ECOLE NORMALE

REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE

D’ADMINISTRATION
Union -Discipline-Travail ENA
MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE DE
L’EMPLOI ET DE LA MODERNISATION DE
L’ADMINISTRATION

SUJETS DE PREPARATION AUX CONCOURS D’ENTREE AU CYCLE

MOYEN- SUPERIEUR ET SUPERIEUR DE L’ENA 2023
AVANT-PROPOS :

Cette série de sujets corrigés par l’équipe pédagogique des PECOS a été rédigée sous la supervision
de
Dr EHOUE Assi Blaise,

avec la participation de :

BYVAH Thierry Alphonse ;

Dr GNOLEBA Zahoré Martin
Dr KOUASSI Djédjé Sylvestre Éric
Dr TOURE Kany Abiba Nelly Carla

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SOMMAIRE :

LISTE DES SUJETS CORRIGES ENA 2023 :

Sujet 1 : Les crises socio-politiques à répétition en Afrique de l’Ouest (entièrement rédigé).

Sujet 2: L’entreprenariat est-elle une solution durable à l’immigration clandestine en Afrique

subsaharienne ? (plan détaillé effectué )
Sujet 3 : Dans quelle mesure la croissance économique est- elle un frein au développement
durable ? (entièrement rédigé ).

LISTE DES SUJETS PROPOSES :

Sujet 4 : Inclusion numérique des femmes et pauvreté

Sujet 5 : L’inflation est- elle toujours nuisible à l’économie ?

Sujet 6 : Effet des investissements directs étrangers sur la pauvreté.

Sujet 7 : L’aide au développement aide- t -elle au développement en Afrique ?

Sujet 8 : La zone de libre-échange continentale : Opportunités et contraintes

Sujet 9 : Comparer la croissance économique et le développement économique.

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CORRECTION

N.B : Les corrigés indicatifs proposés visent à permettre aux candidats de mieux faire un
travail préalable à la rédaction de leur devoir. Deux sujets entièrement rédigés vous sont
proposés. Le plan détaillé est également fourni afin de mieux élucider la démarche à suivre.
Dans le souci de d’amener les candidats à contribuer de façon fructueuse et profitable à leur
apprentissage, ils sont invités à traiter les sujets proposés. . La présentation sous forme de plan
détaillé vise à aider le candidat à mieux structurer les paragraphes. Les candidats ne doivent en
aucun cas présenter la version finale de leur travail avec des titres et des sous-titres comme
préconisé dans la méthodologie. Ils sont tenus également de respecter la présentation
typographique indiquée.

Sujet 1 : Les crises militaro-politiques à répétition en Afrique de l’Ouest.

I-ANALYSE DU SUJET :

Les thèmes centraux :

Ce sujet met en exergue un seul thème central. Il s’agit des crises militaro-politiques. Un tel
sujet vise à cerner toutes les dimensions de cette instabilité sociale.

Définition du thème central :

Les crises militaro- politiques sont des situations d’instabilité sociale qui tirent leurs origines
des crises militaires mais aussi des crises politiques.

En plus, l’expression « à répétition » met en exergue le caractère récurrent de ces crises qui
amplifient leur recrudescence.

Le sujet tel que formulé nous invite à une analyse approfondie sur la question des crises
militaro-politiques récurrentes en Afrique de l’Ouest pour cerner tous ses contours. Il est donc
question dans ce cadre de rechercher les causes ; les consequences et les solutions pour y remédier.
C’est un sujet d’analyse à caractère exhaustif. Le plan type est le suivant : Causes,
conséquences et solutions.

Le cadre géographique est : l’Afrique de l’Ouest.

II-PLAN

C’est un sujet d’analyse dont le plan est le suivant : CAUSES , CONSEQUENCES,

SOLUTIONS

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PLAN DETAILLE

INTRODUCTION

Selon Felix Houphouët Boigny : « La paix , ce n’est pas un vain mot, c’est un
comportement ». Cependant on note au cours de ces deux dernières années une recrudescence des
crises militaro-politique dans les pays d’Afrique de l’Ouest. Les crises miltaro-politiques sont des
cas d’instabilités sociales engendrées par des coups de force mais aussi des remous sociaux. Ces
crises à caractère politique et militaire prennent une dimension inquiétante et représentent l’une
des principales sources d’instabilité des Etats en ’Afrique de l’Ouest. L’ampleur du phénomène
invite à se pencher davantage sur la question. En somme quelles sont les causes des crises
militaro-politiques actuelles ? Quelles en sont ses consequences ? Comment y remédier ? Cette
étude se propose de s’appesantir sur les racines de ce phénomène , d’ analyser ses conséquences
pour envisager les mesures pour y remédier

I-LES CAUSES DES CRISES MILITARO-POLITIQUES

1.1.Les causes économiques

-Mauvaise répartition des richesses/ politiques économiques pro-riches.

