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1-Introduction

Après des années d’assoupissement «  le monde arabe de réveilla doucement su début du 20 ème
siècle pour constituer aujourd’hui le point chaud de l’actualité international. Depuis quelques
décennies. Le moment orient connaît en effet une vague de bouleversements politico-
militaires, économiques et humains, enclin à modifier une situation générale déjà précaire, la
question de la Palestine fit partie d’un ensemble stratégique complexe tellement chargé de
passions et de réactions qu’il apparut souvent ambitieux de l’étudier.
Pourtant malgré les risques que crée ce genre de tentative, nous avons choisi cette voie tout en
sachant qu’elle sera contestée par ceux qui des deux bords opposés, approuveront ou critique
selon que leur thèse ou non conforté.
En hommage à tous les innocents arabes disparus ; nous avons entrepris d’apporter un
modeste apport à l’histoire contemporaine du Liban en entreprenant la thèse intitulée

L’intervention des grandes puissances au Liban le cas de l’invasion israélienne de 1982.

Sans nul doute ; pour comprendre de façon satisfaisante la nature des relations israélo-arabe
que nous connaissons aujourd’hui, il ne convient guère de se limiter à la seul description des
faits historiques ou des évènements, il faut aussi s’étendre aux causes qui provoquent les faits
historiques. S’il est une nécessité pour l’étude des relations internationales, c’est bien celle qui
consiste à essayer de comprendre le jeu complexe des causes qui ont animé les grandes
transformations du monde.1
Ces causes appelées forces profondes sont nombreuses et variées. S’apparentant à une somme
de mobiles qui guident l’action humaine, celles- ci correspondirent par exemple pour pierre
Renouvin au développement du sentiment national à la conception des intérêts nationaux à la
cohésion moral au sein de la population de l’état. A l’image que chaque peuple se forme des
ses voisins, au comportement de e peuple devant l’idée de guerre comme devant les efforts de
ceux qui essaient de construire une société internationale.2
Les forces profondes ne sont conçues que comme des éléments dissociés porteur d’un
influence plus ou moins grande sur telle ou telle décision des relations internationales mais
aucunement comme fondement d’un compréhension général de l’évolution de l’histoire des
relations internationales3
1
P.renouvien histoire des relations international tome 1, paris hachette 1953 page 5-6.
2
Ibid.
3
Jaques Tobie, article, histoire des relations internationales, dictionnaires des sciences historiques 1986 page
574.

1
Les forces profondes peuvent dons être considérées comme des éléments collectifs et durable
qui conditionnent le comportement international d’un état et orientent son action extérieure.
Certes nous n’avons pas la prétention de dégager l’ensemble des forces qui ont durant la
période soumise à l’étude, orienté la politique extérieure des différents pays ainsi que les
relations qu’ils entretinrent : ce dont nous pouvons nous prévaloir c’est d’avoir donné un
éclarage des relations des grands puissances et leurs intervention militaires et politique au
sein de la guerre civile libanaise et surtout durant l’été chaud de 1982.
Pour comprendre de façon satisfaisante et claire la nature de l’intervention et l’implication des
grandes puissances dans la boue libanaise il convient nécessairement de revenir sur la genèse
de l’intervention des ces pays dans les affaires libanaise et notamment sur la genèse du conflit
libano-israélien.
L’ingérence étrangère dans les affaires intérieure libanaise ne commença pas lors de
l’invasion israélienne de 1982 dont cette année représente l’apogée, mais cet aspect revient
dés la création de l’état libanaise ou même d’un noyau d’état à partir de 1860 sous l’empire
ottomane ou le Liban connaissait une autonomie sous surveillance des forces européennes
après des événements sanglantes sous critère confessionnelles.
Le conflit israélo- arabe et la participation libanaise à ce conflit ne fait que augmenter la
présence des étrangers dans la vie des libanais, nous ne parlons pas seulement la présence
physique mais de l’influence économique et politique exercés sur un tel parti dont son
présence et sa force dépendirent de cette force extérieure qui le soutient.
Le conflit arabo israélien ne commença en fait que lors de la création de l’état Israël en 1948
et s’enracina dans une très longue guerre qui prend plusieurs dimensions religieuse, politique
et militaires ; il s’agit avant tout de l’histoire de deux nationalismes contemporaines
antagonisme en terre des Palestine.
Un conflit persistant s’installa de manière critique et meurtrière : Cinque guerre entre Israël et
la coalition des états arabes furent suivies à long termes, de conflit armés bilatéraux fort
important et notamment la guerre entre Israël et les palestinienne au Liban en 1982 qui forme
l’année de notre étude.
L’intervention israélienne de juin 1980 s’inscrit dans une stratégie bien précise dont les
racines furent profondes. Certes notre propos n’est pas de rappeler ce que fut et ce qu’est cette
guerre à épisodes. L’une des plus violentes qui n’ait jamais connut le moyen orient mais d’en
rappeler brièvement les étapes l’évolution du mouvement palestinien depuis 1973 fut
intimement liée à la fois aux conséquences de la guerre d’octobre et à la guerre civile de
1975-1976.

2
La guerre civile libanaise fut avant tout la confrontation armée entre la droite maronite et la
R.P installée au Liban. La paix de camp David survint dans ce contexte. Mais le refus arabe et
palestinien de la paix égypto-israélienne facilita du refus militaire au Liban.
La permanence du refus palestinien et syrien ; la persistance au Liban d’une force militaire
palestinien et syrien, permirent au gouvernement israélien de compenser les concessions
consenties par la traité de paix de 1978-1979.
Une première opération en mars 1978 fut suivie d’un replie mais servit d’essor à la future
invasion quatre ans plus tard et qui dégénéra en une véritable guerre la 5 ème guerre israélo-
arabe fut sans doute la plus meurtrière et contribua une fois de plus à renverser les données du
jeu Moyen-Oriental.
Ainsi nous allons essayer de dégager tout au long de notre étude l’évolution de cette étude
l’évolution de cette cinquième guerre israélo-arabe. Dans une partie préliminaire, nous
analyserons, l’impact de la guerre civile vis-à-vis des relations israélo-arabe.
Dans un deuxième temps, nous évoquerons les faits à proprement parler, à savoir l’évolution
du conflit en mettant en valeur les différents protagonistes et leurs intérêts respectifs.
Le troisième et dernier volet de cette étude sera consacré à séquelles profondes et aux
bouleversements politico-militaires engendrés par le conflit. Notre travail trouvera son terme
à la veille de l’année 1984. Afin de nous permettre d’avoir le recul nécessaire à l’analyse
historique des événements.
« En effet, le travail de l’historien n’est pas de raconter l’actualité mais de relire le passé
dans sa complexité et dans son unicité tout en cherchant à dégager les forces profondes qui
conditionnent l’action des responsables et les idées des opinions publiques ».4

Introduction préliminaire.
L’histoire des peuples connut souvent des guerres civiles, des luttes de classe, des luttes
religieuses des conflits aux buts clairs et déterminés et dont les protagonistes savaient ce
qu’ils faisaient et ce qu’ils volaient.
Dans l’analyse de cette crise libanaise et plus précisément les conséquences de l’invasion
israélienne de 1982, les individus se divisèrent suivant le jugement qu’ils portaient sur elle à
partir de principes et d’idéologies différentes.
4

3
Notre propos n’est pas d’établir une énumération de différentes crises qui ébranlèrent le
fragile pays de cèdre depuis son indépendance ce qui nous préoccupe avant tout c’est de
mettre en lumière le facteur arabe de la tragédie libanaise ; palestiniens, syrien et libanais
devinent très vite les principaux protagonistes les plus actifs de la guerre face à l’état hébreu.
Guerre civile certes mais aussi aboutissement de plusieurs autres conflits directs ou indirects.
En raison de toutes les tentatives locales, gouvermentales ou privés, la crise libanaise déborda
du cadre national pour s’ouvrir à l’extérieur, aux pays frontalières notamment et se mettre en
interaction avec leurs positions dans l’échiquier international, et leurs intérêt vis-à-vis de
l’environnement c’est ainsi que marcel merle écrivait : « les tensions internes ont souvent
provoqué des interventions étrangères et contribuent ainsi à internationaliser les conflits 5. »
le professeur Dominique chevalier, appuyant cette thèse souligna que la corrélation entre les
conflits internes et leurs répercussions extérieures fut très étendus : les tensions intérieure
attirent les interventions extérieure et les interventions extérieure aggravent les tensions
intérieures, les conflits risquent d’y prendre des dimensions hors de proportions avec le cadre
régional ou la cause immédiate qui les a fait naitre 6
.

Intérêt du sujet
Cette recherche vise à mettre en lumière les modalités et le moyen utilisé part les grandes
puissances pour régler la crise libanaise et la géopolitique du conflit israélo-arabe. Il s’agit,
d’une part, de la mise en relation entre ce qui a été décidé, ce qui a été pensé, ce qui a été
exécuté par les parties et les camps en conflit , d’après des déclarations publiques, et d’autre
part, ce qui a été appliqué et ce qui a été fait sur le terrain, ceci permettant d’avoir une
réflexion claire et matérielle des faits.

Afin de mieux situer la démarche que nous adaptons, nous nous permettons de présenter ici
quelque explicatifs. Il nous a semblé utile, avant d’aborder complètement notre sujet, de
donner des nécessaires éclairages sur les périodes précédant l’invasion israélienne du Liban
ou comme la nomme les historiens la cinquième guerre arabo-israélien. Cette période, faisant
l’objet.
Dans un premier temps, il s’agit d’étudier les événements de la guerre civile libanaise : cette
recherche nous permettra de mettre en valeur le passage d’un conflit local libanais à sa

4
régionalisation en président ainsi les différents belligérantes qui se heurteront dans le drame
israélo-arabe.
Le seconde point fort de cette partie consistera dan la description des péripéties qui allaient
ébranler d’une façon durable, le territoire libanais et d’une façon plus général les relations
israélo-arabes.
La troisième partie et dernier idée traitée dans le dernier chapitre de la présente partie, sera
relative au développement des crises internes libanaises qui aggraveront les tensions externes
déjà existants et à l’appariation du sionisme en tant qui idéologie destinée à lutter contre toute
présence OLP par ailleurs, nous nous pencherons sur la situation internationale qui prévalut à
l’aube de la cinquième guerre israélo arabe.
L’intérêt sera donc de dégager une logique dans les différents accords et leurs applications
pour tenter de cerner les marches à suivre pour plus d’efficacité et de réalisme : c’est-à-dire
identifier les points positifs et le contexte porteur pour éviter une perte de temps inutile aux
peuples de la région qui demeurent dans un état d’insécurité permanent depuis des décennies.

Cette étude de l’influence de la situation géopolitique sur la guerre civile libanaise qui a
commencer par un accrochage entre palestiniens et chrétiens et elle s’est développé pour se
convertit en guerre entre Israël et les Arabes. Cela suppose nécessairement une approche
historique sur le sujet. Si l’on envisageait l’intervention sans savoir par qui ils ont été voulus,
écrits puis appliqués et dans quelle situation politique tant intérieure qu’extérieure, on
trouverait peu d’éclaircissements su. C’est pourquoi, en plus d’une analyse politique tant
littérale que dans l’esprit, l’histoire et la science politique ont dû être intégrées à la réflexion.
Ces deux disciplines vont permettre de mieux comprendre en quoi les faits étudiés portaient
en eux les germes de leur échec ou les racines de leur réussite, au moins partielle. D’abord,
cette recherche a débuté par une lecture assidue de nombreux ouvrages historiques sur la
question. Ces ouvrages historiques permettent une mise en perspective nécessaire. Le
problème posé par ces lectures, que d’ailleurs on retrouve dans une bonne partie de la
littérature afférente au sujet, est le fait que le parti-pris existe souvent, même chez les
historiens. On trouve par exemple des auteurs 21 L’esprit du texte a pu être compris ou
interprété différemment selon les personnes et les gouvernements parties au conflit. Dits
sionistes ou classiques, d’autres révisionnistes pour ce qui est de l’histoire sioniste et
israélienne. Et de l’autre côté des spécialistes de l’histoire arabe et palestinienne sont présents,
comme E. Saïd ou Rashid Khalid. Aux débuts des historiographies israélienne et
palestinienne, les points de vue étaient très opposés. Les Israéliens considéraient que le départ

5
des Arabes de Palestine était dû à une manœuvre des Etats arabes environnants pour permettre
à leurs armées de mieux progresser. Pour les Palestiniens, ce départ ou Nakaba, qui signifie «
catastrophe » est une expulsion en bonne et due forme, conséquence d’un plan dit « daleth »
mené par les FDI en 1948, aidée par l’incurie des dirigeants palestiniens de l’époque et le «
lâchage » des pays arabes alentour, surtout la Jordanie en raison d’avantages territoriaux sur la
Cisjordanie négociés avec les Israéliens. Cet épisode, par exemple, a créé de nombreux débats
entre historiens, aussi bien dans leur communauté nationale, que vis-à-vis de leurs confrères
du camp opposé. Les différences ont maintenant tendance à s’amenuiser grâce à des
rencontres universitaires et des colloques.

2-La démocratie libanaise.

La composition sociologique du peuple libanais pourrait être envisagée sous des aspects
différents, historique géographique ou économique. Mais l’aspect qui frappe en premier lieu,
et distingue le peuple libanais des autres sociétés arabes et son régime intercommunautaire.
La faillite du confessionnalisme les structures que le Liban se donna en 1962, fit de ce pays
une république parlementaire. A l’époque il eut la particularité d’être un état
multicommunautaire qui rassemblait alors à peu près autant de chrétiens que de musulmans
appartenant les uns comme les autres à des sectes diverses 7. Le ministre libanais Charles Risk
dans son ouvrage, le régime politique libanais qualifie le système, politique libanais. Il écrit 
« un système politique à tous égard étranger, hybride et pratiquement impossible à classer
dans aucune des catégories traditionnelles. »8

Le cadre institutionnel modèle vie démocratique au cœur de l’orient, le Liban fut souvent
célébré, jusqu’à hier.

1. Un président de république
2. Un parlement
3. Une constitution

7
Bourgi et Weiss, les complots libanais
8

6
Cela fit dire à Henri Kissinger : « à cette époque, aujourd’hui lointaine, le Liban était toujours
cité en exemple pour la coopération qui y régnait entre les fidèles des divers religions du
moyen orient, les deux communautés religieuse coexistaient, le Liban prospérait, Beyrouth
était une métropole cosmopolite en pleine activité 9».
Certes, dans les premiers années de son indépendance, le jeune état libanais parut promis à
toutes les réussites, celles de la coexistence entre communautés religieux « les habitants si
divisés de cette montagne libanaise. Chrétiens et musulmans de toutes les sectes avaient
réussi à établir entre eux dans un souci général de liberté et d’équilibre libre réciproque une
tolérance ou sans équivalent dans le reste de l’orient, c’était un exemple 10. » Pour beaucoup
des observateur libanais, un équilibre régulier des institutions fut difficile à réaliser car
l’assemblée dépend trop du gouvernement qui a fait pression pour son élection. 11 Entouré par
des conseillers civils, civil militaires prenant des décisions en matière de défense et
progressivement dans tous les domaines le chef de l’état agit en fait en véritable monarque
républicain 12 en une telle situation « la hiérarchie des pouvoirs ne pouvait que se déformer 13»
le déséquilibre des institutions au profit du chef de l’état et par la même au projet de la
communauté maronite fut d’autant plus grave que l’équilibre des institutions fut censé
exprimer de la manière la plus rigoureux, l’égalité communautaire dés, lors de déséquilibre
déboucher sur la rupture du pacte national remettent en cause cette concentration des pouvoirs
dans les mains d’un seul homme représentant la même communauté les comportement
politique se multiplièrent et remirent en cause l’ordre établie.

