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Section I : Introduction
Contexte Historique
On espérait alors que le pays pourrait exploiter pleinement ses ressources naturelles
inexploitées, le pays a souffert d’un manque de gestion et de développement
efficaces de ses ressources naturelles, d’un manque d’institution publiques et privés
performantes, ainsi que d’infrastructures économiques et sociales médiocres.
En outre il y avait un certain nombre de problème non résolus avec la France, suite
du « non » au referendum, De gaulle décide de punir les Guinéens en raison du
mauvais exemple qu’ils donnent aux autres peuples africains qui ont accepté une
coopération comme continuité de la colonisation. Il rappelle immédiatement tous les
fonctionnaires, ingénieurs et cadres français qui gèrent alors l’ensemble de
l’économie et de l’administration civile et sanitaire, plongeant intentionnellement dans
le chaos. Sékou cherche alors de l’aide auprès des pays d’Europe de l’Est et de
l’union soviétique et met en place un régime de parti unique et un système socialiste
copié sur celui de son nouvel ami russe.
En premier lieu est dressé un tableau de l’économie guinéenne sous l’AOF, comparé
aux autres territoires qui constituaient la dite fédération, avec description de la
population, de son agriculture montrant une situation d’autosuffisance avec même
des exportations (palmiste, café, banane), des richesses minières qui commençaient
à être exploités avec en vue des ressources hydroélectriques considérables- En bref
des perspectives plus prometteuses qu’ailleurs.
Puis le tableau est repris, pour la période considéré, par agent économique. La
population, dont on peut penser que deux millions d’individus (le quart environ) ont
migré pour échapper au contexte, tandis que ceux qui restaient connaissait un long
drame, dont la jeunesse embrigadait massivement, mais scolarisé à un tiers
seulement, la détérioration de la santé, la diminution constant du pouvoir d’achat, la
pénurie, la misère, les injustices et les exactions qui s’en suivent.
Après la mort de Sékou Touré, le 26 Mars 1984, un gouvernement d’intérim mis en
place. Il est bientôt renversé par le colonel Lansana Conté, qui prend la tête du
comité militaire de redressement national (CMRN) et devint président de la
République. En juin 1985, nous sommes dans une période très critique, qui se
résume en un greffage subit des lois formelles du marché sur un système politico-
économique encore largement marqué du socialisme. C’est une crise entière qui vit
le pays, et à cette occasion les pouvoirs, aussi bien que l’accès aux richesses, sont
en train de se redéfinir. Tous les trafics dont parlera le présent article prennent effet
dans une conjoncture de frénésie spéculative, dont voici les principaux éléments
descriptifs :
Le pays ne cesse de connaitre le coup d’Etat du jour au lendemain car après la mort
de Lansana Conté aussi les militaires ont pris le pouvoir à la tête le capitaine Moussa
Dadis Camara ainsi de suite et on ne cessait de connaitre la crise du jour au
lendemain et les manifestations populaires ainsi de suite jusqu’à l’organisation d’une
élection libre et transparente par le successeur du capitaine Moussa Dadis Camara
qui est le Général Sékouba Konaté qui aussi à son tour a pris le pouvoir suite au
renversement de son ami par un coup d’Etat échoué.
Nous tendons donc vers l’évolution d’un pouvoir civil, une élection présidentielle est
annoncée en juin 2010, pour permettre le retour à un pouvoir civil, fortement souhaité
par la population. Alpha condé est investi président de la République le 21
Décembre 2010. Il promet « une nouvelle ère » et annonce son intention de devenir
« le Mandela de la Guinée » en unifiant son pays, en luttant contre la corruption et en
redressant l’économie, qui ne profite guerre des richesses minérales du territoire. Tel
a été le contraire car le pays ne cessait de sombrer dans la misère, la gabegie
financière, les endettements internationales, la hausse du taux d’inflation, la
corruption, le soulèvement populaire, les manifestations des syndicats et bon nombre
de choses, c’était vraiment une désillusion totale car le peuple avait compléter perdu
tout espoir. Il n’a duré que 15 ans au pouvoir avant qu’il soit renversé par le colonel
Mamadi Doumbouya le 05 Septembre 2021 par un coup d’Etat militaire encore.
Du 05 Septembre 2021 jusqu’à nos jours le pays est encore dirigé par ces
putschistes de la force spéciale mais l’économie Guinéenne est toujours en chute et
le taux d’inflation ne cesse qu’accroitre du jour au lendemain c’est plus pire encore
que le régime d’Alpha Condé car le pays est géré par les personnes qui n’ont aucune
idée en politique et en Gestion de l’économie.
