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Introduction Générale

Dans plusieurs régions du monde, il existe actuellement un climat


d'instabilité politique causé par divers facteurs qui anéantisse la
croissance économique. L’augmentation des conflits, le terrorisme et
les soulèvements contre les régimes autoritaires au Moyen-Orient et
en Afrique sont une source d’instabilité politique.

Au cours des dernières décennies, l'Afrique a connu de nombreux


conflits, coups d'État, guerres civiles et autres formes d'instabilité
politique qui ont entravé le développement économique et social de
la région.

Au sortir du système colonial, la paix et la stabilité constituaient deux


des principaux enjeux auxquels les pays africains devaient faire face
en raison de leur histoire politique et institutionnelle. Comme le
montre C. Young, bien qu’elle n’ait duré qu’une période relativement
courte de moins d’un siècle dans l’histoire africaine, la colonisation a
complètement remodelé ce continent. Elle a créé de nouveaux États,
redéfini les enjeux de pouvoir, réorienté les formes économiques,
cristallisé de nouveaux intérêts… Le risque, dans ces conditions, était
de voir le continent sombrer dans d’interminables guerres de
frontière après la fin de la régulation coloniale.

Dans certains cas, la pauvreté rend les pays instables politiquement


alors que dans d’autres circonstances l’instabilité politique engendre
la pauvreté. En fait, le développement économique et la stabilité
politique sont fortement interconnectés. L’incertitude associée à un
environnement politique instable peut réduire l’investissement et le
rythme des performances économiques. Le déséquilibre économique
et la pauvreté, de la même façon, peuvent conduire à l’effondrement
du gouvernement, des troubles politiques et l’incertitude.
Barro (1991) constate que les situations de troubles, l’apparition de la
violence, les coups d’Etat affectent de manière significative la
croissance économique sur un large échantillon de pays. D’autres
études ont démontré l’impact de l’instabilité politique sur l’inflation
(Cukierman, Edwards et Tabellini (1992)), ainsi que sur les emprunts
extérieurs (Tabellini (1991)).

En République de Guinée, on a bien compris cette corrélation. En


dépit de ses vastes richesses minérales, la Guinée reste l'un des pays
pauvres d'Afrique de l'Ouest grâce à des décennies de gouvernement
par des juntes militaires et des dictatures violentes. A preuve, en
septembre 2021, le président de la Guinée Alpha Condé a été capturé
par les forces armées du pays lors d’un coup d’État après des coups
de feu dans la capitale, Conakry. Le commandant des forces spéciales
Mamady Doumbouya a diffusé une émission à la télévision d’État
annonçant la dissolution de la constitution et du gouvernement. Le
coup d’État a été mené par une unité d’élite de l’armée guinéenne
appelée Groupement des forces spéciales (GFS). Le ministre des
Finances de la république, en marge d’un forum international sur les
investissements étrangers, a admis que le succès socio-économique
du pays en termes de croissance du PIB, l’amélioration des conditions
de vie et le niveau élevé d’investissement sont principalement
tributaires d’une stabilité politique ininterrompue pendant les
cinquante dernières années.

Dans cette présentation, nous allons explorer comment l'instabilité


politique en Guinée a affecté la croissance économique et quelles
sont les mesures que les gouvernements peuvent prendre pour
stimuler la croissance malgré ces défis.
Chapitre 1 : L’impact de l’instabilité politique sur la
croissance économique

DEFINITION ET CONCEPT

L’instabilité politique et les crises politiques sont devenues des lots


de quotidien, particulièrement dans les pays en voie de
développement. Mais qu’est-ce qui détermine exactement
l’instabilité politique? Dans les lexiques courants, il existe beaucoup
de synonymes du mot instabilité: déséquilibre, errance, fluctuation,
fragilité, inconstance, mobilité, versatilité, vacillation, précarité,
tangage, turbulence.

L’instabilité politique implique des décisions macroéconomiques de


court terme peu favorables au développement mais aussi un
changement fréquent de politique économique qui augmente la
volatilité et affecte négativement la croissance. En plus, elle crée un
environnement sous tension défavorable à l’investissement et la
productivité.

L'instabilité politique se produit lorsque les gouvernements ne sont


pas en mesure de maintenir une politique cohérente et stable. Cela
peut se produire lorsque des factions politiques luttent pour le
contrôle, que des révolutions se produisent ou que des guerres civiles
éclatent. Ces changements peuvent entraîner des répercussions
négatives sur l'économie.

En d’autre terme, l’instabilité politique est considérée pour les


économistes comme l’une des causes principales de l’échec
économique de plusieurs pays. D’un point de vue sociologique,
l’instabilité est une situation sociale où des groupes sociaux
s’affrontent, faisant courir le risque de manifestations, de grèves, des
tensions, des antagonismes et des conflits entre les groupes qui
composent la société.

