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l’Afrique
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Introduction
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La géopolitique de l’Afrique 2017/2018
Plan
Introduction
II- Economie
1- Développement économique
2- De la marginalisation à la mondialisation
3- Trajectoires économiques contrastées
Conclusion
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2) la période coloniale
L'époque coloniale, est une époque où les leaders devraient être des exécutants et les colons, les maitres et
ordonnateurs. Cependant cette époque se divise en deux périodes. La période coloniale pure et la période du
néocolonialisme. Il est important de faire une distinction entre les leaders de ces deux périodes. Ceux de la
période coloniale pure étaient des exécutants, des bras sécuriers des colons. Ils exécutaient les ordres de leurs
maitres les colons. Ils devraient tout faire pour leur faire plaisir. A cette époque, tous ceux qui s'opposaient à
leur volonté étaient diabolisés, isolés et exécutés sans aucun procès. Souvent ces leaders se conduisaient en
mafieux, en comploteurs contre leurs propres frères africains. Ils régnaient avec la bénédiction des colons,
les tout-puissants maitres.
La période du néocolonialisme est animée par des leaders exécutants, comploteurs par moment et
conciliateurs sous la bénédiction des ex-colons. Ils sont acteurs d'une certaine diplomatie guidée. Ce sont des
piètres personnes qui vendent leur dignité pour des soutiens politiques et alimentaires. Ce sont les
animateurs de la Françafrique. Cette époque correspond à l'époque des indépendances octroyées dans les
zones francophones. Nous devrons amorcer une autre époque, l'époque post coloniale qui confère une
indépendance totale à nos Etats.
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3) La période postcoloniale :
L’époque post coloniale doit être l’aspiration de chaque pays africain. En effet, elle désigne l’indépendance
totale qui permet à tout pays de disposer de lui-même.
L’amorce de cette époque est difficile en Afrique noire car les dirigeants des pays d’Afrique noire semblent
être nostalgiques de leur état d’esclave ou du moins de leur état de colonisé. Ils se font vassaliser par les
colons en leur faisant pratiquer une politique coupable. Cette politique coupable, les met dans des situations
sensibles pour être objets de chantages. Ainsi ces dirigeants maintiennent nos nations dans un état de néo
colonisé avec la Françafrique comme organe de surveillance. La Françafrique est donc le gendarme de
l’Afrique et est animée par des mafieux si nous pouvons nous exprimer ainsi.
L'époque post coloniale n’est vécue que par quelques rares pays d’Afrique. Nous pouvons citer l’Afrique du
sud, et certains pays de l’Afrique blanche. La Guinée avec SEKOU Touré a amorcé cette époque. Il est le
premier en Afrique de l’Ouest à faire amorcer l’époque par son pays.
II. Culture, religion et cadre juridique :
1) Culture :
À chaque société globale correspond une culture particulière faite d'objets matériels, de comportements
institutionnalisés, d'organisations sociales, de connaissances techniques, de conceptions philosophiques et
religieuses, de créations esthétiques. Cet ensemble, propre à chaque groupe, constitue un héritage collectif
que chaque génération reçoit de la précédente, modifie quelque peu, et transmet à la suivante.
La culture d'une société globale est une réalité dont les dépositaires sont conscients ; ils savent qu'ils sont
Dogon ou Luba et que leur mode de vie est différent de celui de leurs voisins. C'est pourquoi les ethnologues
ont pris comme unité d'étude, le plus souvent, une société globale et sa culture. Mais certaines de ces
cultures présentent, évidemment, des ressemblances qui permettent de les regrouper en quelques vastes
unités que nous proposons d'appeler civilisations. Chacune de celles-ci résume ce qui est commun et
essentiel aux différentes cultures concrètes qu'elle rassemble. L'adaptation fondamentale d'une société au
monde qui l'environne consiste à en tirer ce qui est nécessaire à la subsistance du groupe ; c'est pourquoi la
production des biens matériels caractérise de manière essentielle chaque culture. Les sociétés qui utilisent
des techniques semblables de production sont rangées dans une même civilisation.
2) Religions :
Considérer les religions négro-africaines comme un ensemble susceptible de définitions appropriées
renvoyant à des principes et des règles lui donnant une unité serait accorder une spécificité définitive à leurs
manifestations et, au-delà de leur diversité, reconnaître un lien commun entre elles qui conférerait à l'Afrique
tenue pour une entité homogène une originalité culturelle et – du moins dans ce domaine – spirituelle. Il est
nécessaire de préciser en quelques mots en quoi l'on peut parler de spécificité et envisager un ensemble ou
seulement dresser un inventaire plus ou moins exhaustif. De toute façon, il faut, dès l'abord, distinguer entre
ce que chaque religion exprime d'elle-même (corpus constitué et cohérent à des degrés divers de croyances,
renvoyant à une représentation globale de l'univers et des relations que l'homme et sa société entretiennent
avec lui) et les fonctions remplies par la religion à l'intérieur même de la société. Quant au premier point, il
suffit de rappeler les relations historiques de toutes les religions avec les sociétés qui les ont vus naître ; ces
relations sont confirmées par les limites d'expansion des grandes religions révélées, qui n’a jamais pu
empiéter de façon décisive sur leurs domaines réciproques. Il est patent en outre que les religions nouvelles
ont toujours été accompagnées, à moins qu'elles ne les aient exprimées, de grandes transformations ou
révolutions sociales, déterminant des rapports nouveaux entre les différents éléments de la société. Il est
donc évident que la diversité même des sociétés africaines et des conditions naturelles et historiques de leur
développement implique une diversité au moins aussi grande des manifestations religieuses. Cependant
l'universalité du problème de la survie de l'individu et du groupe, et les similarités objectives de
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4. Politiques de lutte contre la pauvreté et diversification des partenaires (2000-2012) On note, depuis le
début du XXIe siècle, une priorité à la lutte contre la pauvreté, un désendettement, une reprise de l’aide, des
cours plus favorables qui, liés à certaines mesures incitatives, ont permis une reprise de la croissance.
