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TD RI N1 S2

Commentaire de texte: La conflictualité dans le monde contemporain


Idée générale: L’évolution de la guerre dans le monde contemporain
I. L’utilisation de la guerre comme une continuité politique
A. La subordination de la guerre à des fins politiques
B. L’impuissance de la force à imposer un ordre politique
II. Une nouvelle configuration de la guerre
A. Un conflit déroulant au sein des États
B. Une transformation de la sociéte par les nouvelles dimensions conflictuelle

Introduction
Amaël Cattaruzza est maître de conférence (HDR) aux Écoles de Saint-Cyr
Coëtquidan, président de la Commission de géographie politique et de géopolitique du
CNFG, et membre du centre de recherche et de formation géopolitique de la
datasphère Geode.
Ce texte est extrait dans l’ouvrage Atlas des guerres et conflits, un tour du monde
géopolitique publié en 2017 à Paris à la maison d’Edition Editions autrement,
collection Atlas/Monde tirés aux pages 6 et 7.
De par une lecture minutieuse, on peut dire que ce texte est de nature doctrinale.
Suivant l’allure de ce texte, nous constatons que l’auteur nous parle dans une première
partie l’utilisation de la guerre à des fins politiques et dans un second partie
l’apparition d’une nouvelles formes de conflits.
L’idée générale de ce texte tourne autour de l’évolution de la guerre dans le monde
contemporain.
Le choix de cette idée générale incombe pour nous de voir d’une part, la
subordination de la guerre à des fins politiques et l’impuissance de la force à imposer
un ordre politique. D’autre part, un conflit déroulant au sein des États ainsi qu’une
une transformation de la sociéte par les nouvelles dimensions conflictuelles.
Ainsi, au niveau de notre travail, nous allons montrer en premier lieu l’utilisation de la
guerre comme une continuité politique (I) et dans un second lieu une transformation
de la sociéte par les nouvelles dimensions conflictuelle.

I. L’utilisation de la guerre comme une continuité politique


A. La subordination de la guerre à des fins politiques
La subordination de la guerre à des fins politiques est un concept fondamental dans la
théorie de la guerre et des relations internationales. Cette idée suggère que la guerre
est un instrument politique utilisé par les États pour atteindre des objectifs spécifiques
ou défendre leurs intérêts nationaux. La guerre est considérée comme un moyen
d'atteindre des objectifs politiques plutôt qu'une fin en soi. Cela signifie que les
décisions de recourir à la guerre sont généralement prises dans le contexte de
considérations politiques plus larges, telles que la protection des frontières, la défense
des intérêts nationaux ou la promotion d'une idéologie. Dans les démocraties et de
nombreux systèmes politiques, le contrôle civil sur l'usage de la force militaire est
essentiel. Les dirigeants politiques prennent les décisions finales sur l'engagement
dans des conflits armés, tandis que les forces armées agissent en tant qu'exécutants
des politiques décidées par le gouvernement. Les objectifs de la guerre sont définis en
fonction des objectifs politiques. Cela peut inclure des gains territoriaux, des
modifications des frontières, la protection des intérêts économiques ou la défense des
valeurs politiques. La stratégie militaire est élaborée en fonction de ces objectifs
politiques. La guerre est souvent soumise à des règles et à des conventions
internationales visant à limiter son impact et à protéger les civils. Le droit
international humanitaire (DIH) et d'autres accords cherchent à réglementer la
conduite des parties en conflit et à minimiser les souffrances humaines. Les résultats
d'un conflit armé peuvent avoir des répercussions durables sur la stabilité politique
d'un pays et sur ses relations internationales. La façon dont une guerre est menée et
ses résultats peuvent influencer la perception du monde à l'égard d'un État et de ses
dirigeants. La diplomatie et la négociation politique sont souvent préférées comme
moyens de résoudre les différends avant de recourir à la force militaire. La guerre est
généralement considérée comme une option de dernier recours lorsque d'autres
moyens ont échoué.
Dans l'ensemble, la subordination de la guerre à des fins politiques est un principe
crucial qui guide la prise de décision en matière de sécurité nationale et qui vise à
minimiser les coûts humains et matériels associés aux conflits armés.
B. L’impuissance de la force à imposer un ordre politique
L'idée de l'impuissance de la force à imposer un ordre politique fait référence au
constat selon lequel l'utilisation de la force militaire seule ne suffit souvent pas à
établir ou à maintenir un ordre politique stable. L'utilisation de la force peut
rencontrer une résistance de la part des populations locales, des groupes ethniques,
des insurgés ou d'autres acteurs non étatiques. Les conflits asymétriques, où une force
conventionnelle fait face à des tactiques de guérilla ou à une opposition civile,
peuvent rendre difficile l'établissement d'un contrôle politique durable. La légitimité
politique est essentielle pour établir et maintenir un ordre stable. Les gouvernements
qui utilisent la force de manière disproportionnée ou injustifiée risquent de perdre le
soutien de leur population, ce qui peut affaiblir leur capacité à gouverner de manière
efficace. La phase post-conflit nécessite souvent des efforts considérables pour
stabiliser la situation politique. La reconstruction, la gouvernance efficace, la
réconciliation entre les groupes en conflit et d'autres mesures sont nécessaires pour
éviter un retour à l'instabilité. L'utilisation excessive de la force peut entraîner des
conséquences humanitaires graves, y compris des pertes civiles, des déplacements
massifs de population et des destructions matérielles. Ces conséquences peuvent
susciter des réactions négatives au niveau national et international. Les différences
culturelles et historiques peuvent jouer un rôle important. Imposer un modèle
politique étranger sans tenir compte des réalités locales peut conduire à des tensions et
à des résistances. Les interventions étrangères, même motivées par des intentions
légitimes, peuvent souvent être perçues comme une ingérence, suscitant des réactions
hostiles et entravant la capacité à établir un ordre politique durable. Les conflits
contemporains sont souvent caractérisés par leur complexité, impliquant divers
acteurs, y compris des groupes non étatiques, des influences externes et des
motivations multiples. La résolution de tels conflits nécessite une approche holistique,
allant au-delà de l'usage de la force.