La question palestinienne.
La présence de l’état d’Israël au sein du monde arabe présente dans l’étude du comportement
des états arabes une importance qu’on ne saurait nier. Israël représente pour les pays arabes
« un phénomène colonial et le symbole de l’impérialisme occidental sous sa forme la plus
hypocrite et la plus malhonnête 14» la naissance de l’état hébreu constitua un véritable vol qui
ne saurait être admis. Afin de comprendre véritablement la situation moyen-oriental,
rappelons des faits essentiels, à savoir la proclamation de l’état d’Israël, point de départ du
conflit israélo-arabe.

9
Henri Kissinger, les années orageuses tome 2 pages 967.
10
Philippe rondot le Liban d’hier à demain.
11
Pierre rondot les structures socio politiques de la nation libanaise.
12
Bourgi et Weiss page 22.
13
Edmond Rabtah page 559.
14
M.flory R.mantran page 418.

7
3- La régionalisation du conflit.
En raison de toutes les tentatives locales, gouvernementales, ou privées, en vue de la
réconciliation (cessez le feu, comité de dialogue national). La crise libanaise débordera du
cadre national pour s’ouvrir à l’extérieure aux pays frontaliers notamment, et se mettre en
interactions avec leur politique dans l’échiquier mondial et leurs intérêts vis-à-vis de
l’environnement. En effet, si les conflits internes provoquent souvent des interventions
étrangères et contribuent à internationaliser les conflits « la fragilité du tissu interne
15

favorise la pénétration des influence étrangères »16


Dès la fin de la guerre de 1973, abritant une communauté palestinienne armée effective et de
plus en plus importante, jouissant en outre, sur le plan militaire, d’une double position
stratégique par rapport aux lignes de cessez le feu israélo syriennes le Liban acquit une
position clef pour la Syrie. L’importance de cette position ne fit qu’augmenter au fur et à
mesure que l’état libanais s’affaiblissait sous le poids de tensions internes. Lorsqu’il devint
clair que l’Egypte lâchait son allié syrien pour s’orienter vers une paix séparée avec Israël et
que l’état libanais était au bord de la rupture, l’intervention syrienne devint inévitable17
En accord avec ses convictions panarabes, la position syrienne, tracée à la veille de la guerre
d’avril 75 fut évident : le président était « prêt à fournir au Liban, tout l’aide nécessaire,
même militaire pour rétablir l’ordre et la sécurité »18 déjà lorsque Nasser dans son projet de
la création d’une nation arabe unis en 1958 évoquait que le cœur de la nation arabe unis
palpiterait toujours à damas19 savait-il que les syriens seraient encore aujourd’hui partie
prenante d’un conflit mettant en péril l’unité arabe.

La médiation syrienne :
A partir de mi décembre, la Syrie tenta une nouvelle médiation entre les camps en présence.
Dès le début de la guerre civile libanaise, le président syrien, havez el Assad ne ménagea pas
ses forces pour tenter de concilier les paries en conflit. S’il envoya à la hâte son ministre des
affaires étrangère Abdel halim khadam ; afin de rencontre les deux camps antagonistes et
trouver une solution au problème libanais. Les bons offices de ce derniers aboutirent à des
cessez-le feu et à des accalmies sur le champ de bataille.

15
Marcel merle sociologie des relations internationales page 488.
16
Page 494
17
Georges corm, le proche orient éclaté page 186-187.
18
As Safir 20 septembre 1975.
19
Thierry Desjardins pages 285.

8
Tout au long de décembre 1975, des personnes libanaises se rendirent à Damas Kamal
Joumblatt dès le 15 décembre, suivi du premier Ministre Rachid karamé dès le 22.
Pour le président franjié, le soutien de la Syrie pouvait lui permettre de négocier une position
de face dans la mesure où il arriverait à contenir la M.N.L et L’OLP. L’autre raison de cette
orientation politique fut la menace constante, entre le 31 décembre et le 13 janvier 76, de
partager le pays et de créer un état maronite et l’autre musulmane et une druze pour leur
leader Kamal Joumblatt. Le ministre khadam contre attaqua aussitôt en menaçant d’annexer le
Liban, si un tel projet voyait le jour. A cet effet le ministre des affaires étrangères syrien
déclara le 7 janvier dans le journal syrien Al Saoura  « la Syrie ne tolèrera pas un éventuel
démembrement du Liban ». Elle interviendra aussitôt que le processus de partition de ce pays
frère aura été amorcé. Le Liban, ajout t-il faisait partie de la Syrie et nous le récupérons à la
première tentative de partition ; le Liban doit rester unifié ou il sera rendu à la Syrie qui ne se
contentera pas de récupérer le littoral ou les quartes Caza districts qui antérieurement à
l’indépendance du pays voisin, ont été détachés de la Syrie pour former le Liban mais
également la montagne libanaise20.
Le 26 décembre, l’envoyé syrien proposa les grandes lignes d’une réforme qui allaient être
annoncées par le président de la république lui-même. Ce plan incluait les points suivants :
 Une représentation égale entre musulmans et chrétiens au sein du parlement.
 L’élection du premier ministre par la chambre.
 Le maintien des postes les plus importants de l’état libanais.
 La formation d’un conseil économique et social.
 La naturalisation de ceux qui résidaient au Liban depuis longtemps et y étaient
éligible.
 Le partage égal des postes de première catégorie au sein de l’état entre chrétiens et
musulmans.
 L’attribution des postes de catégories inférieure sur la base du mérite.21
Ce plan fut approuvé par le roi Khaled d’Arabie saoudite qui se trouvait à Damas ainsi que
Yasser Arafat présent en même temps dans la capitale syrienne franjié quant à lui réclama
avant toute modification du dosage confessionnel, un recensement incluant les émigrés.
Chamoun Gemayel et le père kassis supérieure des moins maronites, se réunirent le 31
décembre envisageant l’hypothèse de la partition du pays : ce à qui protestèrent les islamo-

20
Pierre vallaud le Liban au bout de fusil hachette page 150.
21
Assafir le 26 décembre 1976.

9
palestiniens regroupés à leur tour au domicile du mufti de la république à Aramon en présence
d’arafat.
Le problème est en fait de savoir si la partition est la seule solution à la crise libanaise, lorsque
l’on sait que pendant cinquante ans la vie politique et économique du Liban, fut fondée sur les
relations de deux communautés qui se révélèrent à l’expérience être à bien des égards
complémentaires22 .
La situation fut telle, qu’il était impossible de parvenir aux termes de la crise libanaise, par les
simple biais d’un règlement politique, trop de force incontrôlables et incontrôlées se
déchainaient sur l’ensemble du territoire l’état libanais vacillant, fut pris dans l’engrenage de
la guerre régionale : les donnés en étaient compliquées. Par ailleurs se profilait déjà
l’influence de l’Egypte qui appuyée par l’Arabie saoudite et jouant la carte de Kissinger, ferait
tout pour compliquer une situation déjà compliquée.

La Syrie et les petits pas.


L’intervention militaire de la Syrie aux cotés des forces conservatrice surprit nombre
d’observateurs. Le contrôle des Palestiniens seul facteur déstabilisant de la région et élément
de la crise, et l’intégration de celle-ci dans un front commun arabe dirigé par Damas,
constituait une pièce maitresse du jeu syrien.
Concernant les éventuelles initiatives étrangères ; la Syrie essaya de contenir toute tentative
d’internationalisation, en provoquant l’approbation des puissances intéressés au Liban, en
l’occurrence la France ; c’est ainsi que le président Assad déclara au cours d’un voyage
officiel à paris que les arabes « étaient devenue capables de régler collectivement la crise
libanaise 23
ce à quoi Valéry Giscard d’Estaing se félicita en constatant que le recours de la
France n’était pas nécessaire. Par ailleurs à maintes reprise, Damas regretta tout initiative au
Liban en vue d’une conférence arabe : au début du mois d’octobre 1975, les phalangistes
tentèrent d’arabiser la crise en la portant devant la L.E.A leur but était d’inciter les régimes à
intervenir au Liban pour faire échec aux palestino-progressistes et neutraliser le jeu syrien. A
l’initiative du Koweït, le conseil des ministres des affaires étrangères de la ligue se réunit au
Caire le 15 novembre 1975. Mais le refus de la Syrie et l’OLP de participer à la conférence
entraine son échec. Cette attitude allait par contre coup consolider la Syrie dans son rôle de
médiateur indispensable.

22
Sur le problème de la partition, il est conseillé de se référer au très bon article de Philippe rondot au Liban les
chances d’une partition défense national juin 1976 page 49à 58.
23
Le monde 22 juin 1976.

10
Dans un premier temps Assad joua à fond la carte palestino-progressiste mais cependant tout
en accordant un soutien massif à la gauche, la Syrie veilla à élargir l’assise des organisation
qui épousaient sa ligne politique comme la saika le Baas libanais d’Assam Kanso ou l’union
des forces du peuple travailleur de Kamal chatila, que ce soit par des distributions d’armes ou
par une aide matérielle.

L’implication croissante des acteurs régionaux


Alors que la force arabe de dissuasion composée essentiellement de syriens, se déployait au
Liban, mettant fin à dix huit mois de guerres civiles, qui déchirèrent le pays, ébranlèrent l’état
et les fondements de l’économie, un calme relatif s’instaura et permit d’envisager un
processus de paix. Cependant tandis que le président sarkis se heurtait à d’énormes difficultés
pour reconstruire un état national, des éléments du FL cherchèrent à remettre en cause avec
l’aide d’Israël notamment par leur politique dans le sud du pays, le fragile modus vivendi qui
s’était établi depuis l’intervention des troupes syriennes 24

Les ingérences israéliennes


Il est évident pour nous, qu’une analyse de la guerre civile libanaise ne peut se limiter aux
aspects internes du conflit aussi importants soient-ils, pour expliquer son extrême violence et
sa durée. Il est nécessaire pour bien saisir pour bien saisir cette question dans son ensemble ;
de prendre en ligne de compte la conjoncture politique extérieure à la crise libanaise et tout
particulièrement, la conjoncture politique israélienne. Il s’agit avant tout de mettre en valeur
les éléments le plus marquants de cette politique extérieurs dans le cadre des frontières
libanaise.

Le sud du Liban théâtre des opérations.


Partie intégrante du territoire libanais sous le mandat français en 1920. Le sud du Liban fut
jusqu’en 1948, un important lieu d’échanges commerciaux, la création de l’état d’Israël mit
fin à cette situation et très vite cette région devint à la fois cadre et enjeu de la guerre israélo
arabe.
Dès la premier guerre israélo-arabe 1948, le sud Liban fut l’objet de nombreuses incursions
israéliennes, répondant aux attaques de la R.P dans un imbroglio de ripostes et de contre
ripostes.

24
Partis et forces politiques du tiers monde page 349.

11
Soumis à des bombardements incessants, le sud Liban subit une série de raides qui furent de
moins en moins punitifs et de plus en plus préventifs.
Ce fut au cours de l’été et en décembre 75 dans la région de Tyr et de Saida que les
opérations lancées contre les palestiniens furent les plus nombreux : le massacre de Ain el
remmaneh marqua le début d’une guerre dans laquelle Israël passa d’une politique
d’ingérence à une stratégie d’annexion rampante 25
sans tomber dans l’ennui d’une
énumération inintéressante, citons à titre d’exemple quelque opérations significatives :
Mai 75 : incursion israélienne à aitaroun, aita chaab el youin.
15 juin : attaque par air et par terre de kfarchouba.
20 août : bombardement aérien du village d’Ham.
2 décembre : raid aérien contre les camps palestiniens de Nahr el bared par des opérations
combinées Israël s’efforça de maintenir sa pression sur les palestiniens tout au long de l’été
1975.
Après la signature de l’accord israélo-égyptien 2 septembre 75 26 la préoccupation majeure de
tel avive fut d’empêcher tout e ingérence arabe et surtout de contrôler les mouvements de la
diplomatie syrienne dès la fin 75, les misse en garde de l’état hébreu à damas vont se
développer et l’amélioration de la situation diplomatique des fédayins ne fit que durcir sa
position.
Des pressions américaines cependant amenèrent une certaine détente : aux combats d’une
violence redoutable se succèderont des répits inexplicables, d’où le terme de guerre en dents
de scie 27qu’emploieront bourgi et Weiss pour expliquer ces évènements.
L’évolution de la guerre libanaise durant l’année 76 n’alla pas entrainer des changements
majeurs dans la politique israélienne. Certes la volte face du président syrien Hafez el Assad
en mars 1978 qui retourna ses forces contre la gauche libanaise et ses alliés palestiniens, fut
appréciée favorablement par tel avive, même si l’opération se termina en fait par un
renforcement de l’influence syrienne dans le territoire libanais. Le revirement de damas
affaiblissait de l’OLP ce qui était tout à fait dans la lignée des objectifs israéliens. Par ailleurs
Israël s’attache à limiter le danger stratégique éventuel que représentait pour sa sécurité
l’intervention syrienne ; car si damas parvenait à faire du Liban une sorte de protectorat, ce
pays devenait ipso facto « un pays de confrontation avec Israël. C’est ainsi que le
gouvernement israélien se donna la définition d’une ligne rouge au-delà de laquelle Israël
25
Bourgi et Weiss page 299.
26
Accord signé sous le patronage d’Henri Kissinger. Les conséquences de Sinaï 2 furent très importantes : les
articles 1 et 2 excluaient la guerre comme moyen de régler le conflit israélo-arabe. Ainsi la Syrie se trouvait isolé
face à Israël. Sinaï 2est en quelque sorte la première phase des accords de camp David de septembre 1978.
27
Page 303.

12
n’accepterait plus l’intervention syrienne. Les critères utilisés pour la matérialiser étaient à la
fois géographiques, militaires ou politiques.
En mars 76, le ministre israélien des affaires étrangères Y.allon déclara : nous somme sur la
scène même sans être visibles » avant de préciser en juin : « nous n’avons jamais parlé d’une
ligne rouge en pensant à une ligne horizontale. La ligne rouge est plutôt une combinaison de
plusieurs facteurs comme la portée de l’avance syrienne ou l’importance de la force arabe
envoyée au Liban.
L’entrée massive des troupes syriennes au Liban va alors provoquer une rupture dans la
politique passive de l’état hébreu : ce sera l’époque des ultimatums lancée à la Syrie, la
mettant en garde contre le déploiement delà F.A.D après les sommets de Ryad et du Caire.
L’ingérence israélienne s’avéra plus radical n’hésitant pas à faire appel à la D.C.L pour
écraser la R.P dans le sud Liban entrainant une nouvelle carte politique du pays.

4-Les réactions au traité égypto-israélien :


Les réactions suscitées par la signature des accords de camps David se situèrent dans le
prolongement des réactions déjà manifestes pour les pays arabes au moment du voyage des
Sadate à Jérusalem et à la suite du processus de négociations entre, l’Egypte et Israël sous la
tutelle américaine.