Cinquante ans après les indépendances, les pays africains se trouvent en moyenne toutefois au même niveau
de revenu par tête, sans avoir réalisé une montée en gamme de leurs produits, même s’ils ont mis en place un
réseau d’infrastructures et de nouvelles activités économiques agricoles, artisanales et de services et
développé les marchés urbains et périurbains.
Les diverses stratégies de développement n’avaient ainsi pas été capables de sortir radicalement de
l’économie de traite héritée de la période coloniale. Le continent demeure spécialisé dans des produits
primaires exotiques ou du sous-sol, sous-industrialisé, orienté principalement vers les pays européens,
malgré l’érosion des régimes préférentiels.
2) Le sous-développement économique :
Mesures et caractéristiques du sous-développement économique : Les écarts de niveau de vie entre l’Afrique
et les autres continents sont mesurés par le PNB et le PNB par habitant. Le PNB est un agrégat qui mesure la
somme des valeurs ajoutées. Il permet les comparaisons internationales mais prend mal en compte les
activités non monétisées et informelles, les conditions de reproduction de la production (par exemple, la
valeur des ressources non reproductibles telles que le pétrole) ou les externalités négatives liées aux activités
économiques (par exemple, la pollution ou l’émission de CO2). La comparaison suppose un étalon, le dollar,
que l’on peut calculer par rapport au taux de change sur les marchés de change ou en fonction de la parité
des pouvoirs d’achat (PPA) des monnaies (équivalent du panier de la ménagère prenant en compte les
différences de prix relatifs selon les pays). Les différences entre ces agrégats sont élevées.
La permanence de poches de sous-développement et les divergences avec les pays émergents: Les questions
anciennes, que privilégiaient les pionniers du développement, sont devenues plus que jamais d’actualité: le
sous-emploi, la malnutrition, l’analphabétisme, la vulnérabilité et la précarité. La réduction des inégalités, la
satisfaction des besoins alimentaires, sanitaires, en eau potable, en éducation demeurent des défis du
développement. Il importe de répondre aux besoins des exclus actuels et des futures populations qui vont
croître de 50% d’ici 50 ans. Cela suppose à la fois de nouveaux modes de produire, de répartir et de
consommer les richesses. La question centrale demeure, comme le montre l’Asie de l’Est, celle d’un taux
d’épargne et d’un taux d’investissement permettant un taux d’accumulation rapide et d’un effet de seuil
permettant de dépasser les trappes à pauvreté
Globalement, l’Afrique a été longtemps prise dans un processus de divergence économique vis-à-vis des
pays industriels et des pays émergents. On constate surtout ces divergences pour les pays pris dans les
trappes à pauvreté. Celles-ci peuvent s’expliquer par des effets de seuil, par les différences de trajectoires
initiales, par une hétérogénéité mondiale en termes d’accès aux technologies et/ou aux capitaux.
Les facteurs du sous-développement économique : Les facteurs du sous-développement peuvent être
politiques, tels les comportements de prédation et de captation de rentes et d’instabilité politique, essentiels :
de gaspillage des ressources et de fuites limitant la prise de risque de l’investisseur. Ceux sociaux, où
l’expérience montre que les sociétés qui ont connu un processus de développement économique sont celles
qui ont su mobiliser les compétences, quelles que soient leurs origines religieuses, nationales ou ethniques.
Les réussites de l’île Maurice en témoignent. Les contre-exemples du Zimbabwe de Mugabe, du départ des
Indiens au Kenya et en Ouganda il y a 20 ans, de Madagascar ou de la Côte-d’Ivoire récemment, en sont une
illustration et finalement certains facteurs économiques peuvent être privilégiés:
– le faible taux d’épargne renvoie à la fois à une épargne publique longtemps négative et à une épargne
privée limitée, du fait du dysfonctionnement du système financier, de la propension à consommer des
ménages, de l’inégalité des revenus et de la fuite de l’épargne;
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– le gaspillage du capital, lié à des projets mal dimensionnés, au rôle de l’aide, de la corruption et aux
décisions publiques ainsi qu’une valorisation du capital dans des activités tertiaires liées notamment à
l’import-export et non dans des activités industrielles créatrices de valeur ajoutée
– la logique de rente prélevée notamment à partir des ressources naturelles ou des diverses sources de
revenus (aide, trafics…).