-La pauvreté grandissante au sein des populations

-Le chômage important au sein des populations

-Le manque d’infrastructures suffisantes de formation

-La montée des sentiments anti-impérialistes et la volonté de diversification des partenaires

économiques

1.2. Les causes socio-politiques

-Faible équipement des armées nationales face aux mouvements terroristes

-La mauvaise gouvernance (Corruption, manque de liberté d’expression, favoritisme, clientélisme

etc…)

-La faible alternance politique

-La montée des groupes djihadistes.

- La prolifération des armes issues des guerres entretient un grand trafic d’armes.

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-La recrudescence du commerce de stupéfiants

II-LES CONSEQUENCES

2.1. Consequences économiques

-Aggravation de la pauvreté des personnes et des Etats

-Baisse des investissements

-Hausse des dépenses publiques pour prendre en charges des personnes à risque.

-Baisse de la production agricole

-Baisse de la force de travail du fait des hécatombes

2.2. Les consequences sociales

-Accroissement de la mortalité

-Accroissement de l’insécurité et déplacement massifs des populations.

-Psychose sociale

-Malnutrition et insécurité alimentaire

III-SOLUTIONS

3.1-Au niveau économique

-Une meilleure répartition des richesses

--Promouvoir des investissements pour réduire le chômages

-Mener des politiques économiques pro-pauvres

3.2. Au niveau social

-Promouvoir la bonne gouvernance (lutte contre la corruption, le favoritisme , etc.,…)

-promouvoir la démocratie et favoriser les alternances politiques.

-le renforcement des équipements des armées nationales face aux mouvements djihadistes.

-Procéder à de véritablement désarment après les crises politico-militaires.

CONCLUSION :
L’Afrique de l’Ouest est en proie à une forte instabilité militaro-politiques aux causes
multiformes. Cette forte instabilité qui engendre des percussions économiques et sociales graves
appelle des mesures vigoureuses afin d’atténuer ces crises. Au regard de la persistance de ces crises

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l’on se pose la question suivante : Les organisations sous-régionales sont-elles efficaces dans la
résolution des crises militaro-politiques en Afrique de l’Ouest ?

Rédaction définitive ( Sujet en trois parties) :

Selon Felix Houphouët Boigny : « La paix , ce n’est pas un vain mot, c’est un
comportement ». Cependant on note au cours de ces deux dernières années une recrudescence des
crises militaro-politique dans les pays d’Afrique de l’Ouest. Les crises miltaro-politiques sont
des cas d’instabilités sociales engendrées par des coups de force mais aussi des remous sociaux.
Ces crises à caractère politique et militaire prennent une dimension inquiétante et représentent
l’une des principales sources d’instabilité des Etats en ’Afrique de l’Ouest. L’ampleur du
phénomène invite à se pencher davantage sur la question. En somme quelles sont les causes des
crises militaro-politiques actuelles ? Quelles en sont ses consequences ? Comment y remédier ?
Cette étude se propose de s’appesantir sur les racines de ce phénomène , d’ analyser ses
conséquences pour envisager les mesures pour y remédier.

Les crises militaro-politiques sont engendrées par des causes d’ordre économique mais aussi
de causes sociales.

Plusieurs causes d’ordre économique expliquent l’éclatement des crises militaro-politiques. Au

nombre de ces causes on note la mauvaise répartition des ressources nationales qui engendrent des
frustrations et alimentent les conflits. Les politiques économiques en faveur des tranches de
population les plus riches exacerbent la pauvreté et aggravent les inégalités entre les citoyens. Ce qui
suscite des sentiments d’injustice et le désir ardent de renverser l’ordre économique et politique en
place. Le fort taux de chômage au sein des populations laisse une grande frange de la population
active surtout jeune oisifs . Cette masse de jeunes constituent une bombe à retardement facilement
exploitable pour des combattants dans les conflits armées. En plus des éléments suscités , la montée
des sentiments anti-impérialistes dans les anciennes colonies d’Afrique de l’Ouest et la volonté de
changement de partenaires économiques attisent les conflits . En effet le sentiment de spoliation des
ressources alimente en toile de fond le désir ardent des population de diversifier ou de changer de
partenaires économiques. Le manque de moyens financiers et d’infrastructures pour scolariser offre
une proportion importante de jeunes sans éducation et sans qualification. Ce qui les expose aux
réseaux mafieux. Hormis les causes économiques , les crises militaro-politiques tirent leur source de
causes au niveau social.

