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Cours de la semaine allant du mardi 9 au 30/2024

HISTOIRE NATIONALE NSIV


1- le comité exécutif militaire et l’élection Dumarsais Estimé
1.1.- La révolution de 1946 et le gouvernement de Dumarsais Estimé
1.1- l’échec répété du système reformé
Le processus d'haïtianisation s'est épanoui avec le départ des fusiliers marines en 1934, mais il a rapidement
conduit a des échecs répétés en ce qui concerne la reforme du système. Le président Vincent a vite fait de
légaliser la dictature avec la Constitution de 1935, laquelle a permis !e retour du pouvoir personnel. En 1937,
il n'a pas su faire résoudre a L ‘avantage du droit, de la morale et de I’ intérêt national, la tragédie de I’
assassinat de quelques 20.000 paysans haïtiens qui avaient émigré en République Dominicaine : il a préféré la
paix des lâches a défaut d'une impossible paix des braves - sa défense était qu'il n'avait pas de choix - et la
coexistence dérisoirement monnayée avec son voisin, le dictateur Trujillo pourtant reconnu comme étant
responsable du massacre. Le successeur de Vincent, Elie Lescot, un ami aussi bien de Washington que de
Trujillo, a renforcé l’autocratie renaissante par un sectarisme encore plus drastique : son régime a d'un coté,
assure L'oligarchie mulâtre et la jouissance du monopole d'un pouvoir exclusiviste et de I ‘autre, aux
entreprises américaines le droit d'exploiter des produits stratégiques indispensables a I’ effort de guerre (par
exemple le projet de culture de la cryptostegia utile pour la production du caoutchouc), en ne pourvoyant pas
aux conséquences du risque d'épuisement de terres fertiles dans plusieurs régions du pays sans
compensation réparatrice.
1.2- le ressentiment noir et la révolution de 1946
La dite « révolution de 1946» était, en fait, une explosion démocratique, nationaliste et sociale. A la
base, nous trouvons une accumulation de ressentiments des classes moyennes urbaines noires et la mauvaise
gestion de L'oligarchie mulâtre exclusiviste, auxquels il faut ajouter les doléances de certains leaders de gauche et
de centre la grande puissance impérialiste , Revenue en fait le patron unique. Mais, en toile de fond, il
faut en évidence une protestation générale contre la pauvreté et I’ abandon durs de la seconde guerre
mondiale, engendrant un climat de revendications, recherche de la liberté et du mieux-être économique et
social. Duvalier était a cette époque, un homme de 1946 de I ‘aile dure, réclamant, en référence le slogan
de « la révolution oniriste», le plus grand bien au plus grand nombre.
1.3- Le gouvernement d’Estimé et le réformisme malaisé
Sous la pression des idées révolutionnaires et afin de consolider « les conquêtes de 1946 », après avoir
vainement tenté d'obtenir une certaine compréhension du coté américain, et malgré I ‘hostile de Trujillo, le
gouvernement d'Estimé a exploité les tendances favorisant l'économie de I ‘après-guerre pour
engager le pays vers une rénovation réformiste. II a encouragé I’ établissement d'un groupe d'entreprises
nationales a initier une législation pour accorder la sécurité sociale et la protection des travailleurs ; il a
fait voter la loi sur le salaire minimum ; il a développé le tout en finançant la construction d'hôtels et en
organisant I ‘exposition internationale de 1949-1950; il a stimulé I’ établissement de nouvelles industries
en appel a l'investissement étranger, mais aussi au capital local. De jeunes Haïtiens ont reçu des bourses pour
se perfectionner a I’ étranger; avec I’ aide des organisations étrangères et des organisations
Internationales, il a lancé des projets de développement économique, social et culturel. La libération
financière des pays a été obtenue avec le paiement de I’ emprunt américain de 1922, le conseiller
financier américain et zaïrianisation totale de la Banque Cent dessus tout, il a renforce le statut de l'homme noir
promu au niveau de part entière. Le système a du relever un défi: sa rénovation sous les recommandations
d'un leadership noir qui s'est efforcé d'introduire de nouvelles mesures progressistes sans détruire sa
structure de base.
Le gouvernement d'Estimé a pris la précaution de maintenir les dans des positions de commande a partir
desquelles ils ont tire des avantage travers le contrôle de la machine économique et leur expérience sur ce
qui concerne les activités du secteur des affaires. Par exemple, ils sont les bénéficiaires des grands travaux
de I’ exposition Internationale de développement du tourisme, laissant a des associés affairistes noirs I’
exploitation scandaleuse de la figue-banane. Cette politique a deux volets, ou bipartisane, a cependant
entraine de curieux effets dans la mesure ou les partisans des classes moyennes noires sont satisfaits
des positions qu'ils détenaient, se sont montrées fort peu intéressées ou malhabiles a consolider leur nouveau
progrès politique par des améliorations économiques en s'adonnant a des activités lucratives,
principalement d'ordre commercial, le facies du « bord restant quasi-intact. Au contraire, ils ont
simplement tiré des profits prospères des affaires, grâce auquel ils ont formé une nouvelle classe de noirs aisés
en compétition avec les riches mulâtres. C'est dans ce contexte qu'ii faut comprendre le scandale de la
figue-banane auquel il vient d'être fait allusion et qui a mine une Industrie prometteuse.
Malgré l'interdiction constitutionnelle, les estimâtes ont tenté d'obtenir la réélection de leur chef. Mais, en
dépit de sa popularité, la politique modérée d'Estimé ne pouvait pas lui garantir son maintien a la tête du pays.
En outre, ses partisans n'ont pas démontré au pouvoir une sensibilité civique tranchée, nettement supérieure
aux yeux du peuple, a celle des mulâtres lorsqu'ils gouvernaient égoïstement sous Lescot. Certains
intellectuels s'étaient si intensément impliques dans I’ étude du vodou comme religion populaire, que les
prêtres catholiques ont dénoncé leur attitude comme un exemple typique de la confusion entre le
criminologue et le criminel. Les partisans des classes moyennes étaient opportunistes et ambitieux, mais aussi
indisciplines. Ceux des classes basses se montraient zélés et bruyants voire démagogues, mais ils manquaient
d'organisation et des moyens de combat. Le secteur des affaires, demeure politiquement hostile, attendait I
‘heure de la revanche. En outre, la préoccupation gouvernementale de mériter L’amitié des Etats-Unis l’a
porte à se montrer prudent à I’ égard de Roulon Betancourt (considéré, a I ‘époque, par la droite comme un
dangereux gauchiste) qui I’ aurait pourtant aidé à neutraliser leur ennemi commun, Trujillo, et a rétablir te
rapport des forces dans la Caraïbes en faveur de la « gauche démocratique ».

