Vous êtes sur la page 1sur 36

LES PROBLEMES ET

BESOINS SANITAIRES
PREAMBULE

Il faut poser un certain nombre de questions


pour comprendre
l’intérêt de la politique de santé du Sénégal.
• Y a-t-il une politique de santé ?
• Qui définit la politique de santé?
• S’il y a politique de santé, quel est le schéma
qui a été suivi
• et quels sont les actes de cette politique de
santé c’est-à-dire
• s’il y a une lisibilité de cette politique de santé,
on en vient à rechercher l’impact de cette
politique de santé sur la population?
Fondement de la politique de santé
• La politique de santé trouve son fondement
dans la Constitution Sénégalaise qui dispose
en son article 14 que:
• «…L’Etat et les Collectivités publiques ont le
devoir de veiller à la santé physique et morale
de la famille et, en particulier, des personnes
handicapées et des personnes
âgées. L’Etat garantit aux familles en général et à
celles vivant
• en milieu rural en particulier l’accès aux
services de santé et au bien être…»
• La politique de santé du Sénégal reste basée
sur les soins de santé primaires et prend en
compte les engagements
internationaux du Sénégal vis-à-vis des
organisations sous régionales, régionales et
mondiales en matière de santé dont les
objectifs du millénaire pour le développement
(OMD)
• Cette politique de santé s’articule autour des
points suivants:
 l’accès aux soins de santé de qualité garanti à
toute la population quel que soit le statut
socio-économique;
 l’approfondissement de la décentralisation et
de la gouvernance
sanitaire locale;
 la promotion de la couverture de l’assurance
du risque maladie ;
 la protection des groupes vulnérables;
 la promotion de la multisectorialité;
 l’alignement de l’aide extérieure aux priorités
sanitaires nationales;
 la culture de la gestion axée sur les résultats ;
 la promotion de la stratégie de financement
basé sur la performance enforcement du
partenariat public-privé
Telle que consacrée, la politique de santé, basée
sur des
principes d’universalité, d’intégration et
d’absolutisme, fait de
la santé un droit fondamental pour tout être
humain quel que soit sa condition sociale,
économique ou professionnelle et l’état, le
garant de ce principe.
A l’instar des autres secteurs d’activité
économique et sociale,
le secteur de la santé n’a pas beaucoup évolué
depuis les indépendances. Cette situation est
rencontrée dans la majeure partie des pays de
l’Afrique particulièrement ceux subsahariens.
• Suite à la conférence d'Alma Ata en 1978, le
Sénégal avait ratifié la
• Charte de développement sanitaire de
l'Afrique, charte qui faisait
• des soins de santé primaires, la stratégie
essentielle en vue
• d'atteindre l'objectif de la «Santé pour tous en
l'An 2000».
Ce fut un échec !!!!!!!!!
Le Sénégal s'est associé par la suite à un
certain nombre d'initiatives
• prises ultérieurement en Afrique, avec les
conférences de Lusaka
• (1985), d'Hararé(1987) et surtout celle de
Bamako (1987) qui a jeté les bases du
recouvrement des coûts
• Ainsi malgré ces différentes conférences,
assises ou autres organisées et tenues, telles
que:
Alma Ata en 1978 (avec les soins de santé
primaires) et le
slog de Bamako en 1987 (avec le
recouvrement des coûts) et aussi de
Brazzaville,
la situation sanitaire de ces pays demeure peu
reluisante et très préoccupante. an lancé ‘’
santé pour tous ‘’ d’ici l’an 2000
Ils sont confrontés à de sérieux problèmes de
financement de la santé; Ceci est dû en grande
partie aux multiples contraintes de tout ordre,
liées d’une part à«la stratégie de santé
publique internationale adoptée depuis la fin
des années 1970», sous tendue par :
le phénomène de la mondialisation symbolisé
par l’éclatement des blocs, l’émergence de
micro états entrainant forcément la réduction
de l’aide au développement, et le soutien à la
lutte contre les grandes pandémies et d’autre
part .
liées aux ajustements structurels qui ont en
grande partie plombé
• dans les années 80 –90 toute l’économie de
l’Afrique et plus celle
• subsaharienne en particulier
Les principaux Partenaires Techniques et
Financiers (PTF) et
bailleurs de fonds multilatéraux (Banque
Mondial, Union
Européenne) et la majorité des coopérations
bilatérales ont progressivement abandonné
toute forme d’assistance technique surtout
dans le secteur hospitalier pour concentrer
leurs efforts sur les « soins de santé primaires».
Face à cette crise profonde du secteur, les
premiers tests de financement
communautaires de ces structures ont débuté
par la participation des populations à l’effort
de santé qui s’inscrit dans
• le cadre de la politique globale instituée par la
loi 72-02 du 01 février 1972 portant réforme
de l’administration territoriale et locale avec
quatre options:
la déconcentration,
 la décentralisation,
 la régionalisation,
et enfin la participation qui se traduit dans le
domaine de la santé par l’adoption de la
stratégie des soins de santé primaires
préconisés par l’OMS.
Dans cette même lancée une stratégie d’appui à
la mise en œuvre est basée sur les principes
suivants:
Etendre la couverture géographique des services
de santé de base dans le but d’amener les
soins de santé le plus près possible des
utilisateurs (accessibilité géographique);
développer cette extension avec la participation
des bénéficiaires à la création et la gestion
des services de santé de base (comités de
santé et/ou de gestion) adopter une politique
pharmaceutique nationale basée sur les
médicaments essentiels par leur dénomination
commune internationale de façon à les rendre
plus accessibles financièrement(Initiative de
Bamako);
instituer un système de recouvrement des coûts
des prestations et des médicaments pour
améliorer le fonctionnement et les
performances des services de santé.
Malheureusement toutes ces initiatives n’ont
pas abouti aux résultats escomptés à savoir la
satisfaction des besoins de santé des
populations en particulier pour les couches
vulnérables qui constituaient les 3/5 de la
population subsaharienne.
LES BESOINS SANITAIRES SPÉCIFIQUES
DU SÉNÉGAL
• Les besoins dans le domaine de la santé sont
considérables dans de nombreux pays en
développement. C’est le cas notamment en
Afrique où la situation sanitaire est la plus
critique.
Les objectifs du millénaire pour le développement :

