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HISTOIRE

A la fin des exercices de cette unité, je dois être capable de / d’:

o Définir la notion de l’impérialisme colonial

o Identifier les causes de l’impérialisme

o Expliquer les causes de l’impérialisme

o Analyser le processus de l’impérialisme colonial en Afrique

o Analyser les étapes de la colonisation en Côte d’Ivoire

o Analyser les conséquences de la colonisation en Côte d’Ivoire.

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LE MOUVEMENT IMPÉRIALISTE ET LA COLONISATION EN CÔTE D’IVOIRE

LE MOUVEMENT IMPÉRIALISTE ET LA COLONISATION EN CÔTE D’IVOIRE

INTRODUCTION

Du 18e au 15e siècle les explorateurs européens (portugais, anglais, français) ont exploré les côtes
africaines à la recherche de produits tropicaux et énergétiques, d’épice, d’or, d’ivoire, de cola. A partir
du 16e siècle, les européens vont prendre possession du continent africain. C’est le début d’un vaste
mouvement impérialiste et la création de grands empires coloniaux.

I / LE PROCESSUS DE L’IMPERIALISME COLONIALE EN AFRIQUE

1/ La notion de l’impérialisme et la colonie

a) Définition de l’impérialisme

C’est une doctrine qui préconise la domination politique, économique, sociale, culturelle d’un Etat
plus fort sur un Etat plus faible. L’impérialisme vise aussi une extension territoriale.

b) Définition de la colonie

C’est un territoire qui est administré et mis en valeur par une nation étrangère dans un rapport de
dépendance politique, économique et culturelle.

LA METROPOLE : c’est la nation qui administre et met en valeur une colonie. Exemple : la
France

2/ Les causes de l’impérialisme en Afrique

Plusieurs raisons expliquent l’impérialisme européen en Afrique ; on en distingue deux causes


essentielles : les causes principales et secondaires

a) Causes principales

Les causes démographiques

L’explosion démographique et le chômage massif né de la révolution industrielle ont poussé les


européens à rechercher de nouvelle terre pour y installer le surplus de la population et résorber le
problème du chômage.

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Les causes économiques

La révolution industrielle a causé en Europe deux problèmes ; celui de la surproduction qui a entrainé
la recherche de nouveaux marchés hors d’Europe où les marchés sont devenus trop étroits. Le second
problème est celui des matières premières. L’industrie européenne avait besoin aussi de matières
premières agricoles et minières pour son alimentation.

Les causes militaires et stratégiques

Les nations européennes voulaient installer les bases navales et des comptoirs qui serviraient d’abris
et de point de ravitaillement à leurs navires.

Les causes politiques

Pour figurer aux rangs des grandes puissances en Europe au XVIe siècle, il fallait disposer de
territoires d’outre-mer. Ainsi, poussé par le nationalisme, les européens vont se tailler de vastes
Empires coloniaux en annexant les territoires africains.

b) Les causes secondaires

Les causes scientifiques

La curiosité scientifique va pousser les européens vers les terres jusqu’à l’inconnu.

Les causes humanitaires

Les européens croyaient que les populations des autres continents étaient primitives. Ils avaient le
devoir de leur apprendre à se soigner avec les remèdes européens, à lire et à écrire.

Les causes religieuses

Les européens étaient en grande majorité les chrétiens. Ils voulaient convertir les autres peuples aux
Christianismes et lutter contre l’expansion de l’Islam.

3- Les congrès de Berlin : 15 novembre 1884 et 26 Février 1885

3-1- Le contexte historique du congrès

A partir de 1880 des conflits opposent les puissances européennes au sujet de l’Afrique. En Afrique
centrale principalement dans le bassin du Congo la France et la Belgique étaient opposées.

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En Afrique de l’Ouest la France et l’Allemagne étaient en conflit.

Dans le sud-est africain l’Allemagne s’empara du Cameroun et du Togo. Pour éviter que ses rivalités
se dégénèrent en conflit ouvert le chancelier allemand OTO VON BISMARK convoqua à Berlin toutes
les puissances européennes impliquant ainsi que les Etats Unies et la Russie.

