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L’Afrique est elle un continent perdu ?

I. Certes, la situation actuelle de l’Afrique parait particulièrement difficile.

1. Malgré les indépendances formelles qui se sont succédées depuis 1945 et l’avènement du droit des
peuples à disposer d’eux même, les pays africains vivent toujours dans la totale dépendance de l’occident
et des anciennes métropoles coloniales. Exemple de Djibouti, indépendant depuis 1977, et à qui la France
verse 30 millions d’Euros annuels pour alimenter son budget.

2. De plus, l’Afrique traverse une période de crise démographique. Phase de transition avec allongement
de la durée de vie, forte natalité et urbanisation exponentielle et anarchique. Les Etats ne sont pas en
mesure de faire face. De plus, poids de la pandémie VIH, l’Afrique étant le premier continent touché avec
près de 29 millions de séropositifs sur les 40 millions vivant dans le monde. Cas catastrophique des pays
du Sud avec des taux de 40%.

3. Enfin, Afrique reste marquée par de nombreux conflits intra étatiques en particulier montrant
l’inadéquation du modèle étatique national, à la réalité africaine fondée sur les tribus et les ethnies.
Exemple frappant de la Côte d’Ivoire et du pb de l’Ivoirité.

II. Toutefois, le continent africain possède de réels atouts

1. Le continent reste un réservoir « inépuisable « de ressources naturelles, faisant l’objet de toutes les
convoitises. Exemple du redressement de l’Afrique du Sud, qui a rompu il y a 10 ans avec le régime de
l’Apartheid. Richesses minières de l’Afrique centrale ou encore pétrole du Golfe de Guinée.

2. Ces richesses font de l’Afrique un partenaire indispensable pour les grandes nations du monde
développé comme le montre les investissements et les implantations des grandes firmes étrangères (Total
– fina – ELF)

3. Enfin, l’Afrique reste un pôle géostratégique important. A fait l’objet par le passé de la politique de
containment des EU face à l’expansionnisme soviétique. Soutien à l’Afrique du Sud, rôle des mercenaires
anglo-saxons. Aujourd’hui, constitue une cible du terrorisme (exemple des attentats de Dar El Salam et de
Nairobi), implantation américaine dans la corne de l’Afrique.

III. Surtout, il bénéficie aujourd’hui d’une réelle volonté d’intégration à la communauté


internationale.

1. Réelle volonté des pays africains de sortir du marasme . exemple de l’Afrique du sud qui a rompu avec
le régime de l’Apartheid pour mettre un terme aux sanctions économiques. Emergence de pôles de
coopérations : Maghreb, SADC, CEDEAO, CEMAC, véritables phénomènes d’intégration et de
coopération régionale. Renouvellement de l’OUA, devenu UA en 2003.

2. Efforts des anciennes métropoles coloniales en faveur de la démocratie. Rôle de la France depuis le
Congrès de la francophonie à la Baule en 1990 qui lie l’aide économique aux efforts locaux en faveur de
la démocratie. Kolingba (1993) « ceux qui nous donnent l’argent nous demande de faire la démocratie »

3. Enfin effort de la communauté internationale et de l’ONU, dont le secrétaire général et africain. Mise
en place du NEPAD, mais aussi rôle au service de la paix comme le prouve le développement des
missions de maintien et de rétablissement de la paix. Côte d’Ivoire, Congo, Burundi, Sierra Léone,
Libéria, Ethiopie….

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