1.4- le coup d’état de Magloire


La situation a rapidement empiré car des difficultés se sont présentées. L'offensive pour la réélection a pris une
allure populacière anti-démocratique. L'opposition de gauche a servi de marchepied à ('opposition de droite. En
effet, il y eut une certaine synchronisation entre d'une part, un mouvement mené par des doctrinaires
sociaux-chrétiens et socialistes représentant des groupes modérés de I’ élite sociale, de I’ autre coté les
protestations de ('association des étudiants et des syndicats au radicalisme réchauffé par la gauche
idéologiquement marxiste ou marxisante. Estime a combattu ces derniers non seulement a cause de leur
radicalisme a courte vue, mais aussi parce que la politique du gouvernement requérait un certain compromis
politique, car il avait besoin d'apaiser les Etats-Unis dont il attendait, ou au moins espérait une assistance
financière. Toute cette agitation a créé des conditions permissives pour un coup d'État militaire inspiré par
L'oligarchie traditionnelle que la perte du monopole exclusif du pouvoir politique avait laissée insatisfaite.
Duvalier, ancien secrétaire-général du Mouvement des Ouvriers et des Paysans (MOP) lequel avait été créé
par Daniel Fignolé, un leader impétueux et haut en couleur des masses populaires de Port-au-Prince, avait
été Ministre du Travail et de la Sante du gouvernement d'Estimé. A partir de sa position ministérielle, il
avait pu observer comment l'opposition sénatoriale a la réélection d'Estimé liée a I’ activisme des étudiants et
des ouvriers, avait offert a l'oligarchie traditionnelle qui n'avait d'ailleurs pas manque d'exploiter les rivalités
internes du gouvernement pour le partage du pouvoir, une opportunité pour porter a la présidence un
Colonel noir très connu, Paul Magloire, l’homme fort de I ‘armée dont I’ intervention avait été en fin de
compte déterminante pour l'accession d'Estimé a la présidence en 1946.
Le gouvernement d'Estime a été renverse par un coup d'état militaire à un moment ou il jouissait d'une grande
popularité dans les classes moyennes et dans les masses. L'armée a confie le pouvoir a son chef en qui
l‘oligarchie traditionnelle, avec enthousiasme, a reconnu un Messie ; le clergé catholique a trouve en lui un
appui opportun ; I’ ambassade américaine l'a considéré comme un garant sur de l'ordre établi; et la fraction
opportuniste des classes moyennes, un sauveur pour les sortir de I’ éclipse totale qui les aurait englouties si
un élément plus orthodoxe de L’oligarchie mulâtre était parvenu a la présidence. Duvalier s'est
vaillamment oppose au coup, mais il a été un témoin impuissant de la situation et il n'a jamais oublie la
leçon qui s'en dégageait. Toute son aventure personnelle postérieure en a été marquée.

Travail d’Elève

Produire un texte de douze lignes (15) avec des commentaires appropriés sur les implications directs des
élites nationales dans la vie politique durant la période de 1937-1957.

Produire un texte de réflexions de vingt lignes (20) avec des commentaires appropriés sur les limites les
divers paramètres qui entouraient ces gouvernements.

Produire un texte de douze lignes (15) avec des commentaires appropriés sur les divers facteurs de la
révolution de 1946 et ses impacts sur la vie nationale.

Cours de la semaine allant du mardi 9 au 30/2024


HISTOIRE UNIVERSELLE

Thème :
Le monde entre les deux guerres
Compétence terminale
Décrire l’état de l’évolution du monde durant la période d’après la première guerre mondiale pour en
arriver à la deuxième.

Compétences spécifiques :

Faire ressortir les éléments qui provoquent la révolution russe


Mettre en relief les mesures prises pour défendre la révolution russe en dépit des difficultés
Apprécier les éléments nouveaux de la révolution bolchévique
Evaluer les choix économiques opérés par Staline à partir de 1928

I- LA RUSSIE EN RÉVOLUTION
La Révolution d'octobre apparat comme un des évènements les plus importants de notre siècle : pour la
première fois dans l'Histoire, un parti qui se dit marxiste s'empare du pouvoir.
La Russie, un empire fragile
A. La Russie/ un colosse aux pieds d'argile
Au début du 20e siècle, la Russie est entrée dans la phase du décollage industriel. Couvrant un espace immense,
forte d'une population de plus de 170 millions d'habitants, elle exporte des denrées agricoles et des produits
miniers (pétrole, fer). Les capitaux étrangers s'investissent massivement dans le pays. La croissance est la plus
élevée d'Europe. En 1905, le tsar Nicolas II (doc. 1) a du, a contrecœur, accepter la création d'une assemblée
élue (Douma). Mais il conserve un pouvoir autocratique*. II se heurte à I’ opposition croissante des bourgeois
libéraux, partisans d'un régime parlementaire, et des socialistes qui rêvent de changer la société. Ces derniers
sont pourchasses par la police. En 1914, Lénine, le chef des socialistes bolcheviks*, vit en exil en Suisse.
B. Février 1917, la révolution des Soviets
Au début de 1917, la situation de la Russie se dégrade brusquement par suite de la guerre, des pénuries
alimentaires et de I’ inflation (doc. 2). Quand les autorités établissent à Petrograd des cartes de rationnement, des
grèves massives et des manifestations spontanées se multiplient (doc. 3 et 4). Le 27 février est un jour décisif: les
troupes qui ont reçu l’ordre d'intervenir centre les manifestants se mutinent ; un groupe d'ouvriers constitue un
comite populaire, ou soviet*, qui oblige le tsar à abdiquer.
Un gouvernement provisoire, compose de libéraux et de socialistes modérés, se forme. II reconnait à tous les
libertés, mais il décide de poursuivre la guerre et repousse a plus tard les reformes sociales. Cette politique
déçoit les masses populaires. Dans tout le pays, se constituent des Soviets locaux, qui partagent les grands
domaines et disputent aux patrons le contrôle des entreprises.
C. Octobre 1917, le passage au socialisme
Pour Lénine, rentre d'exil en avril 1917, les bolcheviks doivent préparer une seconde révolution (doc. 5) : en
soutenant les revendications des Soviets (la paix, le pain, la terre) ; ils préparent le socialisme. Au cours de
l‘été 1917, les bolcheviks obtiennent petit à petit la majorité au soviet de Petrograd.
Le 23 octobre, Lénine fait adopter par le Comite central de son parti la décision de renverser le gouvernement
provisoire. L'insurrection est fixée au 25 octobre, jour prévu pour le Congres des Soviets de toute la Russie. Dès
la soirée du 24, les gardes rouges s'emparent sans grande résistance des points stratégiques de la capitale. Le 26
octobre, Lénine fait approuver deux décrets par les délégués des Soviets : le premier propose à tous les
peuples une «paix juste et démocratique» ; le second abolit la grande propriété (doc. 6). Aussitôt après,
une majorité des délégués des Soviets élit un nouveau gouvernement, entièrement bolchevik, qui prend le nom
de Conseil des Commissaires du peuple.