3-2 les décisions du congrès de Berlin

Les puissances s’accordent sur les principes suivant :

- interdiction de la traite Négrière et la lutte contre l’esclavage.


- la libre navigation sur tous les fleuves africains Niger, Congo et le Nil.
- la libre concurrence dans le bassin du Congo et la reconnaissance de l’Etat indépendant du
Congo ; propriété du roi belge LEOPOLD II. La France obtient la rive gauche du fleuve
(Congo Brazzaville).

Pour annexer un territoire, il ne suffit plus de signer des traités avec des chefs africains mais il faut
avertir les puissances signataires de l’acte de Berlin et occuper effectivement la région en y implantant
un drapeau et une représentation.

II/ LA COLONISATION DE LA COTE D’IVOIRE

Apres le congrès de Berlin, les puissances européennes dont la France se lança a la conquête et à la
colonisation de l’Afrique et surtout de la Côte d’Ivoire. La Côte d’Ivoire était rattachée au Sénégal de
1854 à 1882. Au Gabon de 1882 à 1889. Et à la Guinée française de 1890 à 1892. Le territoire Ivoirien
a été érigé en colonie Française par décret du 10 mars 1983 et le premier gouverneur fut GUSTAVE
BINGER (1893-1982).

1 / Les étapes de la colonisation de la cote d’ivoire

La colonisation de la cote d’ivoire s’est fait en par plusieurs étapes successives : la conquête coloniale,
la mise en place de l’administration, l’exploitation de la colonie.

a- La conquête coloniale

Elle s’est effectuée sous plusieurs formes. La conquête pacifique (1893-1908) La conquête violente
entre 1908 et 1915.

– La conquête pacifique

Cette première phase fut conduite par le gouverneur BINGER a pour mission :
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- l’exploration du littoral
- rapprochement avec les chefs coutumiers en vue de signer avec eux des traités et d’installer le
drapeau français.
- installer les postes militaires, la défense et l’autorité des français.
- Faire concurrence avec les populations locales.

Les résultats de cette politique ne sont pas satisfaisants. Jusqu’en 1908 la France ne contrôle qu’une
partie du territoire et certaines régions sont restées hostiles à cette politique d’où la nécessité d’une
nouvelle politique.

– La conquête violente, appelée encore pacification (1908-1915)

Cette nouvelle stratégie va permettre la mise en place d’un nouveau découpage. Pendant cette période,
Gabriel Angoulvant est nommé gouverneur de la colonie ivoirienne et met en place la manière forte
pour soumettre les populations qui résistaient. Il fit augmenter son effectif militaire pour consolider
cette politique répressive:

- expédition punitives,
- destruction des villages et des campements rebelles,
- désarment des populations
- arrestation et déportation des chefs de guerre.

En 1920 tout le territoire ivoirien est pacifié

Les causes de la résistance à la conquête coloniale sont multiples et multiformes

Refus des populations d’abandonner leurs autorités au profit des étrangers que sont les français, Les
populations côtières veulent contrôler les échanges entre les populations internes et les européens.
Mieux certaines populations refusent catégoriquement tout contact avec des étrangers.

Les formes de résistances passives

La résistance se manifeste partout. Elle est généralement passive.

- des actes de désobéissance aux autorités administratives sont utilisés.


- fuites vers d’autres circonscriptions
- réaction contre l’intensification de nouvelles cultures.

Les formes de résistances actives :

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La résistance active consiste à la destruction des intérêts français, la guérilla (attaque du poste
d’Agboville en 1910).

Les Baoulés avec le chef KASSI DIHYE (1894), ZOUKOU GBEULI à Daloa.