En résumé, bien que la force puisse être un instrument dans la gestion des crises
politiques, elle est souvent insuffisante pour établir un ordre politique stable à long
terme. Les solutions durables exigent souvent des approches qui intègrent la
diplomatie, le développement économique, la réconciliation sociale et d'autres
mécanismes pour traiter les causes profondes des conflits.
II.Une nouvelle configuration de la guerre
A.Un conflit déroulant au sein des États
Les conflits internes, également appelés conflits intra-étatiques ou guerres civiles, se
produisent lorsque des groupes à l'intérieur d'un État se battent pour des raisons
politiques, économiques, ethniques, religieuses ou sociales. Ces conflits peuvent
prendre diverses formes et ont des implications importantes sur la stabilité et la
sécurité nationale. Les causes des conflits internes sont souvent complexes et
multiples. Elles peuvent inclure des tensions ethniques, religieuses, politiques,
économiques, ou d'autres facteurs liés à la gouvernance et aux droits de l'homme. Les
parties impliquées dans un conflit interne peuvent être des groupes rebelles, des
milices, des forces gouvernementales, des groupes ethniques, des groupes religieux,
ou d'autres entités. Ces acteurs peuvent avoir des motivations différentes et des
objectifs variés. Les conflits internes ont souvent des conséquences humanitaires
graves, y compris des déplacements massifs de population, des violations des droits
de l'homme, des crises humanitaires et des souffrances considérables pour les civils
pris au milieu du conflit. Les conflits internes peuvent avoir des répercussions au-delà
des frontières nationales. Les flux de réfugiés, le trafic d'armes et l'instabilité
régionale peuvent découler de ces conflits, créant des défis pour la paix et la sécurité
dans la région. Certains conflits internes peuvent susciter des interventions de la part
de la communauté internationale, qu'il s'agisse d'efforts diplomatiques, d'opérations de
maintien de la paix ou, dans certains cas, d'interventions militaires. Après la fin d'un
conflit interne, la réconciliation nationale devient un défi crucial. Les processus de
justice transitionnelle, la reconstruction post-conflit et la mise en œuvre de réformes
politiques et institutionnelles sont essentiels pour garantir une paix durable. Dans
certains cas, les conflits internes sont liés à la lutte pour le contrôle des ressources
naturelles telles que le pétrole, le gaz, les minéraux, ou les terres agricoles. La
compétition pour ces ressources peut aggraver les tensions existantes. Les conflits
internes peuvent entraîner des défis liés à la gestion des frontières et à la souveraineté
nationale. Les mouvements transfrontaliers de groupes armés et de réfugiés peuvent
compliquer davantage la situation. Les conflits internes ont des répercussions
économiques graves, entraînant souvent la destruction des infrastructures, la perte de
ressources productives et la détérioration des conditions économiques pour la
population affectée.
La résolution des conflits internes nécessite souvent une approche holistique qui
comprend des efforts diplomatiques, des interventions humanitaires, des réformes
institutionnelles et des initiatives de développement. La complexité de ces conflits
souligne l'importance d'une réponse adaptée aux circonstances spécifiques de chaque
situation.
B.Une transformation de la sociéte par les nouvelles dimensions conflictuelles
Les nouvelles dimensions des conflits ont un impact significatif sur la transformation
de la société, influençant les relations sociales, les structures politiques, l'économie et