Damas et les réactions modérées :


Après s’être réuni à damas du 20 au 24 septembre le front de la fermeté lança une offensive
destinée à faire échouer les efforts des états unis pour obtenir l’appui au tout du moins la
neutralité de l’Arabie saoudite et de la Jordanie parallèlement un certain nombre de pays
exprima des réactions relativement modernes au Maroc, ou Sadate fit étape en revenant de
Washington, le ministre des affaires étrangères, indiqua liées par les résolutions du sommet de
1974, qui excluait tout accord séparé avec Israël et considéra l’OLP le seul représentant
légitime du peuple palestinien, sans pour autant rompre tout relation avec l’état égyptien.
La Tunisie resta nuancée dans ses jugements évitant de condamner d’emblée les accords du
camp David, Qatar, Kuweit, Yémen du nord, rejetèrent les accords mais sans les critiques
virulents de radio de Damas, qui considéra que leurs résultats furent de nature à affaiblir
Sadate et couvrir de honte l’armée et le peuple égyptien.28
Plus celle de l’OLP qui dénonça le complot et le M.N.L qui appela ainsi à la guerre générale.

28
Le monde 21 22 23 septembre.

13
Certes la réaction la plus attendue fut celle du gouvernement jordanien qui publia le 19
septembre ; la veille de l’arrivée du Cyrus à amman, une déclaration dérivant tout engagement
juridique et morale envers les accords de camp David.
Le jour même, une déclaration saoudienne, fit savoir que les accords ne purent être considéré
comme une paix acceptable et définitive, il ne fut pas question d’un éventuel retrait israélien
des territoires occupés ni de la reconnaissance du droit palestinien à la création d’un état ni du
rôle de l’OLP dans les négociations.
Mais pour ne pas se mettre à des les américains, le gouvernement saoudien déclara qu’il
appréciait néanmoins les efforts de carter l’arabe saoudite oscillant entre deux camps sans se
décider.

Le but américain de la signature de camp David.


Stratégie américaine.
La signature du traité de paix égypto-israélien s’accompagna de l’établissement d’une alliance
stratégique américaine dans la région. Cette alliance, comprit bien sur outre les Etats-Unis
l’Egypte et Israël.
Dans le prolongement des accords de camp David, entre Israël et l’Egypte le gouvernement
Reagan, souhaita désormais compléter le dispositif de sécurité au proche orient, du Nil aux
émiraties du golf en l fondant si possible sur une alliance rassemblant non seulement Israël et
l’Egypte mais aussi la Jordanie et l’Arabie saoudite.
Par ailleurs, l’effondrement du régime du shah d’Iran 1979, imposa une nouvelle évaluation
de la situation stratégique au Proche-Orient l’Egypte et Israël furent alors d’accord sur la
nécessité d’établir une alliance dirigée par les U.S.A qui constitueraient la tête planificatrice
réglementaire et financière.
Préoccupés par l’intervention soviétique en Afghanistan l’administration du président carter
fut amener à élaborer un plan de stratégie régionale, visant à assurer la palestinien de la région
arabe.
Le 23 janvier 1980, le président carter déclara devant le congres américain que tout tentative
par une force extérieure, pour s’assurer la maitrise de la région golfe persique serait considérai
comme une attaque l’année contre les intérêts vitaux de U.S.A et qu’elle serait repoussée par
tous les moyens y compris l’usage de la force armée il fut claire en fait, que le nouveau plan
carte venait couronner la politique américaine depuis la guerre d’octobre et la crise pétrolier
en passant par les petits pas de Kissinger à plan prévoyait l’adoption d’une stratégie d’action
ayant comme objectif le règlement du conflit Israélo-arabe . En fait il s’agit de regrouper les

14
alliés locaux des Etats-Unis dans une alliance politique et militaire au sein de laquelle
Washington jouait le rôle de tuteur.
Déjà apparu les parties face au conflit :
1. les U.S.A d’un part ave les alliés.
2. l’URSS avec le réveil de l’islam et les mouvements de liberté.

La France socialiste : l’arrivée au pouvoir de François Mitterrand 1981 :


Au moment au débutait en 1974 le mandat français de MR Giscard d’Estaing,
l’environnement international de la politique étrangère française fut marqué par la
prépondérance absolue des questions que l’on qualifia très vite nord ouest. Le formidable
choc causé par la guerre de 1973 pesa encore de tout son poids sur les relations
internationales.29
La diplomatie française convergera alors avec les diplomaties arabes quant aux conditions
d’une paix durable autorisant l’OLP à ouvrir un bureau à paris en 1975 tout en poussant le
C.E.E vers la reconnaissance des droits nationaux palestiniens en même temps qu’elle se mêla
à nouveau de l’imbroglio libanais 30. Certes, la vision mitterrandiste se situera quelque part
ailleurs entre la tradition de la S.F.I.O dont elle garda l’amitié avec Israël et l’atlantisme et la
tradition gaulliste dont elle perpétuera l’attachement à des grands principes chers au peuple
arabe.

Mitterrand entre Israël et les arabes.


Dimanche 10 mai 1981 : Mitterrand est élu. Dans le monde arabe, ce fut l’inquiétude vis-à-vis
du sionisme prête à François Mitterrand. Certes, cette angoisse demeura nuancée et les raisons
varièrent souvent selon les régimes.
 Les progressistes craignirent les régimes.
 Les riches modérés, pour leur argent.
Chadli kibli, secrétaire générale de la ligue arabe : résuma ces réserves en ces termes : oui,
nous appréhendons un changement peut être un changement fondamental, car la politique est
commandée par des intérêts permanents et le France pays méditerranée a des relations
traditionnelles avec les pays de la rive sud, des liens culturels et de civilisation et des
échanges économiques. Ce qu’on peut redouter en revanche, c’est un changement de climat
entre le France et les pays arabes.31
29
Palu marie de la gorce, le bilan d’un septennat page 89.
30
Les 100 portes du proche orient page 89.
31
Le monde 1981 20 mai.

15
Dans un premier temps, il fut en fait juste de constater que la crainte arabe était injustifiée.
C’est un Mitterrand qui entendait gagner la sympathie des arabes, et réserva à l’Arabie
saoudite sa première visite officielle.
Peu de temps avant, Claude cheysson, ministre français des relations extérieure se rendit
successivement en Jordanie, au Liban et en Syrie une tournée marqué par une geste
spectaculaire, l’entretien avec Yasser arafat et émaillée de petits phrases qui firent couler
beaucoup d’encre telle l’affirmation qu’Israël devrait respecter les règles international et que
l’injustice majeure aujourd’hui et celle que subit le peuple palestinien.
Ca vaste programme ne manqua pas d’étonner bon nombre d’observateur étrangers et le chef
d’état française tenta de donner le mesure de son attitude à travers le livre publié sous le titre
ici et maintenant si le peuple palestinien avait droit à une partie, il n’en était pas moins que les
socialistes ne se prêterait pas à la destination de l’état d’Israël dont les nations unies
reconnurent le droit à l’existence. Il apparut très clairement que la complexité des problèmes
nécessitait une approche prudente pas à pas ce qui rappelait fâcheusement la politique des
petits pas.
C’était en fin de compte tourner le dos à la politique instituée par le général de gaulle et
poursuivie par Georges Pompidou, puis avec un bonheur mitigé par Valery Giscard
d’Estaing : condamnation de l’agressivité israélienne et recherche d’une solution globale,
même s’il restait le troisième volet du triptyque : le droit à l’autodétermination des
palestiniens.

Le choix décisif.
Le vent du changement fut sans doute annoncé lorsque François Mitterrand déclara devant le
conseil représentatif des institutions juives en Frances qu’il souhaitait recevoir les
responsables israéliens dans les premiers moi des septennat et être prochainement invité en
Israël comme président de la république française.
En se rendant du 3 au 5 mars 1982 en visite officielle en Israël les socialistes attestèrent de la
volonté de la France de mettre le cap sur l’horizon diplomatique différent de ceux explorés
par les gouvernements de la 5ème république. Geste historique sur la visite en Israël dont il sera
intéressant de revenir au cours de plis long débat et dans le cadre de la stratégie propos du
conflit israélo-arabe un son de cloche aux notes différents de celle liées de la partition écrite
aussi bien par ses prédécesseurs à l’Elysée que par les deux super grand

Conclusion préliminaire.

16
La guerre civile ne fut n’a jamais été une affaire purement intérieure. Superposés, entremêlés
ou confondu, plusieurs guerres se déroulèrent ainsi simultanément dans pays qui fut autrefois
surnommé le suisse de l’orient.
Déclenché le 13 avril 1975, la guerre libano-libanaise devint vite libano palestinienne,
palestino israélienne, israélo arabe.
Comme la note gorges corme, la guerre civile libanaise fut une guerre sans visage ou la mort
se présenta sous divers masques.
Ce fut pour rétablir l’équilibre au Liban entre libanais et palestiniens et entre libanais eux
même que les troupes syriennes pénétrèrent dans la pleine de la békaa en 1976.dès lors, un
retournement d’alliance en faveur des chrétiens s’affirma un nouvel épisode dans l’évolution
e la crise libanaise se joua. Jouant à fond la carte syrienne. Pour entre prendre une opération
d’envergure destinée à briser l’alliance palestino progressiste, la D.C.L garda cependant des
liens étroites avec le gouvernement israélien.
Les prémices de la rupture de l’alliance syro-chretienne apparurent dès le printemps 1977 le
gouvernement de la politique panarabe égyptienne et la visite du président Sadate à jerusalem
modifièrent les donnés politiques régionale, et provoquèrent par la même occasion le
rapprochement de la syrien et des palestiniens et de leurs alliés libanais.
Entre le deuxième accord de sianai septembre 1975 et les accords de camp David 1978-1979,
conclus entre israel et l’égypte, la crise du Liban sortit de son coté cadre interne au plus haut
niveau des tensions régionales aussi bien qu’internationales. La question libanaise s’inséra
parfaitement dans le cadre du conflit israélo-arabe. Les terribles problèmes que connaît le
Liban sont inextricablement liés à ceux du Moyen-Orient déclara ainsi Monsieur Kurt
waldhem alors secrétaire général des nations unies.
Face à les multiples incursions israélienne, les occidentaux de semblèrent guère réagir et
l’indulgence américaine amena Bégin à estimer que les conditions pour permettre à l’état
hébreu d’impose sa solution que ce soit au Liban ou dans le moyen orient furent
pratiquement réunis. Rappelons à ce titre le soutien actif qu’israel accorda au dissident de
l’armée libanaise.
De cette partie, nous pouvons retenir que les arabes par le biais de la syrien et de la force de
dissuasion, essayèrent et réussirent à imposer un période d’accalmie ai conflit libanais : la
conférence amenant un bref dans la progression des violences, provoquant de véritable feu de
pailles par leur nature.

17
Si le refus des palestiniens de se retirer de la zone située dans le sud et contrôler par la Finul,
servit de prétexte à l’invasion israélienne de 1978, événement de 1981 préludèrent ; dans un
conteste international nouveau, à la future agression de 1982.

5-L’alliance américo israélienne


L’objectif des états unis dans le monde arabe et au proche orient se basait depuis de
nombreuse années sur la recherche de trois alliances stratégiques se recoupant et gravitant
autour d’un centre unique contrôlé par l’administration américain.

Soutien dès la naissance de l’état hébreu


Tout le monde le sait que depuis la création de l’état d’Israël en 1948. Les états unis se
considèrent comme les protecteurs de cette nouvelle naissance. Certes les dirigeants
américaines adoptèrent des politiques différents mais la ligne de fond resta la même et si les
USA ne cachaient pas leurs intentions vis-à-vis du gouvernement israélien, ce n’en est pas
moins dans une intention désintéressée que dans un seul but non lucratif.

L’aide économique
Les remous qui se manifestent parfois dans les relations politiques entre les états unis et Israël
ne sauraient masquer une constatation fondamentale : l’économie israélienne comme la
défense du pays est largement tributaire de l’aide américaine.
En définitive, si nous n’omettons pas les aides diverses consenties au non de tel u tel ministre,
l’aide gouvernementale américaine dépasse largement des crédits habituels. Celle-ci fait partie
d’ailleurs de la question à débattre au congrès américain : il en ressort toujours une
augmentation au profit des israéliens.
Forts de l’appui des états unis ne seraient ce que sur le plan économique il ne fallut faire
qu’un pas pour obtenir une alliance politique.
Cette alliance fut conclue, rappelons le à Washingtons entre le président américaine Reagan et
le premier ministre Menahem Bégin lors de sa visite du 6 septembre 1981.
S’adressant à son hôte après l’accord Reagan déclara qu’Israël constituait un trésor
stratégique32 pour les états unis qui considèrent avant out l’état hébreu comme allié, estimant
que sa sécurité constitue l’objectif prioritaire de l’administration américaine. Déjà se profila
l’attitude et le déterminisme américain pour repousser les forces d’agression et d’inégalité.
L’aide américaine, pour en apprécier le volume, il faut tenir compte non seulement de l’aide
32
Tlass page 64.

18
publique octroyée de gouvernement à gouvernement mais aussi des transferts de fonds
effectuées à titre privé par les fondations et les particuliers. Rappelons à ce titre quelque
exemple types.
A sa naissance en 1948, le nouvel état reçut un prêt de 100 millions se dollars approuvé par le
président Truman. De 1948 à 1978 ; c’est in total de 14 millions 14 milliards de dollars qui lui
fut accordé par les états unis ; la moitié en prêts, la moitié en dons avec les 2/3 destinées à des
fines militaires.
Depuis 1979, l’augmentation fut considérable. L’aide consentie par le congrès des états unis
pour l’année fiscale 1980 fut sensiblement identique par son montant, son profil et ses
conditions à celle des deux années précédentes ; ce fut avant tout l’aide militaire qui resta la
plus spectaculaire avec plus d’un milliard dont la moitié en dons.
A cette assistance programmée annuellement, il y a lieu d’ajouter l’attribution spéciale et
forfaitaire de 3 milliards de dollars, consentie sur l’initiative du président carter en application
des accords de camp David pour renforcer les installations défensives dans le Néguev.

L’alliance stratégique entre les deux états.


Le secrétaire d’états américaine avait par ailleurs publiés un communiqué officiel considérant
pour la première fois qu’Israël constituait un allié stratégique pour les états unis. 33 Le 30
novembre 1981 fut conclu à Washington par les ministres de la défense américaine et
israélien l’accord stratégique portant le nom de mémorandum d’entente dans sa formulation
définitive. Deux jours plus tard, l’accord fut ratifié à la Knesset ; le chef de la diplomatie
israélienne en profita pour s’attaquer à la presse qui dénonça quelques articles secrets présents
dans l’accord à cet effet, il ne manqua guère de cette déclaration :
« Cet accord n’a pas été conclu pour être publié dans la presse…y a-t-il dans le monde un
accord ouvert qui indique clairement le nombre de chars, le matériel, la coopération de
sécurité et autres … à n’importe quelle partie.34
De son coté Ariel Sharon ne manqua pas de faire maintes déclarations déjà certaines
donnèrent lieu à penser que l’idée d’une agression militaire était envisagée : « pensant lutter
contre l’influence soviétique, il s’agit, déclara t il d’empêcher l’agression avant son
déclenchement par l’installation de forces adéquates et la réalisation des conditions
matérielles nécessaire pour le transport des forces, avec la rapidité souhaitée, d’un endroit à
un autre. »35
33
Haaretz 26/08/1981.
34
AS Safir 03 12 1981.
35
Yediot ahronot 15/09/1981.