Au niveau social des causes variées expliquent les crises militaro-politiques. La mauvaise
gouvernance caractérisée par la corruption , le manque de liberté d’expression, le manque d’état de

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droit engendrent les conflits. Le manque de démocratie et surtout la faible alternance démocratique
amplifie le désir ardent de changement de régime politique qui se mue en de graves crises militaro-
politiques. A ces causes s’ajoutent également la faiblesse des armées nationales en terme
d’équipement et de formation pour faire face à la montée des pressions terroristes, qui poussent les
populations à vouloir changer soit de gouvernants soit de partenaires afin de juguler ces crises. Ce qui
entraine plus de remous sociaux au niveau des Etats. La montée des mouvements djihadistes grevée
de la prolifération des armes de guerre amplifient les conflits et engendrent un effet de contagion
dans les pays limitrophes. Le développement du commerce des stupéfiants (drogues et autres produits
dérivés ) continue de dégrader la situation.

Les crises militaro-politiques sont engendrées par des causes multiformes et s’appréhendent
aussi bien dans la sphère économique et sociale. L’ampleur d’un tel phénomène entraine de
nombreuses consequences,

Les crises militaro-politiques engendrent des consequences au niveau économique et social.

Sur le plan économique ces crises entrainent de nombreux effets nocifs. En effet ces crises
entrainent une aggravation de la pauvreté aussi bien des Etats que des populations. L’instabilité créée
par ces crises décourage l’afflux des investisseurs aussi bien nationaux qu’étrangers. Elle accroit
l’effort des gouvernements en terme de dépenses publiques pour prendre en charge des personnes a
risques (déplacées , blessées , démunies etc…). Ces crises réduisent la production agricole et
accroissent la dépendance des pays aux importations . Elles entrainent une baisse de la force de
travail et conduisent a une baisse de la croissance économique. Les consequences des crises militaro-
politiques s’observent également au niveau social.

Au niveau social , les crises entrainent de nombreux dommages. Ces dommages ont trait à la
forte mortalité. En effet la guerre se solde par des milliers voire des millions de morts , ce qui entraine
la suspicion à moyen et long terme entre les communautés . On note également la montée du
sentiment d’insécurité et la psychose générale dans les Etats. Certaines populations demeurent
traumatisées avec des séquelles a vie. In fine on note dans les régions en conflits la hausse de
l’insécurité alimentaire et la malnutrition.

Les crises militaro-politiques s’accompagnent de consequences désastreuses sur le plan

économique et social. Ces lourdes consequences appellent des mesures vigoureuses pour y remédier.

Remédier aux crises socio-politiques invite à des reformes aussi bien au niveau économique que
social.

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 Les solutions d’ordre économiques à envisager sont nombreuses. Il faudra une bonne
répartition des richesses nationales et mettre en œuvre des politiques pro-pauvres pour améliorer la
situations des populations les plus démunies. Il faudra promouvoir des investissements et mettre en
œuvre des programmes d’insertion des jeunes afin d’améliorer l’employabilité des jeunes et réduire
le fort taux de chômage. Sur le plan social , des reformes s’avèrent également nécessaires.

Au niveau social différentes reformes peuvent être implémentées. Il faudra promouvoir la bonne
gouvernance notamment par la lutte contre la corruption, l’instauration d’un état de droit , la lutte
contre la confiscation des libertés individuelles et collectives etc… Il faudra encourager l’alternance
politique source de nombreux conflits militaro-politiques en Afrique de l’Ouest. Il est également
nécessaire de renforcement des équipements et la formation d des armées nationales face aux
mouvements djihadistes. Il est souhaitable de procéder à de véritablement désarment après les crises
politico-militaires.

Les reformes à mettre en œuvre dans l’optique d’atténuer les crises sont nombreuses et exige
des efforts concertées au niveau économique et social.

après les crises politico-militaires.