la vie quotidienne des individus.Les conflits contemporains peuvent contribuer à la
polarisation sociale, divisant les communautés le long de lignes ethniques, religieuses,
politiques ou socio-économiques. La montée de la polarisation peut affecter les
relations interpersonnelles et la cohésion sociale. Les sociétés en conflit peuvent
développer des mécanismes de réponse à la menace, tels que la militarisation de la
société, la surveillance accrue, et des changements dans la perception de la sécurité
individuelle et collective. Les technologies de l'information et de la communication
(TIC) jouent un rôle croissant dans les conflits contemporains. Les citoyens peuvent
utiliser les médias sociaux pour s'informer, mobiliser l'opinion publique, ou même
coordonner des mouvements de résistance. Les conflits génèrent souvent des flux
massifs de réfugiés internes et externes. Cela peut entraîner des changements
démographiques significatifs, des défis pour la réintégration des déplacés, et des
tensions dans les régions d'accueil. Les conflits ont des impacts économiques
profonds, avec des perturbations dans les secteurs productifs, la destruction des
infrastructures et des répercussions sur le commerce international. La reconstruction
post-conflit peut remodeler les priorités économiques d'une société. Les conflits
prolongés peuvent entraîner une perte de confiance envers les institutions étatiques,
alimentant la désillusion politique et la recherche de nouvelles formes d'organisation
sociale ou politique. Les conflits peuvent altérer les normes culturelles et les valeurs
d'une société. La violence, la souffrance et la nécessité de survie peuvent conduire à
des changements dans la manière dont une société se perçoit elle-même et perçoit le
monde extérieur. Les conflits peuvent donner naissance à de nouvelles formes de
gouvernance, qu'il s'agisse de structures informelles au niveau communautaire ou de
mouvements politiques alternatifs cherchant à remplacer les régimes établis. Les
conflits peuvent stimuler l'engagement civique et l'activisme au sein de la société. Les
individus peuvent être motivés à participer à des mouvements sociaux, à défendre les
droits de l'homme, ou à rechercher des solutions pacifiques aux conflits. Les conflits
laissent souvent des cicatrices psychologiques profondes sur la société. Le
traumatisme collectif peut influencer la manière dont les générations futures
perçoivent les événements passés et façonnent leur identité.
Les nouvelles dimensions des conflits transforment profondément les sociétés en
influençant divers aspects de la vie sociale, économique et politique. Comprendre ces
transformations est essentiel pour élaborer des approches efficaces en matière de
résolution des conflits, de reconstruction post-conflit et de promotion de la paix.

CONCLUSION
L'évolution de la guerre dans le monde contemporain est marquée par des
changements technologiques rapides, des conflits asymétriques, et une importance
croissante accordée à la cybernétique et à l'information. Les conflits actuels
impliquent souvent des acteurs non étatiques, des opérations secrètes et des
cyberattaques, reflétant un paysage militaire complexe et dynamique. . C'est dans ce
contexte que souligne Béatrice Giblin sur « la diversité des sources de conflit qui
peuvent être territoire, stratégique, lieu symbolique, richesse économique etc. » alors,
nous remarquons que la prolifération des conflits engendrent toujours un
bouleversement sur dans les relations internationales.

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