Forces et faiblesses des économies africaines : De nombreuses sociétés africaines demeurent confrontées à
de nombreux problèmes existant lors des indépendances:
– une dépendance quasi exclusive des exportations en produits primaires dont les cours sont instables et ont
été plutôt dépressifs en longue période, exception faite des hydrocarbures et de certains minéraux (pétrole et
mines en Angola, au Soudan, au Tchad et dans le golfe de Guinée; cacao, coton, café, huile de palme en
Afrique forestière et mines en Afrique du Sud, RDC et Zambie);
– une absence ou une faiblesse d’une base industrielle, exception faite de l’Afrique du Sud, avec la faible
compétitivité des industries de substitution d’importation, la concurrence des pays industriels et émergents
tels le Brésil, l’Inde ou la Chine;
– une couverture limitée des besoins essentiels alimentaires et sociaux tels l’éducation et la santé – une
configuration géographique qui rend un continent géant difficilement accessible avec forte extraversion des
réseaux d’infrastructure.
L’Afrique doit répondre à de nombreux défis tels que la gestion d’une dette longtemps explosive, la
croissance démographique et urbaine ou la non-ré-constitution des écosystèmes. Elle subit les effets négatifs
de la corruption, des conflits armés, de l’intégration à une économie mondiale criminelle et mafieuse et
d’une mauvaise gouvernance. En revanche, des caractéristiques positives et des opportunités émergent:
– Sur le plan économique, le commerce est très actif; on note un dynamisme de l’économie populaire dite
informelle qui couvre l’essentiel des besoins;
Les évolutions technologiques sont nombreuses (NTIC, Internet, téléphone mobile). L’Afrique est
considérée comme le continent le plus rentable pour les filiales étrangères: plus de 20% de taux de profit
contre 18 à 19%, pour les pays en développement et de 13 à 1% pour les pays industriels. Compte tenu des
risques, le retour sur investissement est de l’ordre de 3 à 4 ans. Les 500 plus grandes entreprises africaines
jouent un rôle croissant et connaissent une forte augmentation de leur chiffre d’affaires et résultats.
– Sur le plan technologique et du savoir, l’Afrique réduit les risques de fracture cognitive et scientifique par
les progrès de formation et l’accès à la technologie de l’information. Le portable, Internet, la télévision
modifient les représentations et les aspirations des nouvelles générations.
– Sur le plan géographique, l’Afrique est convoitée et courtisée pour ses ressources naturelles (biodiversité,
forêt, agriculture, minéraux et hydrocarbures).
– Sur le plan social, on observe, sauf crises graves, un maintien des liens sociaux, des progrès de la santé et
de l’éducation, ainsi qu’une réduction des inégalités de genre. Il y a montée d’une classe moyenne,
favorisant la création de marchés et le jeu d’économies d’échelle.
– Sur le plan politique, malgré des conflits et des régimes autoritaires, le processus de démocratisation
avance.
– Sur le plan géopolitique, l’Afrique a diversifié ses partenaires, est devenue convoitée et tend à avoir voix
au chapitre. Malgré leurs insuffisances, les politiques de stabilisation et d’ajustement ont amélioré fortement
les indicateurs financiers.
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1) La dépendance économique
Près de cinquante ans après leurs indépendances, les économies africaines restaient polarisées sur les
économies européennes qui représentaient plus de 2/3 de leurs zones d’échanges commerciaux et d’origine
des capitaux, avec toutefois une réorientation récente vers l’Asie. La dépendance est quasi intégrale en biens
d’équipement et en biens intermédiaires voire en biens de consommation de première nécessité. Une part
élevée des recettes publiques demeure liée, malgré les réformes en cours, aux droits de douane. Les
dépendances sont fortes en capitaux, technologies étrangères et compétences expatriées. Seule l’Afrique du
Sud est une puissance régionale ayant un système productif relativement développé.
2) L’échange inégal
On observe toutefois depuis le début de la décennie 2000 une forte amélioration des termes de l’échange des
produits primaires exportés par l’Afrique par rapport aux produits manufacturés importés. Dans les modèles
de l’échange inégal, la baisse des termes de l’échange et le partage inégal de la valeur s’expliquaient par des
partages asymétriques de progrès de productivité entre des pays à salaires différents. L’explication actuelle
renvoie à la fois au pouvoir d’achat du consommateur du centre payant des marques et au pouvoir des
oligopoles. Dans un monde où la valeur ajoutée passe par le signe et l’immatériel, l’échange inégal entre le
Nord et le Sud passe par la spécialisation de ce dernier dans des activités de transformation matérielle par du
travail à bas salaire, alors que la chaîne de valeur ajoutée dans le Nord concerne essentiellement
l’immatériel. À titre d’exemple, une chaussure Nike vendue 70 dollars correspond à 15dollars de coûts de
production au Sud (dont 3dollars pour les salariés), à 17dollars de frais de publicité au Nord et à 35dollars de
marges commerciales. Cette même règle du 1/20e se retrouve pour le café ou le cacao.
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économiques régionales se trouvent en Afrique de l’est autour de East African Communauty et en Afrique
australe.
Pour les puissances de premier plan, on prend l’exemple de L’Afrique du Sud étant la puissance régionale
d’Afrique australe, située le long d’une route maritime stratégique, vigie à l’extrémité du cône sud de
l’Afrique, eldorado minier, économie dominante de l’Afrique, la République d’Afrique du Sud est une
puissance hégémonique régionale.
