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Introduction
2-L’expansion de la science.
Les Européens prétendent être investis d’une « mission sacrée », celle de civiliser les
primitifs et les apporter les bienfaits de la civilisation moderne, supprimer les coutumes
rétrogrades, mettre fin aux guerres tribales. C’est dans ce sens que Ruyard Kipling pense
que la civilisation est « le fardeau de l’homme Blanc ».
Conclusion
En définitive, les puissances européennes se sont fondées sur plusieurs arguments pour
justifier leur aventure coloniale. L’Afrique, considérée comme une terre vacante sera leur
principale destination.
INTRODUCTION
La France a été l’un des acteurs majeurs de la conquête coloniale en Afrique. Ses
ambitions se sont concrétisées par la conquête d’un vaste empire colonial dans toutes les régions
de l’Afrique et dont le cœur se trouve en Afrique occidentale.
1-L’Afrique occidentale
Avant le XIXe siècle, la France était déjà présente sur les côtes de l’Afrique occidentale.
Après la 2e conférence de Berlin, elle lance une conquête qui s’achève par la constitution d’un
vaste empire comprenant huit territoires : le Sénégal, la Mauritanie, le Mali, le Niger, la
Haute-Volta (Burkina-Faso), le Dahomey (Bénin), la Côte-d’Ivoire et la Guinée Conakry.
Cet empire colonial créé en 1895 et dénommé Afrique Occidentale Française (AOF) avait
pour capital Dakar.
2-L’Afrique centrale
La France avait conquis le Gabon, le Moyen-Congo, le Tchad et l’Oubangui-Chari.
Ces quatre territoires étaient regroupés dans un ensemble appelé Afrique Equatoriale
Française crée en 1910 avec pour capitale Brazzaville.
1-L’Afrique orientale
Depuis le XVIIIe siècle, les Français se sont installés sur la côte de la mer rouge, c’est à
partir de là qu’ils vont conquérir Djibouti et chercher à construire le chemin de fer Djiboutie-
addis-Abeba.
2-L’Afrique méridionale
La présence française était moins accentuée en Afrique méridionale. C’est dans l’Océan
Indien qu’elle vaconquérir quelques territoires. Il s’agit des iles Mayotte et de la Réunion.
Conclusion
En définitive, la France a conquis un vaste empire colonial en Afrique dont la
pacification sera difficile à cause de la réaction des populations.
1-L’Afrique occidentale.
En Afrique occidentale, les Britanniques fondent la Sierra-Léone en 1792, colonie
destinée à accueillir les esclaves affranchis. Elle occupe également la Gambie en 1821, le Nigéria
en 1890 et la Confédération Ashanti en 1896.
2-L’Afrique centrale
L’Angleterre était présente sur les côtes camerounaises depuis la seconde moitié du
XIXe siècle. Seulement, les hésitations du gouvernement britannique entraînent la perte de ce
territoire en 1884 au profit de l’Allemagne.
1-L’Afrique orientale
Dans cette partie du continent, la Grande-Bretagne va occuper l’Ogaden 1839 et
s’accapare progressivement de la Somalie. Elle occupe aussi le Kenya et le Soudan. Dans
l’Océan Indien, l’Angleterre prend possession en 1810 des îles Maurice, Rodrigues et
Seychelles.
2-L’Afrique méridionale
En Afrique méridionale, la colonie du Cap fondée par la compagnie des Indes
occidentales depuis 1652 fut occupée en 1806 par la Grande Bretagne. Par la suite, Natal est
annexée en 1842.
Conclusion
En définitive, la conquête anglaise en Afrique a été fructueuse notamment en Afrique
occidentale et méridionale où de nombreux territoires ont été annexés par les britanniques.
Dès lors, les peuples autochtones vont entamer des résistances contre la domination de leur
territoire.
INTRODUCTION
Dans cette partie du continent, on note la présence de l’Italie qui occupe la Libye ou
Tripolitaine, l’Espagne qui s’installe au Sahara occidental encore appelé Rio de Oro.
1-L’Afrique occidentale
A côté des possessions françaises et anglaises, le Portugal a conquis les Iles du Cap-
Vert et la Guinée Bissau.
2-L’Afrique centrale
1-L’Afrique orientale
Dans cette partie du continent, l’Italie va conquérir l’Erythrée et une partie de la
Somalie (Somalie italienne) avant de buter en Ethiopie sur la résistance de Ménélik II.
L’Allemagne occupe le Ruanda-Urundi, le Tanganyika qui constitue l’actuelle Tanzanie.
2-L’Afrique méridionale
L’Allemagne annexe le Sud-Ouest Africain en 1883 à travers la signature d’un traité de
protectorat. Le Portugal assure sa présence au Mozambique à côté de l’empire colonial
britannique.
CONCLUSION
A la fin du XIXe siècle, les puissances européennes sont présentes presque partout en
Afrique. Dès lors, les peuples africains vont réagir à ces conquêtes.
INTRODUCTION
La conquête de l’Afrique par les puissances européennes ne s’est pas fait sans coup férir.
Elle a été marquée par de nombreuses réactions de la part des peuples africains. Si certains ont
refusé la domination de leur territoire en menant des rudes résistances, d’autres au contraire ont
préféré collaborer avec les puissances coloniales.
1-Les résistances
Dans cette partie du continent, on a assisté aux résistances armées conduites par les chefs
musulmans. On a :
ABD-EL KADER : devenu émir à l’âge de 20 ans, il résiste de 1830 à 1847 contre la
France en obtenant plusieurs traités comme ceux de Desmichels et de la Tafna. Ces
traités seront violés par la France et l’insurrection de son peuple se généralise jusqu’en
1847 quand il est traqué par le général Bugeaud après avoir été abandonné par les
Marocains et sans l’appui des Kabyles.
ARABI PACHA : il résiste en Egypte de 1882 à 1901 contre les Anglais avant d’être
vaincu.