19
Une alliance régionale.
Ayant posé les pierres d’une relation durable. Il ne resta plus aux états unis que d’en élargir le
cadre, de regrouper les états favorables et à sa politique hostile à l’union soviétique.
En cherchant à inclure Israël et certaines états arabes dans une grandes alliance Reagan voulut
réaliser à sa manière «  la stabilité régionale au proche orient de manière à repousser
fermement les dangers stratégiques externes et les dangers d’inventions étrangère qui
menacent l’indépendance des états dans la région. »36
Sous entendant l’unification de toutes les forces favorables à la politique américaines dans la
région pour affronter les dangers imaginaire que constituait l’URSS, Reagan voulut paralyser
le mouvement d’émancipation arabe pour sauvegarder les intérêts impérialistes.
Sans doute cette alliance favorisa t elle Israël dans son agression contre le Liban en 1982 : en
fournissant armes, argent et protection ou sécurité, l’équilibre des forces fut interverti et
disloqua les rangs arabes. Pour détourner la vigilance de certains pays contre le danger
sioniste ; on tenta d’inventer un ennemi imaginaire. « La paralysie s’empara de l’esprit de
résistance arabe, officiellement proclamé ; la question d’une défense arabe commune
s’évapora et les institutions furent démantelées. » 37

Ces conséquences expliquèrent la position arabe qui caractérisa le recours à la parole et non à
l’action durant la période précédant l’invasion de 1982 au cours de la quelle se produisirent de
nombreuse attaque : elles purent aussi néanmoins expliquer le silence et l’abstention de
certains arabe lors de l’invasion.

6-Les raisons de l’invasion non déclarée par Israël


Depuis son indépendance, l’état hébreu prit l’initiative de plusieurs guerres contre les arabes :
1956, 1967, 1978, 1982 et au fur et à mesure tel avive développa la théorie bien connue de
légitime défense préventive le concept de sécurité fut évoqué lors de chaque offensive de
Tsahal. Cette obsession historique du danger se projette sur le voisinage, entrainant une lutte
permanente à l’agressivité démesurée. La politique étrangère israélienne se déclara fondée sur
une philosophie axée sur deux vues essentielles :
 Les frontières.
 La sécurité.

36
Tlass page 66.
37
Tlass page 66.

20
Mais, au delà de toute, il ne serait guère équitable d’oublier qu’Israël se donna le droit de
toute intervention au mépris des droits des peuples à disposer d’eux-mêmes.

La protection de l’état Israël :


Il est une tradition pour les spécialistes des relations entre Israël et ses voisins arabes qui
veulent que la politique israélienne s’explique en termes d’ambition territoriale et de sécurité
naturelle. Israël est un état qui n’est pas encore accompli et qui se réalise au détriment de son
voisinage occasionnant dans les pays limitrophes du bouleversement politique et
géographique. Quant à la sécurité naturelle, cette expression ne sous entend pas seulement la
sécurité des frontières géographiques mais aussi les ressources naturelles et principalement
l’eau qui est un élément nécessaire à l’économie israélienne. Il suffit de se référer au
Mémorandum sioniste du 3 février géographique du futur état israélien et s’étendait en
profondeur dans les territoires arabes voisins. Dans ce contexte, l’invasion israélienne fut
considérée comme une tentative d’appropriation des territoires libanais traversées par le
fleuve de Litani. Cependant, Israël ne l’entendit guère de la même façon et reconnut
seulement que l’invasion n’était qu’une intervention préventive face à l’agression permanente
des palestiniens l’emploi de ces moyens proportionnés aux exigences de tri. La situation s’est
imposée de manière impérieuse.
Mais la légitime défense aurait du être précédée de tentative obtenir satisfaction par d’autre
moyens que la force à mois que ces autres moyens n’aient été inappropriés ou impossible dans
les circonstances. La légitime défense se confond avec un acte de représailles. De la
représailles ponctuelle ; les israéliens passèrent très vite à l’emploi de la force généralisée.
Dès lors il fut évident qu’Israël chercha à écraser son voisin gratuitement, pour satisfaire ses
seules vues expansionnistes.

Une explication trompeuse ou ambiguë.


La première explication que tenta de donner le gouvernement israélien fut de répéter que son
pays n’eut aucune ambition territoriale et qu’Israël n’agit qu’en exerçant son droit inhérent à
la légitime défense et son appui à la souveraineté.
Le ministre des affaires étrangère, y. Shamir affirma aussi « nous voulons avoir un Liban
libre, indépendant, dont la terre ne sera pas occupée par les forces étrangères pour garantir

21
notre souveraineté. A la limite l’opération paix en Galilée, ne serait qu’une opération de
simple police destinée à aider le gouvernement libanais à lutter contre la présence des forces
étrangères sur son territoire. 38
Là, il fut évident qu’Israël tenta e faire une distinction subtile entre ses affrontements avec le
Liban qui sont soumis à l’application du droit de la guerre et ses affrontements avec les
palestiniens de l’OLP qui ne sauraient être du fait qu’ils ne constituent pas un état.

L’agression inexistante
Fort de ce concept, les israéliens ouvrirent ainsi la porte à tous les excès, ceux de faire
n’importe quelle attaque, prétextant ainsi la sécurité d’Israël. Si l’agression est introuvable,
c’est que l’on ne sait pas quel protagoniste oblige l’autre à recourir à la force pour assurer sa
défense. En 1948, lors de la naissance de l’état d’Israël, les états arabes et Israël se
heurtèrent de violents combats. Mais le conseil de sécurité face ç une situation pourtant
claire, s’abstint de désigner l’agresseur. Cette expérience allait être déterminante pour
l’avenir ; des relations israélo-arabe.39

La légitime défense
Selon l’article 51 de la charte d l’ONU, la légitime défense, dit généralement attaque, celle-ci
se fit à titre préventif. Le dictionnaire de la terminologie du droit international, nous donne au
mot légitime défense, la définition suivante :
Réaction immédiate et spontanée d’un état agissant sans sa responsabilité, par des moyens qui
peuvent contraires aux droits internationaux contre une action de force illicite accompli ou
tolérée par l’état frappé par cette réaction et qui trouve sa justification.

7- la préparation directe de l’invasion


Cala fessait plus qu’un an qu’Israël stimulée par les bombardements incessante que les
palestiniens effectuaient depuis les temples du sud du Liban, voulait y envoyer ses troupes
pour détruire l’OLP.40

38
Le monde 15 septembre 1982.
39
Pierre Henri martin le conflit israélo arabe page 18
40
Alexander Haig page 307.

22
Ce fut effectivement vers le mi mai 1982 que le gouvernement israélien entreprit ses
démarches auprès de l’opposition pour préparer son offensive paix en Galilée l 16 mai. Bégin
évoqua avec les leaders du parti travaillistes la menace d’une reprise des combats sur vaste
échelle au Liban 41
Tandis que Ariel Sharon, ministre de la défense déclara le 30 mai, après ses entretiens avec
son homologue américain, Casper Weimberger, qu’une solution globale serait prochainement
apportée à l’affaire libanaise42.

Le feu vert américain


Su une certaine dissension écartait Weimberger et Sharon, une certaine sympathie au contraire
liait le secrétaire Alexander Haig à Sharon. Tous deux étaient des généraux en retraite et le
poste de décision qu’ils occupaient désormais les rendait responsables de la politique militaire
de leur pays si les conversations entre Haig et Sharon abordèrent un très grand nombre de
sujets, ce qui occupa le plus bien sûr ce fut le Liban.
Le 19-5182 le ministre de la défense Ariel Sharon visita Washington pour expliquer le point
de vue israélien de la situation libanaise et le projet d’agression du Liban la réponse de
Alexander Haig : nous comprenons quels sont vos buts, dit le secrétaire d’état, nous en avons
largement débattu avec notre premier ministre et en tant qu’alliés nous ne pouvons pas vous
dire de ne pas défendre vos intérêt mais il faut tenir compte de deux éléments : tout attentat
perpétré contre vous, est il nécessairement lié au terrorisme palestinien et d’autres parts de tels
attentats justifient t ils votre entrée au Liban tout ce que je puise vous dire c’est que nous
comprenons votre problème. J’espère que vous comprenez que d’un point de vue
international, si nous sommes sensibles à de réelles provocations, nous ne pouvons l’être à des
représailles systématiques. Il nous faut trouver une manière de résoudre le problème en créant
de nouvelles conditions. Nous souhaitons que les syriens quittent le Liban et même beaucoup
plus que vous. Nous voulons à Beyrouth un gouvernement fort allié à Israël. Nous voulons
également que l’OLP se retire.43
Sharon était prête à répartir chez lui. Comme il avait décidé d’entreprendre son opération
d’envergure au Liban il sentit que les états unis lui avaient donné le feu vert. Le général
Sharon révéla, sans être démenti par ailleurs dès le 18 juin que lors de sa visite au état unis fin
mai1982. Il avait porté à la connaissance de ses interlocuteurs ; les lignes directrices de

41
Benasar paix d’Israël au Liban page 163.
42
As Safir le 1 juin 1982.
43
As Safir le 1 juin 1982.

23
l’opération programmé au Liban44. En revanche, il fut probable que les israéliens ne
montèrent pas d’emblée toutes leurs cartes aux responsables américains.

La relance de la pax américaine


L’agression israélienne contre le Liban ne prit pas de court Washington qui sans nul doute
donna le feu verte à une opération militaire dont les cibles principales devaient être l’OLP et
le régime de damas considérées volontiers à la maison blanche comme des créature voire des
marionnettes de l’URSS45.
L’attitude américaine releva plus de la complicité que d’une simple passivité, l’idée et l’espoir
qu’une victoire israélienne pourrait éliminer l’un des alliés objectifs de l’URSS dans la
région. A savoir l’OLP et réduire à l’impuissance l’allié le plus important de Moscou savoir la
Syrie «  enchanta le président Reagan46.
Pour s’en convaincre, il suffit de se reporter à l’analyse révélatrice que donna de la guerre du
Liban henry Kissinger. L’ancien secrétaire d’état des président Nixon et Ford estima que
l’invasion israélienne offrait aux américains l’occasion inespérée d’aboutir dans le cadre
d’une approche globale de la question proche orientale à une solution à chaud des problèmes
du Liban de la Cisjordanie et du golfe.
Après avoir indiqué que la destruction de l’OLP l’élément le plus intransigeant du monde
arabe s’accorda avec les intérêts américaines Kissinger proposa que la restauration de l’état
libanais et la neutralisation du pays par le retrait des forces syriennes et palestiniennes la
constitution d’une zone de sécurité dans le sud soient l’occasion pour l’Egypte de retrouver sa
place au sein du monde arabe grace à la relance des négociations sur l’autonomie des
palestiniens.
Cette analyse fournit une bonne grille d’interprétation de l’attitude américaine devant
l’agression israélienne de juin 1982.
Si la maison blanche ne pouvait qu’acquiescer à une opération destinée à démanteler l’OLP et
à faciliter la réactivation et l conclusion des pourparlers sur l’autonomie des palestiniens, elle
ne put faire siens tous les objectifs politico militaires de Bégin et Sharon qu’entendaient
purement et simplement redessiner la carte géographique du Liban et de la Palestine. A cette
volonté israélienne de se poser en démiurge les états unis ne purent qu’opposer une version
conservatrice de l’ordre territorial du proche orient. 47

44
Bourgi et Weiss la 5ème guerre du proche orient. Page12-13.
45
Ibid. page 72
46
An Nahar le 17 juin 1982.
47
Bourgi et Weiss page 74.

24
Ce pendant il apparut bien établi que les états unis approuvèrent dans son principe
l’intervention israélienne contre le Liban dont les objectifs coïncident avec le siens. Là ou
Israël et les états unis se séparèrent ce fut sur les limites de l’opération paix en Galilée dont
nous analysons les effets dans le chapitre 2 de la deuxième partie de notre étude.

8-Les buts de l’invasion israélienne


Le 6 juin, à l’aube, exactement quinze ans et un jour après leur attaque contre l’Egypte en
1967, les blindés israéliens déferlèrent sur le sud Liban. L’intervention israélienne au Liban,
ne fut pas une surprise pour ceux qui s’intéressèrent au conflit latent. Le général Rafael Eytan
déclara en 1980 au quotidien israélien Maariv : « l’activité militaire contre les fédayins au
Liban est destinée à les affaiblir tant et si bien qu’un beau jour, leur présence s’effondre.
Lorsque nous porterons un coup décisif cela peut arriver très vite dans deux semaines, dans un
mois même dans un an. De toute façon nous nous y préparons. Depuis longtemps, pour Begin,
le problème ne se posait plus la question n’était pas « envahissons-nous le sud du Liban » elle
était « quand nous ferons ».
Les objectifs tels qu’ils se dégagèrent de l’action sur le terrain des troupes israéliennes et de
certaines déclarations, apparurent au grand jour.

Les premiers objectifs : les buts minimums :


Au mi 1982, la puissance israélienne apparut à son plus haut degré. L’opération militaire visa
la liquidation totale de la présence palestinienne et ses alliés gauchistes et musulmans du
Liban. Ce fut en tout cas la version présentée par ses initiateurs aussi des alliés américaines
qu’aux autres alliés occidentaux et à l’opposition travailliste.
Le général étang déclara à cet effet que l’armée israélienne adopta une nouvelle politique
contre les palestiniens au Liban, consistant à détruire leur infrastructure et à paralysez leur
mouvements.48
Il fallait soi disant empêcher le retour de l’OLP dans tout le territoire du sud Liban d’où il
serait éloigné sans pour autant rentrer dans les complications d’une guerre avec la Syrie.
Selon les justificatifs officiels. Il s’agit grace eux nettoyages du territoire libanais sur une
profondeur de 40km, de mettre la région septentrionale d’Israël à l’abri des missiles de
fedayin palestiniens.

Les buts maximums :


48
Les crises au Liban page 78.

25
Ces buts furent largement dépassés, car en fait le gouvernement avait depuis longtemps un
autre plan derrière la tête, qui dépassait très largement ces 40km et ce plan n’était pas secret,
si les dirigeants militaires israéliens se plaissèrent à expliquer comment ils mèneraient cette
opérations sous pensant les possibilités d’intervention des syriens, des soviets des américain
jouant le jeu des possibilités sur cette échiquier politico-militaire internationale.
Quelque jours après l’invasion, la révélation Sharon fut particulièrement significatif nous
n’avons jamais donné aux territoires la garantie que nos troupes, n’iraient pas au delà d’une
ligne à 40km nous voulons seulement éviter d’affronter les syriens. Mais ne pouvons nous
arrêter à une limite artificielle pour la seule satisfaction de l’opposition49.
Ce ne fut pas une bataille contre l’OLP, qui ne constitua jamais pour Israël un réel danger. Ce
ne fut même pas prioritairement une guerre pour restaurer l’ordre au Liban(…) la cible c’est
le peuple palestinien, qui habite en Cisjordanie et dans le bande de gaza 50 détruisant le seul
territoire dominé par l’OLP en brisant le moral et la colonne véritable de ce peuple
d’appliquer dans les territoires la version begino-sharonienne de l’autonomie.
C’est ce que MR Kissinger expliqua avec son cynisme. L’intervention israélienne au Liban,
dit il améliore les possibilités d’un accord sur le statut de Cisjordanie.51

L’instauration d’une équipe pro-occidentale favorable à Israël.