L’Afrique de l’Ouest est en proie à une forte instabilité militaro-politiques aux causes
multiformes. Cette forte instabilité qui engendre des percussions économiques et sociales graves
appelle des mesures vigoureuses afin d’atténuer ces crises. Au regard de la persistance de ces crises
l’on se pose la question suivante : Les organisations sous-régionales sont-elles efficaces dans la
résolution des crises militaro-politiques en Afrique de l’Ouest ?

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Sujet 2: L’entreprenariat est- elle une solution durable à l’immigration clandestine en
Afrique subsaharienne ?

I-ANALYSE DU SUJET :

Les thèmes centraux :.

La définition de l’entreprenariat ne fait pas l’objet d’unanimité. Cependant on peut s’accorder sur
quelques définitions acceptables.

L’entrepreneuriat désigne l’action d’entreprendre, de mener à bien un projet. Il s’agit de créer

une activité économique pour atteindre un objectif, répondre à un besoin dans l’optique d’avoir
un profit. C’est en quelque sorte les activités qui concourent à la formation et à la croissance
d'une entreprise. L’entrepreneuriat peut se définir comme l'action de créer de la richesse et/ou
de l'emploi par la création d’une entreprise.

L’immigration clandestine : désigne l’entrée sur un territoire donné d’étrangers ne possédant

pas de visa ; ou la poursuite d’un séjour sur un territoire étranger après l'expiration du visa ou
l’absence de documents administratifs exigés en la matière. Ce sont en général les formes
d’immigration irrespectueuses des règles en matière d’immigration.

Le sujet pose une question dont la réponse est du genre Oui Mais. Le plan type est :

I-THESE II - ANTI-THESE

II- PLAN DETAILLE

Introduction

L’immigration irrégulière prend de plus d’ampleur dans les pays d’Afrique subsaharienne
avec son corollaire de naufragés qui se comptent par centaines voire des milliers. L’immigration
clandestine est toute forme d’immigration pas ou peu respectueuses des règles en matière
d’immigration. L’ampleur du phénomène inquiète et interpelle car elle est monnaie courante dans la
plupart des pays d’Afrique subsaharienne. En vue d’endiguer le phénomène plusieurs solutions sont
envisagées au nombre desquelles on note l’entreprenariat. Malgré les engagements vers
l’entreprenariat, l’immigration clandestine ne faiblit pas. Face à la recrudescence du phénomène, il
urge de se poser la question suivante : L’entreprenariat est-il un antidote contre l’immigration
clandestine ? Cette étude se propose d’analyser les effets vertueux de l’entreprenariat en terme de
réduction de l’immigration clandestine pour en entrevoir les limites.

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I-L’ENTREPRENARIAT SOLUTION A L’ IMMIGRATION CLANDESTINE

1. Au niveau économique

- L’entreprenariat accroit les revenus des personnes et les désincitent à l’immigration clandestine.

- Donne les moyens aux migrants qui peuvent emprunter la voie régulière ( migration régulière) car
capable de payer les frais de visas et autres formalités administratives requis.

- Crée des emplois et évite l’oisiveté qui pousse les jeunes à l’aventures périlleuse.

- Accroit la richesse nationale à travers les impôts et permet aux états de pouvoir accorder un
soutien social important aux franges les plus démunies.

-Réduit la taille des potentiels demandeurs d’emplois rendant ainsi la concurrence sur le marché du
travail moins rude.

- Favorise la croissance économique, levier important pour assurer le développement et réduire

l’immigration clandestine.’

- L’entreprenariat accroit l’innovation et assure la compétitivité des produits fabriqués rendant

attractifs les affaires au niveau national ; ce qui décourage l’immigration irrégulière .

2. Au niveau social
-Limite la pauvreté individuelle et collective , source de dégradation morale qui incite à
l’immigration clandestine.
-L’entrepreneuriat réussi offre à l’entrepreneur un statut social similaire au standing de vie
des pays développés et réduit la volonté d’immigrer de façon clandestine. En effet face aux
conditions locales difficiles , les zones d’immigrations sont vues comme un el dorado. .
-Les entrepreneurs à succès suscitent l’émulation au sein des populations qui souhaiteront les
imiter et cela évitera l’immigration clandestine.
-L’entreprenariat est un bon moyen de capitaliser les travailleurs nationaux frustrés de
travailler pour un patron et qui aspirent à aller à l’aventure.