2-La collaboration
En Afrique du Nord, les puissances européennes ont profité de la collaboration de certains
africains pour liquider les résistants. On peut citer le souverain marocain qui, inquiet de la
popularité d’ Abd-El Kader lança cette troupe contre lui. Ce qui a poussé Add-El Kader à se
rendre aux Français.
2-La collaboration
Plusieurs chefs africains ont collaboré avec les puissances européennes en signant de
nombreux traités. C’est le cas de Samory Touré qui signa le traité de Bissandougou avec les
Français, le cas de Lat Dior qui signa le traité de protectorat avec les Français et les aida à
liquider le marabout Toucouleur Ahmadou Sheikou. C’est aussi cette collaboration qui a permis
au colonisateur de vaincre de nombreuses résistances.C’est le cas populations du Nord de la
Côte-d’Ivoire ont barré la voie à Samory Touré qui fut capturé et tué par les Français. Aussi,
de nombreux résistants ont-ils été trahis par leurs proches.
1-L’Afrique orientale
La conquête de l’Afrique orientale fut également l’une des plus difficiles sur le
continent. On a enregistré de nombreuses résistances :
Le MAHDI MAHDI: Sous la direction de Mohammed Ahmed éclate une révolte à
mobile religieux et anti-impérialiste : c’est le mahdisme. Mohammed Ahmed se fait
appelé le mahdi et les siens considèrent les européens comme les infidèles venus souillés
la société musulmane. Il lance la guerre sainte pendant 10 ans mais en 1887 à la bataille
d’Oudourman, l’officier anglais lord Kitchener met fin au mahdisme.
La résistance victorieuse de MENELIK II : empereur éthiopien de 1889 à 1909 il
résiste à la conquête italienne en 1889. L’Italie fait accepter un traité de protectorat
appelé « traité d’Ucciali » mais celui-ci refuse son application en 1895. L’Italie décide
d’occuper militairement l’Éthiopie mais lors de la bataille d’adoua la même année,
l’Éthiopie sort victorieuse. Le 4 octobre 1896, l’Italie reconnait honteusement sa défaite.
2-L’Afrique méridionale
On a rencontré deux grandes résistances dans cette partie du continent :
La résistance Bantou : elle fut menée par la population Mabele et Matchoua qui
s’opposent à la présence anglaise. Cette résistance est vaincue par les troupes dirigées
par Cecile Rhodes.
La résistance des Boers : c’est la résistance la plus rude rencontrée par les anglais en
Afrique. Les boers sont les descendants des colons d’origine européenne. Ils
organisent des déplacements massifs vers l’intérieur de l’Afrique du sud : c’est le
Grand Trek. La guerre qui éclate en 1889 se solde par la défaite des boers. Le
résistant le plus connu est Tchaka Zoulou.
Conclusion
D’une manière générale, la conquête de l’Afrique par les Européens a été marquée tantôt
par des résistances farouches, tantôt par la collaboration des certains peuples avec les
puissances coloniales. Finalement, toute l’Afrique sera conquise et soumise à l’exception de
l’Ethiopie et du Libéria.
Introduction
Après le partage et la conquête de l’Afrique, les puissances européennes ont mis en place
les systèmes coloniaux. Dès lors, on assiste à l’exploitation économique du continent à
travers les méthodes diverses.
Dans les colonies, les indigènes étaient contraints de travailler dans les chantiers de
construction et de développement des infrastructures qui allaient servir des intérêts de la
métropole. Ces travaux étaient gratuits et concernaient :
II-L’IMPOSITION
Pour la plupart des métropoles, la mise en valeur des colonies nécessitait que celles-ci
s’autofinancent. Les sources de financements étaient :
Les droits de douanes : ils étaient collectés par les chefs traditionnels pour être reversés
à la métropole.
Les taxes : elles étaient imposées sur des produits commerciaux dans la colonie.
Les impôts : ils étaient prélevés sur des personnes physiques et sur des exploitations
économiques. Ainsi, on avait : l’impôt arabe imposé en Algérie qui fut une dîme en
nature sur les céréales, l’impôt de capitation qui était payé par chaque habitant dans le
système colonial français, l’impôt de case payé par chaque habitation ou famille.
III-LES EXPROPRIATIONS
Les puissances coloniales décrétaient la propriété de l’Etat sur toutes les terres qui
semblaient ne pas avoir de propriétaire puis, les cédaient aux colons blancs ou à des sociétés
d’investissement telles que les compagnies à chartes allemandes, britanniques,
belges…Ces terres attribuées aux colons leur permettaient de se constituer de vastes
plantations. Les africains expropriés étaient ainsi installés dans les réserves. Le manque des
terres les empêchait de vivre dans des bonnes conditions et beaucoup étaient obligés de chercher
du travail comme ouvriers dans les mines et les plantations.
Conclusion
L’exploitation coloniale fut une période difficiles pour les africains, car ils subissaient
des pratiques inhumaines, payaient des taxes injustifiées et étaient expropriés de leurs
terres. Il est donc important de lutter pour préserver la souveraineté de notre pays.
Introduction
Les traités inégaux sont l’ensemble des accords que la Chine a été obligée de signer avec
les puissances étrangères et dont les clauses étaient en leur défaveur.
Ils sont deux et furent respectivement signés en 1858 et 1860. En 1858, les Taïpings
déclenchent une révolte contre la dynastie mandchoue et massacrent les Européens. Une
expédition franco-anglaise intervint alors en Chine contraignant le gouvernement chinois à signer
le 1er traité de Tien-Tsin. Ce traité accordait aux occidentaux le droit d’avoir des ambassades en
Chine favorisant ainsi la libre circulation des missionnaires dans le pays. En plus, 11 nouveaux
ports chinois ont été ouverts au commerce étranger. En 1860, fut signé le 2e traité de Tien-
Tsin. Cette situation se justifie par le fait que un an après la signature du 1 er, les occidentaux
furent accueillis en Chine par des coups de canon. Une 2e expédition armée fut envoyée à
Pékin en août 1860, obligeant la Chine à créer le ministère des affaires étrangères, de même
que le privilège de l’exterritorialité.
