pratique de sa volonté.

On dit d'une personne qu'elle est instruite quand elle a fait des
études et acquis des connaissances étendues. On la dit bien éduquée
quand, en plus de l’instruction, elle a reçu une formation morale et
sociale, et qu'elle a du savoir-vivre.

L'instruction s'intéresse à la formation intellectuelle, elle ne


constitue qu'une partie de l'éducation. L'éducation tend à la formation
totale de l'enfant : intelligence, sensibilité et volonté.

‘’Tout être humain, au cours de son existence, peut parfaire ses


connaissances, s'il en a la volonté; mais les mauvaises habitudes, les
défauts de caractère que l'éducation n'a pas réussi à corriger,
compromettent gravement l'intégration à la vie sociale et pèsent sur le
cours de la destinée. Le premier devoir de l'éducation est donc de
développer chez les élèves des attitudes, des habitudes, des qualités de
caractère. Le sens de l'ordre, le gout au travail, la vérité, la politesse, la
loyauté, la moralité sont des valeurs plus importantes dans la vie que
l'acquis fragmentaire que le maitre a enseigné’’ (R. DOTTRENS).
10

1.1.2. FINANCES
Le terme «  FINANCE » dérivé de l’ancien verbe finer, « mener à sa
fin (une transaction), payer », du latin médiéval finare, « exiger ou
donner de l’argent, mené à bout ».

L’auteur Mattret dans son livre ‘’Les finances de l’Etat’’ explique les
finances de la manière ci-après :

 Argent comptant (vieilli). N’est guère usité que dans l’expression


familière moyennant finance, en payant comptant. À la Bastille, les
prisonniers pouvaient se nourrir fastueusement, moyennant
finance.

 sous l’Ancien Régime français, les finances sont considérées


comme une somme payée au roi pour acquérir un office, une
charge, ou pour acquitter certains droits; ferme, régie de certains
droits ,

 Selon METON, les finances est un ensemble des personnes à qui


on attribuait une ferme ou une régie.

 Elle est aussi un ensemble des activités ayant trait à l’argent

 Ensemble de ceux qui font de grandes opérations de banque ou de


Bourse, d’importantes affaires

Pour ma part, je crois qu’il faut étudier les phénomènes financiers


en tenant compte de tous les facteurs, non seulement des facteurs
financiers, économiques, mais aussi des facteurs politiques, sociaux,
juridiques, etc. La science des finances doit, à mon avis, ne pas se borner
à l’étude des théories économiques des problèmes purement financiers. 5

5
Mattret-J. - B., Les finances de l’État, © éditions du CNFPT, 2006, p 11-13
11

Ainsi l’analyse de l’éducation financière comme étant un levier de


l’amélioration des conditions de vie des ménages, devient un outil
important à examiner sur le plan social.

Nous comprendrons qu’au-delà de l’aspect économique de l’étude


mené nous frôlerons plusieurs autres aspects de l’éducation financière
dans sa généralité ainsi de relever les points essentiels de ce dernier.

1.1.3. EDUCATION FINANCIERE


L’éducation financière est souvent définie comme la capacité de
prendre des décisions financières éclairées et des mesures efficaces
relatives à l’utilisation actuelle et future de l’argent (U.S. Department of
Treasury, 2006 ; Laborde et Mottner, 2016). L’apparition de ce concept
remonte aux années 1628-1736 dans un ouvrage manuscrit intitulé «
Traité général de finance » qui consacrait déjà l’essentiel de l’éducation
princière dans le Royaume de France (Félix, 2011). Ce concept a refait
surface au début du XXe siècle dans les programmes d’extension du
système coopératif (Kozup et Hogarth, 2008). Il s’est ensuite élargi dans
les programmes de protection des consommateurs en réponse à la
prolifération et la complexité des produits financiers (Lusardi et al,
2010 ; World Bank, 2013).

Depuis lors, l’éducation financière est devenue une composante


essentielle des programmes économiques et sociaux des décideurs
politiques, des éducateurs, des chefs d’entreprise et des agences de
développement.

Ces intentions politiques ont donné lieu à la mise sur pied des
programmes nationaux d’éducation financière dans plusieurs pays
12

développés et même en développement (Grifoni et Messy, 2012 ; OCDE,


2015 ; Braunstein et Welch, 2002 ; Walstad et al. 2010).