La défense de la Révolution: 1918-1921 :Au lendemain de la Révolution, il s'agit pour Lénine et ses
compagnons de faire marcher une Russie nouvelle. Dès le mois de décembre 1917, ils signent avec les
Allemands l'armistice, puis, en mars 1918, la paix de Brest-Litovsk. Mais a I ‘intérieur ils n'ont pas avec
eux la majorité du pays.

A. La Russie déchirée
Le gouvernement révolutionnaire interdit la presse et les partis bourgeois et s'efforce d'imposer son
autorité aux nombreux Soviets locaux. II reforme le calendrier et institue une police politique, la Tcheka,
chargée de traquer les opposants. Pour mieux contrôler le pays, le gouvernement quitte Petrograd et
s'installe dans les murs du Kremlin à Moscou. En juillet 1918, il promulgue une Constitution* qui
reconnait le suffrage universel, tout en excluant du droit de vote les exploiteurs du peuple (doc. 5). Ces
mesures suscitent une opposition violente. Des régions entières (Ukraine, Caucase, Sibérie) se soulèvent.
Des officiers du tsar, soutenus par les propriétaires menaces d'expropriation, aides par des corps
expéditionnaires étrangers, s'organisent pour renverser le pouvoir bolchevik. Des gouvernements contre-
révolutionnaires se constituent. Une guerre civile effroyable et impitoyable s'abat sur la Russie. L'été
1918, les bolcheviks ne contrôlent plus qu'un territoire restreint (doc. 3).
B. Le communisme de guerre
1. Face a ces périls, le Conseil des Commissaires du peuple, sous l'impulsion de Lénine, instaure
une véritable dictature, appelée plus tard communisme de guerre*. II décrète la fin des élections aux
Soviets et la fin des partis. Le parti bolchevik, appelé désormais Parti communiste, a seul la mission de
défendre la Révolution. Trotski met sur pied l‘Armée rouge qu'il place sous le contrôle de commissaires
politiques, représentant le gouvernement bolchevik (doc. 2 et 4). L'économie du pays est placée sous le
contrôle de I'Etat: les entreprises industrielles sont nationalises et on lance I‘idée de grandes fermes
collectives. Les récoltes des paysans sont réquisitionnées par des commandos d'ouvriers. L'armée obtient
la meilleure part du ravitaillement ; la ration d'un bourgeois est plus faible que celle d'un prolétaire.

2. La guerre civile dure jusqu'en 1920 : les «Blancs» sont trop divises pour l'emporter et l'horreur de
leurs représailles les rend impopulaires (doc. 1). L'Armée rouge est victorieuse des armées blanches et
étrangères.

C. La 3e Internationale

Pour Lénine, la Révolution Russe est le prélude d'une révolution mondiale. Les faits semblent lui donner
raison: des grèves et des mouvements revolutionares éclatent partout, dans une Europe épuisée par la
guerre. Pour soutenir les combats du proletariat, IL fonde en 1919 la 3e Internationale* ou Kominterm
qui, depuis Moscou, lance un appel aux travailleurs de tous les pays (doc. 6 et 7).

Dans chaque pays, d'après discussions divisent les socialistes : d'un cote, il y a ceux qui dénoncent la
dictature des bolcheviks et gardent l‘étiquette du parti socialiste ; à l‘opposé, ceux pour qui la Russie est
le modèle à suivre fondent les partis communistes.

DE LENINE A STALINE : 1921 – 1928


Au sortir de sept années de guerre étrangère et de guerre civile, la Russie est dans une situation tragique.
Aux millions de morts de ces guerres s'ajoutent les 12 ou 13 millions de victimes de la famine et des épidémies
(doc. 3). Le pays, sans monnaie, vit sur le système du troc. En mars 1921, les marins de Cronstadt, héros de la
Révolution de Petrograd, se soulèvent au cri de : «Vivent les Soviets sans les communistes». Impitoyablement,
l’Armée rouge écrase la rébellion.
A. Une nouvelle politique économique
1. Lénine tire la leçon de l‘événement : il fait approuver une nouvelle politique économique (la
N.E.P.*), qui met fin au communisme de guerre (doc. 5).
II s'agit d'abord de se réconcilier le monde des paysans : l'Etat conserve la propriété des terres, mais
renonce aux réquisitions forcées. Les paysans retrouvent le droit de vendre au marché libre une partie de leurs
récoltes. Le pouvoir leur reconnait le droit de louer des terres, d'employer des salaries, d'hériter.
L'Etat garde en mains les secteurs clés de la banque et de l'industrie, mais les usines de moins de dix
ouvriers sont rendues à leur
propriétaire. On supprime le travail obligatoire et on réintroduit les primes de rendement. On fait appel
aux capitaux et aux techniciens étrangers. Une nouvelle monnaie est mise en circulation.
2. Ces assouplissements permettent au pays de reprendre souffle et de retrouver son niveau d'avant-
guerre (doc. 6 et 7). On voit réapparaitre de nouveaux riches : koulaks et nepmen (doc. 4). En même temps,
l‘unité du Parti est encore renforcée ; il est interdit de constituer des tendances. Le pouvoir encourage une vive
campagne antireligieuse.
B. Naissance de l'Union soviétique
Le gouvernement bolchevik s'est efforce de rassembler autour de la République russe (R.S.F.S.R., cf. p. 25) les
minorités de l'ancien empire des tsars.
En décembre 1922, les républiques soviétiques de Biélorussie, Ukraine et Transcaucasie, bientôt rejointes par
les républiques d'Asie centrale, décident de former avec la République russe un seul Etat de type fédéral*
(doc. 1) : les citoyens y seront indistinctement considérés comme «soviétiques». Dans cette Union des
Républiques Socialistes Soviétiques (U.R.S.S.), chaque Etat conserve son propre gouvernement mais, au
sommet, le pouvoir appartient au Congres des Soviets de l'Union. En fait, il appartient aux dirigeants du Parti
communiste (doc. 2).
C. l.'ascension de Staline
La mort de Lénine, le 21 Janvier 1924, ouvre une période de luttes qui opposent Trotski et Staline et qui divisent
le Parti. Faut-il poursuivre la Révolution mondiale, comme le souhaite Trotski, ou «édifier le socialisme dans un
seul pays», comme le défend prudemment Staline, Secrétaire général et maitre du Parti ? Doit-on mettre un terme
à la N.E.P. et collectiviser, comme le prétend le premier, ou poursuivre dans la voie définie par Lénine ? Mis en
minorité, dénonce comme ennemi du Parti (antiparti), Trotski en est finalement exclu en 1927 et exilé à vie en
1929.
Construction de l’Etat socialiste

En 1928, Staline décide d'abandonner la N.E.P. et de placer l‘ensemble de l‘économie sous contrôle de l'Etat.
Les besoins prioritaires du pays sont définis pour cinq ans dans un programme de développement : le plan*
quinquennal. Appliquer le plan est une impérieuse obligation pour le Parti et pour la population.