En 1894, le Japon envahit la Corée alors protectorat chinois. Cette invasion provoque une
guerre entre la Chine et le Japon. Vaincue, la Chine fut obligée de signer le 17 avril 1895 le traité
de Shimonoseki. Ainsi, la Chine abandonne au Japon la Corée et l’Ile de Formose, la
péninsule du Liao Toung ainsi que PortArthur. Outre ces territoires arrachés à la Chine à la
suite des traités inégaux, d’autres le furent aussi par la guerre ou la menace. C’est le cas du Tibet
et de la Birmanie, de l’Indochine, du Cambodge.
Face à la poussée impérialiste, le peuple chinois va rompre sans pour autant plier grâce à
l’action des sociétés secrètes et la montée des mouvements nationalistes.
La résistance du peuple chinois trouve ses racines au sein de deux sociétés secrètes : les
Taïpings et les Boxers. Leur action passe par la pratique du terrorisme contre les étrangers ;
le cas des Taïpings qui se sont révoltés contre la dynastie mandchoue et ont massacré les
Européens. Ils vont également boycotter les activités commerciales que menaient les occidentaux
sur leur territoire.
En 1908, l’impératrice Tseu-Hi décède et son fils Pou-Hi âgé de trois ans accède au
pouvoir. L’extrême jeunesse de ce dernier entraîne l’affaiblissement su pouvoir. C’est dans ce
contexte qu’un intellectuel au nom de Sun Yat Sen leader du parti du peuple le « KUO MING
TANG » va déclencher une révolution qui aboutit à la destitution du régime impérial et
l’avènement de la République. En 1911, Sun Yat Sen est alors proclamé président de la
République Chinoise.
Conclusion
En définitive, la Chine a aussi été victime des agressions occidentales au XIXe siècle.
Mais grâce à l’action des sociétés secrètes et des mouvements nationalistes, la Chine va
échapper à la domination européenne en devant une république en 1911.
INTRODUCTION
1-Les conquêtes
Les Anglais étaient présents sur les côtes indiennes depuis 1750 grâce à la compagnie
des Indes orientales qui ne cesse de multiplier les comptoirs commerciaux. En 1758, commence
la véritable conquête du territoire qui est facilitée par l’instabilité interne dans les royaumes qui
constituaient l’Inde. Ainsi, cette conquête se limita pour l’Angleterre à la conquête des royaumes
de Marathes qui était jusque-là le seul royaume puissant et stable.
Après la conquête de l’Inde, les Anglais craignent que d’autres puissances n’orientent
leurs convoitises dans le sous-continent indien. Pour éviter que cela ne se produise, ils vont
conquérir tour à tour le Ceylan, la Malaisie, le Singapour, la Birmanie, le Cachemire ; mais
se heurtent aux Russes en Afghanistan. En 1885, un accord anglo-russe aboutit à la création
d’un Etat tampon d’Afghanistan entre les territoires appartenant à l’Angleterre et à la Russie.
2-Les résistances
Les Indiens ont organisé des résistances à la conquête anglaise. On peut noter :
La résistance des Sikhs : ceux-ci voulaient constituer un Etat national dans la région
de Pendjab. Mais deux expéditions militaires anglaises vont éteindre cette résistance.
La révolte des Cipayes : c’était des Indiens enroulés dans l’armée coloniale anglaise
qui voulaient établir l’égalité entre les colonisateurs et les indigènes. Leur mutinerie
sera éteinte en 1758.
1-Les conquêtes
2-Les résistances
Conclusion
Tout comme l’Afrique, l’Asie n’a pas échappé aux conquêtes européennes notamment
l’Asie du Sud-est et l’Inde. Une fois les conquêtes achevées, la priorité sera l’exploitation
économique des territoires.
Introduction
Au début du XXe siècle, l’exacerbation des tensions coloniales va conduire les puissances
européennes à une guerre qui s’est étendue sur toute la planète : c’est la Première Guerre
Mondiale. Commencée en 1914, cette guerre qui s’achève en 1918 s’est déroulée en plusieurs
phases laissant des conséquences fâcheuses dans le monde.
I – LES CAUSES
Sur le plan économique, les tensions se manifestent par la lutte pour la conquête
des marchés. C’est le cas de l’Allemagne qui chasse l’Angleterre du marché balkanique.
Sur le plan militaire, les tensions inquiètent de nombreux pays et les poussent non
seulement à intensifier leur armement, mais aussi à conclure des alliances. C’est ainsi qu’en
1879, l’Allemagne se rapproche de l’Autriche-Hongrie et en 1882 de l’Italie, formant ainsi avec
elle la Triple alliance ou Triplice. La France de son côté s’allie en 1898 à la Russie et en 1904 à
l’Angleterre. Ensemble, ils forment la Triple entente. Les différentes alliances conclues entre ces
pays, sont à l’origine de la naissance de deux blocs antagonistes : la Triple alliance et la
Triple entente. Dès lors, la logique des blocs est telle que toutes crises diplomatiques entre les
deux peuvent faire évoluer la situation.
