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Travail d’Elève
Produire un texte de douze lignes (15) avec des commentaires appropriés sur les implications directs des
élites nationales dans la vie politique durant la période de 1937-1957.
Produire un texte de réflexions de vingt lignes (20) avec des commentaires appropriés sur les limites les
divers paramètres qui entouraient ces gouvernements.
Produire un texte de douze lignes (15) avec des commentaires appropriés sur les divers facteurs de la
révolution de 1946 et ses impacts sur la vie nationale.
Thème :
Le monde entre les deux guerres
Compétence terminale
Décrire l’état de l’évolution du monde durant la période d’après la première guerre mondiale pour en
arriver à la deuxième.
Compétences spécifiques :
I- LA RUSSIE EN RÉVOLUTION
La Révolution d'octobre apparat comme un des évènements les plus importants de notre siècle : pour la
première fois dans l'Histoire, un parti qui se dit marxiste s'empare du pouvoir.
La Russie, un empire fragile
A. La Russie/ un colosse aux pieds d'argile
Au début du 20e siècle, la Russie est entrée dans la phase du décollage industriel. Couvrant un espace immense,
forte d'une population de plus de 170 millions d'habitants, elle exporte des denrées agricoles et des produits
miniers (pétrole, fer). Les capitaux étrangers s'investissent massivement dans le pays. La croissance est la plus
élevée d'Europe. En 1905, le tsar Nicolas II (doc. 1) a du, a contrecœur, accepter la création d'une assemblée
élue (Douma). Mais il conserve un pouvoir autocratique*. II se heurte à I’ opposition croissante des bourgeois
libéraux, partisans d'un régime parlementaire, et des socialistes qui rêvent de changer la société. Ces derniers
sont pourchasses par la police. En 1914, Lénine, le chef des socialistes bolcheviks*, vit en exil en Suisse.
B. Février 1917, la révolution des Soviets
Au début de 1917, la situation de la Russie se dégrade brusquement par suite de la guerre, des pénuries
alimentaires et de I’ inflation (doc. 2). Quand les autorités établissent à Petrograd des cartes de rationnement, des
grèves massives et des manifestations spontanées se multiplient (doc. 3 et 4). Le 27 février est un jour décisif: les
troupes qui ont reçu l’ordre d'intervenir centre les manifestants se mutinent ; un groupe d'ouvriers constitue un
comite populaire, ou soviet*, qui oblige le tsar à abdiquer.
Un gouvernement provisoire, compose de libéraux et de socialistes modérés, se forme. II reconnait à tous les
libertés, mais il décide de poursuivre la guerre et repousse a plus tard les reformes sociales. Cette politique
déçoit les masses populaires. Dans tout le pays, se constituent des Soviets locaux, qui partagent les grands
domaines et disputent aux patrons le contrôle des entreprises.
C. Octobre 1917, le passage au socialisme
Pour Lénine, rentre d'exil en avril 1917, les bolcheviks doivent préparer une seconde révolution (doc. 5) : en
soutenant les revendications des Soviets (la paix, le pain, la terre) ; ils préparent le socialisme. Au cours de
l‘été 1917, les bolcheviks obtiennent petit à petit la majorité au soviet de Petrograd.
Le 23 octobre, Lénine fait adopter par le Comite central de son parti la décision de renverser le gouvernement
provisoire. L'insurrection est fixée au 25 octobre, jour prévu pour le Congres des Soviets de toute la Russie. Dès
la soirée du 24, les gardes rouges s'emparent sans grande résistance des points stratégiques de la capitale. Le 26
octobre, Lénine fait approuver deux décrets par les délégués des Soviets : le premier propose à tous les
peuples une «paix juste et démocratique» ; le second abolit la grande propriété (doc. 6). Aussitôt après,
une majorité des délégués des Soviets élit un nouveau gouvernement, entièrement bolchevik, qui prend le nom
de Conseil des Commissaires du peuple.
La défense de la Révolution: 1918-1921 :Au lendemain de la Révolution, il s'agit pour Lénine et ses
compagnons de faire marcher une Russie nouvelle. Dès le mois de décembre 1917, ils signent avec les
Allemands l'armistice, puis, en mars 1918, la paix de Brest-Litovsk. Mais a I ‘intérieur ils n'ont pas avec
eux la majorité du pays.