Sur le plan économique, l’Afrique du Sud représente 20% du PIB du continent, 65% du chiffre d’affaires des
500 premières sociétés africaines et 18 des 20 premières sociétés africaines (Sasol: pétrole, charbon, Eksom:
électricité, MTN, De Beers, Kumba Iron Ore, Tiger Brands…) dans les secteurs chimiques, les
télécommunications, les mines, l’agro alimentaire, la distribution. Elle est la plateforme des investissements
en Afrique. Elle compte pour 50% des emplois salariés, la moitié du réseau ferroviaire, 40% du réseau
routier, 50% de la consommation énergétique de l’ASS. L’Afrique du Sud a un taux d’ouverture de l’ordre
de 50% pour les exportations plus les importations sur le PIB. Les exportations primaires comptent pour près
de 60% des exportations alors que celles des produits manufacturés à faible valeur ajoutée comptent pour
19,4% et celle des produits à forte valeur ajoutée compte pour 23,4%. L’Asie est devenue avec près d’un
tiers du commerce extérieur le premier partenaire avant l’Europe.
Les indicateurs économiques et financiers font de l’Afrique du Sud une exception africaine. La taille du
marché (+500milliards$), le revenu moyen par tête (+5000$), les exportations par tête (1250$), un taux de
croissance moyen de 4%, un indice favorable des affaires, un faible indice de vulnérabilité macro (dette de
35% du PIB, taux d’inflation maîtrisé, réserves de change) en sont les principaux indices. Le dynamisme
résulte d’un faible coût d’accès aux marchés (du fait des transports), d’un réseau financier efficient et d’un
bon climat des affaires. En revanche, plusieurs secteurs sont menacés par le démantèlement de la protection
et la concurrence de la Chine ou de l’Inde (cas du textile), L’Afrique du Sud subit les effets négatifs de
l’instabilité des prix des produits miniers exportés, des très fortes inégalités (indice de Gini élevé), de goulets
d’étranglement (ex. de l’électricité), des effets du black empowerment et d’un climat de défiance du
capitalisme blanc vis-à-vis des instabilités politiques.
En ce qui concerne les puissances de second rang, ces dernières sont multiples, on peut en citer ; l’Héthiopie,
la cote d’ivoire, le Ghana, le Kenya, le soudan et d’autres pays locomotives en Afrique, et je vais illustrer
cette partie avec l’exemple du Cameroun, un pays avec de fortes potentialités en Afrique centrale, Membre
de la zone franc et de la CEMAC (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale), le
Cameroun a en 2010 un revenu par tête de l’ordre de 2300 dollars pour un PIB de 46 milliards $ (PPA). Le
taux d’investissement est de 16%. Les principales ressources sont le pétrole (30 millions de barils avec peut-
être relais du gaz) et l’aluminium, le bois, le coton, le café et le cacao. Les ressources pétrolières, qui furent
dans un premier temps gérées avec prudence, se sont progressivement taries, mais le Cameroun a construit
un système productif relativement diversifié qui en fait la puissance économique dominante au sein de la
CEMAC. Son mode de gestion politique mêlant autoritarisme et clientélisme conduit à une économie se
situant très en deçà de ses potentialités. Le Cameroun, un des pays les plus corrompus du monde, doit
trouver les recettes de l’après pétrole.
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D’une part on trouve les conflits armés. L’Afrique est considérée comme le continent ayant le nombre le
plus élevé des conflits, en effet en (1945-1995) plus que le quart des conflits mondiaux ont eu lieu en
Afrique. L’année 1990 a été marquée par 19 conflits majeurs dans 17 pays d’Afrique dont un conflit
interétatique (Ethiopie et Erythrée). L’ensemble de ces conflits a coûté plus de 6 millions de morts sur 160
millions de population. La période (1990-1995) a connu une baisse au niveau des conflits et la reprise à eu
lieu entre (1998-2000) soit 11 conflits par an.
On distingue 2 catégories de conflits : interne (guerre civile et rébellion) et externes (guerres internationales),
la distinction entre ces 2 catégories a perdu sa pertinence après la chute du mur de Berlin. TABLEAU
Les conflits sont analysés selon les disciplines à partir des intérêts économiques des volontés de puissance
pour détention de reconnaissance.
Les racines de ces conflits reviennent aux révolutions des jeunes sans source de revenu et aux migrants
n’ayant pas l’accès aux ressources. Les raisons de ces conflits, sont soit le contrôle de ces ressources par les
grandes puissances, soit par leurs raretés. La loi foncière de la côte d’ivoire en 1998 a stipulé la suppression
de droit à la terre pour ceux qui la cultivent ce qui a donc déclenché un conflit entre les jeunes urbains
revendiquant les droits ancestraux et les migrants bénéficiant des terres louées dans le cadre d’accord de
tutorat. «Le temps de l’espace fini commence dans l’Afrique »
Les facteurs de déclanchement de guerre restent principalement liés à la captation des richesses des pays ou
à leur création. Exemples : pétrole (Angola, Soudan, Nigeria…) diamant (CI, Angola Guinée…) contrôle de
l’eau (rivière du Niger, Nil, fleuve du Sénégal…). Les facteurs restent aussi de caractère religieux, politique,
militaire, géopolitique, civilisationnel ou liés aux enjeux frontaliers.
D’une part, on peut tirer profit des guerres en effet, Les avantages escomptés des conflits demeurent dans le
pillage et la protection moyennant des rémunérations aussi le commerce des armes, le contrôle des terres, les
aliments, le narcodollars et l’exploitation de la main d’œuvre. D’une autre part, on a les impacts, la baisse
des niveaux de revenus (Génocide de la Rwanda : baisse de 25%), coût de financement de guerre très élevé
ce qui implique la progression de l’endettement extérieur, nombre élevé de mort (7 Millions de morts en
RDC 1945-1995), 13 millions de déplacés et 3.5 millions de réfugié et propagation des maladies
transmissibles (sida) à cause des viols et enregistrement des cas de malnutritions, famines et handicaps.