L’étincelle qui met le feu aux poudres se produit le 28 juin 1914. En visite à Sarajevo,
capitale de la Bosnie Herzégovine, l’archiduc François-Ferdinand, héritier du trône austro-
hongrois, est assassiné par un Bosniaque, Gavrilo Prinzip, membre d’une société secrète appelée
« mains noires ». Le refus des Serbes de laisser l’Autriche-Hongrie participer à l’enquête relative à
cet assassinat provoque la colère de cette dernière. Dès lors, les évènements se précipitent, le 28
juillet 1914, l’Autriche-Hongrie déclare la guerre à la Serbie. La Russie décidée à ne pas laisser
écraser la Serbie mobilise ses troupes à son tour le 30 juillet. Le 1er août, l’Allemagne déclare la
guerre à la Russie. Ce même jour, la France déclare la mobilisation générale de ses troupes pour le
lendemain. Choquée par la violation de la neutralité Belge, l’Angleterre entre en guerre au côté de
la France et de la Russie. C’est ainsi qu’un conflit entre l’Autiche-Hongrie et la Serbie va se
transformer en une guerre, grâce au système des alliances tissées au paravent.
II – DEROULEMENT
Elle se déroule entre le mois d’août et le mois de novembre 1914. Sur le front
occidental, les troupes allemandes envahissent la Belgique, pourtant pays neutre, puis le Nord de
la France. Cependant, les Allemands sont stoppés à 25 km de Paris par les troupes de Joffre et
Gallieni lors de la bataille de la Marne du 6 au 13septembre 1914. Dès lors le front se fige.
Cette phase est marquée par un changement des rapports de forces dû à l’entrée des
nouveaux belligérants et le retrait des autres. Le Japon, puis la Chine respectivement en 1914 et
1917 ont rejoint l’entente. L’opinion publique américaine s’oppose depuis longtemps à l’entrée en
guerre des Etats-Unis. Les Allemands coulent les navires américains et signent une alliance
secrète avec le Mexique contre les USA. Le 6 avril 1917, les Etats-Unis déclarent la guerre à
l’Allemagne et mobilisent leurs troupes au côté de la triple entente. En Russie, la population est
mécontente, ce qui entraîne le renversement du Tsar après la première révolution russe en
février 1917. La 2e révolution (révolution Bolcheviks) en octobre 1917 porte les communistes
au pouvoir et la Russie se retire de la guerre en signant l’armistice de Brest-Litovsk.
Conclusion
INTRODUCTION
A la fin de la Première Guerre Mondiale, les Alliés (vainqueurs) s’attèlent à prendre des
résolutions pour régler le conflit et instaurer une paix durable. C’est ainsi qu’on assiste à la
signature de nombreux traités et à la création de la Société des Nations.
C’est l’ensemble des accords que les Alliés ont imposé aux vaincus après la conférence de
paix de Paris.
Signé le 28 juin 1919, le traité de Versailles impose des lourdes sanctions territoriales, militaires
et
économiques à l’Allemagne.
Sur le plan territorial, l’Allemagne perd toutes ses colonies et 15% de son territoire,
notamment l’Alsace Lorraine, restituée à la France, et la Posnanie, attribuée à la Pologne.
Sur le plan militaire, la puissance militaire de l’Allemagne est anéantie : le service
militaire obligatoire aboli, l’armée réduite à 1.000.000 d’hommes, la rive gauche du Rhin
démilitarisée.
Sur le plan économique, l’Allemagne perd ses avoirs à l’étranger, ses brevets, une partie
de sa flotte marchande et les mines de charbon de la Sarre, concédées à la France. Elle doit enfin
payer des réparations pour rembourser les dommages subis par les Alliés. Bref, le traité de
Versailles sonne comme un « diktat » pour l’Allemagne.
1-Les fondements
Les 14 points de Wilson sont l’ensemble des propositions faites par le Président
américain Woodrow Wilson pour régler la Première Guerre Mondiale. En fait, Wilson voulait
imposer une paix fondée sur le droit et la justice. Ce qui implique le respect des nationalités,
la liberté de navigation et d’échanges, le désarmement, la création d’une Ligue des
nations pratiquant une diplomatie ouverte. Autrement, pour instaurer une paix durable, le conflit
devrait être réglé sans tenir compte des vainqueurs et des vaincus, sans haine et sans rancune.
2-Les implications
Les implications envisagées par les 14 points de Wilson sont d’ordre territorial, politique
et économique.
Sur le plan territorial, on a : l’évacuation de la Russie (6e point) ; l’évacuation et la
restauration de la Belgique (7e point) ; le retour de l’Alsace-Lorraine à la France (8e point) ; la
rectification des frontières italiennes selon le principe de nationalité (9e point) ; l’évacuation de la
Roumanie, de la Serbie et du Monténégro (11e point).
2-Missions
La SDN avait pour principale mission de régler pacifiquement les différends entre
pays membres et de maintenir une paix durable dans le monde. C’est ainsi qu’il était
souligné dans son article 10 que les Etats membres de la Société des Nations s’engagent à
respecter et à maintenir contre toute agression extérieure l’intégrité territoriale et l’indépendance
politique présente de tous les membres de la société. Malheureusement, cette organisation s’est
avérée inefficace, car les Etats Unis n’y adhèrent pas.
CONCLUSION
En définitive, la Première Guerre Mondiale a été réglée à travers des traités de paix
imposés aux vaincus. L’un de ces traités a abouti à la création de la Société des Nations chargée
de maintenir la paix dans le monde. Mais très vite, des nouvelles rancœurs vont refaire surface en
Europe et ceci dans un contexte de crise économique.
INTRODUCTION
Après la Première Guerre Mondiale, l’économie de l’Europe est ruinée tandis que les
Etats-Unis d’Amérique et d’autres neufs connaissent une forte croissance. Cette situation sera à
l’origine d’une période de récession et de ralentissement des activités économiques appelée crise
économique. Commence en 1929 aux Etats-Unis, la crise va s’étendre dans le monde laissant
derrière elle de nombreuses conséquences.
I – LES CAUSES
La crise économique de 1929 est due à plusieurs causes profondes. Nous avons la
surproduction industrielle et agricole des Etats-Unis au lendemain de la Première Guerre
Mondiale. Cette situation va provoquer la saturation des marchés, la baisse des prix des
produits, la sous-consommation, les abus de crédit souvent sans garantie de
remboursement, les spéculations boursières.
