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Protection
Senegal, 9-11 June 2008
Statement of the European Commission
Mesdames et messieurs …
Un domaine de la protection sociale qui est très important pour réaliser les OMD
est celui de la santé. L'accès aux soins fait aussi parti du paquet minimum
proposé par le BIT.
Le défi est clair: assurer l'accès universel aux soins essentiels. C’est le cœur
de chaque politique de santé, une question clé pour vos gouvernements.
1 Il faudra tout d'abord, définir ce qui est essentiel, et ce qui ne l'est pas. Quel
est ce "paquet de soins essentiel ou basique" qu'une politique efficace de santé
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devrait offrir à toute personne, sans discrimination et indépendamment du
niveau de ses revenus. Cette question doit être discutée dans les pays, par les
gouvernements, les experts et la société civile et la réponse dépendra bien sûr du
profil épidémiologique et des caractéristiques culturelles de chaque pays. Il
s'agit bien de définir le "paquet" de services et de soins qui auront le plus
d'impact en terme de progrès vers les OMDs, - entre autre donc certainement des
services autour du binôme mère – enfants.
Notre propre histoire en Europe nous apprend que les modalités de financement
des services de santé peuvent être très diverses à partir du budget général (quand
l'individu contribue à partir de l'imposition générale), à partir des systèmes
d'assurances, souvent liés à l'emploi et basés sur des contributions d'employés et
d'employeurs, ou des mélanges des deux. S'y ajoutent encore des systèmes de
mutuelles, les assurances privés et autres. Chaque système a ses avantages et
désavantages, et trouve son fondement dans la prise en compte du contexte
socio-économique particulier, et du rôle que jouent les valeurs de solidarité
collective.
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Qui paie actuellement ?
Je ne reprendrai pas les chiffres qui sont connus de tous mais je souhaiterais
insister sur deux points : la part du budget dédié à la santé et a la protection
sociale en générale est trop faible et en général bien en dessous de ce que nos
partenaires se sont fixés eux mêmes - je parle des fameux "Objectifs d’Abuja "
par lesquels les gouvernements d’Afrique se sont engagés à porter la part du
budget dédié à la santé à 15%. Ce sous financement de la santé est bien sûr
d’abord dû aux faibles ressources des pays. Toutefois, il y a certainement aussi
des pays en développement où ce sous financement est plutôt dû à un manque de
volonté politique ou de leadership.
Que faire ?
Les pays Africains sont conscients de cette situation et sur leur demande, le plan
d'action pour la mise en œuvre de la stratégie Afrique – Europe comporte parmi
ses objectifs dans le domaine de la santé, celui d'abolir les "contributions des
usagers" pour les services de santé de base ainsi que celui de promouvoir la
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protection sociale en générale. Comment donc augmenter en conséquence les
ressources financières ?
En troisième lieu, nous devons aussi réfléchir sur le rôle de l'Aide publique
au développement. S'il est vrai que l'aide publique au développement pour la
santé s'est accrue substantiellement de 2,5 Milliards US$ en 1990 à 13 Mrds en
2005, une grande partie de cette augmentation a bénéficié à des programmes
spécifiques pour faire reculer les grandes pandémies que sont l’infection à VIH,
la tuberculose et le paludisme, ou pour étendre l’accès à la vaccination. Il nous
faut aujourd’hui aller plus loin et étendre les appuis de l’aide publique au
développement à l’ensemble de l’offre de santé de base et à la mise en place
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et/ou au renforcement de systèmes de protection sociale. Conformément aux
principes auxquels nous avons tous souscrits dans la Déclaration de Paris, ces
appuis devront être mieux alignés, plus prévisibles sur le long terme et
devront valoriser l’atteinte de résultats.
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ensuite, d'amener autour de la table, tant du financement que de la gouvernance
du système, les autres acteurs que j'ai évoqués.
Je pense ici en premier lieu à la diaspora, dont les transferts financiers
contribuent déjà largement au paiement des soins de leurs familles mais d'une
manière partielle et désordonnée.
Je pense également aux fondations nationales et internationales qui jouent un
rôle croissant dans l'aide internationale en santé et qui ont déjà fait part de leur
intérêt à appuyer un tel processus.
Cela devrait permettre en outre de canaliser une partie des soutiens que les
« fonds spécifiques » commencent à diriger vers le renforcement des systèmes
de santé, condition indispensable à l’atteinte de leurs objectifs spécifiques de
manière durable.
Tous ces questions vont être discuter plus en profondeur lors de la Présidence
Française de l’Union Européenne dans la deuxième semestre de 2008 qui a fait
la couverture du risque maladie dans les pais en voie de développement leur plus
grand priorité lors de sa Présidence.
Je vous remercie