L’instabilité politique est un processus complexe qui revêt


généralement plusieurs formes différentes mais qui peuvent interagir
entre eux.

Selon Morrison et Stevenson (1972) définissent l’instabilité politique


comme « une condition dans le système politique national où l’aspect
institutionnalisé de l’autorité est dépassé et les méthodes pacifiques de
transfert du pouvoir sont remplacée par la violence qui vise à changer des
personnes, des politiques ou bien la souveraineté des autorités à travers des
atteintes aux biens et/ou personnes ». Ils identifient également trois
catégories principales d’instabilité politique selon la source de
déclenchement :

- Instabilité au sein du gouvernement : qui se traduit par des


tentatives de changements politiques au sein même de l’Elite à
travers des coups d’Etats, des assassinats politiques ou des complots.

- Instabilité communautaire : qui se traduit par des tentatives de


changements politiques initiés par des communautés ou des groupes
religieux, ethniques ou régionaux à travers des mouvements de
rébellion ou de révolte.

- Instabilité de masse : qui se traduit par des tentatives de


changements politiques initiés par un groupe de personnes ou une
population globalement homogène à travers des mouvements de
grève ou de révoltes.

De ces diverses formes d’instabilité, il est maintenant possible de


construire un cadre d’analyse pour l’étude, cas par cas de ces
instabilités politiques. La base est constituée par les quelques faits
historiques vécus en Afrique. Ce dernier est sans conteste le
continent qui détient le record des coups d’Etat au monde.
SECTION 1: La relation entre l’instabilité politique et la
croissance économique
Il y a un lien inverse entre l'instabilité politique et la croissance
économique. En d'autres termes, plus il y a d'instabilité politique
dans un pays, moins il y a de chances que la croissance économique
se développe de manière durable. Cependant, l'instabilité politique
peut également entraîner des effets positifs notamment une plus
grande liberté économique, une meilleure protection des droits de
l'homme et une plus grande transparence, ainsi que les effets
négatifs tels que des récessions économiques prolongées en raison
de la situation politique difficile.
1.2.1 LES EFFETS DE L’INTABILITE POLITIQUE

1.2.1.1- Les effets négatifs : Les effets négatifs de l'instabilité politique


sur la croissance économique sont nombreux. Les incertitudes
politiques et les conflits peuvent entraîner une baisse des
investissements étrangers, une instabilité monétaire et une hausse
des taux d'intérêt.

De plus, l'instabilité politique peut entraîner une hausse des


impôts, des restrictions à l'importation et des restrictions à
l'exportation, ce qui peut entraîner une baisse de la croissance
économique. Les conditions politiques instables peuvent avoir un
impact négatif sur la croissance économique à long terme. Voici
quelques façons dont l'instabilité politique peut affecter
l'économie négativement :
Investissements : Les investisseurs ont tendance à éviter les pays
instables politiquement, car ils sont considérés comme risqués.
Cela peut entraîner une diminution des investissements étrangers
directs et une baisse des investissements nationaux. Les
entreprises peuvent également être réticentes à investir dans un
environnement politique incertain, ce qui peut ralentir la
croissance économique.
Commerces : L'instabilité politique peut également affecter les
échanges commerciaux internationaux. Les conflits politiques
peuvent entraîner des restrictions commerciales, des tarifs et des
barrières commerciales qui peuvent entraver la croissance
économique.
Ressources : Les crises politiques peuvent également entraîner une
réduction des ressources publiques et des dépenses
gouvernementales dans des domaines clés tels que
l'infrastructure, l'éducation et la santé. Cela peut avoir un impact
négatif sur la qualité de vie de la population et la croissance
économique à long terme.
Consommateurs : L'instabilité politique peut également affecter la
confiance des consommateurs et des entreprises, ce qui peut
réduire la demande pour les biens et services et ralentir la
croissance économique.

1.2.2 - Les effets positifs : L'instabilité politique peut entraîner des


effets positifs sur la croissance économique, bien que ces situations
soient relativement rares. Les réformes politiques peuvent entraîner
une plus grande liberté économique et une plus grande
transparence, ce qui peut encourager les investissements étrangers.

- De plus, une plus grande protection des droits de l’homme peut


entraîner une plus grande confiance des consommateurs et des
investisseurs, ce qui peut entraîner aussi une hausse de la croissance
économique. Cependant, dans certaines circonstances spécifiques,
Par exemple, une crise politique peut parfois entraîner des réformes
économiques majeures qui sont nécessaires pour relancer la
croissance économique. Les gouvernements peuvent profiter d’une
période d’instabilité pour mettre en place des réformes structurelles
importantes, telles que des réformes fiscales, des réformes de la
réglementation ou des réformes du marché du travail, qui peuvent
renforcer la compétitivité et la croissance économique à long terme.