Le Jeudi 24 octobre 1929 (Jeudi noir) s’est produit un « Krach boursier » à New York
dans la ville de Wall Street. En effet, ce jour-là, plusieurs millions d’actions perdent leur valeur et
les titres sont vendus à des prix bas ou ne sont pas achetés : c’est le début d’une crise économique
qui va rapidement se propager dans le reste du monde.
II – LES MANIFESTATIONS
La crise boursière a ébranlé tout le système de crédit aux Etats-Unis et en Europe. Les
épargnants, effrayés, ont retiré leurs dépôts des banques occasionnant ainsi de nombreuses
faillites. A cette crise de crédit se succède la chute brutale des investissements et de la
production industrielle. Dans le domaine du commerce international, le volume des
exportations diminue aussi bien que les prix des matières premières et des produits
manufacturés. En Afrique, en Asie et en Amérique Latine notamment, l’effondrement des
cours de produits agricoles (café, cacao) précipite la ruine de nombreux planteurs et
ouvriers agricoles. La crise a aussi entraîné la dépréciation de la monnaie et le recours au
protectionnisme. C’est le cas par exemple de la Russie qui a mis en place des barrières
douanières infranchissables pour échapper à la crise. La chute de la production et les multiples
faillites ont entraîné le gonflement catastrophique du taux de chômage et la baisse de
l’emploi dans les pays industriels qui s’accompagne de la misère. Ceux qui gardent leurs emplois
sont même victimes de la baisse des salaires.
CONCLUSION
Exemple de situation : Dans ta classe, tes camarades refusent de collaborer avec les élèves
venus des autres régions du pays.
Exemple d’action : Lutter contre le tribalisme/promouvoir le vivre ensemble.
Justification de la leçon : Cette leçon va permettre à l’apprenant d’installer les ressources pour
promouvoir le vivre ensemble et l’intégration nationale.
INTRODUCTION
L’homme a habité le Cameroun depuis la préhistoire. On pense aux pygmées installés dans la
zone forestière et aux Sao autour du Lac Tchad. Mais le peuplement actuel est le fruit des longs
mouvements migratoires commencés au XVIe siècle et qui se sont poursuivis jusqu’au XIXe
siècle.
I – LA VAGUE DU NORD
La partie Nord du territoire camerounais était peuplée des Soudanais qu’on peut regrouper en
trois vagues : les paléo soudanais, les néo soudanais et le groupe Arabe Choa et les Peuls.
1-Les paléo soudanais
Ils constituent la première vague d’immigrants qui s’installent au Cameroun à la fin du
Moyen-Age. Il s’agit notamment des Mandara, des Mofou, des Kapsiki, des Guiziga, des Guidar,
les Matakam. Ils venaient de l’Ouest et du Sud-ouest de l’Afrique. Une grande partie d’entre eux
s’est retranchée dans les monts Mandara.
II – LA VAGUE DU SUD
Le Sud Cameroun abrite les Bantou et les Semi-Bantou dont le peuplement s’est effectué en
deux vagues successives.
Cette vague, appelée « Bantou du Sud » s’était installée entre le XVIIe et le XVIIIe siècle.
Originaires du bassin du Congo, les Douala auraient atteint le Sud du Cameroun en progressant
le long du grand fleuve, puis en suivant la côte atlantique. Ils rejoignirent les Bassa déjà installés
sur les rives de l’estuaire du Wouri et dans son arrière-pays. Au Nord de ce dernier secteur peuplé
des Bassa, se sont établis au XVIIIe siècle les Banen issus de la vallée du Noun, les Bafia et les
Yambassa venus eux du pays Babimbi.
Encore appelé groupe du Nord, cette 2e vague serait venue de la Vallée du Nil. Il s’agissait
de :
Les Fang, les Béti et les Bulu qui vont occuper le Sud forestier. Repoussés par les
Babouté eux-mêmes refoulés par les Foulbé vers le XIXe siècle, les Pahouin vont migrer
chez les Bafia dans le Mbam et poursuivirent ce mouvement plus au Sud dans la zone de
la forêt dense.
Les Semi-Bantou : ils comprenaient les Bamiléké, les Bamoun et les Tikar. Les Bamiléké,
venus du haut Mbam (pays Tikar) se sont d’abord installés dans l’actuel pays Bamoun.
Puis sous l’influence de ce dernier peuple, ils ont franchi le Noun pour prendre place
dans leur territoire actuel au XVIIIe siècle. Les Bamoun, venus eux aussi du pays Tikar, se
sont fixés sur leur territoire actuel au XVIIIe siècle. Les Tikar quant à eut sont issus de la
région de Ngaoundéré, et ont commencé à migrer vers le Sud et l’Ouest au XVIIIe siècle.
Au XIXe siècle, pressés par les Foulbé, ils se sont dispersés en plusieurs groupes dont les
plus importants sont ceux de Bamenda et de Ngambe dans le Haut Mbam.
CONCLUSION
Le peuplement du Cameroun s’est fait par de nombreuses migrations donnant lieu à une
mosaïque de groupes ethniques. Nous devons être tolérants pour préserver notre diversité
culturelle.
Exemple de situation : Dans ta localité, les populations ne connaissent pas le pouvoir au sein de
leur structure traditionnelle d’où la difficulté de trancher les litiges.
Exemple d’action : Organiser la société/structurer
Justification de la leçon : Cette leçon va permettre à l’apprenant d’installer les ressources pour
mieux organiser la société et assurer une vie harmonieuse dans mon pays.
INTRODUCTION
Elles sont constituées autour des lamidats foulbé et les sultanats kotoko au Nord, les
chefferies grassfields, tikars et le sultanat Bamoun.