Vitt et al, (2000) définit l’éducation financière comme étant La


capacité personnelle à lire, analyser, gérer et communiquer sur les
conditions financières individuelles qui affectent le bien-être matériel…
La possibilité d’opérer des choix financiers, discuté des questions
financières, de planifier pour l'avenir et répondre avec compétence aux
événements de la vie.

1 .2 IMPORTANCE DE L’EDUCATION FINANCIERE

L’importance accordée à l’éducation financière est dictée par trois


arguments complémentaires :

 Premièrement, la finance est devenue une partie intégrante


de la vie économique et sociale des ménages. Le manque
d’éducation financière apparaît d’ailleurs comme un sérieux
handicap dans la vie privée et sociale des ménages (Marx et
al, 2010 ; Ben David-Hadar, 2015). En effet, les ménages
auraient difficile à vivre décemment et à mener une vie
tranquille s’ils n’ont pas bénéficié au préalable d’un
programme d’éduction financière (Lusardi, 2008a).
L’argument sous-jacent est lié au fait que les ménages qui
n’ont pas bénéficié d’éducation financière sont plus exposés
au surendettement, à la faillite et même la marginalisation
socio-économique (Lucey et Cooter, 2008 ; OCDE, 2005).

 Deuxièmement, l’éducation financière est susceptible


d’exercer un impact positif sur le bien-être social et
économique des ménages. En effet, les ménages qui
13

bénéficient d’une éducation financière sont susceptibles de


prendre de bonnes décisions financières en faveur de leur
famille et d’accroître ainsi leur sécurité financière et
économique (Hilgert et al, 2003; Mandell, 2008). Par
conséquent, les familles financièrement éduquées
contribueraient à l’avènement des communautés viables et
au développement économique général (Kotlikoff et
Bernheim, 2001; Marcolin et Abraham, 2006).

 Troisièmement, les effets néfastes résultant de la crise


financière de 2008 ont démontré qu’il existait une relation
de cause à effet entre l’accès des ménages aux produits et
services financiers, les marchés financiers et le
développement économique. Par ailleurs, l’éducation
financière des ménages leur permettrait de choisir des
produits et services financiers qui leur conviennent et de
prendre des décisions financières éclairées et d’éviter ainsi
une nouvelle crise financière à l’humanité (Jappelli, 2010 ;
Gerardi et Meier, 2010).

MALTHUS, pour sa part n’évoque l’éducation que dans la


perspective démographique ; selon lui, l’éducation pourrait conduire les
individus à des comportements plus conscients et donc à une limitation
des naissances ;il estime aussi qu’elle est nécessaire pour assurer la
“liberté civile“ . en aucun cas l’éducation n’est donc considérée comme
un facteur de production ou une richesse6

C. OBJET DE L’EDUCATION FINANCIERE


6
Gravot.P, économie de l’éducation,économica, 49 rue héricart,75015 paris,p6-p14
14

L’éducation financière a déjà fait l’objet de plusieurs études


théoriques et empiriques (Campbell, 2006 ; Collins, 2009). Les études
qui existent à ce jour prennent deux directions complémentaires.

Les premières études analysent l’importance et la contribution de


l’éducation financière au bien-être des ménages.

Les résultats agrégés de ces études confirment qu’il est important


de promouvoir l’éducation financière des ménages afin de leur
permettre de faire face à la prolifération et à la sophistication des
produits financiers (OCDE, 2005 ; Lusardi et al, 2010 ; Bruhn et al, 2013)
et leur éviter le surendettement et les faillites personnelles et collectives.

Les résultats de ces études révèlent qu’il existe une relation


positive entre l’éducation financière et l’amélioration des connaissances
financières, l’utilisation des services financiers formels (Van Rooij et al,
2007) et l’amélioration du bien-être individuel des ménages (World
Bank, 2013).

