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MINISTERE DE LA DEFENSE NATIONALE REPUBLIQUE DE GUINEE

ETAT MAJOR GENERAL DES ARMEES Travail- Justice- Solidarité


ETAT MAJOR DE L’ARMEE DE TERRE

HYGIENE ET
SECOURISME

Edition 2023

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GENERALITES
1. Définition
La santé se définit selon l’OMS comme étant l’état complet de bien-être physique, mental et
social de l’homme et ne consiste pas à l’absence d’une maladie ou infirmité.
L’hygiène est l’ensemble des règles et mesures de précaution de bien être sanitaire de
l’homme.
En somme l’hygiène égale soin.

2. But :
Le but de cet enseignement est d’inculquer des notions d’hygiène individuelle et collective.
Il y’a deux types d’hygiènes qui sont :
 L’hygiène individuelle ;
 L’hygiène collective.
 L’hygiène individuelle est celle qui concerne une seule personne, un individu.
 L’hygiène collective concerne plusieurs personnes, la troupe.

Les différents types d’hygiène individuelle sont :


 hygiène corporelle ;
 hygiène bucco-dentaire ;
 hygiène des pieds ;
 hygiène alimentaire ;
 hygiène vestimentaire ;
 hygiène sexuelle ;
 hygiène des mains.

HYGIENE INDIVIDUELLE

 Hygiène corporelle
a) Pourquoi se laver ?
On se lave par ce que :
 La peau produit des sécrétions (sueur, sébum) ;
 La peau assure son renouvellement ;
 Les ongles, les cheveux et les poils retiennent des saletés ;
 En somme on se lave pour éviter des mauvaises odeurs et la multiplication des
microbes au niveau de la peau.
b) Comment se laver ?
On doit se laver quotidiennement (le plus souvent trois fois par jour) surtout dans les pays à
climat chaud.
On doit laver toutes les parties du corps en utilisant le savon neutre.
Exemple : le savon de Marseille
c) Que laver ?
Nous devons laver toutes les parties du corps et surtout l’anus, le périnée, les organes génitaux
externes et les plis cutanés pour éviter la macération. La macération qui s’ensuit favorise les

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infections dermatologiques. Les cheveux lavés avec du savon au moins deux fois par semaine.
Les ongles nettoyés quotidiennement et coupés régulièrement tant aux doigts qu’aux orteils.
Il ne faut pas oublier de laver les mains.
Hygiène bucco-dentaire
C’est un aspect particulier de l’hygiène corporelle.
a) Pourquoi se brosser ?
On se brosse les dents pour éviter :
 La mauvaise haleine qui donnera à la longue une halitose ;
 Pour éviter les caries dentaires ;
 Pour éviter certaines infections systématiques.
Exemple : endocardite bactérienne.
La cause de la mauvaise denture est la carie dentaire qui entraine peu à peu la mort de la dent.
b) Comment brosser les dents ?
Le brossage des dents doit être quotidien, le plus souvent trois fois par jour (le matin après le
petit déjeuner, à midi après le déjeuner et le soir après le dîner).
On se brosse trois (3) minutes au minimum. La brosse doit être ni trop souple ni trop dure, les
dentifrices doivent être surtout fluorées. On doit utiliser un bain de bouche avant et après
chaque brossage.
c) Comment prévenir la carie dentaire ?
La prévention des caries dentaire passe par :
 Le brossage quotidien des dents ;
 La consommation réduite des sucreries surtout la nuit ;
 La consultation d’un dentiste au moins une fois par an même si l’état bucco-dentaire
est bonne.

 Hygiène alimentaire
La ration alimentaire doit être suffisante, et équilibrée.
a) La ration alimentaire équilibrée :
La ration alimentaire doit être suffisante et équilibrée, c'est-à-dire contenir à chaque repas un
peu de chacun des (03) grands types d’aliment :
 Les protéines ;
 Les lipides ;
 Les glucides.
 Les protéines : sont surtout portées par les aliments d’origine animale (viande,
poisson, œufs, fromage) ;
 Les glucides : sont contenus surtout dans les sucres :
 Les pommes de terre ;
 Les céréales (riz, maïs, fonio, sorgho) ;
 Les légumes ;
 Fruits.
 Les lipides : sont des graisses soient d’origine animale ou végétale.
 Origine animal=beurre ;
 Origine végétal=l’huile olive ;
 Huile d’arachide, margarine, noix.
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b) L ‘alcoolisme
Il n’existe qu’une boisson indispensable pour l’homme, c’est l’eau.
Les conséquences de l’alcoolisme :
Les conséquences de l’alcoolisme sont toujours graves.
*Pour l’individu lui-même :
Maladie digestive
 Gastrite ;
 Cirrhose ;
 Trouble de comportement et caractère ;
 Poly-nérite des membres inférieurs ;
 Déliement tremens.
Pour sa descendance :
 Grossesse difficile de la mère ;
 Atmosphère familiale (conséquence sur le comportement de l’enfant).
*Pour la société :
 Coût des soins ;
 Augmentation de nombre d’accident de travail ;
 Augmentation de nombre d’accident de la circulation.