A. Le grand tournant de l'économie


De 1928 a 1941, se succèdent trois plans quinquennaux qui portent l'effort sur l‘énergie, l‘industrie lourde, les
transports. Staline, convaincu de la supériorité du système socialise, donne la priorité au développement
Industrie). De puissants ensembles industriels surgissent. On perce un canal qui relie Moscou à la
Baltique. De nouvelles régions (Grand Nord, Sibérie) sont mises en valeur. [.'Industrie lourde soviétique se
hisse aux premiers rangs (doc. 5 et 6).
Ces progrès, qui stupéfient l‘étranger, sont obtenus par une formidable, mobilisation (doc. 3 et 4). On fait
appel à la volonté des travailleurs : à l'exemple de Stakhanov, les ouvriers se lancent des défis de mine à
mine, d'usine a usine, pour battre des records de production. Mais l'Etat recourt aussi a la contrainte : il punit
l‘absentéisme et institue le livret ouvrier.
B. La collectivisation* des terres
En 1929, Staline force les paysans à se regrouper en kolkhozes* et modernise l'agriculture « à l’américaine», en
créant des exploitations de grande taille, les sovkhozes*. II s'agit de libérer une main-d’œuvre disponible pour
l'industrie. La résistance paysanne est vive (doc. 1 et 2) et conduit le pays a une grave famine. Les opposants,
considérés comme koulaks, sont fusilles ou déportés par milliers. On compte de 6 à 8 millions de victimes. En
1935, Staline doit faire une concession : il autorise le kolkhozien à posséder un lopin individuel et à en tirer
bénéfice.
C. Un système totalitaire
Ecartant les vieux bolcheviks peu disciplines, Staline fait massivement entrer au parti de jeunes
communistes, issus du peuple et entièrement dévoués à sa personne ; ils forment une bureaucratie toute
puissante.
Staline définit pour tous, la ligne générale. II impose aux artistes, écrivains et cinéastes de travestir la
réalité (doc. 7) et exige que les manuels d'histoire ignorent Trotski.
Une nouvelle police, le N.K.V.D., dotée de pouvoirs extraordinaires, est instituée. Une de ses branches est le
goulag*, charge de repartir les détenus pour réaliser à bon compte les objectifs du plan. La répression frappe
d'abord le Parti. Plusieurs vagues de procès retentissants se succèdent de 1935 à 1939. On y voit les
compagnons de Lénine, les hauts fonctionnaires du Parti et les chefs de l’Armée s'accuser de crimes imaginaires.
Pourtant le prestige de Staline n'en souffre pas.
En 1936, est promulguée une constitution qui garantit aux Soviétiques des droits étendus (voir p. 32). Aux
yeux de la majorité, Staline demeure le fidele héritier de Lénine et le vrai défenseur de la patrie socialiste.
On lui voue un véritable culte.
Travail d’Elève
 Elaborer un texte de vingt lignes pour apprécier la portée de cette révolution au XXe siècle tout
en le plaçant dans le contexte évolutif du monde.
 Engager un débat autour d’une table ronde ou les élèves feront une lecture critique des choix
économiques effectués par Lénine.
 Montrer la relation qui existe entre l’évolution du monde d’après la guerre et les mesures
économiques de Staline.

Cours de la semaine allant du mardi 6 au 20 février /2024


HISTOIRE NATIONALE

Compétence terminale :
Analyser les faits sociopolitiques qui sont à la base de l’échec du gouvernement de Magloire tout en
appréciant l’état des relations diplomatiques d’Haïti durant la période de 1937-1957.

Compétences spécifiques :
Mettre en relief les grands aspects de la vie sociopolitique d’Haïti qui expliquent l’échec du
gouvernement de Paul E. Magloire

Expliquer la situation diplomatique d’Haïti pendant la période de 1937-1957 à partir de certains


faits.

Identifier actes les diplomatiques d’Haïti a cette période.


2- L’échec de l’expérience de Magloire (1950-1956)
-La dictature militaire et le rétablissement de l’ordre social
Pendant le règne de Magloire, la vie politique a été entièrement dominée par un dictateur qui, aide d'un chef
de police noir tout puissant et un groupe de jeunes officiers mulâtres intolérants et ambitieux, avait prétendu
établir un régime d'équilibre entre les couleurs et les classes. Mais le vent avait tourne décidemment en
faveur de L’oligarchie traditionnelle exaltante et festive du retour des bonnes affaires.
En réalité, ce régime dit de balance égale a introduit quelques fort visibles changements par rapport a
celui auquel il s'est substitue : le changement du climat politique, la réapparition de figures politiques
influentes de la période d'avant 1946 ; l'alliance conclue avec Trujillo ; une collaboration étroite avec des hommes
d'affaires américains dont certains se sont révélés des aventuriers des contrats et de la finance; le retour
d'influence des clubs exclusivistes. Néanmoins, I ‘élite traditionnelle a été obligée de tolérer quelques noirs
promus par la révolution de 1946 et qui avaient rejoint un Magloire protecteur.
- le problème de la succession et la candidature de jumelle
Le problème de la succession allait se poser à un Magloire qui ne s'était pas fait une opinion définitive sur
cette échéance. Apparemment, il laissait faire son serviteur empressé et politiquement intéressé, Clément
Jumelle, jeune ministre des Finances, a la personnalité séduisante mais ambivalente, qui s'est appliqué a
préparé sa candidature, avec la tolérance sinon ('approbation de Magloire. II s'est entoure d'une équipe
formée de jeunes techniciens, d'industriels, de commerçants amis, de professionnels libéraux et de
politiciens venus aussi bien de l'élite que des classes moyennes. Bien qu'il se soit montré plus préoccupé
par sa candidature que par la nécessité de mettre fin a la mauvaise administration économique - financière
surtout - du pays, Jumelle n'hésitait pas a confier que son futur gouvernement, au contraire de celui que
pourtant il était en train de servir, attaquerait sérieusement et systématiquement le problème lie a
('organisation et a ('exploitation des ressources du pays en vue d'un développement économique rationnel.
- le renversement de Magloire et l’émergence de Dénoie et Duvalier
Le président a délibérément balayé toutes les chances de succès de Jumelle, pourtant son dauphin présumé,
en lui assenant le coup mémorable de ('accusation de « mangeur de mulâtre », et en tentant un coup d'état original a
la fin de son mandat. Sa tentative insensée de garder le pouvoir de fait en démissionnant pour se retrancher ensuite
derrière sa position de chef de I ‘armée, a échoué a cause de la résistance de I ‘opinion publique mobilisée par
deux candidate, les 2 « D »s : Dénoie et Duvalier, et par d'autres leaders indépendants qui avaient réagi centre
les excès avilissants du régime.
L'élimination de Magloire a, une fois de plus, suivi le schéma traditionnel: détérioration des relations avec
Trujillo, essai inconstitutionnel de garder le pouvoir, contacts établis avec l'ambassade américaine, opposition
sénatoriale synchronisée avec la grève des étudiants, des ouvriers, des employés de commerce et même des
employés publics, et intervention de jeunes officiers de I’ armée afin de hâter le départ de leur ancien chef avec I’
espoir d'éviter le pire.