- Mais aussi, une crise politique peut parfois créer une dynamique de
changement dans le pays, incitant les citoyens, les leaders politiques
et les entreprises à chercher de nouvelles opportunités et à prendre
des risques. Dans certains cas, cela peut entraîner une augmentation
de l’activité économique et une croissance économique plus rapide.

Cependant, il est important de noter que ces effets positifs sont


souvent temporaires et peuvent être contrebalancés par les effets
négatifs de l’instabilité politique à long terme. Les réformes
économiques peuvent être mises en échec si l’instabilité politique
persiste et si les gouvernements ne peuvent pas maintenir un
environnement stable et prévisible pour les investisseurs et les
entreprises.

Par conséquent, bien que certaines situations puissent conduire à des


effets positifs temporaires, dans l’ensemble, l’instabilité politique est
considérée comme un obstacle majeur à la croissance économique et
au développement durable.

1.2 - Les conséquences de l’instabilité politique sur la


croissance économique
Les conflits politiques et les révolutions peuvent entraîner des
bouleversements économiques et sociaux qui peuvent avoir des
conséquences négatives à long terme. Dans tous les pays du monde,
l’instabilité politique entraîne un ralentissement économique. La
valeur de la monnaie nationale diminue sur le marché de change, le
prix des produits de première nécessité augmente de manière
exponentielle et les fonctionnaires auront la difficulté à recevoir leur
salaire à temps. Les manifestations incessantes et les violences
systématiques empêchent les touristes de rentrer au pays pour
visiter et dépenser leur argent, etc.

,Quelque uns des effets potentiels

1. Diminution de l'investissement étranger : Lorsqu'un pays connaît


une instabilité politique, les investisseurs étrangers peuvent être
réticents à investir dans ce pays en raison des risques associés à
l'incertitude politique. Cette diminution de l'investissement
étranger peut entraver la croissance économique en réduisant les
investissements, les transferts technologiques, la création
d'emplois, etc.

2. Réduction du commerce international : L'instabilité politique peut


également réduire les échanges commerciaux entre les pays en
raison de l'incertitude politique, de la volatilité des taux de change
et des barrières commerciales. Cette réduction des échanges
commerciaux peut entraver la croissance économique en
réduisant les exportations et les importations, et en limitant
l'accès aux marchés étrangers.
3. Diminution de la confiance des entreprises et des consommateurs :
Lorsqu'un pays connaît une instabilité politique, cela peut
entraîner une diminution de la confiance des entreprises et des
consommateurs. Cette diminution de la confiance peut se traduire
par une diminution de la demande intérieure, une augmentation
du chômage, une réduction des investissements et une baisse de
la croissance économique.

SECTION 2 : Les indicateurs et les déterminants de


l’instabilité politique
L’instabilité politique est un phénomène complexe qui a été étudié
dans divers contextes. Elle se caractérise par un manque de
prévisibilité et d’ordre dans le système politique et peut avoir un
impact significatif sur le développement économique et social d’un
pays.

Tout comme il existe différentes formes de l'instabilité politique, des


différents indicateurs sont créés aussi pour en mesurer le niveau
dans différents pays. Certains de ces indicateurs ont été élaborés
principalement à des fins académiques, comme les indicateurs de
gouvernance de la Banque mondiale.

Il existe d'autres indicateurs qui ont été créés pour informer les
investisseurs internationaux sur les risques politiques qu'implique
l'investissement dans certains pays. Certaines entreprises et
institutions proposent ce type d'indicateur de manière
professionnelle.

Les indices peuvent être classés principalement en deux catégories,


selon la manière dont ils ont été élaborés.

- D'une part, il existe des indices objectifs, qui collectent


traditionnellement des données sur l'incidence de certains
phénomènes (manifestations sociales, révolutions, meurtres,
etc.).
- D'autre part, il y a les indices de perception, qui utilisent les avis
d'experts ou d'enquêtes pour réaliser des évaluations et obtenir
des conclusions sur l'état d'instabilité politique dans un pays.

L’instabilité politique est un phénomène complexe qui a été étudié


dans divers contextes. Elle se caractérise par un manque de
prévisibilité et d’ordre dans le système politique et peut avoir un
impact significatif sur le développement économique et social d’un
pays.
2.1: Les principales sources de l’instabilité politique
Les causes les plus probables de l’instabilité sociopolitique sont très
complexes, et varient d’un pays à un autre ou suivant la nature de
l’instabilité.

Dans les années 1970 et 1980, les phénomènes d’instabilité politique


provenaient principalement des coups d’État et des insurrections
populaires, puisque la plupart des régimes politiques en place dans
les pays en développement étaient militaires.

Mais de nos jours certains déterminants courants de l'instabilité


politique comprennent:

Corruption et mauvaise gouvernance: La corruption peut affaiblir les


institutions étatiques et les processus démocratiques, ce qui peut
conduire à une instabilité politique. Les pratiques de gouvernance
inefficaces, comme le manque de transparence dans les élections, la
restriction des libertés civiles et la répression de l'opposition
politique, peuvent également déclencher des mouvements de
protestation et des troubles politiques.