Dans son journal à la date du 21 mai 1948, ben gourions écrivit « le talon d’Achille de la
coalition arabe, c’est le Liban la spermatie arabe de ce pays est artificielle et peut aisément
être réservée, un état chrétien doit être instauré en ce pays sa frontière sud serait la rivière du
Liban. Nous signerons un traité d’alliance avec cet état 52toujours bien avant les prétextes qui
donnèrent lien au déclenchement de l’agression israélienne, le projet de ben gourions fit
adopté par Moshé Dayan, en 1954, à une époque ou Saad Hadad n’était qu’un adolescent,
voici le plan de Dayan exposé dans le journal de Moshé Sharett ancien premier ministre
d’Israël. Selon lui la seule chose nécessaire était de trouver un officier, un commandant
suffirait ou bien nous parviendrons à le convaincre ou bien nous l’achèterons avec de l’argent
pour qu’il accepte de se déclarer le sauveur de la population maronite alors l’armée
israélienne entrera au Liban occupera le territoire nécessaire et créera un régime chrétien qui
sera totalement annexe à Israël.

49
Le monde 18 juin 1982.
50
11 juin 1982 Yediot ahronot
51
Alain gresh la nouvelle guerre d’Israël.
52
Le monde diplomatique 1983 décembre.

26
Quelques jours plus tard, Moshé Sharett nota : « le chef d’état approuva l’idée d’acheter un
officier libanais, qui accepterait de nous servir de marionnette de manière à ce que l’armée
israélienne puisse apparaître comme répondant à un appel pour libérer le Liban de ses
oppresseurs musulmans.
En menant son invasion du Liban, Israël pensa cueillir un fruit plus que mûr. Israël et les
états unis se resetèrent comme les seuls susceptibles de sortir le Liban de son état d’agonie,
après que selon eux la révolution palestinienne et les états unis eurent largement fait la preuve
de leur rôle déstabilisateur et surtout de leur impuissance Israël voulu instaurer une sorte de
« pas hébrica » en créant un voisin pacifique avec qu’il aurait noué des liens étroits.53

Changer du pouvoir à Beyrouth


Décidé à éliminer une fois pour toutes la r.p l’offensive d’Israël se destina à accuser la mise
en place d’une équipe pro occidentale.
Cet objectif fut ainsi expliqué de manière pudique par le journal le figaro : créer à Beyrouth
une situation politique permettant d’arriver à la paix ou du moins d’obtenir un Liban neutre
ou ne pourraient pas se reconstituer les forces palestiniens. Il s’agit d’installer à Beyrouth un
gouvernement à la solde des israéliens.
Le document le plus révélateur est bien évidement celui de oded yinon » stratégie pour les
années 80 qui semble israélien, lorsque on connaît la réalité du Moyen-Orient. Ce texte
présenta un grand dessein de réorganisation de la région dont le Liban devait être le
laboratoire. Il proposa le démantèlement des états arabes, tel que le partage impérialiste
d’après la première guerre mondial les cristallisa au sein des frontières artificielles. Cet
orientalisme israélien officiel militaire pensa avoir découvert la réalité de la société moyen-
orientale : un ordre de paix au Moyen-Orient devait être fondé sur la nature profonde de cette
société. L’idéal de ce nouvel ordre général dans lequel l’état sioniste israélien s’intégrerait
comme un poisson dans une colonne de poissons. C’est le démantèlement des états dans leurs
frontières actuelle et leur remplacement par une multitude de mini états confessionnels : des
états druzes, coptes chiites maronites dans cette région réorganisée sur le principe de guettons
ethnico-confessionnels armées, dans cette militarisation caricaturale, du système ottoman,
Israël se donna le rôle de puissante garantie de la coexistence entre toutes les rivalités
confessionnelles.

53
Georges corm Moyen-Orient éclaté page 222.

27
De ce type de sous théorie, il fut évident que les israéliens prirent très sérieusement leur
inspiration, le 2ème objectif de Sharon fut donc « d’installer un gouvernement pro-occidentale,
avec lequel Israël put signer un accord de paix ».

Le départ des syriens.


Une des conditions des futures bonnes relations Israélo-libanaises constitua, bien évidement,
pour les dirigeants israélien une diminution du rôle de la Syrie dont la présence militaire
gênait considérablement les forces israéliens.

Les objectifs américains, de l’invasion.


Ancien secrétaire d’état américain, le général Alexander Haig dévoila le rôle des états unis
dans invasion, quand il déclara que son pays avait donné le feu vert à Israël pour franchir sa
frontière nord54
Parmi les objectifs de Washington :
1. l’établissement d’une ligne de démarcation entre les alliés des états unis et les amis
d’URSS.
2. la marginalisation du conflit arabo-israélien puis sa liquidation par étape après
l’élimination de l’OLP.
3. l’affaiblissement des régimes arabes défendant la cause palestinienne (notamment la
Syrie
Dans cette perspective, il fut notable qu’il était indispensable de susciter des changements
définitifs dans le centre du conflit : il fallait évacuer les forces palestiniens de la zone
d’opération militaire contre Israël tout en provoquant un face à face avec les troupes syriennes
de la F.A.D afin de leur infliger de lourdes pertes qui les immobiliseraient le temps de
renouveler armement et matériel.
D’ici le Liban constitua donc le terrain idéal pour gérer ces changements et Washington se
donna les moyens de les réaliser pour delà l’aide économique américaine octroyé à Israël et
l’équipement électronique très sophistiqués.

9-Les réactions internationales.


La violence israélienne.

54
Alexander Haig page 323-324.

28
Au lendemain de l’invasion du 6 juin 1982, le premier ministre israélien Bégin clôtura un
débat consacra à l’opération « paix en Galilée en affirmant devant la Knesset Israël ne veut
pas la guerre avec la Syrie. Tout ce que nous voulons c’est que nos villes et nos villages des
frontières nord ne soient plus exposés à la mort soudaine et brutale des roquettes  « Bégin
conclut en soulignant « nos forces renteront chez elle lorsque la terreur sera éliminée 55 ».
Paradoxalement, le chef de l’opposition travailliste israélien Pérès rappela que la Syrie fut
selon Bégin responsable des canons palestiniens qui trieraient à partir des zones qu’elle
contrôlait, selon lui l’invasion israélienne ne fut pas destinée à changer le tracé des frontières
m’a apporter une solution au problème palestinien, c’est ainsi qu’il cita cinq points
susceptibles de ramener le calme dans la région :
 Rétablir la cesse le feu et le rédiger en termes clairs
 Déployer dans une zone de quarante KLM une force internationale efficace.
 Renforcer et fortifier les villages et les villes de la frontière nord Israël en faisant tout
pour mettre fin à la terreur.
Evoquant l’annonce par Israël d’un cessez le feu au Liban le ministre israélien de la défense
Ariel Sharon déclara : « nous n’avons pas décidé de cessez le feu avec l’OLP nous
continuerons à ratisser le territoire sous notre contrôle, jusqu’à ce que toute l’étendue de ces
secteurs soit nettoyée de toute présence palestinienne armée a-t-il ajouté, indiquant que
l’opération au Liban fut longue, difficile et complexe.56

La réaction américaine : l’intransigeance américaine.


Non content de remettre l’arme la plus meurtrière et la plus déstructure entre les mains des
assassins, l’impérialisme américaine assura sa couverture politique.
Washington au fil des jours, dresse diverses barrières contre la condamnation des
interventionnistes dans les forums internationaux, en particulier à l’ONU et s’opposa à
l’exécution de ses engagements en vue d’arrêter l’agression et de rétablir la paix.
Ce fut en effet un soutien sans ambigüité que l’u.s.a. manifesta à plusieurs reprises à Israël
les états unis entendit ainsi manifester leur volonté de contrôler seuls le processus de
règlement du conflit 57

Les prises de position.

55
L’orient de jour, 7 juin, 1982.
56
L’orient de jour, 11 juin 1982.
57
Bourgi et Weiss page

29
Dès, l’irruption, le 6 juin 1982 des forces israéliennes au Liban, le président Reagan se joignit
aux autres chefs de l’état et de gouvernement réunis à Versailles 58 pour appeler toutes les
parties concernées au proche orient à un arrêt immédiat et simultané des violences. Les gestes
américaines qui ne restèrent de nul effet, furent d’ailleurs sans effet.
Dès le 8 juin, les USA opposèrent leur veto à un projet de résolution soumis au conseil de
sécurité des nations unis envisageant des mesures approuvés à l’encontre d’Israël ce fut le
sens de la déclaration de la représentante américaine à l’ONU madame Kilpatrick qui déclara
au lendemain de l’invasion qu’il ne serait ni équitable ni raisonnable de désigner d’un doigt
accusateur l’une des partis accusés de n’avoir pas respecté la résolution des nations unies, sur
le cessez le feu quand apparemment les deux ne l’ont pas fait ajoutant par ailleurs qu’il ne
serait pas non plus déraisonnable qu’Israël ait cherché à exercer son droit de légitime défense
selon l’article de 51 de la charte de l’ONU.

Une objectif analogue motiva le 26 juin un nouveau veto américaine, frappant cette fois un
teste français visait à désengager forces Israël et les force palestiniens de marinière à
neutraliser.

De son côté, Aleksander Haig, le secrétaire d’état américaine exposa à la télévisons N.B.C sa
conception d’une solution au problème libanais et d’un terme à l’invasion israélienne
soulignant le non retour au statuquo au Liban, pour pouvoir rétablir la souveraineté au Liban,
l’indiqua que l’état unis recherchèrent en priorité à obtenir un renforcement du gouvernement
central libanais.59

Mais la stratégie de monsieur Haig lui valut d’être limogé de son poste à l’administration
américaine et ceci à cause de sa préoccupation obsessionnelle des intérêts d’Israël de sa
préoccupation de propres pays.
Son remplaçant M. Georges shultz à la tête du département état a permis de décrisper le
tension entre Damas et Washington. Damas espérait que l’élimination de Haig amènerait la
maison blanche a réviser sa politique à l’égard du maison blanche à réviser sa politique à
l’égard du conflit arabo-israélien en se démarquant des illusions de Haig qui se crut sans
doute trop intelligent pour convaincre les pays arabes de la véracités de sa thèse fragile selon

58

59
Orient, le jour, 13 juin 1982.

30
laquelle le vrai danger que risque les arabes ne fut que celui venant du glacés communiste
rampant en direction de la région.

L’attentisme soviétique
Tactique politique.
« De tous les pays gagnés qui assurèrent le coup d’audace de Bégin et Israël, il en fut un qui
pour l’instant présent ne reçut aucune explication satisfaisante la passivité presque total de
l’union soviétique »60
Pourquoi la direction soviétique dont l’intervention fut décisive en 1956 dans la sauvegarde
du régime nassérien en Egypte eut elle dès les premiers jours de l’offensive de Tsahal au sud-
Liban, choisi d’opter et l’expectative.

Les vrais enjeux


Les raisons de ce profit de la 1ère puissance militaire de planète son bien sûr complexe ; mais il
n’est pas impossible de la comprendre.
Malgré les hésitations et les frottements l’URSS réorienta en profondeur sa ligne
diplomatique depuis la visite de Brejnev en R.F.A dès 1981. La recherche d’une entente avec
les européens prima et comme la politique américaine fut chargée de sanctions, cela conduit à
une redistribution des cartes sur la scène du proche orient.
Il existe bien sur une raison plus fondamentale de l’attitude soviétique qui est inscrit dans la
complexité de la question juive russe.
Par ailleurs, rappelons les changements de personnel dans le K.G.B les forces armées une fois
encore le destin d’Israël et de celui delà diaspora apparurent dans leur lien indissociable. De
toute évidence, des hommes comme Andropov61 eurent la volonté d’en finir avec un certain
climat entretenu en permanence.
La Russie ambassadeur du siècle dernier, ne fut jamais aussi fort qu’on le crut mais jamais
non plus aussi faible qu’elle le a parut. Dans l’apparente abstention de l’URSS au proche
orient il fallut savoir o la fois l’impact qu’elle subit dans son assise intérieur et dans la
poursuite son fin prévisible de la guerre afghane comme des traités polonais62 ».

60
Nouvel observateur 28 aout 1982.
61
(15 juin 1914 – 9 février 1984) est un diplomate, policier et homme d'État soviétique ayant exercé les
fonctions de Secrétaire général du PCUS du 12 novembre 1982 jusqu’à sa mort, quinze mois plus tard. Avant
d'accéder ainsi brièvement à la tête de l'URSS, il avait dirigé le KGB de 1967 à 1982.
62
Nouvel observateur 28 aout 1982 page 37.

31
La médiation européenne.
Voulant mettre la déclaration du général de gaulle : « vers l’orient compliqué, je volais avec
mes idées simples » la France intervient dès 1975 dans cet orient afin d’obtenir une action
dans la poudrière libanaise. Mais la conjoncture était si embrouillée que les idées simples ne
purent servir de palliatif à une situation explosive.
Du point de vue stratégique et économique, la région proche orientale présente un intérêt
beaucoup plus vital pour les européens que les américains, et si l’Europe et la France ne
purent jouer au proche orient un rôle totalement autonome vu leur appartenance à l’alliance
atlantique sur le plan libanais, ils adoptèrent une attitude différente de celles des dirigeants
américaine.
L’Europe ne tint pas à s’impliquer au Liban sans s’assurer que le pays arabes, fournisseur de
pétrole, y consentent : c’est toute l’industrie européenne qui aurait souffert sans compter les
crises sociales et politiques. Le Liban du souvent se contenter d’un appui diplomatique
efficace parfois et d’une démonstration de forces qui ne seront jamais utilisées.

L’Europe de dix
Une position pro-arabe
Cette cinquième guerre du proche orient reprendre les termes utilisées par bourgi et Weiss
pour la qualification ne surprirent guère les experts et diplomates au proche orient qui s’y
attendaient.
C’est le 9 juin 1982 que réunis à Bonn les ministres des affaires étrangères de l’Europe des
dix adoptèrent une déclaration concernant l’invasion israélienne au Liban.63 Ils précisèrent
dans ce document qu’ils condamnèrent vigoureusement la nouvelle invasion israélienne du
Liban et ajoutant : tout comme les bombardes qui l’ont précédée et qui ont causé un nombre
intolérable de pertes et de vie humaines, cette action est injustifiables. Elle constitue une
violation flagrante au droit international ainsi que les principes humanitaires les plus
élémentaires en outre, elle compromet les efforts en vue d’un règlement pratiques des
problèmes du proche orient et présente un danger imminent de conduire à un conflit
généralisé.
En conséquence les dix ne manquèrent pas d’appeler toutes les parties concernés à se
conformer à résolutions issues du ONU au sujet de l’invasion. Ils demandèrent instamment à

63

32
Israël de se retirer à accepter des mesures destinées à faires baisser la tension, à rétablir la
confiance et à faciliter une solution négocié64.
Cette déclaration peut apparaître timide dans la mesure ou elle ne fait qu’envisager
l’éventualité d’une action future contre Israël au cas où il ne se conformerait pas aux
résolutions onusiennes.
Nous sommes devant un texte de compromis entre d’une part la position des grcs et des
français qui auraient souhaité que la communauté se montre plus sévère et d’autre part, celle
des néerlandais, des allemands, et des danois enclins à davantage d’indulgence envers
Jérusalem (.. .) Les grecs avaient demandé qu’on ajoute dans la version original : » sans
exclure des mesures économique ou d’autres qu’ils estimeraient nécessaires les pays les plus
compréhensifs à l’égard de Jérusalem jugèrent inutiles que soit mentionné un référence
explicable à des sanctions économiques65.