Travail d’Elève
 Elaborer un texte de vingt lignes pour mettre en relief les faits sociopolitiques expliquant l’échec
du gouvernement de Magloire.
 Produire un texte de vingt lignes sur l’état actuel de la diplomatie haïtienne en comparaison avec
la période de 1937-1957.

Thème : La situation économique et sociale d’Haïti de 1934 à 1957


Compétence terminale :
Evaluer la situation économique et sociale sous les gouvernements de Sténio Vincent à Paul Eugene
Magloire
Compétences spécifiques :
Mettre en relief les différents faits qui ont contribué à l’amélioration de la situation sociale et
économique d’Haïti de 1937 à 1957.
Exposer les tentatives de relance économique sous l’occupation américaine et les gouvernements
d’Estimé et de Magloire

Faire ressortir les traits caractéristiques de la corruption et de la récession au sein de l’économie


haïtienne sous le gouvernement de Magloire.
3- Stabilité administrative, sociale et financière de la période
3.1- Le boom économique et technique sous Magloire
Héritant de I’ élan et des améliorations de base enregistrées sous le gouvernement d'Estime, le
gouvernement Magloire a coïncidé avec un âge d'or technique et économique marque par un certain
nombre de facteurs: Encouragement aux investissements; Expansion du tourisme; I’ ouverture de
nouveaux marches offrant de meilleurs prix pour le café sur le marche international; I’ expansion de I’
équipement et des machines; I’ établissement d'un système modem de transport; I’ accroissement de la
participation du secteur public dans I’ investissement; des progrès enregistres dans les domaines de I’
éducation et de la sante. Cette courte période de relative prospérité que la CEPAL n'a pas hésité a qualifier de «
boom », a produit une détente telle que le président-général s'est senti assez puissant pour se permettre
d'apparaitre comme un libéral« civilise », « grand seigneur» : c'état un buveur de whisky et un
amateur de femmes; un admirateur des techniciens ; un promoteur de manifestations, et un amoureux de
décorations; un homme qui s'est complu a commémorer les grandes prouesses des fondateurs de la
nation et, par-dessus tout, un Play boy sans rival. Encore que derrière cette apparence publique
sympathique et festive, se dissimulait le régime d'un homme fort (Cancon fer) qui savait comment
maintenir des masses dans I’ obéissance, Ides opposants en respect et le pays dans ('oppression.
4- La corruption et la récession
Le caractère le plus marquant du régime est Carta de saisir tous Ides avantages de la vie facile tout en
ignorant Ides problèmes, ou en rendant Ides entreprises étrangères responsables, dans la mesure ou
elles jouissaient de grands pouvoirs a condition de partager Ides profits. La construction du barrage de
Pellagre par des firmes américaines, dont le cout avait été estime par ['Export Import Bank a US$ 14
millions, a finalement coute 31 millions, sans compter la centrale électrique qui, jusqu'a maintenant,
n'a pas été érigée. Les scandales entourant la construction de routes par des compagnies étrangères
ont aussi caractérise la mauvaise administration et ides gaspillages du régime de Magloire. Ce fut le
règne de la corruption.
Mais ('absence de solution aux problèmes du pays a entraine des conséquences, car I’ insatisfaction a
gagne toute la population et a discrédite la gestion gouvernementale. Le « boom » a pris fin et, tout de
suite âpres, le cyclone Halez, particulièrement dévastateur a frappe le pays ; a cette occasion, Ides fonds
d'assistance reçus pour venir en aide aux sinistres ont été détoures par des officiels du gouvernement au
profit de lieurs plantations et de leur villas, fraiches et agréables, surplombant Port-au-Prince: ce scandale
a achève de condamner le régime de Magloire dont une « petite junte » d'officiers mulâtres favoris
froissait% susceptibilité des noirs
Travail d’Elève
 Produire un texte de vingt lignes sur la situation socioéconomique des haïtiens sous le
gouvernement de Vincent, après le départ des américains
 Suite à des recherches appropriées, présenter un exposé par groupe de cinq, dans lequel vous
apprécierez les efforts de ces gouvernements pour relancer l’économie nationale.
 Définir les concepts « corruption » et « récession » tout en faisant ressortir leur point
ressemblance et de dissemblance

Cours de la semaine allant du mardi 6 au 20 février /2024


HISTOIRE UNIVERSELLE NSIV
Thème :
La crise des années 30
Compétence terminale
Faire ressortir les grandes manifestations de la crise des années 1930 à travers certains grands pays
du monde.

Compétences spécifiques :
Décrire certains de la manifestation de la crise aux Etats-Unis
Mettre en évidence les aspects de la crise à travers le monde
Apprécier la réponse américaine à la crise