Les deuxièmes études proposent une conceptualisation et une


opérationnalisation de l’éducation financière à travers plusieurs
mesures arithmétiques et descriptives. La plupart de ces études
privilégient une approche unidimensionnelle de l’éducation financière
portée largement sur les connaissances financières de base (inflation,
taux d’intérêt, etc.) (Remund, 2010 ; Hogarth, 2006), la connaissance et
la gestion de l’argent (Worthington, 2006) et la compréhension et
l’usage des produits et services financiers (Huston, 2009, 2010). Même si
ces études ont une portée empirique appréciable, elles ne prennent pas
en compte toutes les dimensions sensées caractérisées l’éducation
financière.
15

Pour ma part, nous comptons dans nos recherches proposer les


mesures sociales et organisationnelles, au-delà des mesures
arithmétiques et descriptives ci-haut proposées.

D.OBJECTIF DE L’EDUCATION FINANACIERE

L’objectif de cette étude est de développer une série de mesure


fiable et efficace pour l’éducation financière en République
Démocratique du Congo ‘’RDC’’ en sigle. L’importance de cette étude est
justifiée par deux arguments complémentaires. A savoir :

 le besoin en éducation financière est réel et pressant pour


les ménages vivant en RDC. Les résultats des études
préliminaires qui ont été conduites sur l’éducation
financière (Brouwers et al, 2013; FinScop-RDC, 2014 ;
Brouwers et Kalala, 2015) en RDC révèlent qu’il existe un
déficit criant de connaissances financières chez les congolais
moyens : méconnaissance des produits financiers, problème
d’utilisation des crédits, faible niveau d’épargne, etc. Pareils
résultats confirment qu’il est urgent d’améliorer les
connaissances financières des congolais et la mesure du
niveau d’éducation financière des ménages doit être le
préalable à toute politique d’éducation financière (Marx et
al, 2010 ; Atkinson et Messy, 2012).

 Promouvoir ainsi les meilleures pratiques dans la gestion


des finances au niveau des individus et des ménages.

 la RDC a mis sur pied un programme national d’éducation


financière depuis 2016. Si les formations ont débuté dans
certaines provinces pilotes sur base des instruments
16

pédagogiques simples et pratiques, il semble qu’il est


important de mettre sur pied une mesure globale de
l’éducation financière qui recense toutes ses dimensions
clés. L’argument sous-jacent est lié au fait que la mesure du
niveau d’éducation financière des ménages doit être le
préalable à toute politique d’éducation financière (Marx,
2010; Atkinson et Messy, 2012). Cette mesure donnera de
plus amples informations sur les domaines dans lesquels les
ménages et les individus devraient être sensibilisés et
formés. La mesure proposée permettra alors d’élargir la
portée des formations qui sont actuellement dispensées et
servirait ainsi d’un complément essentiel aux programmes
de protection des consommateurs et d’inclusion financière
en expérimentation dans plusieurs banques et institutions
de micro finance en République Démocratique du Congo
(Word Bank, 2013).

L’apport de cette étude au stock de connaissances est triple :

- En premier lieu, cette recherche est tant d’autres, à notre connaissance,


à développer une échelle de mesure multidimensionnelle fiable et valide de
l’éducation financière. L’instrument de mesure ainsi développé vient
compenser la carence des mesures se rapportant à ce concept telle que
rapporté par Miller, (2014). Ces auteurs ont conduit une méta-analyse sur
188 articles portant sur l’éducation financière et n’ont trouvé aucun article
dont la vocation était le développement et la validation d’une échelle de
mesure. La mise sur pied d’une mesure multi dimensionnelle de l’éducation
financière est une réponse aux préoccupations de Huston (2010) qui a
démontré l’importance de créer une mesure standard et compréhensible de
l’éducation financière. L’auteur confirme que 40% des mesures existantes
17

ont analysé l’éducation financière en ne considérant que trois dimensions


contre 35% qui n’ont analysé qu’une seule dimension. La mesure ainsi
proposée est une alternative sérieuse à toutes les mesures antérieures qui
sont très peu exhaustives en ce sens qu’elles n’englobent que quelques
dimensions de l’éducation financière (Worthington, 2006; Holzman, 2010;
Carpena, 2011).