Injustice économique: La répartition inéquitable des ressources


économiques, y compris les inégalités économiques, peut également
être un facteur contribuant à l'instabilité politique. Lorsque les
citoyens perçoivent que le gouvernement ne parvient pas à traiter les
inégalités économiques, cela peut alimenter des mouvements de
protestation et de mécontentement politique.

Crise économique: Les crises économiques, telles que les récessions,


les fluctuations des prix des matières premières et les perturbations
dans les marchés financiers, peuvent également conduire à une
instabilité politique. Les chocs économiques peuvent affecter les
conditions de vie des citoyens, entraînant des tensions sociales et des
mouvements de protestation.

Conflits ethniques ou religieux: Les tensions ethniques ou religieuses


peuvent également contribuer à l'instabilité politique. Les conflits
ethniques ou religieux peuvent être exacerbés par des politiques
gouvernementales discriminatoires ou par des défis économiques,
sociaux ou environnementaux.

A la suite de la vague d’indépendance dans les années 1960, les


conflits sociopolitiques nés de la création des Etats postcoloniaux,
ont engendré les immiscions fréquentes des armées nationales dans
le jeu politique, sous-prétexte que les militaires sont les derniers
remparts pour l’unité et la stabilité de la nation en période de crise.
Voici quelques exemples des coups d’Etat les plus récents en
Afrique:

Mali (24 mai 2021), Côte d’Ivoire (19 septembre 2002), Guinée-
Conakry (22 septembre 2021), Madagascar (mars 2009), Tunisie-
Egypte-Libye (début 2011), Guinée Bissau (29 Avril 2012), République
Centrafrique (24 mars 2013). Si l’instabilité reste omniprésente dans
les pays sous-développés, il est nécessaire de se poser la question sur
les causes de ce phénomène. Que faut-il faire pour que ces pays s’en
sorte pour le développement de leurs pays.
Conclusion
Dans l’ensemble, l’instabilité politique peut avoir des effets profonds
et durables sur un pays, Il est important que les gouvernements
travaillent pour identifier les causes sous-jacentes de ce phénomène
et mettre en place des solutions efficaces pour y faire face

La résolution de l'instabilité politique nécessite souvent une


approche holistique qui comprend des efforts pour résoudre les
problèmes sous-jacents tels que la corruption et l'injustice sociale, la
promotion de la démocratie et de l'État de droit, la résolution
pacifique des conflits, et la stimulation de la croissance économique
et de l'emploi.

Comme quoi Les gouvernements doivent travailler à promouvoir une


bonne gouvernance, une participation citoyenne, des institutions
fortes, une paix et une sécurité durables ; la transparence, la justice
économique et la stabilité politique pour réduire les risques
d'instabilité politique dans leur pays. Ainsi qu’une coopération
internationale accrue.

Qu’en est-il pour le cas de la Guinée ?


CHAPITRE 2 : LES EFFETS DE L’INSTABILITE POLITIQUE
SUR L’EVOLUTION DU TAUX DE CROISSANCE (CAS DE
LA GUINEE)
1. PRESENTATION
La Guinée, officiellement la République de Guinée, est un pays
d'Afrique de l'Ouest situé sur la côte atlantique. Elle est bordée par le
Sénégal au nord, la Guinée-Bissau et le Mali à l'est, la Côte d'Ivoire au
sud-est, le Libéria et la Sierra Leone au sud et l'océan Atlantique à
l'ouest. La Guinée est un pays diversifié sur le plan ethnique, avec
plus de 24 groupes ethniques différents, parlant différentes langues.

Le pays a une superficie d'environ 245 857 km² et une population


d'environ 13 millions d'habitants. Conakry, la capitale et la plus
grande ville de la Guinée, est située sur la côte atlantique et abrite
plus de 2,2 millions d'habitants.

La Guinée est riche en ressources naturelles, notamment en bauxite,


en fer, en or et en diamants, possède le tiers des réserves mondiales
de bauxite, ce qui lui vaut d’être régulièrement associée à des «
scandales géologiques ». Elle est l'un des pays les plus riches
d'Afrique en termes de ressources naturelles.

Elle est surnommée le château d'eau de l'Afrique de Ouest et elle est


divisée en quatre (4) régions naturelles et huit (8) régions
administratives. Ces régions sont dirigées par des gouverneurs
nommés par décret. Elle prend son indépendance de la France le 2
octobre 1958, ce qui en fait le premier pays de l'Afrique française
subsaharienne à avoir son indépendance.

Le français est la langue officielle de la Guinée, mais de nombreuses


langues locales sont également parlées. La religion principale est
l'islam, avec environ 85% de la population qui pratique cette religion.
La Guinée est également connue pour sa musique traditionnelle,
notamment la musique mandingue, qui est jouée sur des instruments
tels que la kora et le balafon.