A. La Russie déchirée
Le gouvernement révolutionnaire interdit la presse et les partis bourgeois et s'efforce d'imposer son
autorité aux nombreux Soviets locaux. II reforme le calendrier et institue une police politique, la Tcheka,
chargée de traquer les opposants. Pour mieux contrôler le pays, le gouvernement quitte Petrograd et
s'installe dans les murs du Kremlin à Moscou. En juillet 1918, il promulgue une Constitution* qui
reconnait le suffrage universel, tout en excluant du droit de vote les exploiteurs du peuple (doc. 5). Ces
mesures suscitent une opposition violente. Des régions entières (Ukraine, Caucase, Sibérie) se soulèvent.
Des officiers du tsar, soutenus par les propriétaires menaces d'expropriation, aides par des corps
expéditionnaires étrangers, s'organisent pour renverser le pouvoir bolchevik. Des gouvernements contre-
révolutionnaires se constituent. Une guerre civile effroyable et impitoyable s'abat sur la Russie. L'été
1918, les bolcheviks ne contrôlent plus qu'un territoire restreint (doc. 3).
B. Le communisme de guerre
1. Face a ces périls, le Conseil des Commissaires du peuple, sous l'impulsion de Lénine, instaure
une véritable dictature, appelée plus tard communisme de guerre*. II décrète la fin des élections aux
Soviets et la fin des partis. Le parti bolchevik, appelé désormais Parti communiste, a seul la mission de
défendre la Révolution. Trotski met sur pied l‘Armée rouge qu'il place sous le contrôle de commissaires
politiques, représentant le gouvernement bolchevik (doc. 2 et 4). L'économie du pays est placée sous le
contrôle de I'Etat: les entreprises industrielles sont nationalises et on lance I‘idée de grandes fermes
collectives. Les récoltes des paysans sont réquisitionnées par des commandos d'ouvriers. L'armée obtient
la meilleure part du ravitaillement ; la ration d'un bourgeois est plus faible que celle d'un prolétaire.
2. La guerre civile dure jusqu'en 1920 : les «Blancs» sont trop divises pour l'emporter et l'horreur de
leurs représailles les rend impopulaires (doc. 1). L'Armée rouge est victorieuse des armées blanches et
étrangères.
C. La 3e Internationale
Pour Lénine, la Révolution Russe est le prélude d'une révolution mondiale. Les faits semblent lui donner
raison: des grèves et des mouvements revolutionares éclatent partout, dans une Europe épuisée par la
guerre. Pour soutenir les combats du proletariat, IL fonde en 1919 la 3e Internationale* ou Kominterm
qui, depuis Moscou, lance un appel aux travailleurs de tous les pays (doc. 6 et 7).
Dans chaque pays, d'après discussions divisent les socialistes : d'un cote, il y a ceux qui dénoncent la
dictature des bolcheviks et gardent l‘étiquette du parti socialiste ; à l‘opposé, ceux pour qui la Russie est
le modèle à suivre fondent les partis communistes.
En 1928, Staline décide d'abandonner la N.E.P. et de placer l‘ensemble de l‘économie sous contrôle de l'Etat.
Les besoins prioritaires du pays sont définis pour cinq ans dans un programme de développement : le plan*
quinquennal. Appliquer le plan est une impérieuse obligation pour le Parti et pour la population.
Compétence terminale :
Analyser les faits sociopolitiques qui sont à la base de l’échec du gouvernement de Magloire tout en
appréciant l’état des relations diplomatiques d’Haïti durant la période de 1937-1957.
Compétences spécifiques :
Mettre en relief les grands aspects de la vie sociopolitique d’Haïti qui expliquent l’échec du
gouvernement de Paul E. Magloire
Travail d’Elève
Elaborer un texte de vingt lignes pour mettre en relief les faits sociopolitiques expliquant l’échec
du gouvernement de Magloire.
Produire un texte de vingt lignes sur l’état actuel de la diplomatie haïtienne en comparaison avec
la période de 1937-1957.
Compétences spécifiques :
Décrire certains de la manifestation de la crise aux Etats-Unis
Mettre en évidence les aspects de la crise à travers le monde
Apprécier la réponse américaine à la crise
Américains croient, avec leur président Hoover, que «la malédiction de la misère sera à jamais bannie des
Etats-Unis», quand éclate brutalement, en 1929, une crise économique d'une gravité sans pareille.
