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INTRODUCTION
Résumé : Après la signature de l’accord franco-allemand du 4 novembre 1911, les allemands entreprirent
véritablement la mise en valeur du pays et la réalisation d’une œuvre gigantesque dans les domaines
politique, économique et social.
I- nouvelle organisation du territoire
Résumé : C’est la constitution allemande de 1886 qui établit l’administration allemande au Cameroun. Le
gouverneur était l’autorité suprême et dépendait directement du Kaiser (empereur) et du chancelier
allemand. Toutefois, Berlin applique deux formes d’administration au Cameroun :
Au Nord, la région fut divisée en trois résidences (Banyo, Garoua et Mora). Les allemands mettent
en place une administration indirecte qui s’appuie sur les lamibé loyaux chargés de contrôler les affaires
locales sous la supervision des allemands (Résidents).
Au Sud, la gestion est assurée par des administrateurs coloniaux (chefs de circonscription)
désignés par le gouverneur ; les chefs indigènes n’étant que des faire-valoir : c’est l’administration directe.
Le Cameroun a connu sous l’occupation allemande trois capitales politiques : Douala (1885-1901) ; Buea
(1901-1909) et Yaoundé (de 1909 à nos jours). Durant les 32 ans de la présence allemande, six
gouverneurs se sont succédé au Cameroun. Il s’agit notamment de: Julius Von Soden (1885-1891) ; Eugen
Von Zimmerer (1891-1895); Jesco Von Putkamer (1895-1907); Theodore Seitz (1907-1910); Otto Gleim
(1910-1912) et Karl Ebermaer (1912-1915).
II- La mise en valeur du pays
1- L’agriculture et l’élevage.
Sur le plan agricole, ils développent l’agriculture en introduisant les cultures de rente tels que le cacao, le
café, le thé, la banane, l’hévéa, le tabac, etc. ces grandes exploitations se localisaient dans la région
côtière, sur les pentes du mont Cameroun, dans le Mungo et dans la forêt du sud. De même, des essais
de culture de coton furent faits au Nord. En ce qui concerne l’élevage, il fut amélioré à travers la création
d’une station de croisement à Galim.
2- L’exploitation forestière et minière
Les recherches scientifiques entreprises par les allemands ont permis le développement de l’industrie
extractive. Toutefois, la découverte et l’exploitation du gisement de pétrole de Logbaba près de Douala
ne donna pas des résultats satisfaisant à cause du déclenchement de la PGM. De même, de petites
industries furent créées pour transformer certains produits (scierie à Bonabéri, savonnerie à Douala, etc.).
Enfin, l’exploitation des bois précieux (ébène, acajou, etc.) fut organisée.
3- Au niveau des transports
Pour désenclaver le pays, plusieurs voies de communications furent construites. Ainsi, en 1914, des routes
reliaient Yaoundé à Kribi, Yaoundé à Douala et Douala à Victoria. La ligne de chemin de fer Douala-
Nkongsamba fut ouverte en 1911 et le chemin de fer Douala-Yaoundé atteignit Eséka en 1914. De même,
les ports de Douala, Kribi et Tiko furent équipés. Enfin, plusieurs lignes téléphoniques et télégraphiques
furent installées ainsi que des postes radio pour accélérer la diffusion de l’information.
III- Les impacts socioculturels
Sur le plan de l’éducation, la scolarisation fut encouragée ; la 1ère école officielle fut fondée par
l’instituteur allemand Theodor Christaller en 1886. De même, l’administration accorda une aide aux écoles
missionnaires. Sur le plan sanitaire, un service de santé fut organisé à travers la création de 4 centres de
santé pour lutter contre la maladie du sommeil. De même, plusieurs hôpitaux furent construits Douala et
Victoria. Ces différentes structures hospitalières permirent de lutter efficacement contre certaines
maladies et d’améliorer légèrement l’espérance de vie des populations locales. Enfin, plusieurs bourses
d’études furent offertes à certains camerounais tels que Martin Paul Samba ou Douala Manga Belle qui
étudièrent à « l’école impériale » en Allemagne.
CONCLUSION
Résumé : L’occupation allemande du Cameroun a été accompagnée de grandes réalisations. Toutefois,
cette occupation fut entachée de nombreux abus tels que les travaux forcés, le portage, les bastonnades
publiques, etc. Enfin, leur politique de ‘’Germanisation’’ a entrainé le bouleversement des structures
traditionnelles locales ainsi que l’abandon de certaines cultures ancestrales.