CARTE DE LA GUINEE

Figure 1 : carte de la Guinée


SECTION 1 : L’historique de la situation socio-politique de la
Guinée
Pays à l’histoire mouvementée, le nouveau coup d’État militaire
démontre que la Guinée doit se préparer à entrer dans une zone de
turbulences politiques.

Pays précurseur des indépendances avec le Ghana, qui, en 1958, a dit


« non » à l’association politique proposée par le général Charles de
Gaulle, 64 ans plus tard la Guinée est une nouvelle fois au milieu du
gué. La tentative de coup d’État qui a eu lieu dimanche 5 septembre
2021 à l’initiative des forces spéciales de l’armée guinéenne avec à
leur tête le colonel Mamady Doumbouya démontre que la Guinée
n’est pas encore sortie de la zone des turbulences politiques.

Ahmed Sékou Touré premier Président de la République de Guinée


après avoir dire « NON » au esclavagiste des noirs au Général Degaul.
Il y resta jusqu’à sa mort, le 26 mars 1984. Après son décès, un
gouvernement intérimaire reprend la gestion du pays, mais il est
rapidement renversé par un militaire, Lansana Conté à la tête du
comité militaire de redressement national (CMRN). Sous la pression
des bailleurs de fond, il introduit le multipartisme en 1993 et organise
des élections ; ces dernières le confirment par deux fois à la
présidence, en 1993 et en 1998. Après avoir révisé la constitution
pour pouvoir se représenter une troisième fois en décembre 2003, le
chef de l’État est réélu avec 95,63 % des suffrages face à un candidat
issu d’un parti allié : l’Union nationale pour le progrès (UNP) dirigé
par Mamadou Barry. Malgré une tentative de coalition au sein du
Front républicain pour le changement démocratique (FRAD), les
principaux partis de l’opposition ne parvinrent à trouver un
consensus sur un leader commun qui transcende les rivalités de
personnes et les clivages ethniques. Ainsi, ils ont préféré ne pas
participer à un scrutin déjà joué d’avance.

Le 22 Décembre 2008, Lansana Conté décède des suites d’une


longue maladie. Au cours de la nuit suivante, les proches du régime
se réunissent pour organiser l’intérim suivant les procédures prévues
par la constitution mais le 23 Décembre 2008 au matin, à la suite de
l’annonce du décès du président, des militaires à travers un putsch
annoncent unilatéralement la dissolution du gouvernement ainsi que
la suspension de la constitution.

Le même jour, le capitaine Moussa Dadis Camara est porté à la tête


du Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD)
et devient le lendemain, le troisième président de la République de
Guinée.

Il promet d’organiser des élections dans lesquelles ni lui, ni les


membres du CNDD ne se présenteront. Mais, au fil de ses
interventions médiatiques, il envisage de plus en plus explicitement
de se présenter aux élections, décevant ainsi l’espoir des Guinéens à
aller vers une transition démocratique, après un demi-siècle de
mauvaise gouvernance par les deux premiers régimes.

Le 28 Septembre 2009, des mouvements civils organisent une


manifestation pacifique pour demander à Dadis Camara de respecter
sa parole et de ne pas se présenter aux élections présidentielles. Une
foule de plusieurs milliers de personnes s’était rendue au stade de
Conakry à la demande de l’opposition pour protester contre le désir
du président Dadis de se porter candidat à l’élection présidentielle.
Cette manifestation fut violemment réprimée par les forces de
l’ordre, faisant plusieurs morts et blessés ainsi que de nombreuses
femmes violées. À la suite de ce drame, la pression de la
communauté internationale crée des dissensions au sein du CNDD. Le
3 Décembre, le président est grièvement blessé par son aide de camp
Aboubacar Sidiki Diakité dit « TOMBA », qui avait été mis en cause
pour son rôle dans le massacre survenu au stade du 28 septembre de
Conakry.

Cependant, Sekouba Konaté, le « numéro 2 » du CNDD prend le


pouvoir pour assurer l’intérim jusqu’à l’organisation des élections
présidentielles. Ainsi le 15 janvier 2009, un accord est trouvé entre
Dadis Camara (en convalescence au Burkina Faso) et Sekouba Konaté,
pour que ce dernier soit reconnu président de la transition. Cet
accord stipule qu’un premier ministre issu des forces vives (partis
d’opposition, syndicats, société civile) soit nommé dans le but de
former un gouvernement d’union nationale et de conduire le pays
vers des élections libres et transparentes dans les six prochains mois.
Dans ces élections, aucun membre du gouvernement d’union
nationale, du CNDD, du Conseil national de la transition (CNT) et des
forces de défense et de sécurité ne devrait se porter candidat pour
briguer la présidence de la République. Dans la foulée Jean-Marie
Doré, doyen de l’opposition, est nommé Premier ministre, chef du
gouvernement d’union nationale chargé d’organiser les futures
élections présidentielles.