c) Tabagisme
La nicotine contenue dans le tabac est un toxique pour l’organisme humain.
La consommation journalière maximale admissible de tabac est au plus de 5 à 10 cigarette /j
encore s’agit-il d’un maximum à ne pas dépasser.
Les conséquences du tabagisme sont nombreuses :
 Le tabac favorise les maladies cardiaques (infarctus du myocarde et les artérites) ;
 Le tabac favorise de nombreux cancers : (larynx-pharynx, œsophagite…) et surtout
responsable du cancer du poumon foré.
N.B : il faut savoir que le sexe masculin n’a plus le monopole du cancer du poumon et qu’une
femme qui fume s’expose aux mêmes risques.

 Hygiène vestimentaire
Le lavage vestimentaire doit être quotidien.
b) Les vêtements : ils doivent être protecteurs et adaptés au climat (laine, soie ou coton)
donc perméable au gaz et mauvais conducteur de chaleur.
c) Les sous-vêtements : ils doivent être absorbants, torse serré afin d’éviter la
macération et l’étouffement. Les sous-vêtements doivent être changés
quotidiennement, lavés soigneusement et enlevés la nuit pour dormir.
 Hygiène des pieds
Elle est un aspect particulier de l’hygiène corporelle (à cause de la marche) et doit retenir
toute l’attention du soldat au cours de sa vie militaire les pieds sont souvent exposés à
l’épreuve de marche.
Les pieds, le lavage des pieds doit être quotidien, concernant toutes les parties surtout les
inter-orteils et les ongles (doivent être coupés). Il faut utiliser du talk, l’huile de karité et la
crème podale avant et après chaque marche, afin d’éviter la macération.

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d) Les chaussures doivent être :
 Larges ;
 Souples ;
 Perméables à l’air ;
 Imperméables à l’eau.
e) Les chaussettes doivent être coton double et changés quotidiennement.

 Hygiène des mains


Est un aspect particulier de l’hygiène corporelle qui est primordiale.
Par sa mobilité respectera l’hygiène des mains.
Pour éviter la contamination par nous-même.
Hygiène proprement dite des mains :
 On doit laver les mains avant et après chaque repas ;
 Avec de l’eau et du savon ;
 Après chaque toilette on doit utiliser l’eau de javel ou de l’antiseptique ;
 Pour éviter la combinaison oro fécale en cas de diarrhée ;
 On doit laver fréquemment ;
 Tailler les ongles des mains, pour éviter la conservation des saletés dans les ongles.
Hygiène hydro diétique
L’eau est le seule bain indispensable pour l’homme. Elle doit être de qualité (pure, potable et
quantité suffisante). La consommation d’eau doit être adaptée au climat.
 Climat-chaud on boit beaucoup ;
 Climat-froid on boit peu.
L’alimentation doit être en quantité (3.200 truie par jour) pour un adulte de 30 KG et en
activité moyenne. La ration alimentaire doit être en quantité (protide, lipide, glucide,
vitamine), les aliments variés et agréables.
Les vices
Les vices sont composés :
 Tabac ;
 Alcool ;
 Chanvre indien ;
 Cannabis ;
 Cocaïne ;
 Crocus.
Les conséquences de leurs consommations
Le vice peut être entrainé de l’accoutumance (dépendance)
Le délibère l’hallucination. Ils sont une action négative sur :
 Le cerveau (réduction de volume : strophe) ;
 Foie (cirrhose de foie) ;
 Rein (insuffisance rénale) ;
 Poumon (cancer de pulmonaire) ;
 Organes génitaux (impuissance sexuel surtout chez le sexe masculin).
Conséquence pour la société