1929, L’AMERIQUE EN CRISE

Américains croient, avec leur président Hoover, que «la malédiction de la misère sera à jamais bannie des
Etats-Unis», quand éclate brutalement, en 1929, une crise économique d'une gravité sans pareille.
Octobre noir
La catastrophe commence, en octobre 1929, par un krach* à Wall Street, la bourse de New York. En
quelques jours, la confiance s'effondre et 70 millions d'actions sont jetées sur le marché, près de 13
millions en une seule journée, le jeudi 24 octobre. Le 13 novembre, la valeur globale des actions a baisse de
moitie et la chute continue.
De boursière.
La crise devient bancaire. De nombreuses banques avaient prêté des sommes exorbitantes a des entreprises
qui, frappées par l’effondrement de leurs actions, ne peuvent rembourser. Des lors, bien des établissements
bancaires font faillite, privant des centaines de milliers d'épargnants de leurs économies et les empêchant
de rembourser leurs crédits en cours.
B. Une crise née de la prospérité
Les causes de cette crise soudaine trouvent leur origine dans la prospérité même des années 20. L'économie
américaine étant en grande partie tournée vers l’exportation, la reconstruction de l'Europe et la concurrence des
pays neufs (Australie, Argentine...) laissaient entrevoir une surproduction, des 1927. Sur le marché intérieur
aussi, la capacité de production s'accroissait plus rapidement que la demande ; car la rémunération de
nombreux salaries restait insuffisante et la baisse de la natalité ne faisait pas progresser le nombre de
consommateurs. La vente à crédit n'a pu compenser que momentanément cette faiblesse de l’économie
américaine.Le krach boursier s'explique directement par la spéculation*. Une bonne partie de l’argent
disponible, et parfois du crédit, était orientée vers des placements boursiers dont la valeur gonflait
artificiellement : l’économie était en surchauffe. Avec les dividendes escomptes, on anticipait des achats
à crédit... jusqu'aux jours tragiques d'octobre 1929, ou tout le magnifique édifice s'effondre tel un
château de cartes.
C. Surproduction/ chômage et misère
Désormais, «la crise nourrit la crise». Pour écouler les stocks, de nombreuses entreprises baissent les
prix, ce qui entraine une baisse des salaires et du pouvoir d'achat. D'autres font faillite ou licencient des
ouvriers pour réduire la production : dans les deux cas, le nombre de chômeurs augmente rapidement (doc.
2).
Tous les secteurs de I’ économie sont atteints. Les fermiers sont très durement touches : incapables de
rembourser leurs lourds emprunts, ils sont expulses de leurs terres.
3-La misère touche toutes les catégories sociales. Symbole d'une époque, sur les terrains vagues des
grandes villes, les nouveaux pauvres occupent des «bidonvilles» que, par dérision, l’opinion publique
nomme «Hoover villes».
La crise mondiale
Un mécanisme général
La grande dépression
Née aux Etats-Unis, la crise se propage sur l'ensemble du monde, à l‘exception de I'U.R.S.S. Le
rapatriement des capitaux américains, la baisse du commerce mondial et l'effondrement des prix agricoles et
industriels expliquent l'extension de cette dépression qui, dans son déroulement et ses conséquences,
présente partout une grande similitude avec la crise américaine.
A. Un homme et des idées neuves
Le nouveau président, issu d'une riche famille de l'Est, a commence sa carrière politique auprès de
Wilson. En partie paralyse à la suite d'une attaque de poliomyélite en 1921, il retire de cette épreuve
une volonté de fer, mais aussi une sympathie sincère pour ceux qui souffrent (doc. 2). En 1928, il est
gouverneur de l'Etat de New York et, lors des élections présidentiels de 1932, il cristallise sur lui les
espoirs du peuple américain.
Le nouveau président s'entoure d'une équipe de jeunes intellectuels dynamiques, aux points de vue
souvent opposés banquiers, journalistes ou professeurs qui forment ce que l’on a appelé le «trust des
cerveaux», ou Brain Trust (doc. 1).
Cette équipe apporte des idées neuves et propose une «nouvelle donne» (New Deal*) : plutôt qu'une
idéologie ou une doctrine, c'est avant tout une entreprise destinée à redonner confiance à
l'Amérique (doc. 4).
B. Faire agir L’Etat
Roosevelt passe rapidement à l'action. Pour restaurer la confiance, le Président, «grand
communicateur», parle : il explique les principes de sa politique, notamment lors de ses conférences
de presse bihebdomadaires, et utilise habilement la radio.
Pour réamorcer une relance, il réorganise l’économie : l'Etat fédéral subventionne les agriculteurs qui
réduiront leur production. II instaure pour les ouvriers un horaire maximal qui vise à favoriser
l'embauche. Roosevelt propose un programme de grands travaux, ponts, routes, barrages, bâtiments
publics, assurant ainsi du travail a des centaines de milliers de chômeurs (doc. 3). Pour relancer les
expectations et les investissements, Roosevelt dévalue le dollar.
Pour secourir les plus démunis, le gouvernement aide le prog ramme d'assistance des différents
Etats, crée une première ébauche de «sécurité sociale», sous forme d'assurance vieillesse et d'aide au
chômage. Enfin, peu avant la guerre, il fixe un salaire minimum. Ainsi, progressivement, un Etat-
providence* se substitue a «l’Etat gendarme" du temps de la prospérité.
C. Un bilan mitige
1. Dans le domaine économique, l'œuvre du New Deal reste un semi-échec : on ne revient pas
vraiment à la prospérité et le nombre de chômeurs reste impressionnant.
2. Sur le plan social, la misère ne disparaît pas (doc. 5 et 6). En revanche, le succès est total sur
le plan politique ou le président réussit à préserver la démocratie, que la crise affecte dans de
nombreux pays.
Travail d’Elève

 En référence au thème d’étude, évaluer les faits marquants qui ce sont produits au cours des
années 1930 par rapport à la notion de crise.
 Définir les concepts suivants : crise, dépression, inflation, bourse, actions.
 Produire un texte de douze lignes qui résume les causes et conséquences de la crise de 1929.
Thème :
Le fascisme
Compétence terminale
Mettre en évidence les implications de la crise sociale mondiale dans la mise de la dictature en Italie.

Compétences spécifiques :
Montrer comment la crise sociale a entrainé l’installation de la dictature en Italie

Saisir les moyens mis en œuvre par le fascisme pour s’imposer dans tous les domaines de la
vie des Italiens.

L’Italie EN CRISE
La guerre entraine misères et révoltes
La participation de 1'Italie a la guerre n'a pas apporte aux nationalistes tous les territoires revendiques et
promis par les Allies: Istrie, Dalmatie, Fiume; c'est pour eux une «victoire mutilée». Mais cette guerre
a coute aux Italiens 670000 morts, un million de blesses, la dévastation de l'Etat et l'effondrement de
sa monnaie, une inflation* de 600 %, des centaines de milliers de chômeurs et une paupérisation de la
classe moyenne*.La misère des classes populaires, paysanne et ouvrière, provoque leur révolte: les
paysans sans terres occupent les grands domaines inexploités pour imposer la reforme agraire
promise pendant la guerre; les ouvriers prennent eux-mêmes en main leurs usines. Cette situation
révolutionnaire, comparable a celle de la Russie en 1917, inquiète les possédants et la classe moyenne
qui désirent le retour à 1'ordre social et économique d'avant-guerre. Les dirigeants politiques ne
maitrisent pas la situation, les fascistes* en profitent.
1.2 Les possédants soutiennent les fascistes
Mussolini organise, en mars 1919, les premiers «faisceaux de combat» (fasci) avec d'anciens
combattants et des jeunes gens de la classe moyenne. Financées par les grands propriétaires fonciers et
les grands industriels, ces bandes armées combattent par le terrorisme les mouvements révolutionnaires
dans les campagnes et dans les usines.
A droite et au centre, tous ceux qui veulent éviter une révolution et restaurer leurs privilèges leur sont
favorables. C'est pourquoi les fascistes bénéficient souvent de la complicité de 1'armée, de la police et de
la justice.
1.3 Les fascistes imposent leur dictature
Quand les fascistes, soutenus par une partie du pays, réclament le pouvoir en «marchant sur Rome* le
29 octobre 1922, le roi cède et charge Mussolini de former le gouvernement. Les violences, organisées
par les fascistes lors des élections de 1924, entrainent un reflexe de peur qui leur apporte 65 % des voix;
quand le député socialiste Matteotti dénonce les crimes des fascistes, il est assassine.
Mussolini fait voter par la Chambre ainsi élue les lois « fascistissimes» (1925-1926) qui organisent sa
dictature*: partis et syndicats sont interdits; seul le parti fasciste est autorise. Le Duce, chef et guide de la
Nation, dispose du pouvoir législatif en plus de l’Exécutif. II chasse du Parlement les députés de
gauche, déporte les démocrates antifascistes dans les camps des iles Lipari
Travail d’Elève
 Préciser dans un texte de dix lignes les conditions favorables à la montée du fascisme en Italie.
 Rédiger un texte décrivant les méfaits des idéologies fascistes dans la vie sociétale en Europe au
XXe siècle.