Grâce à l’arrivée des Peuls, les peuples soudanais se sont constitués en principautés
indépendantes appelées lamidats dotés d’une administration centralisée. A la tête d’un lamidat se
trouve un souverain puissant, le lamido, appelé « baaba ». Il est élu à vie parmi les membres de la
famille régnante. Il est à la fois un chef politique et un chef religieux. Comme chef politique, il
administre le lamidat, il rend la justice. Comme chef spirituel, il est Iman, c’est-à-dire celui qui
conduit la prière à la mosquée.
Le lamido est assisté d’un conseil de 12 ministres appelé « Fada ». C’est ce conseil qui désigne le
successeur au trône. Parmi ces ministres, on a le Galdima (Premier Ministre), le Sarki Sanou (chef
des troupeaux), l’Iman (ministre du culte chargé de la mosquée), l’Alkali (le juge), le Wajiri
(ministre), le Kaigama (premier des dignitaires du palais)), le Sarki Yaki (ministre de la guerre…Le
lamido est représenté dans les quartiers par les Djaouro et parfois les Dougaris (esclaves du
lamido).
La société bamiléké se compose de plusieurs villages indépendants les uns les autres. L’unité
politique est la chefferie dirigée par un chef appelé Fo ou Fong. Personnage religieux et politique,
son autorité s’étend sur tout : sur les biens, les personnes et la terre de son domaine. La reine
mère appelée « la Mafo » est un personnage très important qui a une grande influence dans le
royaume. Autour du roi et de la reine mère se trouvent les dignitaires, membres de plusieurs
conseils de notables
dont le plus important est celui des neuf notables. Il reçoit la désignation du successeur au trône
après avoir prêté serment d’en garder le secret jusqu’à la mort du chef.
Elles comprennent les entités politiques du Sud forestier (Fang-Béti) et de la Côte (Douala,
Bassa).
L’organisation politique des Fang-Béti n’est pas solide comme celle des peuples de la savane.
L’autorité est patriarcale, c’est-à-dire assurée par les anciens du clan ou de la tribu. Le chef est
celui que l’on suppose être héritier du fondateur du clan, ou celui que les anciens ont désigné
pour jouer ce rôle. Il a pour rôle de trancher de manière démocratique les palabres en
rassemblant tous les membres du clan sous un arbre. L’organisation sociale repose sur la famille
(Nda-bot) qui s’étend au clan ou lignage (mvog) puis à la tribu ou à l’ethnie appelée « ayong ».
C’est au sein du clan que s’organise la vie politique et socioculturelle. Les liens de parentés y sont
très respectés. Par exemple, les le mariage n’est pas possible entre les personnes d’un même clan.
Tout comme les peuples du Sud forestier, les Douala forment une société égalitaire à base
clanique. A la tête du clan se trouve le roi ou king. Il est entouré d’un conseil de sages qui
l’assiste. La succession du roi est héréditaire mais son autorité n’est pas prise en considération.
Deux grands dominent la côte : le clan Akwa et le clan Bell. Il existe des familles secondaires
appelées Bona qui sont placées sous l’autorité d’un descendant du fondateur du clan. Chez les
Douala, l’ordre social est centré sur la famille fondée par Sango A Mboa (fondateur du clan). Le
Ngondo, assemblée traditionnelle du peuple Douala fut institué au XIXe siècle pour défendre les
intérêts économiques des peuples de la côte et régler les conflits entre eux. C’est donc le symbole
de l’unité du peuple Douala.
CONCLUSION
Exemple de situation : De plus en plus on note la recrudescence des replis identitaires dans ton
environnement.
Exemple d’action : Echanger/Promouvoir le vivre ensemble.
Justification de la leçon : Cette leçon va permettre à l’apprenant d’installer les ressources pour
lutter contre les replis identitaires et promouvoir le vivre ensemble dans son environnement.
INTRODUCTION
I – LES COMMERCANTS
Leur présence sur la Côte fut marquée par d’intenses échanges commerciaux avec les peuples
locaux.
Ce sont les Portugais qui remontent l’estuaire du Wouri en 1472 qu’ils baptisent « Rio dos
Camaroes ». Dès lors, les commerçants portugais créent des capitaineries près de la Côte où ils y
pratiquèrent le commerce des esclaves avant d’être repoussés par les Hollandais en 1578. Ceux-ci
ont fondé la compagnie des Indes occidentales qui pratiquait la traite.
2-Les Anglais
Les marchands français sont également présents sur la côte dans la seconde moitié du XIXe
siècle. Ils ont obtenu de nombreux accords commerciaux notamment dans le Grand-Batanga.
Arrivés tardivement en 1868, les Allemands sont représentés par les grandes firmes commerciales
Woerman et Johannes Thormählen de Hambourg. Profitant des hésitations de la Grande
Bretagne, les commerçants allemands font pression sur le gouvernement pour annexer le
territoire. Un accord commercial est signé entre les chefs Akwa et la firme Woerman le 30 janvier
1883. Le 12 juillet 1884, Edouard
Schmidt et Edouard Woerman signent avec les chefs Douala, le traité Germano-douala. Ce traité
est confirmé par le gouvernement allemand le 14 juillet 1884 quand Gustave Nachtigal, Consul
général d’Allemagne débarque à Douala et fit hisser le drapeau allemand sur le plateau Jos.
II – LES MISSIONNAIRES
Les Pères Pallotins étaient des missionnaires catholiques d’origine allemande. Ils arrivent en
1890 et s’installent sur les rives de la Sanaga. Leur première mission est Marienberg (1890) sur les
bords de la Sanaga.
Bref la période de missionnaire au Cameroun a été très riche en rapports culturels. Mais elle
avait surtout pour mission de préparer l’entreprise de la colonisation future.
Animés par un esprit scientifique, les explorateurs allemands, français et anglais vont se ruer
au Cameroun au XIXe siècle.
1-Les Allemands
3-Les Français
Ils sont nombreux à avoir exploré le Cameroun. Parti de Yola en 1891 et 1892, Mizon remonte
la Bénoué. En passant par Ngaoundéré et Batouri, il rejoint Savorgnan de Brazza dans
l’Oubangui. La même année, Maistre part de Bangui et refait le voyage en sens contraire. Il arrive
à Garoua.