Le 7 Mars 2010, Sekouba Konaté fixe par décret la date du premier


tour de l’élection présidentielle au 27 juin 2010. Le second tour eut
lieu le 7 Novembre 2010, portant Alpha Condé au pouvoir, candidat
du rassemblement du peuple de Guinée (RPG) et de l’Alliance Arc-En-
Ciel, face à son adversaire Cellou Dalein Diallo, candidat de l’Union
des forces démocratiques de Guinée (UFDG) allié à l’Union des forces
républicaines (UFR) de Sidya Touré, troisième force politique de la
Guinée. Cellou Dalein avait fini par accepter les résultats de la cour
suprême qu’il avait initialement contestés en raison de soupçons
d’irrégularités.
En 2013 Le gouvernement de Condé est confronté à de nouvelles
manifestations contre la corruption et le manque de développement
économique.

Le président Alpha Condé réélu pour un second mandat en 2015, sur


un programme de modernisation et de construction de la Guinée en
mettant les jeunes et les femmes au centre de son combat politique,
devra passer la main en décembre 2020 s’il ne brigue pas un
troisième mandat à travers l’adoption d’une nouvelle constitution qui
remettrait les compteurs à zéro, chose à laquelle le front national
pour la défense de la constitution (FNDC) est farouchement opposée.

En 2020 : Les élections présidentielles sont organisées dans un climat


de tensions politiques croissantes, et Alpha Condé est réélu pour un
troisième mandat controversé. Cela conduit à une forte opposition
de l'opposition et des organisations de la société civile, et à des
manifestations massives qui sont réprimées violemment par les
forces de sécurité.

Le 05 septembre 2021, un coup d'Etat militaire renverse Alpha Condé


et instaure une junte militaire au pouvoir. Depuis lors, la situation
socio-politique reste instable et incertaine en Guinée, avec des
appels à la libération des prisonniers politiques et à une transition
vers un gouvernement civil.

SECTION 2 : L’évolution du taux de croissance en Guinée

La Guinée est un pays d'environ 13 millions de personnes en 2021 qui


possède les plus grandes réserves mondiales de bauxite et les plus
grandes réserves inexploitées de minerai de fer à haute teneur, ainsi
que de l'or et des diamants. En outre, la Guinée a un sol fertile, de
fortes précipitations et est la source de plusieurs fleuves ouest-
africains, y compris le fleuve Sénégal, le fleuve Niger et le fleuve
Gambie. Le potentiel hydroélectrique de la Guinée est énorme et le
pays pourrait être un grand exportateur d'électricité. Le pays a
également un énorme potentiel agricole. L'or, la bauxite et les
diamants sont les principales exportations de la Guinée. Les
investisseurs internationaux ont manifesté de l'intérêt pour les
réserves minières inexploitées de la Guinée, qui pourraient propulser
la croissance future de la Guinée, principalement la Chine et la
Russie.

Malgré ses importantes ressources potentielles, l'économie de la


Guinée est restée très fragile et dépendante de la bauxite et de
l'agriculture . L'agriculture est le secteur le plus important de
l'économie guinéenne, employant environ 80% de la population
active. Les principaux produits agricoles sont le riz, le maïs, le millet
et les légumes.

Le secteur minier est également important pour l'économie


guinéenne, avec des réserves importantes de bauxite, de fer et d'or.
Le pays possède également des ressources pétrolières et gazières
importantes.

Avec un PIB par habitant estimé à seulement 16,72 Milliards de


dollars américains en 2021 (FMI).

Les plus grandes menaces pesant sur l'économie guinéenne sont


« l'instabilité politique, et la faiblesse des prix internationaux des
produits de base ».

En 2009, la Guinée a été suspendue des activités par la Communauté


économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) à la suite du
putsch de la junte militaire. Ce qui a provoqué une chute de
croissance de 4,9% en 2008 à -0,3% en 2009. Les exportations
représentaient en 2009, 548 millions de US$ dont 93 % pour les
produits miniers, et le reste pour les produits agricoles,
principalement le café (17 millions de US$).
La reprise économique sera un long processus tandis que le
gouvernement s'ajustera à la baisse des apports d'aide internationale
des bailleurs de fonds à la suite de l'augmentation du soutien
d'urgence lié à Ebola. La fièvre Ebola a bloqué la croissance
économique prometteuse au cours de la période 2014-2015 et a
entravé plusieurs projets, comme l'exploration pétrolière en mer et
le projet de minerai de fer de Simandou. L'économie a toutefois
progressé de 10.8 % en 2016, principalement en raison de la
croissance de l'extraction de bauxite et de la production d'énergie
ainsi que la résilience du secteur agricole. Ensuite l'économie à
baisser de 6,4 % en 2018 et 5,6% en 2019 certainement à cause des
crises politiques liées aux élections présidentielles.