II- L’ENTREPRENARIAT S’AVERE INSUFFISANTE POUR ENRAYER

L’IMMIGRATION CLANDESTINE
-2.1. Au niveau économique
-Trop de freins à l’entreprenariat
- Les difficultés financières empêchent les entrepreneurs d’émerger et de prospérer dans les
différentes activités économiques . Ce qui les poussent à émigrer clandestinement avec de
maigres moyens.

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 -La forte pression fiscale dans la plupart des pays d’Afrique subsaharienne , amenuise les
profits des jeunes entrepreneurs et entraine la faillite des micro-entreprises. Ce qui expose les
jeunes à l’immigration clandestine.
-La faiblesse de la taille des marchés locaux ne favorise pas la pérennité des micro-entreprises
qui déposent leur bilan souvent avant leur deuxième anniversaire.
-L’opacité dans l’octroi de certains contrats par appels d’offre désincite les jeunes
entrepreneurs.
-La plupart des jeunes entrepreneurs en Afrique subsaharienne opèrent dans le secteur informel
avec des activités moins développés et peu rentables . Ce qui empêche une bonne frange parmi
eux à postuler à des appels d’offres.
2.2. Au niveau social

-La faiblesse du capital humain des jeunes entrepreneurs les désarment face aux aptitudes de gestion
entrepreneuriale ( gestion commerciale , gestion de la comptabilité simple, la gestion des ressources
humaines etc…).

-le manque de culture entrepreneuriale ne favorise pas l’éclosion de l’entreprenariat pour décourager
l’immigration clandestine.

-Les préjugés entourant le domaine entrepreneurial entravent l’engouement vers l’entreprenariat. En

effet l’entreprenariat est perçu comme réservé aux personnes qui ont pratiquement échoué dans les
autres domaines de la vie

- Les questions de reproduction sociale empêchent le développement de l’entreprenariat pour

atténuer l’immigration clandestine. En effet un parent haut cadre supporte difficilement que sa
progéniture s’adonne à la création de microentreprises. Cependant il sera plus disposé à ce que ce
derniers soit un haut fonctionnaire de l’Administration ou un cadre du privé.

-L’engouement démesuré pour la fonction publique et l’emploi salarié ne peut maintenir

durablement les jeunes dans l’entreprenariat.

-L’entreprenariat est jonché de risques qui découragent les personnes adverses au risque.

Ces nombreux handicaps auxquels est confronté l’entreprenariat dans le contexte des pays
d’Afrique subsaharienne, fragilise l’éclosion d’une dynamique entreprenariale forte capable
d’amenuiser l’immigration clandestine.

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CONCLUSION :

L’entreprenariat réussi offre de nombreuses vertus aussi bien au niveau de la sphère

économique que sociale capable d’atténuer l’immigration clandestine. Cependant les nombreuses
contraintes qui assaillent l’entreprenariat dans le contexte des pays d’Afrique subsaharienne rend
incertain l’avenir de l’entreprenariat. Ce qui laisse présager une capacité moindre de l’entreprenariat
comme vecteur de réduction de l’immigration clandestine fréquente dans cette région. Au regard
des difficultés des pays africains à propulser l’entreprenariat africain et considérant les effets pervers
de l’immigration clandestine aussi bien pour les pays Africains que pour les pays développés, , l’on
se pose la question suivante : Quel est le rôle les bailleurs de fonds internationaux dans la
redynamisation de l’entreprenariat en Afrique subsaharienne ?

Sujet 3 : Dans quelle mesure la croissance économique est-elle nuisible au développement

durable ?

I-ANALYSE DU SUJET :

Les thèmes centraux :

Croissance économique :

C’est l’accroissement de la production des biens et services. C’est l’ accroissement de la richesse

nationale mesurée par le taux d’accroissement du produit intérieur brut (PIB).

Développement durable :

C’est une forme de développement qui permet de satisfaire les besoins des populations actuelles
sans compromettre ceux des générations futures. Le développement durable prend une dimension
économique , environnementale ou écologique et politique.

Le développement durable est « un développement qui répond aux besoins des générations
présentes sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs », selon la
formulation consacrée par le rapport Brundtland (Notre avenir à tous, 1987). Le développement
durable a trouvé depuis les années 1990, un large écho dans la communauté internationale.