Afin de mettre fin aux conflits armés et donc permettre au continent de profiter de la paix et de la sécurité les
autorités, l’UE, l’ONU et l’OTAN ont joué un rôle important dans la prévention et la gestion des conflits. En
effet, et pour garantir un continent Africains sans guerres ils ont imposés la transparence au niveau des
matières premières et le contrôle des avoirs des seigneurs de la guerre, ils ont opté pour la diplomatie pour la
gestion des relations internationales (négociation et médiation), et pour le côté politique il faut respecter les
accords signés.
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II. L’environnement
1977 (2002) Accord de Bangui (révisé) 2006 Rapport Stern sur le
1987 Rapport Brundtland sur le réchauffement climatique
développement durable 2009-2011 Conférences sur le climat à
1997 Protocole de Kyoto Copenhague, Cancun, Durban
1) Le climat
Le réchauffement climatique est devenu une quasi-certitude (+ 0,6° en 100 ans), ses effets sont multiples:
effet sur le niveau des mers (+ 2mm par an depuis 100 ans), qui menace les petits États insulaires,
accentuation des catastrophes (inondations, cyclones), désertification, millions de réfugiés. Le rapport
Stern1 de 2006 sur les conséquences du réchauffement climatique évalue à 5500milliards d’euros en 10 ans
le coût de l’échaudement si rien n’est fait. Un effort préventif supposerait 275 milliards d’euros
d’investissement, soit 1% du PIB mondial.
Le climat et les aléas naturels qui lui sont liés n’apparaissent plus comme un élément extérieur à l’action de
l’homme (facteurs anthropiques). Il y a de manière quasi certaine des liens entre émission de gaz à effet de
serre (GES) notamment le CO2, réchauffement de la planète et accentuation des catastrophes naturelles. La
production d’électricité intervient pour 24% de l’émission de CO2, l’industrie, les transports, l’agriculture
pour 14% chacun, l’utilisation des sols pour 18% et la construction pour 8%. Un Américain émet par an 20
tonnes de CO2, un Européen 9 tonnes, un habitant de la planète 4 tonnes et un Africain moins de 1 tonne.
L’Afrique émet 0,7milliard tonnes métriques de CO2 contre 12,5milliards pour les pays industrialisés et 12,4
pour les pays en développement. Elle ne contribue qu’à 4% d’émission de GES mais est le continent qui
subit de plein fouet les effets des changements climatiques et des extrêmes en termes de sécheresse et
d’inondations.
L’Afrique subit de manière très différencié les changements climatiques et leurs effets en termes
d’agriculture, de santé (paludisme), de stress hydrique (assèchement des sols, des lacs et des fleuves, régions
septentrionales et australes) de sécheresse (zones septentrionales et australes), d’inondations (Afrique
équatoriale), de risque de montée du niveau de la mer (zones côtières), de déforestation, tout en contribuant à
4% des émissions de GES et en bénéficiant faiblement des mécanismes de développement propre du
protocole de Kyoto. On observe un réchauffement important notamment dans le Sahel en Afrique orientale
et au cœur de l’Afrique australe.
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3) La déforestation
L’Afrique exporte 5% des grumes mondiales mais elle a compté pour la moitié de la déforestation mondiale
entre 1990 et 2005. Les zones côtières d’Afrique de l’Ouest sont ravagées par la déforestation à des fins de
cultures d’exportation, les plantations de cacaoyers et de café ont ainsi fait chuter la forêt ivoirienne de 8
millions d’hectares au début du siècle à 1,5 million aujourd’hui. Les zones sahéliennes sont plus
spécialement concernées par le bois de chauffe. La grande bataille environnementale du continent se joue en
Afrique centrale, un des poumons de la planète (200 millions d’hectares pour 109 millions d’habitants).
L’exploitation industrielle, très souvent mafieuse, conduit à une surexploitation. Un million d’hectares de
forêts disparaît annuellement du bassin du Congo, le deuxième massif forestier du monde. La déforestation a
des effets multiples, notamment sur la chute de la pluviométrie. Le paiement de services pour environnement
par exemple pour sauvegarder la forêt conduit à des rentes convoitées par les acteurs africains.
4) La désertification
S’il n’est pas prouvé qu’il y ait progression du désert, la sécheresse et la désertification menacent 250
millions d’Africains sur 780 millions en 2007. Or ces chiffres risquent, à défaut de stratégies proactives, de
passer à 480 millions dans 25 ans. La superficie des terres à risque environnemental pourrait passer de
80000à 600000 km2 en 2025. La superficie du lac Tchad est tombée de 25000 hectares, il y a 40 ans, à 5000
aujourd’hui. Des actions ont été menées pour le reboisement par le prix Nobel de la paix kenyane Wangari
Maathai.
5) L’énergie :
On constate à l’échelle mondiale un gaspillage énergétique face à la rareté des ressources non renouvelables.
Les hydrocarbures et le charbon proviennent de biomasses fossiles non renouvelables et produisant du CO2.