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Les vices ont des coûts de soin élevés. Ils peuvent être l’apanage des accidents de la voie
publique, les accidents de travail, les problèmes sociaux…

 Hygiène sexuelle
Le sexe est un tabou dans nos régions surtout à cause de la religion et de la pudeur.
Elles sont beaucoup plus fréquentes au niveau de :
 Sexe masculin ;
 Sujet jeune (entre 20 à 40 ans) ;
 Professionnelle du sexe (prostitué) ;
 Militaire ;
 Commerçant, import-export ;
 Chauffeur.
On peut avoir les maladies parmi lesquelles :
 Syphilis ;
 Blennorragie (chaude pisse ou gonococcie) ;
 Sida ;
 Les hépatites virales (B.C.D)
 La herpe génitale ;
 Les maladies de Nicolas FAVRE.
Pour éviter ces maladies sexuellement transmissibles, il faut respecter les conditions
suivantes :
 S’abstenir ;
 Se protéger en utilisant les préservatifs ;
 Etre fidèle mutuelle entre partenaire ;
 Dépistage précoce.

HYGIENE COLLECTIVE
L’hygiène collective est l’hygiène qui concerne une collectivité donnée.
 Hygiène collective au casernement :
a. Les règles d’hygiène collective alimentaire
Le danger redoute en matière d’alimentation collective (toue) provoquée le plus souvent par le
germe staphylocoque salmonelle).
b. Les sources de la consommation :
Le personnel chargé de l’alimentation : cuisinière, serveur.
La contamination se fait à partir des :
 Dermatoses ;
 Gales.
c. Les ustensiles de cuisines
Les débris alimentaires sur les ustensiles de cuisine (surtout les déchets de viande) sont des
milieux très favorables pour le développement des germes.
Les plats préparés : plats mal préparés sont les causes fréquentes de contamination. La
cuisson doit être complète surtout pour la viande.
Les plats se mangent à chaud et la conservation au réfrigérateur impérative.

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 Les plats préparés à l’avance ou le reste doivent être conservés dans des récipients
hermétiquement fermés ;
 Le reste de poisson, viande,… soit conservé au réfrigérateur. Les produits congelés ne
sont pas recongelés après décongélation.
d. L’environnement
Les ordures :
 La collète des ordures doit être quotidienne dans la caserne après chaque repas ;
 Les ordures sont rassemblées dans un récipient pourvu de couvercle ou dans les sacs
en matière plastique ;
 Le ramassage des ordures doit être quotidien dans un local de nettoyage facile dératisé
et désinfecté. Les dortoirs et les toilettes soient lavés au moins trois (3) fois par jours
avec l’eau de javel.
Les rongeurs et les insectes
 Ils sont vecteurs des maladies et épidémies ;
 Les moustiquaires soient installées ;
 Leur multiplication est limitée par la destruction des ordures ;
 Les rongeurs sont détruits par des appâts toxiques ou les anticoagulations.
Hygiène collective en campagne
La campagne est différente du milieu urbain et du camp à cause de l’équipement pour
l’hygiène.
Les matières usées : eaux usées, excrément en campagne, risque de l’épidémie, des maladies
contagieuses sont très élevées : le choléra, la dysenterie, poliomyélite, fièvre typhoïde,
l’hépatite vicaire A.
Les urines sont gérées par les urinoirs de fortune (puisard à urine). Les matières fécales sont
gérées par enfouissement ou des latrines à fosse.
Les eaux de boissons : il est capital d’assurer à une collectivité militaire en campagne un
ravitaillement abondant en eau pure et potable. Il faut 75l d’eau par homme et par jour 5 litres
d’eau épurée pour boire.
L’épuration d’eau passe par les moyens suivants :
 Moyen physique : la décantation ou la sédimentation par filtre (en coton, flacon de
coton, sable propre…) ;
 Moyen chimique : on utilise les produits antibactériens (eau de javel, hala zone,
permanganate de potasse…).
Lors des marches :
Avant :
 S’assurer que les effets et les chaussures ne gênent pas ;
 Graisser convenablement les chaussures pour les assouplir ;
 Se soigner les pieds pour qu’ils ne se blessent pas ; utiliser la poudre adaptée fournie à
cet effet ;
 Chaque fois que c’est possible, manger quelque chose avant de partir.
Pendant :
Surtout en hivers, ne pas boire de grande quantité d’eau, surtout de boissons alcoolisées.
Après :