Les perspectives économiques de la Guinée sont globalement


positives : une accélération de la croissance est attendue sur la
période 2022-2024, qui passerait notamment de 4,8% à 6,3% sur la
période

Guinée - Taux de croissance annuel du PIB

Source : ©2023 TRADING ECONOMICS


1.1.1Perspectives économiques en Guinée
Développements macroéconomiques récents

Depuis 2020, l’économie guinéenne a démontré sa résilience à la


COVID-19. La croissance du PIB a été estimée à 12Milliards de $ soit
4,3 % en 2021, et 6,4% en 2020 comparativement à l’année dernière
on constate un ralentissement malgré les nouvelles mines de bauxite
et les activités d’extraction d’or stimulées par des prix favorables et la
consommation privée.

L’inflation était de 12,5 % en 2021 en raison de l’augmentation des


coûts du fret et du carburant, et de l’inflation des importations de
biens de consommation. Le taux d’inflation des biens de
consommation en Guinée a oscillé entre 4,7% et 34,7% au cours des
16 dernières années. Pour l’année 2021, une inflation de 12,6% a été
calculée. Au cours de la période d’observation de 2005 à 2021, le
taux d’inflation moyen était de 15,8 % par an. De nos jours le taux
d’inflation est estimé à 8,32% en janvier 2023, soit une baisse par
rapport à l’année précédente.

L’évolution du Taux d’inflation


L’évolution du PIB

Source : ©2023 TRADING ECONOMICS


Les finances publiques se sont améliorées avec un déficit budgétaire
de 2,3 % du PIB en 2021 contre 2,9 % en 2020, grâce à
l’augmentation des recettes fiscales découlant de l’effet de la
numérisation du système financier. La performance budgétaire a
également bénéficié de la consolidation budgétaire et de la
rationalisation des dépenses de fonctionnement et d’investissement
au cours du dernier trimestre de 2021. La dette publique s’est
stabilisée à 47,7 % du PIB en 2021 (43,5 % en 2020 et 37,2 en 2), mais
la Guinée présente toujours un risque modéré de surendettement.

Le déficit des comptes courants s’est considérablement réduit en


2021, passant de 13,7 % du PIB en 2020 à 4 %, en raison d’une
réduction substantielle du déficit commercial. Le déficit du compte
courant est financé par les IDE miniers.

Les réserves de change couvrent 2,4 mois d’importations en 2021,


soit une légère augmentation par rapport aux 2,2 mois en 2020. Le
secteur bancaire est stable, et les créances douteuses sont en baisse.
Le taux de pauvreté a chuté de 55,2 % en 2012 à 43,7 % en 2019,
tandis que le chômage suit une courbe en cloche, passant de 3,8 % en
2012 à 5,2 % en 2014 pour retomber à 4,8 % en 2018.

Le barrage Kaleta de 240 mégawatts, inauguré en septembre 2015, a


élargi l'accès à l'électricité pour les habitants de Conakry et
également le barrage de Souapiti d'une capacité de 450 mégawatts
est en construction pour une mise en service au dernier trimestre de
2019 qui, selon les autorités mettra fin au déficit énergétique du pays
mais aussi d’exporter de l’énergie dans la sous-région. Un héritage
durable de corruption, d'inefficacité et de manque de transparence
gouvernementale, associé aux craintes du virus Ebola, et des coups
d’état continuent de compromettre la viabilité économique de la
Guinée. En septembre 2017 le gouvernement guinéen a annoncé un
contrat avec la chine à hauteur de 20 milliards de $ sur les 20
prochaines années pour permettre au pays de financer ses
infrastructures contre l’exploitation des mines par des entreprises
chinoises. Mais avec ce nouveau coup d’état récent a mis fin à ce
projet ainsi qu’aux plein d’autre projet qui ont été mis en place par
l’ex président.

En Guinée, le taux de chômage a connu des fluctuations importantes


au cours des dernières années en raison de divers facteurs
économiques tel que (la faible croissance économique) et politiques
tel que (les manifestations, la crise sanitaire, la réforme de la
constitution)

Bien que le taux de chômage reste élevé en Guinée, il y a des raisons


d'être optimiste quant à l'avenir de l'emploi dans le pays.

La croissance économique devrait augmenter dans les années à venir,


ce qui pourrait entraîner une augmentation des opportunités
d'emploi pour les travailleurs guinéens.

Taux de chômage
Les défis économiques à relever

Bien que la situation politique en Guinée s'améliore, il reste encore


beaucoup de défis économiques à relever. Le pays doit
principalement diversifier son économie pour réduire sa dépendance
aux industries extractives, telles que l'extraction de bauxite.