Pour une consommation moyenne de 1,6 TEP (tonnes équivalent pétrole), les écarts vont de 8,1 aux États-
Unis à 3,8 dans l’UE, 0,7 en Chine et 0,2 en Inde et en Afrique. On observe un doublement de la
consommation depuis 1970 d’énergies fossiles non renouvelables (charbon, gaz, pétrole) avec 10,3millions
de TEP contre 5,2 et les perspectives sont de 16,5 en 2030. La Chine pèse pour 30% dans la croissance
annuelle de la demande mondiale de pétrole. La consommation de pétrole, estimée à 100 millions de barils
par jour, devrait dépasser 130 millions en 2030. Les énergies renouvelables, certes importantes, ne sont pas à
la hauteur des besoins notamment de transport. Les énergies de substitution telles les fusions ou l’hydrogène
demeurent aléatoires. Dans ce jeu mondial énergétique, l’Afrique (y compris l’Afrique du Nord) est devenue
un grand producteur et exportateur d’hydrocarbures, de pétrole et de produits pétroliers. Pour 15 % de
réserves prouvées de pétrole, elle produit 11% du total mondial et en consomme 3%. Malgré un coût de
production en moyenne 4 fois supérieur au Moyen-Orient, les gisements on shore et surtout offshore sont
devenus très rentables.
L’Afrique est intégrée dans les circuits de raffinage, de transport, de distribution ou de déversement des
déchets et dans les stratégies des grands groupes de plus en plus diversifiés vis-à-vis d’une ressource
stratégique. Elle permet en partie d’étancher la soif de pétrole des pays riches ou en voie de l’être. Les
hydrocarbures sont devenus une ressource stratégique source de richesse, de pouvoir, de conflits ou souvent
de malédiction pour ceux qui la possèdent.
La géographie a rendu l’Afrique stratégique pour les transports maritimes de pétrole avec des points de
passage obligé (Golfe d’Aden, canal du Mozambique, le Cap, Golfe de Guinée sans parler du canal de Suez
ou de Gibraltar).
La sécurisation des routes et la lutte contre la piraterie sont des enjeux majeurs. L’Afrique est également un
producteur d’uranium (7% de la production mondiale). Les besoins croissants et la flambée des prix ont
modifié la donne. Le Niger mais également l’Afrique australe (Afrique du sud, Namibie, Zambie) sont bien
dotés. Areva est concurrencé notamment par China National Corporation, les groupes anglo-australiens
RioTinto, canadiens Comeco ou russe Tuel. Des programmes nucléaires sont développés en Afrique du Sud,
au Nigeria pour la production d’électricité et la désalinisation
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6) L’eau
Une des menaces les plus préoccupantes est la pénurie prévisible d’eau dans de nombreuses zones. Il y a
stress hydrique lorsque les prélèvements excèdent les stocks d’eau. L’eau est une ressource géopolitique et
elle risque, à défaut de stratégies proactives, d’être un des facteurs essentiels de conflits du
Siècle comme elle l’est ou l’a été en Égypte et au Soudan, en Éthiopie et en Somalie, en Afrique du Sud et
au Lesotho, dans les pays voisins du Nil ou du fleuve Niger. Elle était déjà, lors de la Conférence de Berlin,
au centre des discussions sur la libre circulation des fleuves Congo et Niger. Les sociétés africaines, sauf
rares exceptions, ne sont pas des civilisations hydrauliques. 4% seulement des terres cultivées sont irriguées:
en Afrique du Sud, dans la zone de l’Office du Niger au Mali, dans la moyenne vallée du Sénégal, dans le
périmètre des barrages La Gezireh au Soudan. En revanche, les fleuves et les lacs (Niger, Congo, Zambèze,
Orange) jouent un rôle central de délimitation des frontières et de dénomination des États.
L’eau est très inégalement répartie et conduit à opposer une Afrique en manque d’eau et en excès d’eau
(inondations). La plupart des pays souvent en aval des fleuves sont dépendants d’autres pays: Botswana,
Gambie, Mauritanie, Niger, Soudan. On constate une raréfaction croissante, une baisse tendancielle de la
pluviométrie et un assèchement des lacs (exemple du lac Tchad).
L’agriculture africaine, longtemps caractérisée par une très faible maîtrise de l’eau, a des besoins croissants.
On observe autour des points d’eau des cultivateurs du Sahel empiétant sur les zones de pâturage. Les
coopérations régionales entre les pays frontaliers des ressources hydrauliques sont ainsi déterminantes pour
la prévention des conflits, et elles se développent (le projet du Bassin du Nil, l’AMVS – Autorité de mise en
valeur de la vallée du Sourou au
Burkina Faso, l’aménagement du fleuve Sénégal, la Commission du bassin du lac Tchad, les projets
concernant le bassin du Niger et les bassins transfrontaliers de la SADCC).