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Il ne faut pas :
Se laver les pieds à grande eau, mais les nettoyer avec un linge humide.
Pour temps froid :
Au repos, se mettre à l’abri des effets des courants d’air et ne pas s’étendre sur l’herbe. Porter
des sous-vêtements en laine, des gants, des chaussures bien graissées.
Que la collectivité sache que les urines et les selles sont destinées pour les toilettes, qu’on ne
crache pas dans les lieux publics.
Pour prévenir la survenue du cancer dû à la fumée du tabac, il est interdit de fumer dans les
lieux publics, car le non-fumeur reçoit la même quantité de nicotine que le fumeur.
Les stockages de poubelles :
Le stockage des poubelles d’ordures doit être l’objet d’une vigilance particulière ; le local
choisi doit être clos ; pour éviter la prolifération des rongeurs et l’intervention des chiens
vagabonds, orientés au nord plutôt qu’au sud éviter les effets nocifs, nauséabonds de la
chaleur facilement nettoyable (mur cimenté, sol légèrement en pente pour faciliter le
chainage).
Nettoyer le local à cause des liquides pouvant s’échapper des poubelles.
Le ramassage des ordures doit être quotidien.
Conclusion de l’hygiène
L’hygiène est nécessaire, voir même indispensable pour le maintien en bonne santé des
hommes.
C’est nous qui faisons le devoir de rappeler la nécessité de la propriété des locaux, des
aliments bien que ces notions soient banales et connues de tous.

SECOURISME
Généralités
La prise en charge du combattant blessé dans ces conditions doit se faire les premiers instants
par les camarades de combat eux-mêmes et il est donc plus que jamais indispensable que
chaque gradé ; chaque militaire du rang ; soit capable en attendant l’arrivée de l’équipe
médicale, de porter secours à un blessé.
Les gestes élémentaires de survie
1. Définition
Secourisme : porter secours à toute personne en situation de détresse
Protéger : Mettre un accidenté à l’abri d’une complication éventuelle.
Alerter : Attirer l’attention d’une personne ou d’un groupe de personnes à un événement
donné.
2. But
Le but des gestes élémentaires de survie n’est pas de transformer les soldats en secouriste,
mais de leur inculquer quelques notions de base pour réagir par des gestes simples, mais
adapter à des situations de blessures plus ou moins graves.
Il convient de posséder un plan d’action simple et clair fixe dans la mémoire par les deux
règles :
P.A.S et A.B.C
P = pour Protéger ;

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A = pour Alerter ;
S = pour Secourir.
Secourir, certes, mais par quelques gestes:
A = comme allonger ;
B = comme bouche à bouche ;
C = comme compression des hémorragies.
Protéger : le premier réflexe doit être, protéger en vue d’empêcher une nouvelle blessure ou
un accident venant aggravé l’état des premières victimes ou en créer des nouvelles.
Alerter : votre second reflexe en présence d’un blessé ou d’un accidenté doit être de donner
aussitôt l’alerte.
Tout en prodiguant les premiers soins, le sauveteur doit se faire une idée rapide et claire de la
situation afin d’appeler les secours nécessaires.
Secourir : après avoir protégé et alerté, votre troisième reflexe doit être de venir en aide aux
blessés ; en cas de perte de connaissance, ces 03 gestes peuvent sauver.

RELEVE ET TRANSPORT DES BLESSES


Généralités
Un blessé doit être éloigné du lieu où s’est produit l’accident après avoir arrêté l’hémorragie.
Le transport peut s’effectuer par :
 A bras ;
 Sur un brancard ;
 Par une voiture sanitaire.
1. Transport d’un blessé à bras
Un seul porteur : (méthode du pompier)
 Croiser les pieds du blessé et le rouler pour le mettre sur le ventre ;
 Enjamber le corps du blessé et le soulever en le prenant sur le bras ;
 Tout en le maintenant, se déplacer à gauche du blessé sur le genou gauche ;
 Mettre le genou droit à terre et appuyer le blessé par le genou gauche ;
 De la main gauche saisir la main droite du blessé ;
 Se pencher pour faire passer la tête sous le ventre du blessé puis en tirant son bras
droit.
 Les premiers soins apportés aux blessés.
Le dégagement d’urgence
Définition : le dégagement d’urgence, c’est l’action de soustraire, de déplacer ou d’éloigner
rapidement une accidentée afin d’éviter le suraccident.
2. Techniques pour dégager une personne :
Saisie par les chevilles :
 Les pieds de la victime sont à la hauteur des genoux du sauveur.
Saisie par les poignets :
 Le sauveur est accroupi derrière la victime ;
 Il l’assied, passe les bras sous les aisselles de la victime, croise les bras de celle-ci et
saisit les poignets (main droite du sauveur pour le poignet gauche de la victime, la
main gauche pour le poignet droit de la victime) ;