La déclaration de Bruxelles
La déclaration qu’ils adoptèrent à cette occasion n’apporta en fait peu d’éléments nouveau et
fut plutôt axé sur la nécessité d’un cessez le feu et du retrait de toutes les forces étrangères
sauf celles qui seraient autorisées par le gouvernement libanais légitimes66
Par ailleurs les dix abandonnèrent toute idée de sanction économique du fait du manque de
cohésion dans les avis des pays concernés : «  les britanniques et les grecs furent pour : les
néerlandais ; les danois, les allemands et même les italiens furent réticents67.
Durant l’été 1982 ; l’Europe adopta un profil bas devant la crise libanaise aggravée par
l’agression israélienne et brilla par son absence de la scène au proche orient. Certes l’Europe
fut peut être prise de court par les différents initiatives française, franco-égyptiennes et plus
tard le 1er septembre 1982 par le plan Reagan.
L’Europe de dix tenta du réagir à l’agression israélienne pour ne pas être accusée de lâche au
sein des assises internationales et tenter une entrée plus remarquée sur la scène proche
orientale en s’opposant directement à l’attitude américaine.

La médiation française.
Au début de l’explosion libanaise ; la France estima qu’une solution de la crise libanaise, si
nécessaire à l’équilibre de la région ne saurait être pleinement acquise aussi longtemps au le

64
Le monde 11 juin 1982.
65
Le monde 11 juin 1982.
66
Le monde 1 juillet1982.
67
Le monde 27,28 juin 1982.

33
problème du Proche-Orient n’aurait pas été réglé. Jusqu’en 1982 et sans doute encore
aujourd’hui, la France, à défaut de perspectives politiques dans la région, préféra attendre
jusqu’à ce que décante une solution globale au conflit israélo arabe. Ce fut la une manière peu
élégante d’esquiver un problème gênant pour ses intérêts arabes.
Si la politique giscardienne évita à tout prix d’avoir des difficultés avec le monde arabe en
ayant des visions économiques et commerciales des relations avec les pays arabes qui furent
avant tout des clients et des fournisseurs, avec le président socialistes, la politique française se
meut dans une perspective proprement politique et souhaita contribuer à la recherche de
solutions tout en ce qui concerna le conflit israélo-arabe qu’à crise du Liban.

Une activité diplomatique intense.


Face à une situation explosive, on ne peut s’empêcher de mettre en valeur l’action médiatrice
non négligeable menée par la France pendant un moment difficile notamment en juin 1982. Il
convient d’en faire ici le rappel.
Dés le mois de juin 1982, la France condamna l’invasion israélienne du Liban. A cet égard,
elle déploya une grande activité au sein du conseil de sécurité des nations unies les 5 et 6 juin,
la France a voté en faveur des résolutions 508 et 509 du conseil de sécurité demandant à Israël
le retrait immédiat et incondionnel de ses troupes ; le 8 juin, elle a apporté son appui au projet
de résolution présenté par l’Espagne et qui s’est heurté au véto des états unis le 18 juin ; elle
s’est prononcé en faveur de la résolution 511prolangeant pour deux mois le mandat de la
FINUL face à la quelle elle apporta le plus large contribution.68
Toutes ces interventions au conseil de sécurité furent, l’occasion de dénoncer pour les deux
hommes le repensant libanais et français à l’ONU, l’agression israélienne et d’exprimer
l’angoisse de la France au sujet des populations victimes des combats.
La France ne se contentera pas des efforts diplomatiques, parallèlement à ces efforts, la
France accorda une aide humanitaire et contribua pour 20% aux actions d’urgence décidés par
la communauté européenne et qui se montent pour 1982 à 2 millions de francs repartis entre
12 millions pour l’aide alimentaire et 10 millions pour l’aide en urgence.
En outre lors de l’établissement de blocus de Beyrouth ouest, la France donna la priorité au
désengagement des forces en présence ; ainsi sur la base d’un appel des forces en présence,
ainsi sur la base d’un appel lancé le 24 juin par le président de la république, le gouvernement
français le 25 juin le conseil de sécurité d’un projet de résolutions demandant le repli
simultané des troupes israéliennes et de combattants palestiniens tandis que s’interposeraient
68
Maghreb et Marrakech page 111.

34
des forces de sécurité libanaise et que seraient mis en place des observateurs, voire une force,
des nations unies. Dès qu’un accord de désengagement serait conclu, une discussion pourrait
s’engager à propos des problèmes posés et notamment celui du désarmement éventuel es
combattants palestiniens de Beyrouth. Repoussé par le conseil des ministres malgré les 14
voix favorable et en raison du véto américaine, le projet de résolution français n’a pu aboutir.

Les conséquences de l’invasion israélienne

Vers la nouvelle carte politique


L’été 82 restera dans nos mémoires l’été sanglant. L’été libanais. Le 6 juin quelques 100000
soldats israéliens déferlèrent sur le Liban appuyés par l’aviation, la marine, l’artillerie lourde
au nom d’une prétendue  « paix pour la Galilée ». Tragédie humaine vécue par deux peuples,
palestiniens et libanais redoutée depuis de longue années ; l’agression, de tel avive contre le
Liban s’inscrivit dans le cadre de la stratégie impérialiste qui imposait la liquidation de l’OLP
et des forces progressistes libanaises véritable nœud de résistance à l’application de la paix
americana dans cette partie du monde.

La complaisance américaine.
Il y a des ambigüités qui ne trompent pas. Les états unis bien qu’ils eurent regretté69
antérieurement sur tous les tons l’invasion israélienne au Liban, opposèrent malgré tout leur
véto à une résolution du conseil de sécurité qui condamna cette initiative et somma Jérusalem
de retirer inconditionnellement ses troupes.
Le gouvernement de Washington justifia son attitude prudente et apaisante de furent ses
propres termes dans le conflit en faisant valoir qu’il fallut donner toutes les chances de succès
à la mission de son médiateur Philippe Habib.

Nouvelle guerre nouveau jeu américain :


L’opinion publique américaine sensibilisée par les médias fut choquée par la sale guerre
menée au Liban par un état soutenu à bout de bras, tant aux plans financiers que militaire par
les états unis. Washington par ailleurs, finit aussi par prendre la mesure du choc en retour
qu’une humiliation arabe pourrait avoir sur la stabilité des alliés des états unis dans la région.
Washington décida de reprendre l’initiative et Philip Habib fut l’envoyé personnel du
président.
69
Le monde 10 juin 1982.

35
Première inquiétudes
Une semaine après le début de l’agression israélienne, Mr Habib arriva en tournée spécial au
proche orient et suggéra à l’OLP lors des ses entretiens avec le président sarkis, d’abandonner
la lutte armée et de se transformer en mouvement politique.
Soumis aux pressions contradictoires des pays arabes modéré et Israël les états unis tout en
approuvant largement les objectifs israéliens du Liban, manifestèrent une vive inquiétude
quant à l’aspect militaire de l’opération.
A Washington un porte parole rappela le principe américaine de non dialogue avec l’OLP tant
que cette organisation n’aurait pas reconnu le droit d’Israël à l’existence et accepté les
résolutions du conseil de sécurité de l’ONU sur la paix dans la région dès le 16 juin.
Pourtant l’attitude américaine ne se voulut guère extrémiste : à cet égard, le président Reagan
annonça la démission d’Alexander Haig dès le 25 et indiqua qu’il fut immédiatement
remplacé par Georges Schultze en tant que secrétaire d’état. Aucune précision ne fut donnée
sur les raisons de cette spectaculaire démission.

Le remplacement d’Alexander Haig par Georges shultz.


Lorsque en décembre 80 ; le président fit un appel au général Haig pour le poste de secrétaire
d’état, peut être pensa t il trouver en lui la pratique et l’expérience qui manquaient en matière
de politique étrangère.
Très vite, il fut évident que les rapports du général Haig avec les autres membres de
l’administration américaine devinrent de plus en plus difficiles. En toute occasion, Aleksander
Haig se heurta soit à richar Allon (sécurité national), soit à Gaspar Wien berger (défense) ;
soit à jeanne kirpatirk et plus tard à William dark devenu conseiller pour la sécurité nationale.
Le général Alexander Haig démissionna le 25 juin 82. en fait il fut démissionner par le
président70. A l’échec diplomatique des Fakland il fallut ajouter l’échec du proche orient. La
démission de Haig et son remplacement par Georges Schultze en juillet 1982, constitua le fait
le plus important dans les changements survenus dans l’équipe de Ronald Reagan et il fut
lourd de conséquences en matière de politique étrangères car il permit de redonner à celui-ci
une certaine cohésion.
Avec Georges Schultze, l’administration alla enfin trouver dans le domaine diplomatique la
physionomie qui serait la sienne jusqu’à la fin du premier mandat 71 ; manifestement la droite

70

71

36
se méfia de shultz qu’elle tint par ailleurs pour anti-israélien et son arrivé fut pour elle une
déconvenue supplémentaire.
C’est qu’en effet le nouveau secrétaire d’état fut un des hommes mes plus puissants de
l’administration Nixon dans laquelle il eut à 3 reprises des postes importants :
 Secrétaire de travail en 1969 et 1970.
 Directeur au bureau du budget et du management de 1970 à 1972.
 Secrétaire du trésor de 1972 à 1974.
Très rapidement Georges shultz s’imposa en définissant une politique étrangère conforme à
l’idéologie de Reagan : on comprend dans ces conditions qu’un certain hebdomadaire français
eut pu parler de Georges Schultze comme le premier ministre de Ronald Reagan.
A l’égard d’Israël MR Schultze fut plus net que le président Reagan o MR Haig en attaquant
ouvertement l’initiative militaire au Liban72 : il est urgent déclara t-il que les besoins et les
problèmes légitimes du peuple palestiniens soient abordés et résolus dans toute leur
dimension.

Le dernier mot de Reagan


Au-delà de sa confiance accordée à Schultze, Ronald Reagan au cours d’une conférence de
presse réitéra sa confiance à Philip Habib. Celui-ci faisait partie d’une équipe
d’administrateurs expérimentés susceptibles d’agir indépendamment. Choisi parce que il
partagea les idées de Ronald Reagan, Philip Habib agit toujours au moyen_ orient dans le
cadre du conflit israélo arabe cette option fut significative et permit de définir avec une grande
précision les grands accès de la politique extérieure et de la politique intérieure sur lesquels
s’entendait s’appuyer le président Reagan.

10-Les plans de paix pendant l’invasion israélienne


Au cours des deux dernières semaines du mois d’août, plus de 10000 combattants palestiniens
évacuèrent la capitale libanaise. Yasser arafat président de l’OLP quitta Beyrouth le 30 août
après avoir reçu une promesse signée par les grandes puissances dont la France et les états
unis que la sécurité des populations civiles palestiniennes restées dans les camps de refugiés
serait assurée par la force multinationale installée à Beyrouth et composée de contingents
américaines, français, anglais et italiens73

72
Revue d’études palestiniens numéro 5 page 164.
73
Il s’agit des accords Habib.

37
Le 1ère septembre, dans des délais plus rapide que prévus, le processus d’évacuation fut
achevé sans incidents graves, ce fut alors à Washington de prendre les choses en main 74.

La démarche américaine
« Prenant un appui sur la résolution 242 des nations unis comme base se sa démarches et pour
modèle camp David »75. Le plan américain justifia la position d’arbitres et de médiateur des
états unis seuls capables selon eux de traiter avec l’ensemble des parties en conflit. A ce titre,
Georges shultz au sénat déclare « Israël est notre ami le plus proche au Moyen-Orient » mais
les besoins légitimes des palestiniens doivent être pris en compte ».76
Ce furent là des paroles nouvelles dans la bouche d’un responsable de l’administration
Reagan et cette nouvelle attitude connut son apogée avec le discours au président Reagan
allocution du secrétaire d’état aux nations unies.
En plus de l’action française qui déboucha sur le bulletin de travail franco-égyptien, le
président américain présenta donc un projet de paix au moyen orient ; dans un long discours
en date du 1ère septembre 82 alors que les arabes se préparèrent au sommet de Fès.
Trois objectifs furent recherchés par l’initiative américaine appelée plan Reagan :
 La paix au Moyen-Orient
 La sécurité d’Israël
 Les besoins légitimes du peuple palestinien

Le projet de royaume arabe uni


Le plan Reagan en préconisant l’intégration de certains territoires palestiniens à la Jordanie,
sembla se référer au projet du royaume uni présenté par le roi Hussein dès 1972 et que celui
dut abandonner devant l’affermissement de la lutte du peuple palestinien et la reconnaissance
internationale de son droit à l’auto-détermination.
En effet, dans son discours devant les dignitaires palestiniens et jordaniens du 15 mars 72,
quelques temps après la confrontation jordano-palestinienne connus sous le non de septembre
noir le roi Hussein avait énoncé un plan sous la forme d principes de base d’un plan pour
l’établissement d’un royaume arabe uni de la Jordanie et de la Palestine.
Pour comprendre cette ressemblance, il convient d’en rappeler les principes partis :
 Le royaume arabe uni devait comprendre deux régions.

74
An Nahar le plan Reagan pour le Liban le 2 septembre 1982.
75

76
Dean Brown la politique de usa au Liban page 183.

38
 La région Palestine qui comprend le cis Jordanie et tout autre territoire palestinien
libéré dont les habitants opteront pour une fusion avec le royaume.
 La région de Jordanie constituée par la rive orientale du Jourdain.
 Le roi devait être le chef de l’état et assurer le pouvoir exécutif central assisté par
conseil central des ministres.
 Le pouvoir législatif central devait être confié au roi et à l’assemble nationale dont les
membres devaient être élus au suffrage universel et avec un nombre égal de membres
des deux régions.
 Les responsabilités du pouvoir exécutif central auraient du concerner toutes les
affaires concernant le royaume en tant qu’entité internationale souveraine notamment
la sécurité de l’union, la stabilité et le développement.
Ce projet fut alors vivement rejeté par le peuple palestinien dans les territoires occupé aussi
bien que par les organisations palestiniennes de combat. Il fut considéré comme une atteinte
grave au droit du peuple palestinien à disposer de lui même et une tentative de substituer
l’occupation jordanienne à l’occupation israélienne, sous couvert d’une large autonomie
régionale. La région palestinienne officielle au plan Hussein se concrétisa par l’adoption au
cours du 20ème conseil national d’un programme préconisant l’établissement d’un état
palestinien indépendant dans n’importe quelle partie du territoire qui serait libéré. Ce faisant,
l’instance suprême de l’OLP avait définitivement décidé au nom du peuple palestinien qu’il
appartenait à celui-ci et à lui seul de choisir librement un cadre alternatif pour l’exercice de
son droit l’auto-détermination.