Thème :
Le nazisme en Allemagne

Compétence terminale
Faire ressortir l’incapacité de la République Weimar à résister à la crise des années 30.

Compétences spécifiques :
Démontrer l’audace d’Hitler dans son exploitation de la situation économique au regard de la
fragilité de l’Allemagne.
Faire ressortir les liens existant le nazisme et les mutations de la société allemande au 20e siècle.

L’ALLEMAGNE, DE LA REPUBLIQUE A HITLER


L'Allemagne: de la République a Hitler
La guerre de 1914-1918 a abattu l'Empire allemand. Dans une Allemagne vaincue, mais non envahie par les
Allies, le nouveau régime, la République de Weimar, dirigée par des socialistes modérés, surmonte
pendant une dizaine d'années de nombreuses difficultés, mais elle ne peut résister à la crise des années 30.
A. Une République fragile
1. De 1919 à 1924, un climat de violence règne dans le pays. La nouvelle république suscite
l'opposition des partisans de l'ancienne monarchie et des socialistes révolutionnaires. Ces derniers, les
Spartakistes, s'inspirant du modèle bolchevik, passent à l'insurrection. L'armée écrase la révolution à Berlin
et a Munich (doc. 4 et 5). Endettée, l'Allemagne connait une inflation de plus en plus galopante. La
monnaie se déprécie : en 1923, le dollar atteint 4 200 millions de marks I (doc. 1). Les classes moyennes
constituent les principales victimes. L'opinion reproche à la République I humiliation du diktat de
Versailles.
A Munich, Adolf Hitler, chef véhément du petit Parti national-socialiste ouvrier (doc. 9), soutient une tentative
de putsch qui échoue (1923) : il se retrouve en prison ou il écrit Mein Kampf (Mon combat).
2. Mais, à partir de 1924, l'Allemagne sort de ses difficultés.
La coalition de Weimar, formée des sociaux-démocrates et des partis du centre, gouverne. Les partis
extrémistes reculent et l'ordre règne dans la rue. Le docteur Schacht stabilise la monnaie : un nouveau mark
est défini par rapport à Tor. Un remarquable essor industriel témoigne du redressement économique.
Cependant, des signes inquiétants persistent: la force des formations paramilitaires et la dépendance de
l'économie a regard des capitaux étrangers, surtout américains.
B. Le choc de la crise économique
L'Allemagne est un des premiers pays d'Europe atteints par la crise née aux Etats-Unis en 1929 (voir pp. 40-
43). Des 1930, la production s'effondre. Le retrait des capitaux américains entraine de multiples faillites et la
disparition d'entreprises. L'agriculture perd ses débouchés. En 1932, le pays compte 6 millions de chômeurs.
Les ouvriers et les classes moyennes sont les plus touches (doc. 6 et 7).
C. Hitler exploite la situation
Le mécontentement de la population s'exprime par un rejet du capitalisme et par la montée des extrémismes. Le
Parti communiste et le Parti national-socialiste remportent des succès électoraux (doc. 2 et 3). La coalition de
Weimar s'effrite. Le pays devient ingouvernable. Pour éviter une révolution, les industriels et les
financiers accordent leur soutien au Parti nazi* afin que l'ordre soit rétabli. Hitler leur propose un programme
rassurant (doc. 8).
En 1932, Hitler, chef des nazis, est candidat à la présidence de la République centre Hindenburg, président
sortant. Hitler est battu mais obtient 13 millions de voix. Sous la pression des milieux capitalistes et des
conservateurs, Hindenburg fait appel à Hitler qu'il nomme chancelier, le 30 Janvier 1933. Comme celle
de Mussolini en Italie, l’arrivée au pouvoir d'Hitler est légale.
Le Troisième Reich
Parvenu au pouvoir légalement, Hitler installa en quelques mois une dictature totalitaire* fondée sur une
doctrine pangermaniste et raciste.
A. L'Allemagne nazie
1. L'Allemagne est rapidement mise au pas et nazifiée. Le 27 février 1933, le Reichstag, la Chambre des
Députés, symbole1 de la République, est la proie des flammes (cf. p. 55). Get événement sert de prétexte à
Hitler pour éliminer les communistes et obtenir les pleins pouvoirs. II instaure le parti unique et supprime les
syndicats. Au cours d'une purge sanglante, dite «Nuit des longs couteaux», il liquide les chefs des S.A. qui
défendaient des idées anticapitalistes. A la mode du président Hindenburg, en aout 1934, Hitler ajoute au litre
de chancelier celui de Reichsfiihrer.
Tout le pouvoir appartient désormais au Führer, chef unique (doc. 1). Par le salut «Heil Hitler»,
chaque Allemand proclame sa confiance absolue dans le Führer (doc. 2 et 3).
L'Allemagne devient un Etat unifie et centralise : chaque Land est gouverne par un représentant direct du
Führer. Le Parti nazi, forte près de 5 millions d'adhérents, contrôle ('administration locale.

B. Un système totalitaire
1. Le régime nazi nie les libertés fondamentales. La société allemande est solidement encadrée et
militarisée. Etudiants, médecins, enseignants, travailleurs... sont regroupes en associations nazies,
réunies dans un Front du Travail obligatoire a partir de 1935. Les mouvements de jeunesse embrigadent les
jeunes pour en faire des sujets fanatises, entraines physiquement et militairement.
L'appareil policier, dirige par Himmler, est redoutable. Les S.S.* et la Gestapo (créée en 1933 par Goering)
pratiquent les méthodes les plus brutales. Entre 1933 et 1939, un million d'Allemands sont envoyés en camps
de concentration. La propagande, magistralement orchestrée par Goebbels, utilise tous les moyens
d'information, presse, radio, cinéma, pour mobiliser le peuple allemand (doc. 4 et 5).
3. Les hitlériens sont convaincus de l'inégalité des races et de la supériorité de la race aryenne* dont les
Allemands seraient les meilleurs représentants. II faut la préserver des éléments corrupteurs, juifs,
marxistes, Chrétiens..., et I ‘améliorer par la stérilisation des individus tarés. Les Juifs sont les premières
victimes de I ‘application des idées racistes* hitlériennes (doc. 6 et 7). Exclus de la société par les lois de
Nuremberg en 1935 (doc. 9), ils sont persécutés à partir de 1938 («Nuil de cristal», 9-10 novembre 1938)
et éliminés à partir de 1941 : c'est la solution finale* (voir p. 81).
C. Une économie orientée vers la guerre
En 1933, il s'agit de remettre au travail six ou sept millions de chômeurs. Dans ce but, le gouvernement
lance une politique de grands travaux autoroutiers et urbains. Le régime déclare permettre à chaque
Allemand d'avoir sa voiture particulière (doc. 8).
Mais à partir de 1936, Goering oriente l'économie sur un vaste programme militaire. L'autarcie* devient
I ‘objectif prioritaire (doc. 10). En quatre ans, l'Allemagne doit être complètement indépendante de I
‘étranger.
Travail d’Elève
 Identifier les différents facteurs favorables à la montée du nazisme en Allemagne.
 Établir les liens existant entre l’Italie et l’Allemagne dans le cadre des idéologies fascistes et
nazistes de l’époque.
 Elaborer un texte de quinze lignes pour faire ressortir les points de ressemblance et de
dissemblance entre le fascisme et le nazisme quant à leurs fondements