- En second lieu, l’étude identifie une nouvelle dimension dénommée


«sociale» qui n’a jamais été identifiée, à notre connaissance, dans les études
antérieures. Cette dimension démontre que l’éducation financière est une
affaire qui concerne tout le monde au sein du ménage. Pareil résultat lève
ainsi le mystère qui entoure la gestion des ressources financières au sein
des ménages dans les pays en développement, les hommes étant les seuls
détenteurs de la gestion des ressources financières et gardant seuls
secrètement les informations sur les flux financiers au sein de leurs
ménages. La gestion des ressources financières et gardant seuls
secrètement les informations sur les flux financiers au sein de leurs
ménages. Elle démontre que l’éducation financière authentique est celle qui
s’étend à tous les membres des ménages. En conséquence, lorsque
l’éducation financière s’étend à l’échelle du ménage, elle permet ainsi
d’induire un changement de comportement et d’attitudes dans la gestion
des ressources financières au sein du ménage (Huston, 2010).

- en troisième lieu, l’échelle propose un outil opérationnel pouvant être


utilisé pour mesurer l’impact qualitatif et quantitatif des différentes
formations dispensées dans le cadre des programmes nationaux
d’éducation financière à travers le monde à fin de permettre à tous de faire
bonne usage des services financiers et de prendre en compte les avantages
et désavantages de ce dernier .
18

SECTION 2 : LES MENAGES

2.1DEFINITION

Le ménage est définit comme étant un ensemble de personnes partageant


le même logement et participant à son économie.

Une ménage (du latin Mansio, « demeur ») est un ensemble de personnes


partageant le même logement et participant à son économie. Il s’agit le plus
souvent d’une famille ou d’une personne seule. Considéré comme une unité
participant à l’économie nationale, chaque ménage est généralement
assimilé de ce point de vue à un foyer fiscal. Dans le langage courant, le
ménage désigne le couple, par exemple l’expression « jeune ménage » pour
un couple marié nouvellement installé dans son logement.

Par extension, l’expression « se mettre en ménage » est souvent synonyme


de vivre ensemble sans être marié (familie nidycle, tableau d’Aimé Pez
(Belgique) ,1839).

1. EN MICROECONOMIE

Le ménage est l’unité de base dans de nombreux modèles micro-


économiques ; récemment certaines études microéconomiques
développent des analyses intra-ménages ( Becker et Lancaster.)

2. EN COMPTABILITE NATIONALE

La comptabilité nationale considère chaque ménage comme agent


économique. Elle distingue les ménages des autres agents économiques,
tels que les entreprises et sociétés non financières.

Les ménages sont considérés, dans la comptabilité nationale, comme un


secteur institutionnel résident.

La comptabilité nationale :
19

 Calcule ainsi le revenu, la consommation, l’épargne, l’endettement


des ménages, etc…

 Comptabilise les échanges monétaires entre ces divers agents

3. UNE UNITE DE CONSOMMATION : les dépenses

La mesure du pouvoir d’achat des ménages est biaisée, si les économies


d’échelle (la baisse du coût unitaire d'un produit qu'obtient une entre-
prise en accroissant la quantité de sa production.) liées à la taille des mé-
nages ne sont pas prises en compte.

le revenu équivalent est une mesure du revenu du ménage qui tient compte


des différences de taille et de composition d'un ménage, et est donc équi-
valent ou rendu équivalent pour toutes les tailles et compositions de mé-
nage. Il est utilisé pour le calcul des indicateurs de pauvreté et d'exclusion
sociale.

Le revenu équivalent est calculé en divisant le revenu total du ménage


toutes sources confondues par sa taille équivalente, qui est calculée à l'aide
de l’échelle d'équivalence. La taille équivalente est la somme des poids de
tous les membres d'un ménage donné.

L’OCDE(1980) a défini une échelle d’équivalence qui attribue à un ménage


un nombre d’unité de consommation (UC) qui prend en compte ces écono-
mies d’échelle (achat d’un seul bien pour tous les membres du ménage, plu-
tôt que plusieurs biens identiques, par exemples, une machine à laver :

 1 UC pour le premier adulte du ménage :

 0.5 UC pour les autres personnes de 14 ans ou plus

 0.3 UC pour les enfants de moins de 14 ans

4. MENAGE PARTICIPANT A LA PRODUCTION NATIONALE

Le revenu des ménages est formé de salaires, retraites, pensions, revenus


d’épargne, revenus immobiliers, allocations,…

En France, entre 1960 et 2006, la composition du revenu des ménages a


varié : en proportion des revenus nets totaux, le revenu mixte a fortement
20

diminué, les prélèvements obligatoires (cotisation sociales+impôt


courants)

Ont augmenté, la part des salaires est restée assez stable (stable dans le
revenu brut) et la part des prestations sociales augmentés.