Octobre noir
La catastrophe commence, en octobre 1929, par un krach* à Wall Street, la bourse de New York. En
quelques jours, la confiance s'effondre et 70 millions d'actions sont jetées sur le marché, près de 13
millions en une seule journée, le jeudi 24 octobre. Le 13 novembre, la valeur globale des actions a baisse de
moitie et la chute continue.
De boursière.
La crise devient bancaire. De nombreuses banques avaient prêté des sommes exorbitantes a des entreprises
qui, frappées par l’effondrement de leurs actions, ne peuvent rembourser. Des lors, bien des établissements
bancaires font faillite, privant des centaines de milliers d'épargnants de leurs économies et les empêchant
de rembourser leurs crédits en cours.
B. Une crise née de la prospérité
Les causes de cette crise soudaine trouvent leur origine dans la prospérité même des années 20. L'économie
américaine étant en grande partie tournée vers l’exportation, la reconstruction de l'Europe et la concurrence des
pays neufs (Australie, Argentine...) laissaient entrevoir une surproduction, des 1927. Sur le marché intérieur
aussi, la capacité de production s'accroissait plus rapidement que la demande ; car la rémunération de
nombreux salaries restait insuffisante et la baisse de la natalité ne faisait pas progresser le nombre de
consommateurs. La vente à crédit n'a pu compenser que momentanément cette faiblesse de l’économie
américaine.Le krach boursier s'explique directement par la spéculation*. Une bonne partie de l’argent
disponible, et parfois du crédit, était orientée vers des placements boursiers dont la valeur gonflait
artificiellement : l’économie était en surchauffe. Avec les dividendes escomptes, on anticipait des achats
à crédit... jusqu'aux jours tragiques d'octobre 1929, ou tout le magnifique édifice s'effondre tel un
château de cartes.
C. Surproduction/ chômage et misère
Désormais, «la crise nourrit la crise». Pour écouler les stocks, de nombreuses entreprises baissent les
prix, ce qui entraine une baisse des salaires et du pouvoir d'achat. D'autres font faillite ou licencient des
ouvriers pour réduire la production : dans les deux cas, le nombre de chômeurs augmente rapidement (doc.
2).
Tous les secteurs de I’ économie sont atteints. Les fermiers sont très durement touches : incapables de
rembourser leurs lourds emprunts, ils sont expulses de leurs terres.
3-La misère touche toutes les catégories sociales. Symbole d'une époque, sur les terrains vagues des
grandes villes, les nouveaux pauvres occupent des «bidonvilles» que, par dérision, l’opinion publique
nomme «Hoover villes».
La crise mondiale
Un mécanisme général
La grande dépression
Née aux Etats-Unis, la crise se propage sur l'ensemble du monde, à l‘exception de I'U.R.S.S. Le
rapatriement des capitaux américains, la baisse du commerce mondial et l'effondrement des prix agricoles et
industriels expliquent l'extension de cette dépression qui, dans son déroulement et ses conséquences,
présente partout une grande similitude avec la crise américaine.
A. Un homme et des idées neuves
Le nouveau président, issu d'une riche famille de l'Est, a commence sa carrière politique auprès de
Wilson. En partie paralyse à la suite d'une attaque de poliomyélite en 1921, il retire de cette épreuve
une volonté de fer, mais aussi une sympathie sincère pour ceux qui souffrent (doc. 2). En 1928, il est
gouverneur de l'Etat de New York et, lors des élections présidentiels de 1932, il cristallise sur lui les
espoirs du peuple américain.
Le nouveau président s'entoure d'une équipe de jeunes intellectuels dynamiques, aux points de vue
souvent opposés banquiers, journalistes ou professeurs qui forment ce que l’on a appelé le «trust des
cerveaux», ou Brain Trust (doc. 1).
Cette équipe apporte des idées neuves et propose une «nouvelle donne» (New Deal*) : plutôt qu'une
idéologie ou une doctrine, c'est avant tout une entreprise destinée à redonner confiance à
l'Amérique (doc. 4).
B. Faire agir L’Etat
Roosevelt passe rapidement à l'action. Pour restaurer la confiance, le Président, «grand
communicateur», parle : il explique les principes de sa politique, notamment lors de ses conférences
de presse bihebdomadaires, et utilise habilement la radio.
Pour réamorcer une relance, il réorganise l’économie : l'Etat fédéral subventionne les agriculteurs qui
réduiront leur production. II instaure pour les ouvriers un horaire maximal qui vise à favoriser
l'embauche. Roosevelt propose un programme de grands travaux, ponts, routes, barrages, bâtiments
publics, assurant ainsi du travail a des centaines de milliers de chômeurs (doc. 3). Pour relancer les
expectations et les investissements, Roosevelt dévalue le dollar.
