Chapitre 4 > EXERCICES

La fin de la Seconde Guerre mondiale et les débuts d'un

nouvel ordre mondial
Pages 136-137

Confronter et critiquer deux documents

1Le pacifisme communiste

Voir Méthode
Consigne : En analysant les documents 1 et 2, vous montrerez que le pacifisme de l'après-guerre repose sur la peur de la bombe atomique
puis vous expliquerez en quoi cette dénonciation sert les intérêts de l'URSS.

1Un appel à la paix

Au mois d'avril 1949 est créé le Mouvement de la paix, appuyé par l'URSS. Il est à l'origine de l'appel de Stockholm qui, d'après les
organisateurs du mouvement, a reçu 400 millions de signatures en quelques mois. Il est très largement diffusé par affichage et voie de presse
notamment en Europe occidentale.

« Nous exigeons l'interdiction absolue de l'arme atomique, arme d'épouvante et d'extermination massive des populations.
Nous exigeons l'établissement d'un rigoureux contrôle international pour assurer l'application de cette mesure d'interdiction.
Nous considérons que le gouvernement qui, le premier, utiliserait, contre n'importe quel pays, l'arme atomique, commettrait un
crime contre l'humanité et serait à traiter comme criminel de guerre.
Nous appelons tous les hommes de bonne volonté dans le monde à signer cet appel. »
Appel de Stockholm, 19 mars 1950.

2Une dénonciation de la guerre

I. Conflit d’après guerre.

1.Les deux grandes idéologies
2.

II. pacifisme : équilibre de la terreur

© Belin Éducation / Humensis, 2020

© Belin Éducation / Humensis, 2020
Mieczysław Berman, Guerre, photomontage, 31 x 20 cm, 1947. Wrocław, Musée national.
Berman est un artiste engagé dans les cercles proches des communistes. Ce photomontage fait partie d'un cycle d'œuvres pacifistes qu'il crée
après la guerre.

Procéder à l'analyse critique d'un document

2Une nouvelle conception de l'État

Voir Méthode
Consigne : Énumérez les droits et libertés, anciens et nouveaux, accordés par la Constitution et expliquez leur importance dans le contexte
de l'après-guerre.

Le préambule de la Constitution française de 1946

Avec l'avènement de la IVe République, le nouveau régime cherche à rompre avec Vichy sur le plan des institutions comme des principes. Le
préambule de la Constitution rappelle les valeurs au fondement de la République. Certaines sont héritées de la Révolution française, d'autres
ont été portées par la Résistance.

« Au lendemain de la victoire remportée par les peuples libres sur les régimes qui ont tenté d'asservir et de dégrader la personne
humaine, le peuple français proclame à nouveau que tout être humain, sans distinction de race, de religion ni de croyance, possède
des droits inaliénables et sacrés. Il réaffirme solennellement les droits et les libertés de l'homme et du citoyen consacrés par la
Déclaration des droits de 1789 […]. Il proclame en outre, comme particulièrement nécessaires à notre temps les principes politiques,
économiques et sociaux ci-après.
La loi garantit à la femme, dans tous les domaines, des droits égaux à ceux de l'homme. […] Chacun a le droit de travailler et le droit
d'obtenir un emploi. […] Tout homme peut défendre ses droits et ses intérêts par l'action syndicale et adhérer au syndicat de son
choix. […] Tout bien, toute entreprise dont l'exploitation a ou acquiert les caractères d'un service public national ou d'un monopole
de fait doit devenir la propriété de la nation. La nation assure à l'individu et à la famille les conditions nécessaires à leur
développement. Elle garantit à tous, notamment à l'enfant, à la mère et aux vieux travailleurs la protection de la santé, la sécurité
matérielle, le repos et les loisirs. »
Préambule de la Constitution de la IVe République promulguée le 27 octobre 1946.

S'approprier un questionnement historique

3Le rideau de fer

Voir Méthode.
Consigne : Présentez les documents en les replaçant dans leur contexte, puis montrez ce qu'ils révèlent de l'évolution des rapports entre les
Alliés, de la Grande Alliance à la guerre froide.

1Le discours de Churchill…

« Une ombre est tombée sur les scènes qui avaient été si clairement illuminées récemment par la victoire des Alliés. Personne ne sait
ce que la Russie soviétique et son organisation communiste internationale ont l'intention de faire dans l'avenir immédiat, ni où sont
les limites, s'il en existe, de leurs tendances expansionnistes et prosélytiques. […]
De Stettin dans la Baltique jusqu'à Trieste dans l'Adriatique un rideau de fer est descendu à travers le continent. Derrière cette ligne
se trouvent toutes les capitales des anciens États de l'Europe centrale et orientale. Varsovie, Berlin, Prague, Vienne, Budapest,
Belgrade, Bucarest et Sofia, toutes ces villes célèbres et les populations qui les entourent se trouvent dans ce que je dois appeler la
sphère soviétique, et toutes sont soumises, sous une forme ou sous une autre, non seulement à l'influence soviétique, mais aussi à
un degré très élevé et, dans beaucoup de cas, à un degré croissant, au contrôle de Moscou. »
Winston Churchill, discours à l'université de Fulton (Missouri, États-Unis), 5 mars 1946.

2… et sa représentation dans la presse

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« Défense d'entrer par ordre de Joe », dessin de Leslie G. Illingworth, The Daily Mail, 6 mars 1946.
Podcast : 5 mars 1946 : le discours du « Rideau de fer » (Contenu visualisable en ligne)

Mettre en relation un texte et une image

4Le plan Marshall

Voir Méthode.
Consigne : Décrivez les motivations explicites du plan Marshall, puis identifiez ses motivations implicites dans le contexte de la guerre froide
naissante.

1Les objectifs de George Marshall

« La vérité, c'est que les besoins de l'Europe en produits alimentaires et autres produits essentiels – en provenance essentiellement
de l'Amérique au cours des trois ou quatre années à venir – dépassent à ce point sa capacité de paiement, qu'elle a besoin d'une aide
supplémentaire importante si on veut lui éviter de graves troubles économiques, sociaux et politiques. En dehors des effets
démoralisants sur le monde en général et les risques de troubles résultant du désespoir des peuples en cause, les conséquences
sur l'économie américaine sont claires pour tous. Il est logique que les États-Unis fassent tout ce qui est en leur pouvoir pour
favoriser le retour du monde à une santé économique normale sans laquelle il ne peut y avoir ni stabilité politique, ni paix assurée.
Notre politique n'est dirigée contre aucun pays, ni doctrine, mais contre la faim, la pauvreté, le désespoir et le chaos. Son but devrait

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 être le rétablissement d'une économie mondiale saine de façon à permettre le retour à des conditions politiques et sociales dans
lesquelles peuvent exister des institutions libres. »
Général George Marshall, secrétaire d'État des États-Unis, discours prononcé à l'université de Harvard (Massachusetts, États-Unis),
5 juin 1947.

2Un outil au service de l’unification de l’Europe occidentale

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« Plan Marshall, ciment de l'Europe », affiche de Thibault de Champrosay, 1947.

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