En RDC face à la pandémie de la covid-19 le nombre de ménages subissant


une baisse de revenus augmente de 47% à 62% (Sondage)7

5. LA TAILLE DES MENAGES

La taille des ménages a également des influences sur les comportements


microéconomiques. Dans les sociétés occidentales, elle a tendance à
diminuer au 20è siècle en raison de plusieurs facteurs : décohabitation
précoce des jeunes(leur autonomie entraîne une séparation plus tôt,
facilitée par les nouveaux modes d’habitant, location, sous-location,
colocation), individualisation des comportements (mise en couple plus
tardive, baisse de la fécondité, hausse de la divortialité), raréfaction des
familles nombreuses (triomphe de la famille nucléaire au détriment des
familles complexes), allongement de la vie ( résidence séparée pour les
personnes âgées).8

7
https://zoom-eco.net/economie/rdc-covid-19-le-nombre-de-menages-subissant-une-baisse-de-revenus-
augmente-de-47-a-62-sondage/#:~:text=En%20effet%2C%20les%20m%C3%A9nages%20ayant,que%20les
%20co%C3%BBts%20avaient%20augment%C3%A9., le 02/08/2022à 15 :25
8
WWW. WILKIPEDIA .FR,le 27/05/2022 à 19 :06
21

CHAPITRE2:
les éléments économiques entrant le bon fonctionnement des fi-
nances des ménages
2.1 LE SALAIRE :

2.1.1 DÉFINITION DES SA9LAIRES :

Dans le cadre d’un contrat d’emploi, le salaire est l’ensemble des


rémunérations ou des prestations fournies par un employeur à chacun
de ses salariés en rétribution de leurs services.

Il consiste en sommes payés en espaces, auxquelles peuvent s’ajouter


des commissions, des indemnités, des participations et des avantages en
nature tel que la fourniture d’un véhicule, d’un logement, de combustible
de chauffage, ou la fourniture d’un repas. Les indemnités respectives
d’un remboursement de frais avancés par le salarié, même si ces
reversements sont forfaitaires ne constituent pas de salaires.

2.1.2DÉFINITION DE SMIC (SALAIRE MINIMUM INTERPROFESSIONNEL


DE CROISSANCE) :

Le « SMIC » est la rémunération légale minimum que doit recevoir tous


travailleurs âgés de plus de 18ans, il varie en fonction du coût de la vie et
de l’augmentation des salaires.

2.1.3 Le salaire et les éléments de salaire :

L’employeur est tenu de verser régulièrement à cheque travailleur et à


terme échu la rémunération qui lui est due. La détermination d’un
salaire est en principe basée sur libre négociation entre salarié et
employeur. Cette liberté est cependant encadrée par des contraintes
juridiques :

- le salaire national minimum garanti


9
22

- les rémunérations fixées pour chaque niveau de qualification par les


conventions collectives les salaires peuvent être calculé de différentes
manières

- salaire en fonction du temps de travail - salaire en fonction du


rendement  salaire aux pièces  salaire à la tache - salaire aux
pourboires - salaire en fonction du chiffre d’affaire

Les compléments de salaire

- Les avantages en nature (nourriture, logement, chauffage…)

- Les primes et les indemnités tel que : les primes d’ancienneté, 13ême
mois, prime de résultat, prime de responsabilité, prime de panier,
indemnité de transport

2.1.4 LE TRAITEMENT COMPTABLE DE LA PAIE :

2.1.4.1 LES GAINS

2.1.4.1.1 LE SALAIRE DE BASE :

Le salaire au temps travaillé est le plus répondu des modes de


rémunération, la plus part des salariés sont payés au mois (40 heures
par semaine = (40*52)/12 heures par mois) Ils existent d’autres
méthodes de calcul de salaire de base tel que : - le salaire en fonction du
rendement : Le salaire est en fonction de rendement quand il varié en
fonction de la quantité de la production réalisée par un salarié ou une
équipe dans un temps donné. - Salaire aux pièces : Pour chaque pièce
fabriquée le salarié reçoit une somme d’argent. - Salaire à la tâche : pour
une tache déterminée, le salarié reçoit une certaine somme d’argent.