La définition de l’instabilité politique peut être très ambiguë, étant donné que son
incidence est de nature institutionnelle et pourrait varier d’un concept impliquant des
idées des abstraites telles que la mauvaise gouvernance aux plus indicatifs tels que
les variations injustifiées du gouvernement et des questions connexes telles que
troubles politiques, des émeutes, des grèves , des guerres civiles, ou plus
généralement toute forme de violence à motivation politique.
Donc, il pourrait être raison de dire qu’il n’y a pas une définition universelle de
l’instabilité politique, mais la définition la plus conforme à l’approche de cette étude
est celle proposée par Alesina et Perotti (1996) dans laquelle l’instabilité politique est
considérée sous deux aigles /dimensions : l’une impliquant l’instabilité de la direction
et l’autre impliquant des troubles sociaux et la violence à motivation politique.
La seconde suggère également que les individus peuvent être insatisfaits, perdent
confiance dans le système politique et agissent par leur mécontentement. Les
troubles sociaux et la désobéissance civile peuvent se manifester par la société
civile, créant des tensions sociopolitiques et une menace pour les régimes politiques.
I.2 Une revue de littérature sur les principales études de l’instabilité politique
C’est ainsi que, Feng (2003) met l’accent d’une part, sur la différence entre le
changement de gouvernement régulier et irrégulier, d’autre part sur le changement
majeur et mineur du gouvernement. On peut avancer que les changements majeurs
et mineurs du gouvernement ont un impact différent sur la croissance alors que pour
les changements réguliers et irréguliers, leur impact sur la croissance économique
n’est pas clair. Aussi, Feng (2003) affirme « il est certes, difficile de considérer le
transfert de pouvoir d’une autre à une autre comme ayant les mêmes implications
politiques » même si les deux événements doivent être classés, comme principal
changement de gouvernement, la différence qualitative est évidente.
Selon Butkiewicz et yanikkaya (2005), les mesures les plus fréquemment utilisées
pour analyser les rétombées politiques de l’instabilité sont classées en trois
catégories : la stabilité du gouvernement, l’agitation sociale/ stabilité, et la violence
politique. Ils soutiennent que la diversité des mesures et les differents sous-
ensembles utilisés dans les differentes études rendent les resultats non
comparables. Neamoins, certaines mesures sont plus fréquentes que d’autres,
comme les révolutions, les coups d’Etat, et les assassinats. Dans une tentative
d’organiser un champ conceptuel confus, Butkiewicz et yanikkaya (2005) classent les
17 mesures de l’instabilité politique dans les catégories mentionnées ci-dessous :
Sanders (1981) a proposé des dimensions similaires: (1) les défis violents au régime
ou au gouvernement, (2) les défis pacifiques au régime ou au gouvernement, (3) le
changement de régime, et (4) le changement de gouvernement. Les deux premières
dimensions capturent les défis au régime, tandis que les deux derniers représentent
des changements réels du régime ou gouvernement. Cependant, Jong-A-Pin (2009)
n’est pas entièrement d'accord avec cette mise en place, parce qu’il propose dans un
cadre multidimensionnel les facteurs suivants :
Section III :
Le changement politique qui est intervenu en avril 1984 a permis une évolution
graduelle vers une économie de marché. Au cours des dix premières années,
l'ensemble de la structure productive nationale et toutes les sphères d'activité ont
connu des changements majeurs. De même que le pays, l'économie guinéenne a été
largement ouverte à l'extérieur. Les principales mesures de la politique d'ajustement
ont été regroupées dans le Programme de Redressement Économique et Financier
(PREF) conclu avec la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International. Ce
programme d'ajustement comportait les volets suivants :
Pour l'essentiel, les objectifs macro-économiques de court et moyen termes ont été
atteints au cours de la première phase (1986-1988) et de la deuxième phase (1989-
1991) du PREF. La dévaluation de la monnaie en 1986 a permis une relance de
l'agriculture et, en particulier, des exportations agricoles (café notamment). L'inflation
a été contenue, car son taux est successivement passé de 72 % en 1986 à 27 % en
1990 et à 5 % en 1994, grâce à une plus grande rigueur dans les finances publiques.
Le déficit budgétaire a été sensiblement réduit, passant de 10,7 % du PIB en 1986 à
7,5 % en 1993. Les effectifs de la Fonction Publique estimés à 90 000 travailleurs en
1986 ont été ramenés à 50 000. Des milliers de petites et moyennes entreprises ont
vu le jour surtout dans le secteur informel. L'économie guinéenne a connu un taux de
croissance annuel moyen de l'ordre de 4 % au cours de la période 1990-1994.