Ce concept s’articule autour de trois piliers majeurs et interdépendants :

– le pilier environnemental : Le nécessaire équilibre entre la satisfaction des besoins humains et

l’équilibre des écosystèmes doit intégrer une modification des façons de produire et de
consommer pour assurer la maîtrise de la consommation d’énergie et des ressources naturelles, une
diminution des rejets polluants dans l’atmosphère, une lutte contre le déboisement, la
désertification et la sécheresse, une protection de la biodiversité, des forêts, des montagnes, des
ressources halieutiques, la promotion d’une agriculture respectueuse de l’environnement et de la
santé et l’usage des énergies renouvelables ;

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– le pilier économique : Promotion de plus d’équite dans l’économie mondiale, coopération
internationale et développement d’un commerce équitable

– le pilier social. implique la réduction des inégalités et notamment la lutte contre la pauvreté et la
faim. L’amélioration des conditions de vie implique un accès plus démocratique à la santé et à
l’éducation des populations plus défavorisées, une protection contre l’exploitation des enfants et le
renforcement des groupes sociaux s’engageant dans la lutte contre la pauvreté (syndicats,
organisations non gouvernementales, associations de populations locales, femmes…).

À ces trois piliers s’ajoute la notion de « bonne gouvernance », définie par le Programme des
Nations unies pour le développement (PNUD).

Au regard de cette longue définition on pourrait résumer en disant que : Le développement durable
est « un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des
générations futures à répondre aux leurs »(Brundtland, 1987). Un tel développement durable est
basé sur trois piliers à savoir un développement économiquement efficace, un développement
socialement équitable et écologiquement soutenable.

le développement durable repose sur des piliers socio-économiques mais aussi sur des piliers
environnementaux.

L’adjectif nuisible : invite à analyser les effets néfastes de la croissance sur le développement
durable. Le sujet pose le problème de concilier une croissance économique accrue et la nécessité
d’assurer le développement durable.

La formulation du sujet avec l’expression : « Dans quelle mesure » , et le fait que le sujet
demande d’analyser explicitement les effets néfastes de la croissance sur le développement durable
, nous indiquent qu’il s’agit d’un sujet à caractère démonstratif.

Le plan type est : I- Analyse du premier terme II- Effet néfaste du premier terme sur le
second

II- PLAN DETAILLE

Introduction :

Assurer le bien-être des populations nécessite une croissance économique soutenue et durable.
En effet sans croissance il ne peut y avoir de développement. La croissance économique désigne
l’accroissement de la production des biens et services. C’est l’ accroissement de la richesse
nationale mesurée produite au cours d’une période donnée . La course à la croissance se heurte à des
défis aussi bien au niveau écologique , au niveau économique et social qu’on résume par le
développement durable. Cette situation rend difficilement compatible la conciliation entre une
croissance poussée et le maintien d’un niveau de développement durable accru. Cette question nous
conduit aux différentes préoccupations suivantes : Quelles sont les caractéristiques de la croissance ?
Quels sont les effets pervers de la croissance sur le développement durable ? Cette étude se focalisera
sur les caractéristiques de la croissance et envisagera par la suite ses effets néfastes sur le
développement durable.

I-ANALYSE DE LA CROISSANCE

13
1.1. Les indicateurs de mesure de la croissance

Le taux d’accroissement du PIB est l’indicateur de mesure de la croissance.

D’autres indicateurs comme le PIB nominal permet de mesurer le niveau de richesse créé au prix du
marché. On a également le PIB à prix constant ou PIB réel ou le PIB déflaté du niveau des prix des
biens et services. C’est en effet le taux de variation du PIB a prix constant qui permet de mesurer le
taux de croissance d’une période à une autre.

1.2. Différentes formes de croissance économique

La croissance économique peut être extensive ou intensive. La croissance extensive est