Thème :
La marche vers La deuxième guerre mondiale

Compétence terminale
Mettre en valeur les facteurs qui ont mis le monde sur le chemin de l’inévitable guerre, la deuxième
guerre mondiale

Compétences spécifiques :
Mettre en évidence l’incapacité de la Société Des Nations à maintenir la « sécurité collective »

Décrire l’état de l’insécurité et la panique mondiales à la veille de la deuxième guerre


mondiale.
Apprécier la spécificité de l’impérialisme hitlérien en Allemagne, puis dans le monde.

LA PAIX EBRANLEE
2.1 Une crise qui devient guerre civile
L'Espagne devient une république quand le roi Alphonse XIII abdique en 1931. Elle compte 2
millions de paysans sans terre alors que 20 000 personnes seulement sont propriétaires de la moitie des
terres. L'agitation sociale fait peur aux possédants qui n'admettent ni les grèves, ni les occupations des
grands domaines agricoles .Les élections législatives de 1936 sont gagnées par les forces de gauche,
réunies en un « front populaire». Un groupe d'officiers monarchistes se rebelle centre la République.
Soutenu par les possédants, le clergé et une grande partie de 1'armée, le général Franco conduit la guerre
civile comme une croisade. Franco prend le titre de caudillo*. La République est défendue par de
nombreux soldats, la Marine, la petite bourgeoisie et surtout les masses populaires organisées en
«milices».
2.2 Un premier affrontement entre démocraties et dictatures
La guerre civile est violente, avec ses atrocités de part et d'autre. Les appels a 1'aide de la République
espagnole restent souvent vains. Pour conserver sa majorité parlementaire, Léon Blum propose, en
aout 1936, un accord de « non-intervention», signe par vingt-cinq Etats. L'Allemagne et l’Italie sont
signataires mais ne respectent pas leur engagement.
L'aide des Brigades internationales* et de 1'U.R.S.S. aux républicains espagnols est insuffisante, face aux
90 000 Italiens et Allemands qui, puissamment armes, donnent 1'avantage a Franco. Par leur soutien aux
fascistes d'Espagne, les dictateurs défient les démocraties en imposant le fait accompli par la force.
Totalement silencieuse, la S.D.N. se discrédite aux yeux de tous.
2.3 Une victoire des dictatures
Avec la chute de Madrid et de Barcelone, en 1939, la défaite des républicains est suivie d'une terrible
répression (100000 morts) et de l’exil de 50 000 Espagnols. Deux millions de prisonniers s'ajoutent au
million de victimes de la guerre et de la sous-alimentation. Le pays est quadrille par une armée de 600
000 hommes. Chef unique, le caudillo Franco, impose le catholicisme comme religion d'Etat, rend leurs
terres aux grands propriétaires et a 1'Eglise, et prend modèle sur le fascisme italien.
Les dictatures encerclent la France. Les dictateurs soulignent la «faiblesse» des démocraties qui ne
s'engagent pas pour défendre le droit; ils donnent à leurs peuples le gout de la victoire en réussissant
leurs coups de force.
L’impérialisme hitlérien
Les agressions d'Hitler
Pendant que le Japon poursuit ses conquêtes en Asie, Hitler lance ses agressions en Europe: en mars
1938, il annexe 1'Autriche, Etat indépendant et souverain, en imposant la présence de nazis
autrichiens au gouvernement de Vienne. Le pays est aussitôt occupe par 1'armée allemande, la
Wehrmacht*, les opposants sont arrêtés et 1'Anschluss* ratifie a 97 % ; en septembre 1938, Hitler exige
le territoire de Sudètes, province frontalière et germanophone de Tchécoslovaquie. Cette république
parlementaire avait signe une alliance défensive avec la France (1925) «U.R.S.S. (1935).
A la conférence de Munich (30 septembre 1938), ni la Tchécoslovaquie, ni U.R.S.S ne sont invitées. La
France et le Royaume-Uni y acceptent 1'annexion des Sudètes par le Reich. La France trahit ainsi son
alliée qui se trouve contrainte de céder aux exigences hitlériennes.
3.2 Les hésitations des démocraties
Les Français et les Britanniques n'approuvent pas tous la capitulation de la conférence de Munich. Leurs
gouvernements sont sensibles à la majorité pacifiste de 1'opinion publique. Le Royaume-Uni pense
éviter la guerre en satisfaisant Hitler sur certains points. En France, la majorité de la droite se réjouit que
les régimes fascistes affaiblissent la gauche et espère qu'Hitler débarrassera 1'Europe du bolchevisme en
écrasant 1'U.R.S.S. Le slogan de la droite française est alors: «Plutôt Hitler que le Front populaire».
Hitler profite de cette passivité des démocraties pour occuper le reste de la Tchécoslovaquie (mars
1939).
13.3 La guerre toute proche
Un mois après la conférence de Munich, Hitler revendique la ville libre de Dantzig. France et Royaume-
Uni décident, cette fois, de remplir leurs engagements en cas d'agression.
Hitler signe avec 1'U.R.S.S. un pacte de non-agression réciproque (23 aout 1939). Staline, depuis la
conférence de Munich, suspecte les démocraties d'encourager Hitler à tourner ses ambitions vers 1'Est.
Cet accord permet a 1'U.R.S.S. de repousser vers 1'Ouest sa frontière de 1918 et a Hitler de ne pas avoir
à mener la guerre sur deux fronts.
Quand Hitler attaque la Pologne, le l er septembre, le Royaume-Uni et la France déclarent la guerre à
l’Allemagne, mais sans prendre d'initiatives militaires capables d'aider la Pologne; celle-ci est écrasée par
les armées allemandes, puis soviétiques le 17 septembre.

Travail d’Elève
 Produire un texte argumenté de quinze lignes, présentant la mission et les structures de la Société
Des Nations.
 Expliquer en quoi la guerre civile en Espagne et l’impérialisme Hitlérien constituent des préludes
à la deuxième guerre mondiale.
 Par groupe de cinq, les élèves présentent des exposés sur le chapitre à l’étude en référence à la
répartition des sujets spécifiques donnés.

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