Pour secourir les plus démunis, le gouvernement aide le prog ramme d'assistance des différents
Etats, crée une première ébauche de «sécurité sociale», sous forme d'assurance vieillesse et d'aide au
chômage. Enfin, peu avant la guerre, il fixe un salaire minimum. Ainsi, progressivement, un Etat-
providence* se substitue a «l’Etat gendarme" du temps de la prospérité.
C. Un bilan mitige
1. Dans le domaine économique, l'œuvre du New Deal reste un semi-échec : on ne revient pas
vraiment à la prospérité et le nombre de chômeurs reste impressionnant.
2. Sur le plan social, la misère ne disparaît pas (doc. 5 et 6). En revanche, le succès est total sur
le plan politique ou le président réussit à préserver la démocratie, que la crise affecte dans de
nombreux pays.
Travail d’Elève
En référence au thème d’étude, évaluer les faits marquants qui ce sont produits au cours des
années 1930 par rapport à la notion de crise.
Définir les concepts suivants : crise, dépression, inflation, bourse, actions.
Produire un texte de douze lignes qui résume les causes et conséquences de la crise de 1929.
Thème :
Le fascisme
Compétence terminale
Mettre en évidence les implications de la crise sociale mondiale dans la mise de la dictature en Italie.
Compétences spécifiques :
Montrer comment la crise sociale a entrainé l’installation de la dictature en Italie
Saisir les moyens mis en œuvre par le fascisme pour s’imposer dans tous les domaines de la
vie des Italiens.
L’Italie EN CRISE
La guerre entraine misères et révoltes
La participation de 1'Italie a la guerre n'a pas apporte aux nationalistes tous les territoires revendiques et
promis par les Allies: Istrie, Dalmatie, Fiume; c'est pour eux une «victoire mutilée». Mais cette guerre
a coute aux Italiens 670000 morts, un million de blesses, la dévastation de l'Etat et l'effondrement de
sa monnaie, une inflation* de 600 %, des centaines de milliers de chômeurs et une paupérisation de la
classe moyenne*.La misère des classes populaires, paysanne et ouvrière, provoque leur révolte: les
paysans sans terres occupent les grands domaines inexploités pour imposer la reforme agraire
promise pendant la guerre; les ouvriers prennent eux-mêmes en main leurs usines. Cette situation
révolutionnaire, comparable a celle de la Russie en 1917, inquiète les possédants et la classe moyenne
qui désirent le retour à 1'ordre social et économique d'avant-guerre. Les dirigeants politiques ne
maitrisent pas la situation, les fascistes* en profitent.
1.2 Les possédants soutiennent les fascistes
Mussolini organise, en mars 1919, les premiers «faisceaux de combat» (fasci) avec d'anciens
combattants et des jeunes gens de la classe moyenne. Financées par les grands propriétaires fonciers et
les grands industriels, ces bandes armées combattent par le terrorisme les mouvements révolutionnaires
dans les campagnes et dans les usines.
A droite et au centre, tous ceux qui veulent éviter une révolution et restaurer leurs privilèges leur sont
favorables. C'est pourquoi les fascistes bénéficient souvent de la complicité de 1'armée, de la police et de
la justice.
1.3 Les fascistes imposent leur dictature
Quand les fascistes, soutenus par une partie du pays, réclament le pouvoir en «marchant sur Rome* le
29 octobre 1922, le roi cède et charge Mussolini de former le gouvernement. Les violences, organisées
par les fascistes lors des élections de 1924, entrainent un reflexe de peur qui leur apporte 65 % des voix;
quand le député socialiste Matteotti dénonce les crimes des fascistes, il est assassine.
Mussolini fait voter par la Chambre ainsi élue les lois « fascistissimes» (1925-1926) qui organisent sa
dictature*: partis et syndicats sont interdits; seul le parti fasciste est autorise. Le Duce, chef et guide de la
Nation, dispose du pouvoir législatif en plus de l’Exécutif. II chasse du Parlement les députés de
gauche, déporte les démocrates antifascistes dans les camps des iles Lipari
Travail d’Elève
Préciser dans un texte de dix lignes les conditions favorables à la montée du fascisme en Italie.
Rédiger un texte décrivant les méfaits des idéologies fascistes dans la vie sociétale en Europe au
XXe siècle.