Les réactions sur le plan Reagan


Considéré comme positif dans on ensemble par la presse française par ce qu’il s’attaqua aux
causes premières du conflit entre arabes et israéliens selon les termes du président américaine
le plan Reagan chercha à concilier les inquiétudes légitimes d’Israël quant à sa sécurité et les
droits légitimes des palestiniens.
La première réaction fut celle du gouvernement israélien qui rejeta les propositions
américaines jugées en contradictions avec les accords de camp David pour Israël.
Pour le gouvernement israélien les accords de camp David ne mentionneraient pas le droit de
vote des habitants palestiniens de Jérusalem est aux élections pour les autorités autonome de
Cisjordanie et de Gaza : un tel vote équivaudrait de partager l’autorité à Jérusalem entre Israël
et le futur de conseil administratif autonome. Ce fut par les israéliens de rappeler que

39
Jérusalem restera la capital indivisible de l’état hébreu et que l’autonomie s’applique aux
habitants et nos territoires.
Selon les accords de 1978 ; Israël devait assurer la sécurité interne et externe dans les
territoires autonome et s’il en était autrement, il serait facile pour l’OLP d’y perpétrer le
désordre.
En fait suite aux bombardements Reagan fit de nombreuse déclaration dans lesquelles il
résuma la position américaine renvoyant dos à dos l’OLP et Israël : par l’intermédiaire de
gouvernements qui maintient des contacts directs avec l’OLP ; j’ai exprimé ma forte
conviction que l’OLP ne dot pas retarder davantage son retrait du Liban. En même temps,
l’exprimé au gouvernement israélien la nécessité absolue de restaurer et de maintenir un
rigoureux cessez le feu sur place, afin que ce problème soit promptement résolu 77cette
déclaration illustre parfaitement la politique américaine : certes Reagan exprima come tout le
monde son dégout devant le fait accompli, mais dans l’orient lointain ; il fut évident que les
américains n’éprouvèrent aucun sentiment, préférant éviter Beyrouth pour épargner non la
ville mais pour épargner les client du golfe pétrolière. La fureur pour les caméras et la même
politique il resta cependant à Reagan de mener à bien les négociations dans le cadre de sa
stratégie par émissaire américaine interposé.
A cet égard le présentant du président américain déclara que les états unis c’est le maximum
qu’il pu faire.

Le sommet de Fès le 8 septembre 1982.


A la suite de l’invasion israélienne et de la difficulté mise au point du plan Habib pour
l’évacuation dans l’honneur78des fédayins de Beyrouth, les chefs d’états arabes donnèrent leur
accord de principe à un projet de sommet arabe à Fès ; notamment pour définir une position
commune face à la situation nouvelle crée au Proche-Orient, après la dispersion des forces
militaires de la résistance palestinienne.
Précédé par une réunion des ministres arabes des affaires étrangères chargés de déterminer les
bases d’une possible unanimité le sommet se tint à Fès du 6 au 9 septembre.
Ce fut seulement par le biais d’une petite phrase déclarant que le conseil de sécurité de l’ONU
apporta des garanties de paix à tous les états de la région que le retournement arabe s’opéra.
Dans son discours le roi Hassan du Maroc présenta cette réunion comme la seconde phase79

77
Revue études palestiniens opte cite numéro 5 page 199.
78
An Nahar le 9 septembre 1982.
79
Al Wantan el Arabie septembre 1982.

40
Le premier réuni en 1981 ayant déclaré suspendu du fait que des délégations ne furent pas
parvenues à s’entendre sur l plan de règlement présenté par le prince Fahd Arabie saoudite.

Les participants
Quatorze chefs d’états souverains ou présidents furent présents, six aitres étant représenté à
d’autres niveaux deux pays arabes furent absents.
 L’Egypte dont la participation à la ligue arabe fut suspendue depuis la paix avec Israël.
 La Lybie qui boycotta le sommet.
 Les rois : Hassan 2 du Maroc ; Hussein de Jordanie, Fahd d’Arabie saoudite
 Les émirs : issa de Bahreïn, jaber du Koweït, Khalifa de Qatar, le chef zayed chef de
l’état des émirats arabes unis.
Les présidents : havez el Assad(Syrie), Saddam Hussein(Irak), Ali Abdallah Salah (Yémen du
nord), gaafar el Nemeyri (soudan), Hassan gouled (Djibouti), Ali Nasser Mohamed (Yémen
du nord), syad barre (somalie).
Six autres chefs de délégation furent présents : autre Mr arafat président du conseil exécutifs
de l’OLP, furent présent Mohamed Mzali, premier ministre tunisien, Ahmed Taleb Ibrahim
ministres algérien des affaires étrangères et ben chéhab.
Prolongé au delà de la durée prévue par utiles et délicates tractations sur le retrait des syriens
au Liban80 que damas subordonna au départ des israéliens et que Beyrouth valut
inconditionnel, le sommet se termina tard dans la soirée de jeudi 9 septembre après avoir
adapté à l’unanimité un teste de résolution portant sur plusieurs parts.

Deux problèmes clefs

Le sommet de Fès adopta dont le 9 septembre une résolution qui fut en fait une version à
peine modifiée du plan Fahd lancée le 7 juin 1981 par l’actuel souverain saoudien et rejeté
alors par le premier sommet de Fès 81. Cette résolution s’articula autour de 8 points
essentiels :81
 Le retrait de tous les territoires occupés en 1967 y compris Jérusalem
 Le démantèlement des colonies juives installées sur les territoires depuis 1967.
 La garantie de la liberté de culte pour toutes les relations dans les lieux saints.

80
Le monde le 9-9 1982.
81
Voire le monde le 9 septembre 1982.

41
 La réaffirmation du droit du peuple palestinien à l’auto détermination et à l’existence
des droits nationaux sous la conduite de son seul représentant l’OLP.
 Placer la Cisjordanie et gaza sous le contrôle des nations unies pour une période
transitoire ne dépassant pas quelques mois.
 La création d’un état palestinien indépendant ayant comme capitale Jérusalem.
 Le conseil de sécurité garantit la paix entre tous les états de la région y compris l »état
palestinien indépendant.
 Le conseil de sécurité garantit le respect de ces principes.
Par ailleurs le sommet arabe condamna énergiquement l’agression israéliennes contre le Liban
et les peuples libanais et les palestiniens et attire l’attention de l’opinion publique
internationale sur la gravité et les conséquences de cette agression sur la stabilité et la sécurité
de la région. A l’occasion de ce sommet, le gouvernement libanais demanda de mettre fin à la
mission de la F.A.D au Liban et à cet effet les 2 gouvernements concernés en gagèrent des
dispositions à la lumière du retrait israélien du Liban.

Les reflexes sur le sommet arabe de Fès.


Les israéliens considèrent que ce sommet représenta de nouveau une véritable attaque arabe
alors qu’Israël avait consenti au départ des fédayins de Beyrouth. Yitzhak Shamir, ministre
des affaires étrangères voulut sans doute prendre le prétexte pour les futures actions considéra
ces résolutions «  comme une nouvelle déclaration de guerre ». Sur plusieurs points, la
déclaration de Fès exprima des revendications inacceptables par Israël même si le point 7, du
texte constitua une reconnaissance implicite de l’état hébreu.
Pour les palestiniens, le plan de Fès représenta à l’opposé le seuil minimal pour l’action
politique des pays arabes qui devait être complémentaires de l’action militaire. La Tunisie
déclara que cela pourrait à la réalisation des objets de la nation arabe, à condition de faire
preuve de détermination et d’agir par étapes en évitant surenchère et démagogie. 82 L’Algérie
se montra beaucoup plus sceptique affirmant que l’application de la décision serait le critère
du jugement.83
La diplomatie américaine s’efforça de concilier ces deux plans de paix (plan Reagan et celui
de Fès). En tirant le meilleur parti possible de la concession, dite implicite des états arabes,
certes elle dut faire un choix dés lors ou bien se rapprocher et ouvrir un dialogue direct avec
l’OLP ou bien chercher une autre voie de dialogue avec les arabes et les palestiniens. En

82
An Nahar le 10 septembre 1982.
83
As Safir le 9 septembre 1982.

42
choisissant la première alternative, shultz se heurtait au blocage israélien, en prenant la
seconde ; il s’écarta de la position commune de Fès.
Cependant ce 84document (chartes de Fès sur la Palestine) devait servir selon les termes du
communiqué final, de plate forme diplomatique arabe pour tout règlement de la crise au
proche orient. Fait significatif, les chefs d’état arabes ne firent aucune référence au plan
Reagan « qu’ils se gardèrent bien de dénoncer85 » contrairement à ce que purent dire un
certain nombre d’observateurs. Le sommet de Fès ne constitua pas un changement radical de
la politique arabe mais toutefois un pas importante mais non décisif vers une reconnaissance
d’Israël ; liée à la reconnaissance de l’OLP par Washington et ultérieure par les dirigeants
israéliens ce qui demeurait en fait l’eternel problème.

Le plan Brejnev 15 septembre 82.


Une initiative russe tardé ou avorté.
En réponse à l’initiative américaine qu’il rejeta, le président soviétique Léonid Brejnev dans
une déclaration le 15 septembre 82, reprit sous forme de plan sa proposition en six points pour
l’établissement de la paix au proche orient du 23 février 198186.
Ce plan soviétique consista dans la recherche, d’une solution globale dans le cadre d’un
conférence international à laquelle participeraient sur pied d’égalité Israël et l’OLP y
pourraient également prendre part avec l’union soviétique et les états unis, d’autres qui
représenteraient en quelque sorte les régions attenants au Moyen-Orient, l’Europe occidental,
l’Afrique du nord et l’Asie du sud.87
 Restitution aux arabes de tous les territoires occupés par Israël à partir 1967.
 Garanties des droits du peuple palestinien à l’auto-détermination et à la création d’un
état indépendant en Cisjordanie et à gaza.
 Restitution aux arabes de la partie orientale.
 Garantie des droits de tous les états de la région à une existence paisible et
indépendante.
 Etablissement de la paix entre les pays arabes et Israël.
 Octroi de garanties internationales pour les maintiens de la paix au Moyen-Orient sous
le contrôle du conseil de l’ONU.

84
An Nahar 11 septembre 1982.
85
An Nahar 11 septembre 1982.
86
Agence Pravda le 16 septembre 1982.
87

43
Depuis juillet 82, aucun responsable soviétique n’avait pris de position claire sur les
événements proche orient la nouvelle proposition fut annoncées rappelons le à l’occasion de
la visite du président du sud Yémen considérés comme l’allié le plus sûr du kremlin.

Quelques perspectives
Ce plan soviétique qui s’inscrivit dans le prolongement de la diplomatie arabe fut en fait une
nouvelle moulure d’une position maints fois exprimés dans le passé 88. Brejnev rappela son
attachement à l’organisation d’une conférence de paix internationale sur le proche orient sous
l’égide des grandes puissances en même temps qu’il réaffirma son soutien aux arabes le
leader soviétique mit ces dernier en garde contre les projets américains dont il souligna les
contradictions avec les testes internationaux.
L’URSS ne manqua pas de précision : la conférence internationale pourrait travailler en
communions multilatérale sur les principaux dossiers et groupes bilatéraux sur les questions
ne concernant que deux pays, les séances plénières en dressant le bilan et adoptant les
résolutions convenues. C’est à dire que Moscow &talera jusqu’à dans le détail le processus
qui selon les dirigeants soviétique, doit restaurer en fin la paix dans cette région en guerre
quasi permanente depuis bientôt quarante ans sans parler des affrontements au temps de
l’émigration juive en Palestine britannique. 89

Une diplomatie inefficace


Le moyen orient apparut come une région privilégié par l’URSS du moins pour la réalisation
de deux objectifs :
 Affaiblir l’influence occidentale
 Etablir de bonnes relations entre les gouvernements indépendance de ces régions
Cette région se polarisa autour du conflit israélo arabe alors que les états unis soutinrent avec
la force que l’on sait Israël. Il fut naturel que les nations arabes se tournent vers l’union
soviétique.
Le remplacement de certains gouvernements ou des conservations par des régimes plus
radicaux épousant les thèses du socialisme arabe a pu faire croire aux soviétiques que le
monde arabe pouvait s’orienter vers le marxisme.
En dépit de certain avantage, la politique étranger soviétique n’atteint guère d’objectifs au
Liban, les arabes furent convaincus qu’ils ne pouvaient plus rien attendre des propositions

88
Al watan el Arabie numéro 5 septembre 1982.
89
Cents portes de proche orient page

44
russes ; l’une des raisons opposées par Washington aux plans de paix fut que l’Amérique se
refusa à institutionnaliser une présence soviétique permanente dans la région. En s’efforçant
de réaliser des accords dans l’URSS, Reagan espérait que les états arabes en paix avec Israël
n’auraient plus besoin, ni le désir d’entretenir des alliances étroites avec l’URSS.
Le fait que l’influence soviétique demeure dans la région ne signifia pas qu’elle devienne
prédominante la réussite concernant certains objectif russes au moyen orient n’impliqua pas
nécessaires le succès pour les autres.90
En fait seul 2 pays refusèrent un règlement pacifique au conflit. L’analyse objective des
événements de cette région démontra la justesse de la conclusion selon laquelle une paix
durable ne peut être assurés à condition que les intérêts nationaux de tous les pays et peuple
de la région soient reconnus, y compris le droit palestinien à créer un état. Il est indispensable
que cessent les ingérences dans les affaires intérieures des pays du proche orient et la
dénonciation de l’épouvantail d’une menace soviétique.
Le programme de Fès et les propositions de l’URSS n’eurent qu’un but : garantir une paix
durable, les instances de l’OLP se prononcèrent en faveur de ces choix. Tout dépendait encore
des volontés israélo américain de s’asseoir à la table des négociations pour tenter d’étudier les
futures modalités du conflit israélo arabe.

Sur les massacres de sabra et chatila, (analyse de la presse libanaise.)


Deux journalistes libanais91 examinèrent les idées à l’étude concernant le sort futur des camps
palestiniens au Liban et de leurs centaines de milliers d’habitants. Ils se firent en fait l’écho
des idées circulant à ce sujet dans certains milieux du pouvoir au Liban. Ces idées auraient pu
former une espèce de plan :
1. premièrement, il aurait fallu transférer les camps palestiniens de Beyrouth et des villes
extrémistes du Liban comme l’Akkar ou le Bekaa.
2. deuxièmement, supprimer les camps de façon à ce que la présence des palestiniens au
Liban ne fut plus que présence particulière.
3. exigeait un corps de lois spécifiques aux palestiniens en leur attribuant des permis
provisoires de séjour et de travail devenant mener à long terme à une intégration
progressive au sein de la population musulmane.
Dans cette perspective, certain pensèrent que le projet arabe du sommet de Fès au lieu de
proposer d’indemniser les palestiniens qui dévirèrent rester sur place, auraient mieux fait de

90

91
Les deux journalistes sont sarkis naoum et Georges nassif

45
proposer d’indemniser à ceux qui auraient préféré retourner en Cisjordanie et Gaza. Certes il
fallut aussi accepter que les palestiniens aient au Liban des activités politiques et
d’information mais à condition qu’elles ne concernent que leur cause et dans les limites
définis, de façon à ce que les activités ne portait pas préjudice aux relations qui entretinrent le
Liban avec des pays amis ou des pays frères.
Le derniers point envisagé fut enfin d’appliquer à la présence des palestiniens un régime
unique et unifié qui serait le même dans l’ensemble des pays arabes et qui mettrait fin à
l’existence dans chaque pays de régimes différentes.
Ce dossier de la présence civile des palestiniens au Liban s’ouvrit tandis que celui de leur
présence militaire ne fut pas encore achevé.
Certes le pouvoir l’égal eut conscience de ces difficultés mais ne put érayer un phénomène
bien amorcé dans les mentalités libanais et qui avec le choc de sabra et chatila qui n’allait que
plus rebondir.