III. La démographie et l’urbanisation
1945-1947 Début de l’explosion démographique1995-2011 Début de la transition démographique
1950 Début de l’explosion urbaine 2050 Deux milliards d’Africains ?
L’Afrique demeure fondamentalement un continent en voie de peuplement et de changement de mode
d’occupation de son territoire par la migration et l’urbanisation. D’un point de vue historique, elle est en
rattrapage démographique en retrouvant son poids mondial de la période pré-économie de traite. L’Afrique
continentale représentait en 1950 avec 225millions d’habitants 1/10e de la population mondiale. En 2010,
avec 1 milliard d’habitants elle compte pour 1/7e de la population mondiale et devrait en 2050 atteindre plus
de 2 milliards soit 1/4 de la planète. L’explosion démographique date de la seconde guerre mondiale et n’a
connu un léger fléchissement que depuis le milieu des années 1990. Au-delà de sa grande diversité, on peut
considérer que l’Afrique subsaharienne n’a pas bénéficié des dividendes de la transition démographique et
qu’elle demeure caractérisée par des régimes démographiques de pauvreté. Elle doit répondre à de nombreux
défis liés notamment à la jeunesse de sa population, au rythme de croissance et à une transition
démographique tardive et limitée. Il y a débat pour savoir s’il existe une exception africaine en matière de
démographie ou bien si l’Afrique est en cours de rattrapage ou de décalage vis-à-vis des autres continents.
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2) Objectifs et effets
Des mobiles pluriels :
L’aide publique au développement répond à différents mobiles:
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3) Perspectives :
Les engagements du Millénaire du développement, concernant la lutte contre la pauvreté, prévoient de
doubler la part de l’APD dans le PIB des pays donateurs de 0,22% à 0,44% d’ici 2012. Toutefois, les
mesures d’allégement de la dette inclues dans l’aide limitent l’apport d’argent frais: les annulations de la
dette se font aux dépens de la sélectivité de l’APD. L’augmentation de l’aide française résulte de calcul en
trompe l’œil (annulation de la dette, intégration des TOM, des aides aux accueils de réfugiés et d’étudiants).
Le chiffre de 8,1milliards d’euros peut être réduit de moitié. La France a ainsi vu son APD passer à 0,44%
de son PIB (7,3milliards d’euros). Au sein de l’UE, le débat sur la budgétisation du Fonds européen de
développement (FED), dans le contexte de l’élargissement, devrait contribuer à redéfinir les priorités et à
stabiliser le financement européen.
II. Les relations bilatérales
L’Afrique demeure à la fois le champ de compétitions et d’influences entre États et le lieu privilégié de
déploiement de l’aide et de la coopération internationale. Les anciennes puissances coloniales ont perdu de
leur influence tout en demeurant présentes et en exerçant parfois des fonctions régaliennes (c’est le cas de la
France pour la monnaie et l’armée). Il y a toutefois dilution de leur influence au sein de l’UE. Les États-Unis
et les puissances émergentes d’Asie sont devenus des acteurs stratégiques. Les réorientations du commerce
extérieur africain vers de nouveaux partenaires sont un signe des nouvelles relations bilatérales. La moitié de
ce commerce se fait aujourd’hui avec les pays du Sud.
1) La France et l’Afrique
La politique de la France vis-à-vis de l’Afrique subsaharienne s’explique par des préoccupations culturelles,
géopolitiques et humanitaires avec certains intérêts économiques, miniers, pétroliers ou de soutien de firmes
recherchant des niches. Mettre en avant le jeu de ces intérêts économiques ne permet pas de comprendre la
complexité du contexte colonial et postcolonial, pré- ou post-guerre froide, fait de liens affectifs, de
mauvaise conscience, de dette non éteinte, d’assistance et de frustration. La relation complexe et complexée
France-Afrique renvoie, dans un jeu de miroir, à deux discours inversés. À celui des Français hésitant entre
ingérence et indifférence correspond celui des Africains oscillant entre le sentiment d’abandon et
d’intervention néocoloniale.
Les accords militaires et la présence militaire français trouvent leur origine dans les accords signés au
moment des indépendances. Les objectifs étaient triples: assurer la stabilité politique des régimes, contrer
l’arrivée d’autres hégémons et défendre les intérêts géopolitiques et géo économiques. En 2007, la force
Eufor coûtait 140millions d’euros, la force Épervier 107millions et la Licorne 115millions euros.
On constate toutefois le maintien de certains intérêts des firmes françaises dans les secteurs pétroliers ou
dans des niches. Les firmes bénéficient des avantages liés à la langue, à la monnaie unique dans les pays de
la zone franc, des mécanismes de coopération monétaire et d’appuis directs de l’État français, des garanties
de la COFACE (société publique garantissant les risques des exportateurs français), et des réseaux liés aux
États et aux firmes implantées en Afrique. Un nouveau capitalisme a su tirer profit de la privatisation et de la
restructuration des économies. Le stock d’investissements directs français dans la zone est estimé à
1,5milliard d’euros, soit 1,5% du total des IDE français dans le monde.
2) La Grande-Bretagne et l’Afrique
La Grande-Bretagne est avec la France la seule puissance militaire européenne en Afrique et elle est le pays
européen qui y mène aujourd’hui la politique la plus active.
3) L’UE et l’Afrique
L’UE (États membres et communauté) pèse en Afrique pour plus de 50% des flux commerciaux et de l’aide
et pour 2/3 des flux d’investissement. Les histoires et les proximités avec l’Afrique ne sont pas les mêmes
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selon les États membres. Les relations sont fortement asymétriques. La population africaine représente 2 fois
et demi celle de l’Europe mais les écarts de revenu par tête vont de 1 à 40 et celles du PIB sont de 1 à 31
entre les 27 États européens et les 77 ACP. (540milliards de $ contre 23 000milliards $). Les accords de
libre-échange se font entre 27 États dont le revenu est de 22 600euros par tête et les ACP dont le revenu est
de 424euros. L’UE différencie ses relations entre l’Afrique septentrionale (Accords Euromed1, Union pour
la Méditerranée), l’Afrique du Sud (Accords de libre-échange) et l’Afrique de l’ACP (Accords de Cotonou)
L’UE finance des appuis logistiques, la formation des forces de police des armées, le désarmement et la
démobilisation.