La résistance à la conquête coloniale a échoué pour plusieurs raisons :

- mésentente des populations ivoiriennes,


- infériorité de l’armement des africains ;
- rivalités entre les chefs de guerre,
- collaboration de certaines tribus avec les européens.

b- la mise en valeur de l’administration

En 1893, la Côte d’Ivoire est colonie autonome et sa capitale est d’abord GRAND BASSAM (1895-
1900). BINGERVILLE (1900-1934). Et ABIDJAN à partir de 1934.

De 1908-1920 une administration civile est vite mise en place.

Depuis 1904, la Côte d’Ivoire fait partir du groupe des colonies de l’AOF (Afrique occidentale
française).

En 1932, elle s’agrandit d’une partie de l’actuelle BURKINA.

L’administration était hiérarchisée sous forme pyramidale.

C’est une administration centralisée et directe dont l’organisation est pyramidale. La colonie est
divisée en circonscription administrative et territoriale dont les chefs-lieux sont des postes créés
pendant la conquête.

Les cercles : La colonie est divisée en cercle dirigé chacun par un commandant de cercle nommé par le
gouverneur français.

Les subdivisions : Les cercles sont divisés en subdivision à la tête desquelles se trouve un chef de
subdivision.

Les cantons : Les subdivisions sont à leurs tours divisées en canton. Les cantons comprennent
plusieurs villages. Ils sont dirigés par des chefs de cantons. Ils sont des auxiliaires indigènes de
l’administration coloniale. Ils constituent le canal de transmission entre l’administration et les
populations indigènes. Leurs fonctions sont donc très larges et porte sur :

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- la perception de l’impôt,
- le regroupement de personnel pour le travail forcé,
- la collecte des produits de la traite et
- le respect de la loi.

c) L’exploitation de la colonie

Elle repose sur deux formes. L’exportation et l’expansion du commerce européen.

– Le développement des cultures d’exportation :

A partir de 1930, le café et le cacao prennent le dessus sur tous les autres produits (cola, bois,
caoutchouc) ; à ses deux produits s’ajoutent le coton au nord.

– Le développement du commerce :

Les maisons de commerce européen s’installent à partir du nord et de la cote (SCOA, CFAO, CCAF
& PERISSAC)

– Les équipements et infrastructures :

Le développement du réseau de communication (routes et rail en 1902),

Le service militaire obligatoire, mise en place des services sociaux (les postes médicaux indigènes et
les hôpitaux) ;

La constitution des forces de l’ordre chargées de maintenir l’ordre public, d’assurer la liberté de
circulation des biens et des personnes.

Le financement de la colonie

Le paiement de lourd impôt de capitation, les prestations gratuites et obligatoires (10 à12 jours de
corvées par colonisé et par an).

II- LES CONSEQUENCES DE LA COLONISATION

Les conséquences sont nombreuses et sont à la fois politiques, économiques et socioculturelles.

1- Les conséquences politiques

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– la perte du pouvoir des chefs traditionnels (destitution de certains chefs par l’administration
coloniale au profit des personnes coopérant avec elle).

– la perte de leur indépendance, puisqu’ils sont obligés de se soumettre aux autorités françaises.

– déportation et emprisonnement de résistants ivoiriens.

2- les conséquences économiques

Elles se traduisent par la mise en exploitation du territoire ; en effet la Côte d’Ivoire était une colonie
d’exploitation de matières premières (bois, café, cacao, huile de palme, fruits tropicaux).

Mais également par le paiement des impôts pour le financement des colonies et de la métropole.

3-les conséquences socio-culturelles

Ce sont les transformations considérables perçues dans le mode de vie des populations colonisées. On
assista dès lors d’une part à l’affaiblissement du pouvoir traditionnel et d’autre part à la mutation de la
société par la naissance de nouvelles classes sociales :

Dans la société coloniale on distingue les blancs, les mulâtres, les métisses, les indigènes, les noirs, les
arabes, les citoyens, les sujets, les intellectuels, les évolués, les interprètes.

CONCLUSION

La COTE D’ IVOIRE était une colonie d’administration directe. Par ce système, le colonisateur
imposait sa volonté absolue à tous les habitants jusqu’en 1960 année de l’indépendance…

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