Ces résultats sont le fruit du nouveau partenariat qui s'est instauré entre le
gouvernement, les bailleurs de fonds, la société civile et les populations pour lutter
contre la pauvreté en ouvrant pour un développement économique et social durable
de la Guinée.
L'agriculture bénéficie de nombreux atouts qui en font l'un des secteurs les plus
prometteurs de l'économie, non seulement en termes d'opportunités commerciales,
mais surtout en termes d'amélioration de la sécurité alimentaire et de lutte contre la
pauvreté. Afin d'exploiter cette potentialité, il faudra, entre autres, procéder à une
réforme foncière, notamment la création de titres de propriété privée dont le
nantissement permettrait l'accès aux prêts commerciaux destinés à mettre en valeur
les terres et à financer la production. En effet, l'accès limité au crédit et à la
vulgarisation agricole constitue une contrainte à l'expansion de la production et des
exportations agricoles, et explique en partie la dépendance à l'égard des
importations alimentaires subventionnées à grands frais par le gouvernement, ce qui
ne peut que décourager l'essor de la production nationale.
En matière de pêche, il est urgent que la Guinée établisse un contrôle effectif sur les
navires opérant dans sa ZEE, la pêche illicite étant estimée à la moitié du total. Les
besoins spécifiques exprimés par la Guinée auprès de ses partenaires au
développement afin d'être en mesure d'appliquer sa réglementation méritent d'être
soutenus, ainsi que les efforts pour améliorer les conditions d'hygiène et la qualité
des produits. Ceci renforcerait sans doute la sécurité alimentaire, accroîtrait les
exportations, et éliminerait le besoin de restriction à l'exportation (à des fins
d'autosuffisance) qui n'est pas de nature à encourager le développement du secteur.
Cette section est consacrée à l’élaboration d’une analyse en composante principale. Cette
technique vise à déterminer la structure latente d’un ensemble de données tout en
expliquant la corrélation entre les variables ou les indicateurs afin de réduire le nombre des
dimensions et extraire uniquement les informations communes à tous les indicateurs.
Notre étude s’intéresse à l’ensemble des pays de l’Afrique de l’ouest plus précisément celui
de la Guinée, pour une période qui s’étend de 1958 à 2022. La revue des travaux de la
littérature, de même que l'inspection des bases de données, permet d'identifier 26
indicateurs susceptibles d'être reliés ou de refléter une ou des facettes de l'instabilité.
Nous allons élaborer un tableau nous permettant de ressortir les facteurs clés de
l’instabilité politique en générale. s. Ces quatre expliquent bien une part très
importante du contenu de la variance commune dans l’instabilité politique.
Règlement du
recrutement
exécutif
Compétitivité du
recrutement
exécutif
L’ouverture du
recrutement
exécutif
Les Contraintes
exécutives
Le règlement de
la participation
Compétitivité de
la participation
Nombre de
coups d’Etat
La somme de
l’importance des
épisodes de
violence civique
et internationale ;
guerres qui ont
touché le pays
La somme de
l’importance des
épisodes de
violence civile +
guerre civile
+violence
ethnique +guerre
ethnique
Nombre de pays
voisins
partageant une
frontière avec
l'état identifié
Nombre des
pays voisins qui
ont des violences
inter pays
Nombre d’États
voisins avec
n'importe quel
type de violence
Le niveau de
l'échec de
l'autorité de l'État
Le niveau de la
violence
associée à la
transition de
régime
Nombre de
combattants ou
des militants
rebelles
Nombre annuel
de décès liés à
l'ampleur des
combats
Pourcentage du
pays touché par
les combats
La somme de
l’importance des
violences
ethniques ou
civiles de toute la
région.
La somme de
l’importance des
violences civiles
et inter-pays la
région
La somme de
l’importance des
violences inter
pays de la région
La compétition
politique
Contraintes
exécutives
Le score de la
politique
combinée
Autocratie
institutionnalisée
Démocratie
institutionnalisée
Durabilité du
régime
Notre analyse nous a permis d’identifier quatre dimensions d’instabilité politique à savoir le
niveau de la démocratie, la violence et la protestation à motivation politique, les effets des
pays voisins et l’instabilité au sein du gouvernement. Ce qui est nouveau dans notre étude,
c’est de mettre l’accent sur l’importance des violences et les conjonctures internationales sur
l’instabilité politique en Guinée. Ces résultats peuvent bouleverser les constatations des
études antérieures qui s’intéressent à la relation entre l’instabilité politique et les agrégats
économiques puisque l’on a une nouvelle dimension qu’il faut prendre en compte dans
l’étude des effets de l’instabilité politique sur la croissance économique en Guinée