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 Il redresse par la force des cuisses en gardant la victime plaquée contre lui ;
 Puis, il tire la victime jusqu’à ce qu’elle soit en sécurité.
Dégagement d’un véhicule :
Le sauveteur après avoir détaché ou coupé la ceinture de sécurité :
 S’accroupir en hauteur du siège du véhicule ;
 Passer une main sous l’aisselle de la victime, puis maintient le menton ;
 Passer la seconde main sous l’autre aisselle et saisir hors de la zone de danger et
l’asseoir par terre, le genou de l’air contre le dos de la victime, le coude du membre
qui maintient l’aisselle est appuyé que celui-ci l’autre genou est au sol sur le côté du
corps ;
 La main qui maintient l’aisselle se libère et vient soutenir le bras de la nuque ;
 Le sauveur efface le genou qui maintient le dos en allongeant la victime dont la tête
est toujours maintenu par le menton et la nuque et ce jusqu’au sol.

FEUILLEES
Introduction : « le mot feuillée désigne les toilettes provisoires d’un camp militaire ou d’un
camp scout.
1. Définition : il s’agit généralement d’un trou creusé dans le sol, surmonté d’une
construction rustique et provisoire au bois supportant un siège de toilettes.
N.B : petite tranchée qui servait de latrine dans les camps provisoires et cantonnements.
2. Construction : les feuillées sont constituées par une tranchée large de 30cm et profond de
60 cm, la terre de déblai doit être rejetée à l’arrière, à une petite distance du bord, de façon
que l’usager puisse, de chaque côté du tranchée, poser le pied sur un sol ferme et non sur la
terre meuble. Il est généralement avantageux de disposer une série de feuillées pouvant être
les unes à côté des autres, par éléments de 3m de longueur.
Les feuillées peuvent être entourées d’écrans improvisés soit au branchage, soit en toile de
tente. Après chaque usage, un peu de terre de déblai est rejetée dans la tranchée pour couvrir
les excréments. Ce système a l’avantage d’être extrêmement simple et facile à établir.
L’emplacement des feuillées doit être choisi avec soin à environ une cinquantaine de mètres
de l’endroit occupé par l’unité intéressée. Il faut tenir compte des emplacements des cuisines
dont les feuillées doivent être éloignées de plus de 100m.
Une stricte discipline doit être imposée aux personnels qui ne doivent, en aucun cas de
déféquer en dehors des feuillées. Lorsque les feuillées sont pleines à moitié environ de leur
profondeur, elles doivent être mises hors de service, elles sont alors comblées après
désinfection des latrines à fosses. On établit les latrines à fosses lorsque la troupe doit faire un
séjour excédant une semaine. Ce ne sont en somme que des feuillées de grandes dimensions.
La fosse a une largeur de 60 cm environ, une longueur de 2,40 m et une profondeur dépendant
de la nature du sol et de la durée d’utilisation prévue, variant de 1,50 m à 3 m. On peut
calculer environ 30 cm de profondeur en plus de mètre, par semaine d’utilisation.
Une fosse de cette dimension suffit pour 50 hommes et peut servir simultanément à l’homme.
Pour faciliter son emploi, on dispose, le long d’un bord, à 50 cm environ, une perche
horizontale supportée par des piquets, et le lieu de siège improvisant une seconde perche, plus
élevées et en retrait sert de dossier et s’oppose à tout renversement en arrière.

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Un dispositif beaucoup plus perfectionné est constitué par un siège bâtit.
Sur une fosse, ayant les dimensions données plus haut, on peut disposer tant d’ouvertures.
La terre est damée soigneusement tout autour de la base du bâtiment.
Ce dispositif a gros avantage à s’opposer à la pullulation des marches.
L’emplacement des fosses est choisi selon les mêmes règles que celui des feuillées, peut être
entouré, comme celle-ci d’un écran protecteur. Une discipline extrêmement rigoureuse doit
s’opposer à toute malpropreté.
La désinfection de la fosse se fait soit par le chlorure de chaux soit par le crésyodique.

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