Dans les deux cas le salarié doit bénéficier au minimum du SMIG horaire
(48 D.A) multiplié par nombre d’heures travaillées.
23

- Le salaire en fonction de chiffre d’affaire : il est calculé en pourcentage


du chiffre d’affaire réalisé par le salarié, une équipe de travail ou
l’ensemble du personnel, il peut être appliqué soit à la totalité du salaire,
soit en complément d’un fixe.

2.1.4.1.2 LES HEURES SUPPLÉMENTAIRES :

L’employeur peut requérir tout travailleur pour effectuer des heures


supplémentaires au-delà de la durée légale de travail sans que ces
heures n’excèdent 20% de la durée légale et l’amplitude journalière de
travail effectif ne doivent pas en aucune façon dépassée 12 heures.

Les heures supplémentaires effectuées donnent lieu au paiement d’une


majoration qui ne peut en aucun cas être inférieur à 50% du salaire
horaire normal.

Lorsque ces heures sont effectuées dans la nuit ou un jour de repos la


majoration est portée à 100%.

2.1.4.1.3 Les primes et les indemnités :

En plus de leur salaire le travailleur peut percevoir des primes ou des


remboursements de frais tel que : - Les indemnités versées en raison de
l’ancienneté de travailleur, les indemnités de travail posté, de nuisance
et d’astreinte, y compris le travail de nuit et l’indemnité de zone.

- Les primes liées à la productivité et aux résultats du travail : prime de


rendement individuel ou collectif, prime d’encouragement par revenu
proportionnel aux résultats de travail il faut entendre la rémunération
au rendement notamment à la tâche, à la pièce au cachet et au chiffre
d’affaires.

- Les remboursements des frais : frais de missions, prime d’utilisation de


véhicule personnel pour le service. - Les avantages en nature : une partie
du salaire peut ne pas être payée en espèces. Des avantages en nature
24

(nourriture, logement, électricité…etc.) peuvent faire partie du salaire.


S’ils ont été prévus par le contrat de travail. Les avantages en nature sont
des éléments de salaire soumis aux retenues sociales et à l’impôt, ils sont
évalués soit forfaitairement, soit suivant leur valeur réelle.

Ces indemnités sont généralement classées dans le traitement de la paie


comme suit :

o indemnités cotisables et imposables :

.sont les indemnités qui entre dans le calcul de la retenue de la sécurité


sociale et l’IRG, tel que : l’indemnité d’expérience professionnelle I.E.P,
prime de rendement individuel ou collectif (P.R.I et P.R.C), l’indemnité
du congé…etc.

o indemnités imposables et non cotisables

Sont des indemnités non soumises à la retenue de la sécurité sociale


mais soumise à l’impôt sur le revenu global (IRG) catégorie traitements
et salaires, tel que : la prime de panier, indemnité de transport,
indemnité de véhicule…etc.

o indemnités non cotisables et non imposables :

Ces indemnités tel que le remboursement des frais de mission et les


allocations familiales et le salaire unique l’I.P.S.U ou l’indemnité de
femme au foyer et l’indemnité de licenciement ne sont pas soumis ni à la
retenue sociale ni à L’I.R.G. …10

10
http://www.insee.fr/fr/methodes/default.asp?page=definitions/liste-definitions.htm , le 02/08/2022 à 16:52
25

2.2 LE POUVOIR D’ACHAT :

2.2.1 DEFINITION

Le pouvoir d'achat correspond à la quantité de biens et de services qu’un


revenu permet d’acheter.  Le pouvoir d’achat dépend alors du niveau du
revenu et du niveau des prix. L’évolution du pouvoir d’achat correspond
donc à la différence entre l’évolution des revenus des ménages et
l’évolution des prix. Si la hausse des revenus est supérieure à celle des
prix, le pouvoir d’achat augmente. Dans le cas contraire, il diminue.

Pour un ménage, le pouvoir d'achat mesure sa capacité à consommer


grâce à son revenu disponible. Il fait généralement référence aux biens et
services que ce ménage peut acheter dans son pays de résidence suivant
l'unité monétaire en cours

Pour mieux rendre compte de l’évolution du pouvoir d’achat des


Français, l’Insee utilise la méthode des unités de consommation (UC).
Chaque ménage est composé d’un certain nombre d'UC.