L’accord du 17 mai 83

 Introduction
 Rappel historique sur l’accord d’armistice entre le Liban et Israël de 1949.

L’accord du 17 mai 83.


Le traité du 17 mai 83 allait différent en reconnaissant l’existence de l’état hébreu par un
traité, ce dernier put être considéré comme un accord conciliation.
L’accord du 17 mai se distingua fondamentalement du traité d’armistice. Il en a en effet aboli
la zone de sécurité en Israël et lui a permis de concentre ses forces sur les frontières libanaises
et ainsi de multiplier par trois la superficie de la région de sécurité au Liban par rapport à ce
qu’elle était en 1949.
Toutefois l’examen des clauses de l’accord de 17 mai 83 permit de révéler une grande
analogie entre cet accord et le traité de paix égypto israélien du 26 mars 79 qui trouva son
aiguière dans les accords de camp David. On put alors penser que l’idée de camp David
représenta des aspirations bien au delà de la paix israélo égyptienne et que l’accord 17 mai ne
fut en définitive que une deuxième étape du projet de règlement de la crise au proche orient.
Quelle que fut la nature de ces accords, ils purent cependant satisfaire ni la souveraineté ni
calmer la situation intérieure du pays ou le déséquilibre communautaire et le changement du

46
rapport des forces furent brusquement opérés une simple lecture des ces accords permit de
constater que la souveraineté du pays et son indépendance.

La composition des délégués à voir


Le déroulement des négociations.

Les négociations eurent lieu au Liban (khaldé) et à kiriat shmonah et natangea en Israël. Le
choix du premier lieu de rencontre marqua le point de repli des forces israéliennes après
l’encerclement de Beyrouth la seconde place fut choisis par Israël pour le symbole
psychologique qu’il représente dans la mesure où ce village fut souvent la cible des attaques
palestiniens.
Au cours de la première réunion tenue au Liban, les forces israéliennes concentrèrent des
tanks et un matériel lourd tout au long de la route menant au lieu des négociations et élèvent
une barrière de sable haute de deux étages protégeant ainsi la salle des réunions92.
D’autre forces israéliennes se dispersèrent tout long des collines avoisinantes et installèrent un
radar contrôlant des cotes en face. Des mesures de sécurité draconiennes furent donc
instituées. Alors que les soldats des deux armées s’installèrent sur les toits d’autres fouillaient
minutieusement les délégations : un double contrôle fut observé pour atteindre les lieux des
négociations.
Dans la cour de l’hôtel, des limites furent indiquées et des banderoles précisément aux
observateurs et journalistes leur marge d’action. Sur le bâtiment se dressèrent le libanais au
milieu et en partie taille 2 drapeaux américain et israélien.
Le tableau qu’offrit khaldé fut l’un des plus sombre qui soient même sur les drapeaux
flottaient à l’entrée de l’hôtel désert on put difficilement cacher que cette conférence ne
pouvait s’ouvrir que sous le couvert de la sixième flotte qui mouillait dans les parages des
chars et de véhicules blindés de Tsahal qui surveillait l’endroit et de la force internationale
d’interposition qui s’était déployée dans ce secteur.

Le refus de l’accord du 17 mai


Avec l’annonce de la conclusion d’un accord israélo-libanais, le président syrien laissa éclater
sa colère et son indignation, contre un accord qu’elle considéra « comme un contrat de
soumission contraire à tous les traités et chartes arabes aves lesquels le Liban la était
engagé »93.
92
An Nahar le
93
As Safir le 19-5-83.

47
Damas jura publiquement de réduire à néant cet accord en refusant d’évacuer le territoire
libanais. Ce ne fut par la première fois dans l’histoire des relations libano-syrienne qu’un crise
éclata entre les 2 pays liés par des éléments à la fois historique, stratégique nationalistes,
religieux et socio-psychologiques (rappel historique sur les conflits syro libanais après le
départ du mandat français).
Accepter l’accord du 17 mai eut signifiée pour la Syrie :
 Accepter l’extension de la zone d’influence israélienne et américaine
 D’engager un peu plus dans la voie des accords de camp David.
 Aider Israël à atteindre son objectif principal à savoir l’élimination de toute entité
palestinienne.
Par conséquent la Syrie rejeta l’accord. La pression syrienne se manifesta pour en empêcher
l’application de deux façon : directement par le biais d’une vaste campagne diplomatique
dirigée par le président Assad lui-même, indirectement en secondant l’opposition libanaise
représentée par les principaux groupuscules de gauche libanais.
Dans un premier temps, le président syrien multiplia ainsi les déclarations justifiant sa prise
de position. Il s’en prit à l’idée d’une « région de sécurité » qu’Israël adopta par le biais de
l’accord « tel avive, la capitale israélienne » dit il à peu prés à 200 Km de la frontière
libanaise, a maintenant une zone de sécurité d’une cinquante de kilomètres à l’intérieure du
territoire libanais94. Les soldats israéliens seront cantonnés à 240 km de tel avive ceci
constitua « une reddition que la Syrie et les états arabes n’accepteront jamais(…) acheva alors
le président Assad.
Par ailleurs, Assad fit clairement connaître aux américains la position de son pays pour Assad
« la Syrie s’opposait à l’accord libano israélien parce que il ôtait au Liban sa liberté et son
indépendance et le transformait en protectorat israélien placé sous son hégémonie »95 . Le
gouvernement fantoche constitué par le président gymael et le premier ministre Chafik el
wazzan était inféodé à Israël.
Dès lors de son entretien avec le secrétaire d’état américaine Assad lui confia que l’accord du
17 mai fut un accord de soumission. »96
Seul un accord, prévoyant l’évacuation totale et définitive du territoire libanais conformément
aux résolutions N° 508 et 509 du conseil de sécurité avait été possible. »97 Lors de sa visite en
Lybie, le président syrien réitéra ses attaque contre l’accord 17 mai « pire que l’accord israélo
94
95
96
An Nahar 8/5/83.
97
As Safir 20 mai 83.

48
égyptien de camp David » en ces termes ce traité est en passe d’agoniser ses signataires
avaient sans doute commis une erreur monumentale et ceci nous a certes profité dans la
mesure où ils ont subordonné l’application de l’accord au consentement syrien de certaines
clauses.98
Il s’avéra que le président syrien arrêta bien sa démarche pour affronter l’accord et ses
conséquences refusant les dialogues américains se préparait à un conflit ouvert, damas voulut
faire échec à la ratification de l’accord israélo Liban.
 La résistance palestinienne
 La gauche libanaise
 La force multinationale.

L’intransigeance arabe
Cette refuse syrien fut aussi partagé par la plupart des pays arabes. L’opinion dominante de
ces opposants consista à dire que la manière dont fut conclu l’accord libano-israélien confirma
le succès de la politique israélo américaine «  la paix séparés ».
La réaction palestinienne.
Avant d’exposer l’attitude et les réactions palestiniennes vis-à-vis de l’accord il convient de
dire d’ores et déjà que celui-ci constitua une défaite pour l’OLP et une atteinte à toute action
militaire palestinienne à l’intérieure du territoire libanaise. Alors que le peuple et ses
combattants ont besoin d’unité pour vaincre leurs ennemis farouche et implacables les
israéliens. L’accord de 17 mai 83 allait provoquer le début d’un éclatement au sein de l’OLP
déjà ravagé par l’invasion de 1982.
La résistance palestinienne qui reçut plusieurs coups à l’issue de l’invasion israélienne de 82,
encaissa un nouveau coup à la suite de l’accord qui consacra son éloignement du sud Liban
d’une façon officielle et définitive, voire même son évacuation de toutes ses bases sur le
territoire libanais.
A la veille de la signature de l’accord, l’OLP publia un communiqué de condamnation
soulignant son refus car « il constituait une menace pour la sécurité arabe la souveraineté
libanaise et portait par la même atteinte aux engagements libanais à l’égard de la nation
arabe »99
Yasser arafat déclara à cet égard que pour sauver la région de la crise qui la secouait, «  la
confrontation directe avec l’ennemi resterait le meilleur moyen que puissent adopter les

98
An Nahar 10/6/83.
99
As Safir 18-05-83.

49
dirigeants arabes. En outre l’OLP considéra que l’accord constitua un prétexte pour la
division du Liban. Par ailleurs Abou jihad membre du comité central du Fatah et l’un des
plus proches collaborateurs d’arafat exigea de la part du pouvoir libanais l’adoption d’une
nouvelle attitude à l’égard de l’accord du 17 mai. Selon, lui le gouvernement de Gemayel se
dut de retourner la situation en jouant toutes les cartes que lui furent offertes et qui pouvaient
être plus efficaces que l’existence militaire israélienne au Liban100.
Elaboré aux dépends de la centrale palestinienne, l’accord créa en outre des difficultés dans
le rapport de la R.P avec le Liban ces difficultés déclara le numéro 2 deux e l’OLP : sont
inhérents au volet politique de l’accord qui attente aux droits des palestiniens au Liban101.
Enfin, Mr Nayef hawatmeh, secrétaire général du fdlp invita tous les pays à boycotter le
Liban sur le plan politique économique et diplomatique102.
Nous refusons ce diktat israélien imposé au Liban par le moyen de blindés israéliens et à
coup de pression israélo américains acheva t il afin de repousser d’une façon globale et
définitive l’accord de 17 mai.
Ce fut sans aucun doute le régime libanais dirigé par un phalangiste qui fut ainsi remis en
cause.
La Lybie sur le pied de guerre
Sans perdre de temps dès la signature de l’accord ; la Lybie dirigée par le colonel Kadhafi
prit une position de refus catégorique, se montrant menaçant contre tous ceux qui
participèrent aux négociations israélo-arabe.
au lendemain de la signature de l’accord, la Jamahiriya arabe lybienne rappela son
ambassadeur au Liban, après avoir renvoyé l’ambassadeur libanais à tripoli103.
Demandant officiellement à la ligue arabe d’exclure le Liban et de rendre à son encontre des
sanctions très sévères à la suite de l’accord, le président lybienne dirigea lui même une
véritable campagne d’hostilité à travers des contacts qu’il possédait dans le pays arabes afin
d’expliquer la portée des négociations.
Le 22 mai 83, le Kadhafi lança un appel « quiconque a participé aux négociations israélo
palestiniens doit figurer sur une liste noire la nation arabe doit la poursuivre et le tuer comme
elle a tué Sadate.
Ajoutant que les traités doivent recevoir cinq milles balles dans la peau 104

100
An Nahar 23 7 83.
101
As Safir 10-8-83
102
Etudes palestinienne numéro 9 page 197.
103
Idem page 190.
104
Idem.

50
La position koweitienne
Lorsque le Liban décida d’entamer des négociations avec Israël le Koweït se hâta d’appuyer
cette démarche par la vois de son ministre d’état chargé des relations du conseil des ministres
le premier ministre koweitien se donna un délai afin d’étudier les différentes clauses de
l’accord et d’en apprécier l’importance.
Peu de temps après ; le Koweït opposa officiellement son refus à un accord constituant une
menace pour la sécurité et la souveraineté de tous les pays arabes avec Israël105
Il précisa que l’accord devait faire l’objet d’une étude d’une étude profonde de la part de tous
les pays arabes afin d’adopter une position d’ensemble convenable.
En fait, on put constater un élément important à travers le régime koweitien, seul le Koweït
osa marquer son soutien au pouvoir libanais au début des négociations pensant sans doute
qu’une évacuation des forces étrangères serait profitable aux libanais et définitive mais à la
suite des publications des différents articles de l’accord ce pays n’hésita en aucune manière à
proclamer officiellement son rejet dans la mesure ou il viola l’engagement du Liban vis-à-vis
des pays frères.
L’ambigüité irakienne
Parmi la foule des opposants arabes, le gouvernement irakien ne fit pas défaut la direction du
parti Baas dénonça l’accord qu’il constitua une atteinte à la souveraineté libanaise et pourrait
être un pont à travers lequel le sionisme pourrait nuire à la partie arabe.106
Cependant la position irakienne se démarqua des autres tendances dans la mesure ou celle-ci
condamna l’intervention des forces syriennes considéré comme un complot et qui offrit à
Israël un prétexte pour poser des conditions au retrait de ces forces.
Ainsi le pouvoir irakien incita les populations libanaises à évacuer les forces syriennes et les
groupements de mercenaires iraniens, afin de restaurer la souveraineté libanaise surtout le
territoire.107
L’attitude irakienne consacra en fait la rupture entre deux régimes se réclamant de la même
idéologie politique la guerre irako iranienne fut sans doute la deuxième cause de cette prise
de position complexe.

L’indécision saoudienne

105
Idem page 198.
106
An Nahar 23-5-83.
107
Idem.

51
Syriens et saoudiens tombèrent d’accord dès le mois de mai pour entreprendre des démarches
séparément et de concerts afin d’aider le Liban à éviter les dangers de l’approbation de
l’accord dans la formule imposé par Israël.
Cependant les saoudiens ne partagèrent pas totalement le point de vue syrien. Tenant compte
de son importance économique politique sur la scène arabe l’Arabie saoudite essaya en fait
de jouer le rôle intermédiaire entre les pays qui refusèrent l’accord et ceux qui le défendirent
au départ, les dirigeants saoudiens déclarèrent, comme l’ensemble des pays arabes en fait,
qu’ils furent pour la souveraineté et l’indépendance du Liban et exigèrent un retrait immédiat
des troupes israéliennes.
Estimant que l’accord israélo libanais constitua la preuve que les états unis furent capable
d’exerces des pressions sur Israël et dans l’intérêt de la paix au proche orient. L’Arabie
saoudite se contenta d’appeler les dirigeants arabes de toutes tendances à s’accorder sur une
position commune et à ne pas offrir l’occasion à qui que ce soit d’intervenir dans les affaires
libanaises108.
Paradoxalement le ministre saoudien de l’information Monsieur Ali alshaher fut plusieurs
déclarations qui soulignèrent l’ambigüité de la prise de position saoudienne dans une
déclaration, il considéra que l’administration américaine actuelle fut une des meilleurs que
connurent les états unis dans la mesure où elle compta pour l’instauration de la paix dans la
région conformément à la signification que les arabes y attachent109.
Le rapport qu’établit l’Arabie saoudite entre la volonté du peuple libanais et l’exigence d’un
retrait israélien ne fut point une chose facile il constitua alors même le fond de la question
posée par l’accord du 17 mai et qui fut à l’origine de toutes les divergences arabes.
L’approbation égyptienne
Si l’attitude des pays arabes à l’égard de l’accord du 17 mai fut réservée sans qu’il y ait un
refus net radical à l’exception de la Syrie l’Egypte fut la seule à estimer que l’accord israélo
libanais constitua un pas positif ver la voix d’une paix juste et globale au proche orient.
Dès le début des négociations, l’Egypte se prononça en faveur de la signature d’un tel accord 
« nous demandons aux arabes de soutenir l’accord et nous apportons toute notre soutien au
service du peuple libanais. Déclara le président Moubarak

108
An Nahar 12-05-83
109
As Safir 16 05 83

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