Thème :
Le nazisme en Allemagne
Compétence terminale
Faire ressortir l’incapacité de la République Weimar à résister à la crise des années 30.
Compétences spécifiques :
Démontrer l’audace d’Hitler dans son exploitation de la situation économique au regard de la
fragilité de l’Allemagne.
Faire ressortir les liens existant le nazisme et les mutations de la société allemande au 20e siècle.
B. Un système totalitaire
1. Le régime nazi nie les libertés fondamentales. La société allemande est solidement encadrée et
militarisée. Etudiants, médecins, enseignants, travailleurs... sont regroupes en associations nazies,
réunies dans un Front du Travail obligatoire a partir de 1935. Les mouvements de jeunesse embrigadent les
jeunes pour en faire des sujets fanatises, entraines physiquement et militairement.
L'appareil policier, dirige par Himmler, est redoutable. Les S.S.* et la Gestapo (créée en 1933 par Goering)
pratiquent les méthodes les plus brutales. Entre 1933 et 1939, un million d'Allemands sont envoyés en camps
de concentration. La propagande, magistralement orchestrée par Goebbels, utilise tous les moyens
d'information, presse, radio, cinéma, pour mobiliser le peuple allemand (doc. 4 et 5).
3. Les hitlériens sont convaincus de l'inégalité des races et de la supériorité de la race aryenne* dont les
Allemands seraient les meilleurs représentants. II faut la préserver des éléments corrupteurs, juifs,
marxistes, Chrétiens..., et I ‘améliorer par la stérilisation des individus tarés. Les Juifs sont les premières
victimes de I ‘application des idées racistes* hitlériennes (doc. 6 et 7). Exclus de la société par les lois de
Nuremberg en 1935 (doc. 9), ils sont persécutés à partir de 1938 («Nuil de cristal», 9-10 novembre 1938)
et éliminés à partir de 1941 : c'est la solution finale* (voir p. 81).
C. Une économie orientée vers la guerre
En 1933, il s'agit de remettre au travail six ou sept millions de chômeurs. Dans ce but, le gouvernement
lance une politique de grands travaux autoroutiers et urbains. Le régime déclare permettre à chaque
Allemand d'avoir sa voiture particulière (doc. 8).
Mais à partir de 1936, Goering oriente l'économie sur un vaste programme militaire. L'autarcie* devient
I ‘objectif prioritaire (doc. 10). En quatre ans, l'Allemagne doit être complètement indépendante de I
‘étranger.
Travail d’Elève
Identifier les différents facteurs favorables à la montée du nazisme en Allemagne.
Établir les liens existant entre l’Italie et l’Allemagne dans le cadre des idéologies fascistes et
nazistes de l’époque.
Elaborer un texte de quinze lignes pour faire ressortir les points de ressemblance et de
dissemblance entre le fascisme et le nazisme quant à leurs fondements
Thème :
La marche vers La deuxième guerre mondiale
Compétence terminale
Mettre en valeur les facteurs qui ont mis le monde sur le chemin de l’inévitable guerre, la deuxième
guerre mondiale
Compétences spécifiques :
Mettre en évidence l’incapacité de la Société Des Nations à maintenir la « sécurité collective »
LA PAIX EBRANLEE
2.1 Une crise qui devient guerre civile
L'Espagne devient une république quand le roi Alphonse XIII abdique en 1931. Elle compte 2
millions de paysans sans terre alors que 20 000 personnes seulement sont propriétaires de la moitie des
terres. L'agitation sociale fait peur aux possédants qui n'admettent ni les grèves, ni les occupations des
grands domaines agricoles .Les élections législatives de 1936 sont gagnées par les forces de gauche,
réunies en un « front populaire». Un groupe d'officiers monarchistes se rebelle centre la République.
Soutenu par les possédants, le clergé et une grande partie de 1'armée, le général Franco conduit la guerre
civile comme une croisade. Franco prend le titre de caudillo*. La République est défendue par de
nombreux soldats, la Marine, la petite bourgeoisie et surtout les masses populaires organisées en
«milices».
2.2 Un premier affrontement entre démocraties et dictatures
La guerre civile est violente, avec ses atrocités de part et d'autre. Les appels a 1'aide de la République
espagnole restent souvent vains. Pour conserver sa majorité parlementaire, Léon Blum propose, en
aout 1936, un accord de « non-intervention», signe par vingt-cinq Etats. L'Allemagne et l’Italie sont
signataires mais ne respectent pas leur engagement.