1. Réduire l’extrême pauvreté et de la faim


"L’extrême pauvreté est la réalité quotidienne
d’un milliard de personnes qui vivent avec
moins de un dollar par jour. Le Sénégal a
enregistré une baisse significative de
l’incidence de la pauvreté. Cependant, en
2005, 50,6 % des sénégalais vivaient en
dessous du seuil de pauvreté."
2. Assurer l’éducation primaire pour tous
"Pour arriver à scolariser, surtout les enfants
issus de milieux pauvres, le Sénégal a initié le
Programme Décennal de l’Education et de la
Formation (PDEF). L’effort reste à faire sur le
maintien des enfants à l’école et de leur
donner une éducation de qualité."
• 3. Promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des
femmes
• "Au Sénégal, les femmes représentent plus de la moitié de
la population (52 % environ). Elles constituent cependant
la tranche la moins instruite et la plus vulnérable. Leur
représentativité dans les instances de décision est faible
malgré les efforts déployés par le gouvernement. L’exercice
des droits et devoirs équitables, la promotion économique
des femmes en milieu rural et urbain, la valorisation de la
femme dans la société, sont des conditions préalables au
progrès social et au développement économique."
4. Réduire la mortalité infantile
"Au Sénégal, le taux de mortalité des enfants de
moins de cinq ans reste élevé. Les principales
causes sont les maladies diarrhéiques, la
malnutrition, le paludisme, les infections
respiratoires, et les maladies cibles du
Programme Elargi de Vaccination."
5. Améliorer la santé maternelle
"Le décès d’une mère est particulièrement tragique
pour les enfants qu’elle laisse exposés à la pauvreté
et à l’exploitation. Le renforcement de l’offre et de
la qualité de service de santé maternelle s’est
traduit par un relèvement du taux d’accouchement
assisté par un personnel qualifié (52 % des
accouchements en 2005), du taux de prévalence
contraceptive (10 % en 2005) et des consultations
prénatales (87 %)."
• 6. Combattre le VIH Sida, le paludisme et d’autres
maladies
• Au Sénégal, la prévalence du Sida, tous sexes confondus,
est de 0,7 %. Pour facilité la prise en charge des personnes
séropositives VIH, le Sénégal a obtenu une baisse de près
de 90 % des traitements antirétroviraux. Grâce au
programme national, le Sénégal capitalise des acquis
important dans la lutte contre la pandémie du Sida.
• Le paludisme, en dépit des efforts déployés, constitue la
principale cause de mortalité chez les enfants et les
femmes enceintes.
• 7. Assurer un environnement durable
• Le domaine classé du Sénégal couvre 37,7% du pays et comprend les forêts
classées, les périmètres de reboisement et de restauration, les réserves
naturelles intégrales, les parcs nationaux.
• La stratégie en matière de conservation de la biodiversité s’oriente vers le
développement des aires protégés afin d’atteindre l’objectif international de
12%de taux de couverture du pays. Au Sénégal, des phénomènes d’érosion
côtière sont signalés dans presque toutes les villes situées sur le littoral.
• Le Sénégal fait face à différentes formes de pollution liées à des rejets
gazeux, liquides et solides. En 2002, l’accès à l’eau potable en milieu urbain
se situait à des niveaux élevés : 95% contre 65% dans zones rurales.
• Le taux d’accès à l’assainissement était de 64% avec un taux
d’assainissement collectif de 25%.
• 8. Mettre en place un partenariat mondial pour le développement
• Les exportations, largement dominées par les produits primaires, sont
nettement en deçà des importations en raison de la baisse de la
compétitivité.
Le déficit de la balance des services s’explique en grande partie par le
poids du fret et des Assurances alors que la baisse du niveau des
revenus pourrait s’expliquer par le poids des intérêts sur la dette
extérieure.
• Cela suppose un engagement en faveur d’une bonne gouvernance, du
développement et de la lutte contre la pauvreté, aux niveaux tant
national qu’international.
• Il s’agit pour cet objectif de traiter globalement le problème de la dette
des pays en développement, par des mesures d’ordre national et
international propres à rendre leur endettement viable à long terme.
FIN DE COURS

Vous aimerez peut-être aussi