IV – LES ADMINISTRATEURS
CONCLUSION
INTRODUCTION
Les frontières du Cameroun furent fixées à la suite d’accords conclus par l’Allemagne avec
l’Angleterre et la France.
Le traité de 1885 : entre le 29 avril au 16 juin 1885, il y eut entre les deux gouvernements,
un échange de lettre fixant la frontière Sud à Rio Del Rey et la frontière Nord aux rapides
de la Cross-River à Mamfé.
L’accord de 1886 : une deuxième série de négociations entre le 27 juillet et le 02 août a
permis d’étendre la frontière Nord jusqu’à la ville de Yola.
L’accord du 15 novembre 1893 : il étendait la frontière Nord de Yola jusqu’au Lac
Tchad.
2-
Les
acc
ord
s
fra
nco
-
alle
ma
nds
L
es
acc
ord
s
franco-allemands ont permis la reconstitution des frontières Est et Sud du territoire «
Kamerun ». Il s’agit de :
L’accord du 24 décembre 1885 : conclus entre les deux puissances à Berlin, il fixe la
frontière Sud et Est entre les possessions françaises et allemandes.
L’accord du 05 mars 1894 : conclu à Berlin, cet accord étend la frontière Sud jusqu’au Lac
Tchad.
L’accord du 4 novembre 1911 : par cet accord, la France cède à l’Allemagne une partie du
Congo français. Le Cameroun s’agrandit de 275.000 km2, touche à l’Oubangui et au
Congo. En retour, l’Allemagne abandonne à la France, entre le Logone et le Chari, une
pointe de terrain qui fut appelée « bec de canard »
Une fois les frontières du Kamerun fixées, l’Allemagne organise des expéditions militaires
pour soumettre les mouvements de résistance.
1-La conquête de la partie Sud
Cette première étape de la pénétration à l’intérieur fut marquée par plusieurs expéditions
militaires :
D’autres expéditions militaires ont été organisées chez les Baya en 1900, chez les Babouté en
1901, chez les Bafia en 1905 et 1911. Le poste de Bafia est créé en 1911.
La conquête de cette partie du territoire fut marquée par des expéditions spectaculaires :
CONCLUSION
En définitive, les Allemands ont délimité les frontières du Cameroun à travers des
négociations faites avec l’Angleterre et l’Allemagne. En 1913, le triangle « Kamerun » était soumis
à l’autorité allemande grâce aux expéditions militaires qui ont mis fin aux résistances
camerounaises.
Après la signature du traité Germano-Douala le 12 juillet 1884, les Allemands installent leur
administration au Cameroun. Dès lors, ils vont entreprendre des grandes œuvres qui
s’accompagnent des conséquences socioculturelles considérables.
L’administration était indirecte dans cette partie car le territoire fut divisé en trois résidences
à savoir : Banyo, Garoua et Mora. Ces résidences avaient à leur tête les chefs de résident qui
s’appuyaient surtout sur les lamibés pour administrer le territoire.
Dans cette partie, les Allemands pratiquaient une administration directe. Le territoire était
divisé en 28 circonscriptions administratives placées sous l’autorité des chefs de circonscription.
Au niveau central, l’autorité suprême du Cameroun était le gouverneur. Ainsi, de 1885 à 1916, le
Cameroun a connu six gouverneurs : Von Soden (1885-1891), Von Zimmerer (1891-1895), Von
Puttkamer (1895-1907), Théodor Seitz (1907-1910), Otto Gleim (1910-1912), Karl Ebermaier
(1912-1915). La capitale du Cameroun sera fixée à Douala (1885-1901), puis à Buea (1901-1909)
et enfin à Yaoundé (depuis 1909).
II – L’EXPLOITATION ECONOMIQUE
Dès 1885, les Allemands vont entreprendre la mise en valeur du territoire et les Camerounais
seront victimes de nombreux abus.
Pour installer leur administration à Douala, les Allemands vont exproprier les populations
sur le plateau Jos. Par ailleurs, les terres indigènes furent aussi expropriées pour la création des
grandes plantations dans la région côtière, sur les pentes du Mont Cameroun, dans le Moungo
ainsi que dans les forêts du Sud. On y cultivait le café, le cacao, l’hévéa, le palmier à huile, le
Tabac.
L’exploitation forestière et minière accompagne l’agriculture. En fait, les Allemands
exportaient l’acajou, l’ébène et l’ivoire. La prospection du pétrole de Logbaba près de Douala
était aussi entamée.
Les Allemands vont également entreprendre des grands travaux comme la construction des
chemins de fer pour relier les zones d’exploitation minières et agricoles à la côte. Exemple, le
chemin du Moungo qui reliait Douala et les plantations de la région.
2-Les impositions
Les Camerounais payaient de lourds tributs dans le cadre de l’exploitation coloniale. L'impôt
de case payé par famille fut introduit par l’administration coloniale. Par ailleurs les Camerounais
étaient soumis aux travaux forcés et aux corvées. Ils étaient recrutés dans le cadre de la
construction des chemins de fer où ils travaillaient dans des conditions inhumaines et beaucoup
en ont payé de leur vie.
Sur le plan social et culturel, l’action allemande était axée dans les secteurs comme
l’éducation, la santé et les emplois.
CONCLUSION
L’œuvre coloniale allemande au Cameroun a été grandiose, mais elle fut davantage un moyen
d’exploitation abusive des ressources humaine et naturelles du Cameroun. Les Camerounais de
cette époque ont subi de nombreux abus. Alors que l’avenir s’annonçait radieux, les Allemands
sont obligés de quitter le Cameroun à cause de la Première Guerre Mondiale.