De plus, la Guinée doit améliorer ses infrastructures adéquates,


notamment dans les secteurs de l'énergie et des transports. Cela
limite la capacité du pays à attirer des investissements étrangers et à
développer son économie et renforcer son secteur privé pour
stimuler la croissance économique et créer des emplois pour les
jeunes Guinéens.
CONCLUSION

La Guinée est un pays avec un énorme potentiel économique. Avec


des ressources naturelles abondantes, un potentiel agricole
important et des politiques favorables aux investissements étrangers,
la Guinée est un marché attractif pour les investisseurs étrangers à la
recherche d'opportunités de croissance économique. Avec tous ses
potentiels le pays reste quand même est plongé dans une vague
d’instabilité qui anéantisse l’économie du pays, malgré l’effort du
gouvernement guinéen pour stimuler la croissance économique, le
pays doit encore relever de nombreux défis. La corruption, les crises
politiques et la mauvaise gouvernance restent les problèmes
majeurs qui entravent le développement économique.

De plus, la Guinée souffre d'un manque d'infrastructures adéquates,


notamment dans les secteurs de l'énergie et des transports. Cela
limite la capacité du pays à attirer des investissements étrangers et à
développer son économie.

Le gouvernement guinéen doit s’engager à continuer de mettre en


œuvre des politiques favorables à la croissance économique, à
améliorer les infrastructures et à lutter contre la corruption. Tout cela
devrait contribuer à stimuler davantage la croissance économique en
Guinée.

CONCLUSION GENERALE

L’instabilité politique est un phénomène complexe, caractérisée par


les changements fréquents des gouvernements, des troubles civils,
des manifestations de masse, des conflits armés ou d’autres formes
de violence politique.

Elle est souvent causée, notamment des tensions éthiques ou


religieuses, la mauvaise gouvernance, la corruption, les conflits
territoriaux, etc… qui ont à leur tour des conséquences néfastes sur
la stabilité économique et sociale d’un pays entrainant drames sur la
vie des citoyens ainsi qu’un ralentissement économique tel que la
réduction du commerce international, la diminution de
l’investissement étranger, qui empêche les touristes de visiter le
pays, l’augmentation du chômage et d’inflation etc..
Les tensions politiques et les violences associées ont souvent entravé
le développement économique de la Guinée, en décourageant les
investisseurs étrangers et en perturbant la production et les
échanges commerciaux.

L'instabilité politique a également affecté l'efficacité du


gouvernement, la capacité à mettre en œuvre des politiques
économiques efficaces et à gérer les finances publiques de manière
responsable. L'incapacité à fournir des services publics de base, tels
que la sécurité, la santé et l'éducation, peut également contribuer à
une détérioration de la situation économique et à une perte de
confiance dans le gouvernement.

En 2008, par exemple, la Guinée a connu une crise politique majeure


qui a entraîné une baisse de la croissance économique de plus de
10%. Cette crise a également conduit à une baisse de la production
minière, qui est l’un des principaux moteurs de l’économie
guinéenne.

De même, les élections présidentielles de 2020 ont été marquées par


des violences et des contestations qui ont eu un impact négatif sur
l’économie. Les investisseurs étrangers ont été découragés par
l’instabilité politique et la situation économique a été exacerbée par
la pandémie de COVID-19.

Ces crises ont eu un impact négatif sur l’économie de la Guinée,


notamment en termes de ralentissement de la croissance
économique, d’augmentation du taux de chômage, d’instabilité
politique et de réduction de l’investissement étranger. La corruption
et la mauvaise gouvernance ont également été des problèmes
persistants dans le pays, ce qui a compliqué la situation économique.

Il convient de noter que la Guinée a connu des périodes de


croissance économique positive, en particulier pendant les années
1990 et 2000, ainsi que de 2015 en 2018, mais ces périodes ont été
interrompues

En fin de compte, il est clair que les crises politiques ont un impact
significatif sur la croissance économique de la Guinée. Pour stimuler
la croissance économique à long terme, il est essentiel que le pays
puisse maintenir la stabilité politique et renforcer les institutions
démocratiques. Il est également important de promouvoir la
transparence et la responsabilité dans le gouvernement et de
promouvoir la participation citoyenne.

Ainsi l’Etat doit soutenir, encourager et accompagner le secteur


agricole (qui est l’un des principaux moteurs au développement du
pays) pour le développement d’une agriculture performante et
durable. Nous sommes convaincus qu’une telle agriculture peut
assurer l’autosuffisance alimentaire du pays, protéger durablement
l’environnement, tout en permettant aux paysans d’en vivre
dignement. De telles ambitions doivent créer les conditions d’une
économie rurale dynamique, attractive qui contribue à lutter contre
l’exode rural et l’émigration.

Même si L'instabilité politique a eu un impact significatif sur


l'évolution de la croissance économique du pays. Cependant, il y a
des raisons d'être optimiste quant à l'avenir politique de la Guinée.

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