2.2.2 Le revenu disponible

Pour calculer le pouvoir d’achat des ménages, il faut prendre en compte


le revenu disponible des ménages, c'est-à-dire les revenus d’activité,
augmentés des prestations sociales reçues et diminués des impôts
versés.

Les revenus d’activité peuvent être :

des revenus du travail (salaires pour les salariés, honoraires pour les
professions libérales, revenus des artisans, des commerçants et des
entrepreneurs) ;

des revenus de la propriété (intérêts, dividendes, loyers perçus…).


26

2.2.3 L'évolution des prix

La mesure de l'évolution des prix des biens et services étant centrale


pour évaluer l'évolution du pouvoir d'achat, les modalités de la première
sont cruciales pour connaître la signification de l'évolution du second .

L’indice des prix à la consommation calculé par l’Insee permet d’estimer


entre deux périodes données la variation du niveau général des prix des
biens et services consommés par les ménages. L’évolution des prix à la
hausse correspond à l’inflation qui mesure la variation moyenne des prix
des produits (biens et services) consommés par les ménages.

En 2012, le pouvoir d’achat des ménages français a baissé pour la


première fois depuis 30 ans :

- 0,4 % par rapport à 2011. Calculée par unité de consommation, la


baisse atteint 1 %. Deux principales raisons sont avancées : le
ralentissement des salaires et la hausse des prélèvements obligatoires.
Concrètement, la baisse du pouvoir d’achat en 2012 s’est traduite par
une très légère diminution de la consommation et un ralentissement de
l’épargne.

Si le pouvoir d'achat dépend de l'importance des revenus encaissés,


cette valeur initiale peut être doublement affectée :

o Par la fiscalité (à la hausse ou à la baisse) : le revenu perçu —


diminué des impôts et contributions versés — correspond
au revenu disponible ;

o Par l'évolution des prix des biens et services (à la hausse ou à la


baisse) : le revenu perçu exprimé en valeur nominale doit être
corrigé des variations de prix pour donner les revenus en valeur
réelle.
27

À l'échelon d'un pays, le pouvoir d'achat global est égal au revenu


disponible brut. Sur le long terme, il croît au même rythme que
le produit national brut du pays, mesuré en volume 3. En effet, hors
le crédit, on ne peut consommer que ce que l’on gagne. À la création de la
monnaie près, toute hausse du pouvoir d’achat permise par hausse de
l’endettement (public ou privé) sera compensée par une future
diminution du pouvoir d’achat nécessaire pour rembourser cette dette. 11

2.3 L’EPARGNE

2..3.1. DEFINITION

L’épargne est la partie du revenu qui n’est pas consommée


immédiatement. Il s’agit donc d’un flux qui alimente un stock, le
patrimoine.

2.3.2 UTILITE DE L’EPARGNE

L’épargne est utile pour le ménage épargnant : elle assure une protection
contre des aléas de la vie comme le chômage (épargne de précaution).
Elle permet également de préparer des projets, à court terme comme des
vacances, à moyen terme comme le financement des études des enfants,
une acquisition immobilière, ou à long terme, par exemple pour se
constituer un complément de retraite. Pour financer un projet, un
ménage pourra décider d’utiliser pour partie son épargne et pour partie
un crédit.12

2.3.3 LES FORMES DE L'EPARGNE.

On distingue deux catégories d'épargne :

11
https://www.economie.gouv.fr/facileco/pouvoir-achat-definition# LE 02/08/2022 à 17 :08
12
Documents/OFFICE%202016/epargn²e-des-menages.pdf LE 02/08/2022 à 7 :28
28

 l'épargne financière qui comprend les moyens de paiement


(billets, pièces, comptes chèques, etc.) et l’ensemble des
placements financiers des ménages ( assurance-vie, actions,
obligations, SICAV, livrets d’épargne, dépôts à terme…). L'épargne
conservée sous forme de billets et pièces, qui ne font pas l'objet
d'un placement productif, s'appelle thésaurisation ou, dans la
langue courante, le "bas de laine".

 l'épargne non financière avec, principalement, l'investissement


immobilier (achat de logement).

L'épargnant va arbitrer entre ces différentes formes d'épargne en


fonction de paramètres tels que la liquidité, la sécurité ou la rentabilité.

2.4 LE CREDIT

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