INTRODUCTION
La Première Guerre Mondiale n’a pas seulement été confinée en Europe. Comme dans
d’autres colonies allemandes africaines, le Cameroun a été le théâtre des opérations militaires
entre l’Allemagne et les alliés. Cette guerre qui s’achève en 1916 aura une grande répercussion sur
le territoire camerounais.
Lorsque l’Allemagne déclare la guerre à la France et à l’Angleterre le 03 août 1914, elle ne sait
pas encore qu’elle va en découdre avec ces puissances au Cameroun. En effet, les alliés attaquent
l’Allemagne au Cameroun pour plusieurs raisons :
Le désir de la vengeance des Anglais qui estiment que les Allemands leurs avaient
arrachés le Cameroun en 1884.
La volonté de la France de récupérer ses territoires cédés en 1911 contre sa volonté à
l’Allemagne pour avoir la main libre sur le Maroc.
La volonté des alliés d’empêcher le Cameroun d’être une base arrière pour l’Allemagne
pendant la guerre.
La Première Guerre Mondiale débute au Cameroun par l’attaque de Bonga et Zinga par les
troupes françaises du Congo le 5 août 1914. Dès lors, les opérations militaires vont se dérouler
sur quatre principaux fronts.
Les alliés enlèvent Kousseri le 20 septembre 1914, mais ne parviennent pas à atteindre la
forteresse de Mora. C’est ainsi que le colonel Brisset laisse sur place un détachement et s’élance
vers le Sud avec les troupes. Maroua capitule le 19 décembre 1914 et Garoua le 10 juin 1915. La
voie du Sud est alors grandement ouverte aux troupes alliées. Ngaoundéré, Tibati, Banyo et
Yoko, évacués par les Allemands, sont occupés successivement.
Après la prise de Bonga, et Zinga, les troupes françaises rencontrent une vive résistance à
Mbaïrou. Le colonel Hutin atteint Mouloundou le 22 décembre 1914, Yokadouma le 30 janvier
1915 et retrouve Lomié abandonné. Retranchés à Nguelemenduga, les Allemands contre-
attaquent, mais sont repoussés par Aymérich. Ils réculent vers Yaoundé sous l’ordre du colonel
Zimmermann.
Le 26 septembre 1914, un corps expéditionnaire ouvrait le feu sur Douala qui se rendait le
jour suivant. Le 13 et le 14, les Anglais occupèrent Victoria et Buea. Zimmermann fait sauter le
pont sur la Dibamba, se réfugie à Edéa qui tombe le 30 octobre 1915. De la Guinée Espagnole
où il s’est réfugié, Ebermaier fait savoir au gouvernement allemand que le Cameroun dans sa
totalité était tombé. Mais la forteresse de Mora résistait encore. Elle ne se rendit que le 20 février
1916 marquant la fin des hostilités au Cameroun.
Après avoir vaincu les Allemands, les Alliés vont se partager le Cameroun qui va passer sous le
régime international à la fin de la grande guerre en Europe.
CONCLUSION
INTRODUCTION
Après le Première Guerre Mondiale, le Cameroun est passé sous le régime international de
mandat. Selon l’accord de partage confirmé de 1916 confirmé par la SDN, la France avait reçu le
mandat d’administrer le Cameroun oriental d’une superficie de 452 000 km2. Cette administration
sera marquée par l’exploitation économique et de nombreuses mutations socioculturelles.
I – L’ADMINISTRATION
1-L’administration centrale
2-L’administration régionale
II – L’EXPLOITATION ECONOMIQUE
2-Les impositions
La période du mandat français a également été marquée par une importante œuvre éducative
et sanitaire, mais aussi de nombreux bouleversements sociaux seront observés.
L’éducation et la santé avaient connu des progrès remarquables avec la création des écoles de
formation (école d’aides-soignants d’Ayos, école primaire supérieure de Yaoundé, l’école
professionnelle de Douala).
L’œuvre sanitaire était marquée par la création des services d’hygiène à Douala en 1925, des
hôpitaux dans chaque région et des dispensaires dans les villages importants. Par ailleurs, la
maladie du sommeil fut combattue par le Docteur Eugène Jamot.
La période de mandat français fut marquée par l’introduction de la langue française et les
langues locales ont été reléguées au second plan et oubliées. On a aussi assisté au bouleversement
des structures traditionnelles car le pouvoir des chefs traditionnel a été négligé, réduit par
l’administration coloniale. Par ailleurs, le système de l’indigénat institué en 1924 était caractérisé
par des brimades, des travaux forcés, des corvées, des sévices corporels (bastonnades) dont les
Camerounais étaient victimes.
CONCLUSION
INTRODUCTION
I – L’ADMINISTRATION
2-L’organisation administrative
Le Cameroun sous mandat anglais était divisé en deux grandes parties distinctes :
Le Northern Cameroons : il était constitué de deux régions, Bornou qui avait pour
capitale Dikwa et l’Adamaoua avec pour capitale Yola.
Le Southern Cameroons : son chef-lieu était Buea. Il comprenait quatre circonscriptions à
savoir Victoria, Kumba, Mamfé et Bamenda placées sous l’autorité du Divisional Officer.
II – L’EXPLOITATION ECONOMIQUE
Sur le plan social, la Grande-Bretagne ne fit presque pas d’efforts de développement social,
les décisions étant prises à Lagos.
Dans le domaine de l’éducation, les enfants allaient à l’école au Nigéria, car aucune
infrastructure scolaire d’importance n’avait été construite au Cameroun britannique. Dans le
domaine de la santé, les structures étaient également inexistantes et les le personnel de santé
venait du Nigéria pour soigner les maladies comme la malaria, la rougeole, la lèpre.
CONCLUSION
En définitive, les Anglais ont accordé très peu d’intérêt au Cameroun occidental d’où
les souffrances des populations. Toutefois, le système d’administration britannique permis
l’émergence des mouvements nationalistes qui revendiquent l’autonomie du territoire