L'aide des Brigades internationales* et de 1'U.R.S.S. aux républicains espagnols est insuffisante, face aux
90 000 Italiens et Allemands qui, puissamment armes, donnent 1'avantage a Franco. Par leur soutien aux
fascistes d'Espagne, les dictateurs défient les démocraties en imposant le fait accompli par la force.
Totalement silencieuse, la S.D.N. se discrédite aux yeux de tous.
2.3 Une victoire des dictatures
Avec la chute de Madrid et de Barcelone, en 1939, la défaite des républicains est suivie d'une terrible
répression (100000 morts) et de l’exil de 50 000 Espagnols. Deux millions de prisonniers s'ajoutent au
million de victimes de la guerre et de la sous-alimentation. Le pays est quadrille par une armée de 600
000 hommes. Chef unique, le caudillo Franco, impose le catholicisme comme religion d'Etat, rend leurs
terres aux grands propriétaires et a 1'Eglise, et prend modèle sur le fascisme italien.
Les dictatures encerclent la France. Les dictateurs soulignent la «faiblesse» des démocraties qui ne
s'engagent pas pour défendre le droit; ils donnent à leurs peuples le gout de la victoire en réussissant
leurs coups de force.
L’impérialisme hitlérien
Les agressions d'Hitler
Pendant que le Japon poursuit ses conquêtes en Asie, Hitler lance ses agressions en Europe: en mars
1938, il annexe 1'Autriche, Etat indépendant et souverain, en imposant la présence de nazis
autrichiens au gouvernement de Vienne. Le pays est aussitôt occupe par 1'armée allemande, la
Wehrmacht*, les opposants sont arrêtés et 1'Anschluss* ratifie a 97 % ; en septembre 1938, Hitler exige
le territoire de Sudètes, province frontalière et germanophone de Tchécoslovaquie. Cette république
parlementaire avait signe une alliance défensive avec la France (1925) «U.R.S.S. (1935).
A la conférence de Munich (30 septembre 1938), ni la Tchécoslovaquie, ni U.R.S.S ne sont invitées. La
France et le Royaume-Uni y acceptent 1'annexion des Sudètes par le Reich. La France trahit ainsi son
alliée qui se trouve contrainte de céder aux exigences hitlériennes.
3.2 Les hésitations des démocraties
Les Français et les Britanniques n'approuvent pas tous la capitulation de la conférence de Munich. Leurs
gouvernements sont sensibles à la majorité pacifiste de 1'opinion publique. Le Royaume-Uni pense
éviter la guerre en satisfaisant Hitler sur certains points. En France, la majorité de la droite se réjouit que
les régimes fascistes affaiblissent la gauche et espère qu'Hitler débarrassera 1'Europe du bolchevisme en
écrasant 1'U.R.S.S. Le slogan de la droite française est alors: «Plutôt Hitler que le Front populaire».
Hitler profite de cette passivité des démocraties pour occuper le reste de la Tchécoslovaquie (mars
1939).
13.3 La guerre toute proche
Un mois après la conférence de Munich, Hitler revendique la ville libre de Dantzig. France et Royaume-
Uni décident, cette fois, de remplir leurs engagements en cas d'agression.
Hitler signe avec 1'U.R.S.S. un pacte de non-agression réciproque (23 aout 1939). Staline, depuis la
conférence de Munich, suspecte les démocraties d'encourager Hitler à tourner ses ambitions vers 1'Est.
Cet accord permet a 1'U.R.S.S. de repousser vers 1'Ouest sa frontière de 1918 et a Hitler de ne pas avoir
à mener la guerre sur deux fronts.
Quand Hitler attaque la Pologne, le l er septembre, le Royaume-Uni et la France déclarent la guerre à
l’Allemagne, mais sans prendre d'initiatives militaires capables d'aider la Pologne; celle-ci est écrasée par
les armées allemandes, puis soviétiques le 17 septembre.
Travail d’Elève
Produire un texte argumenté de quinze lignes, présentant la mission et les structures de la Société
Des Nations.
Expliquer en quoi la guerre civile en Espagne et l’impérialisme Hitlérien constituent des préludes
à la deuxième guerre mondiale.
Par groupe de cinq, les élèves présentent des exposés sur le chapitre à l’étude en référence à la
répartition des sujets spécifiques donnés.