basée sur l’accroissement de la quantité de facteurs de production et la croissance intensive se
concentre plutôt sur l’accroissement de la productivité des facteurs de production dont basée sur le
progrès technique . La croissance se base sur l’accumulation des facteurs de production. Le type
de croissance est fonction des facteurs de production. La croissance extensive se base sur les
facteurs traditionnels (Capital travail , ressources naturelles) et les autres facteurs comme le progrès
technique, le capital humain , les infrastructures , les dépenses publiques , les institutions qui
entretiennent la productivité des facteurs de production.
Les facteurs de la croissance :
la production consiste à transformer des ressources naturelles et des facteurs de production pour
produire un bien final. On note des sources naturelles de croissance mais également d’autres sources
de croissance.
Les facteurs traditionnels de la production ou de la croissance sont :
-Le capital : L’ augmentation du stock de capital productif résulte de l’investissement. Il comprend
l’achat d’équipements , machine et autres immobilisations destinées à produire des biens et
services.
-Le travail : En longue période, la croissance économique s’accompagne d’une augmentation de la
population active qui, lorsqu’on la multiplie par la durée annuelle du travail, détermine la quantité
de travail dont dispose l’économie au cours d’une année.
-Les ressources naturelles : Cette forme de ressources comprend les ressources agricoles , les
ressources halieutiques , minières , etc…
L’accumulation de capital du travail et des ressources naturelles se caractérise par des rendements
décroissants et seul le progrès technique permet de remédier à ce problème, .
-Le progrès technique :
Le progrès technique ou la technologique c’est l’ensemble des innovations , les nouveaux procédés
de productions permettant d’accroitre la productivité ou d’améliorer la qualité des produits et
services.
-Autres facteurs : Alors que Solow, trouve que le progrès technique est exogène donc comme
une manne tombée du ciel la théorie de la croissance endogènes permettent de montrer que pour
assurer la croissance, il faut tabuler sur d’autres facteurs endogènes comme ,les dépenses publiques,
le capital humain (éducation et santé) les infrastructures comme sources importantes de la
croissance économique.

14
Du fait que certains facteurs de productions sont non renouvelables une croissance extensive
peut soulever des défis importants en matière de développement durable.

II-EFFETS NEFASTES DE LA CROISSANCE SUR LE DEVELOPPEMENT DURABLE

2.1. Effet néfaste de la croissance sur le développement durable au niveau

environnemental

-La course effrénée pour une croissance accrue entraine la surexploitation des ressources
halieutiques. La pèche a haute échelle sans règlementation capture les alevins capables d’assurer la
reproduction et la perpétuation des espèces de poissons ce qui compromet le développement durable
Effet néfaste de la croissance sur le développement durable..

-L’exploitation abusive dans le secteur du bois entraine la déforestation et agit sur non seulement
la biodiversité mais aussi sur le réchauffement climatique.

-La production agricole extensive sur la base de fertilisant et de pesticides entraine une pollution des
eaux , une baisse des rendements agricoles et compromet sérieusement la production alimentaire.

-La course à la croissance entraine une accélération de la production industrielle avec une hausse
de l’émission de CO2 et le réchauffement climatique.

2.2. Effet néfaste de la croissance sur le développement durable au niveau socio-économique

-La croissance économique peut s’accompagner d’une forte inégalité des revenus qui compromet le
bien-être des populations.

-La croissance économique peut déboucher sur une course à la productivité et impliquer plus
d’enfants du processus de production afin de réduire les couts de production des biens .

-Une croissance économique forte peuvent entrainer une atteinte grave à la santé des citoyens via
la pollution de l’atmosphère. La destruction de la couche d’ozone entraine des maladies notamment
le cancer de la peau et risque de compromettre la santé des populations.

-La hausse de la croissance peut conduire à des innovations technologiques capables de réduire la
demande de travail et causer du chômage et aggraver les inégalités sociales.

CONCLUSION :

La croissance économique s’entend comme un accroissement de la richesse d’un Etat sur

une période donnée et se mesure avec le taux d’accroissement du produit intérieur réel . La course

15
effrénée pour la croissance est de nature à compromettre le développement durable au regard de ses
effets néfastes au niveau économique , écologique et environnementale. Face aux effets pervers de
la croissance sur le développement durable : Comment réduire les effets nocifs de la croissance sur
le développement durable ?

Rédaction complète :

Introduction :

Assurer le bien-être des populations nécessite une croissance économique soutenue et

durable. En effet sans croissance il ne peut y avoir de développement. La croissance économique
désigne l’accroissement de la production des biens et services. C’est l’ accroissement de la
richesse nationale mesurée produite au cours d’une période donnée. La course à la croissance se
heurte à des défis aussi bien au niveau écologique , au niveau économique et social qu’on résume par
le développement durable. Cette situation rend difficilement compatible la conciliation entre une
croissance poussée et le maintien d’un niveau de développement durable accru. Cette question
nous conduit aux différentes préoccupations suivantes : Quelles sont les caractéristiques de la
croissance économique ? Quels sont les effets pervers de la croissance sur le développement
durable ? Cette étude se focalisera sur les caractéristiques de la croissance afin de mieux
l’appréhender et envisagera par la suite ses effets néfastes sur le développement durable.

La croissance économique peut s’appréhender à travers des indicateurs de mesures mais

également par ses différentes formes.