Sur le plan commercial et du développement, Les APE entre l’UE et les pays ACP ou les ensembles
régionaux, qui devraient être mis en place entre 2008 et 2020, se heurtent à de nombreuses difficultés. Les
APE devaient réduire les recettes douanières et augmenter le déficit commercial, mais ils créaient des
opportunités en favorisant une transition fiscale, en se situant dans un horizon de long terme, en étant un
ancrage institutionnel favorisant la crédibilité et la prévisibilité et en se situant à un niveau régional en
favorisant des politiques commerciales communes et un accord sur les produits sensibles à protéger.
5) La Russie et l’Afrique
La Russie, absente de la scène africaine depuis 15 ans, a besoin d’appuis et d’une plus grande visibilité, ne
serait-ce que pour contrer les liens croissants entre l’Afrique et les pays émergents tels l’Inde et surtout la
Chine. Le renouveau des liens de la Russie avec l’Afrique est significatif. Il faudra vraisemblablement
compter dorénavant sur la présence d’un nouvel acteur en Afrique à côté des puissances occidentales et des
pays émergents tels le Brésil, l’Inde et la Chine.
6) L’Asie et l’Afrique
Les trois grandes puissances d’Asie que sont la Chine, l’Inde et le Japon ne jouent toutefois pas dans la
même cour que les pays d’Afrique. Les trois géants de l’Asie représentent 3 fois le volume de la population
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de l’Afrique subsaharienne, leurs forces de défense (en effectifs) 30 fois, leur PIB est 14 fois supérieur à
celui des pays de cette région. Enfin, leurs taux de croissance représentent plus de deux fois ceux de l’ASS,
dans le contexte de la reprise de l’économie japonaise après plus de quinze ans de stagnation. La présence de
ces grands États asiatiques en Afrique s’explique largement par la diversification de leurs échanges, liée
notamment à leur insertion au sein de l’OMC. Elle tient également à leurs besoins considérables en matières
premières et en énergie et à leur émergence comme puissances sur la scène internationale.
Les relations entre le Japon et l’Afrique sont redevenues géostratégiques. Elles se sont longtemps limitées à
des échanges commerciaux, d’investissement et d’aide, Tokyo souhaitant être présent sur certains marchés et
accéder aux matières premières rares ou absentes au Japon. Sa présence accrue en Afrique est également liée
à sa rivalité avec la Chine et à un nouvel axe de paix et de sécurité dans sa stratégie.
L’Inde est une puissance émergente à plus d’un titre: population, forte croissance économique, stratégie
d’ouverture, performances dans les secteurs à haut niveau technologique, arsenal militaire. Elle est présente,
depuis des lustres, par les réseaux de la diaspora indienne en Afrique de l’Est (Kenya, Ouganda), en Afrique
du Sud et dans l’océan Indien (Maurice, Madagascar).
Les principaux chantiers de la Chine en Afrique se trouvent en Algérie – Bâtiments), au Nigeria (raffineries),
en RDC (infrastructures), en Angola (pétrole offshore) et en Afrique du Sud (banques).
III. Les coopérations et influences internationales
1) A. La coopération décentralisée et les collectivités
territoriales
La coopération décentralisée se fait par des jumelages de villes, des projets joints entre acteurs de la société
civile, des relations interprofessionnelles et des projets de Co-développement supposant des objets communs
et des intérêts mutuels entre partenaires. Elle est portée par des acteurs pluriels, notamment les collectivités
territoriales et les organisations de solidarité internationale. Elle se heurte dans certaines zones (ex. Sahel) à
la très forte insécurité.
1. Avantages et risques de la coopération décentralisée :
La coopération décentralisée présente des avantages en étant de proximité, en réduisant les coûts de
transaction ou les taux d’évaporation entre les sommes déboursées et les sommes servant aux opérateurs
finaux. Mais elle se heurte aux asymétries de pouvoirs et de capacités organisationnelles entre les
collectivités du Nord et du Sud, au manque de ressources des collectivités, au risque de mimétisme par
transfert de technologies et d’organisations inadaptées des collectivités territoriales du Nord vers le Sud.
2. Le Co-développement
Le Co-développement, défini au départ comme la libre participation des migrants à des actions de
développement dans leur zone d’origine, a été ensuite lié à la question politique de gestion restrictive des
flux migratoires et de l’aide au retour ou de l’intégration nationale.
Selon le GRDR il est «un processus de développement partagé simultané entre ici et là-bas autour d’un
positionnement renouvelé des associations de migrants actrices du développement sur les deux territoires de
leur espace de migration». On estime que pour 250 000 migrants installés en France originaire de la
Moyenne vallée du Sénégal, les transferts représentent entre 11% (Mali) et 19% (Sénégal) du PIB.
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générosité et la solidarité témoignent de l’émergence d’une citoyenneté transnationale. Les ONG agissent
rapidement et comblent largement les lacunes de la coopération officielle. On estime les dons nets annuels à
l’Afrique à 7milliards de dollars, soit 14% de l’APD.
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Conclusion
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