La croissance peut être mesurée à travers quelques indicateurs. En effet la croissance

économique se mesure à travers le taux d’accroissement du PIB réel sur une longue période.
Néanmoins d’autres indicateurs comme le PIB nominal permet de mesurer le niveau de richesse créé
au prix du marché. On a également le PIB à prix constant ou PIB réel ou le PIB déflaté du niveau
des prix des biens et services. C’est en effet le taux de variation du PIB a prix constant qui permet de
mesurer le taux de croissance d’une période à une autre., car le PIB nominal peut croitre même
quand la production n’augmente pas et le niveau des prix des biens et services augmente. Au-dela
des indicateurs de mesure la croissance peut prendre diverses formes en fonction des facteurs de
productions privilégiés.

Cette croissance revêt différentes formes en fonction des facteurs de production privilégiés.
En effet la croissance économique peut être extensive ou intensive. La croissance économique
extensive est basée sur l’accroissement de la quantité de facteurs de production traditionnels que

16
sont le travail, le capital et les ressources naturelles. Le facteur travail au cours d’une année est
mesuré par la population active multipliée par la durée annuelle du travail. Il détermine la
quantité de travail dont dispose l’économie au cours d’une année. Quant au facteur capital , il
résulte de l’investissement et comprend l’achat d’équipements , machine et autres immobilisations
destinées à produire des biens et services. Les ressources naturelles comprennent les ressources
agricoles , les ressources halieutiques , minières , etc… La croissance intensive quant à elle se
concentre plutôt sur l’accroissement de la productivité des facteurs de production notamment le
progrès technique. Cette croissance est endogène et prend en compte des facteurs comme de
production le progrès technique , les dépenses publiques, le capital humain , les infrastructures, la
qualité des institutions comme sources importantes de la croissance économique.

La croissance économique est un phénomène complexe qui nécessite des facteurs dont une part
importante comprend des ressources non - renouvelables et pose des problèmes de soutenabilité et
des préoccupations quant au développement durable.

La course à la croissance engendre des effets pervers sur le développement durable en terme
au niveau de l’ environnement et au niveau socio-économique.

La croissance économique entraine des effets négatifs sur l’environnement. En effet

l’accumulation de la croissance entraine la surexploitation des ressources halieutiques. La pèche
à haute échelle sans règlementation capture les alevins capables d’assurer la reproduction et la
perpétuation des espèces de poissons ce qui compromet le développement durable.
L’exploitation abusive dans le secteur du bois entraine la déforestation et agit non seulement sur
la biodiversité mais aussi sur le réchauffement climatique. Dans cette même optique , la production
agricole extensive sur la base de fertilisants et de pesticides entrainent une pollution des eaux ,
une baisse des rendements agricoles et compromettent sérieusement la production alimentaire. En
outre une croissance économique accrue entraine une accélération de la production industrielle
avec une hausse de l’émission de CO2 et le réchauffement climatique. En plus de ces effets
néfastes sur l’environnement la croissance extensive conduit des consequences négatives au niveau
socio-économique.

Sur le plan socio-économique la croissance est à l’origine de nombreuses distorsions. En effet

la croissance économique peut s’accompagner d’une forte inégalité des revenus qui compromet le
bien-être des populations. La croissance économique peut également déboucher sur une course à la
productivité et impliquer plus d’enfants dans le processus de production afin de réduire les couts de
production des biens. Une croissance économique forte peuvent entrainer une atteinte grave à la
santé des citoyens via la pollution de l’atmosphère. La destruction de la couche d’ozone entraine
des maladies notamment le cancer de la peau et risque de compromettre la santé des populations.

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La hausse de la croissance peut conduire à des innovations technologiques capables de réduire la
demande de travail et causer du chômage . Ce qui est de nature à aggraver les inégalités sociales.

La croissance économique assène des coups sévères au développement durable, La gravite de

consequences sont inquiétantes d’autant plus que le développement de la vie humaine devient
hypothétique .

La croissance économique s’entend comme un accroissement de la richesse d’un Etat sur

une période donnée et se mesure avec le taux d’accroissement du produit intérieur réel. Cette
croissance est le fruit de la mobilisation des différents facteurs de production. La course effrénée pour
la croissance entraine un accroissement des facteurs de production qui suscite des inquiétudes quant
au développement durable au regard de ses effets au niveau environnementale et socio-économique.
Face aux effets pervers de la croissance sur le développement durable : Comment réduire les effets
nocifs de la croissance sur le développement durable ?

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