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Russie : les défaites militaires face à l’Allemagne provoquent une révolution : le tsar Nicolas
II abdique en février 1917. Crise persiste. En octobre 1917, une 2nde révolution porte Lénine
et les bolcheviks au pouvoir. Après guerre civile entre les « Rouges » (communistes) et les
« Blancs » (partisans du tsar), les bolcheviks l’emportent => l’URSS en 1922.
Italie : malgré victoire IGM, sentiment humiliation (pas les terres promises) et affaibli (pertes
humaines, pbs économiques). 1921 = Parti national fasciste (PNF) pour redresser
l’économie (lutter contre grèves). 28 oct 1922 Mussolini organise Marche sur Rome :
membres de la milice s’empare des lieux de pouvoirs dans le pays => le roi nomme
Mussolini président du Conseil + pleins pouvoirs 1 an
Le nazisme est une idéologie prônant l’inégalité des races et la supériorité de la race
aryenne apparaît dans un livre rédigé en prison entre 1924 et 1925, intitulé Mein Kampf,
où Hitler théorise la supériorité de la race aryenne (nom donné par les nazis à la prétendue
race germanique supérieure d’origine nordique).
Au nom de cette idéologie, Hitler tente de préserver « le sang allemand » en
éliminant les menaces (juifs, homosexuels, malades mentaux…)
Une politique antisémite est mise en place (boycotts, pogroms…)
Hitler souhaite conquérir un vaste territoire, appelé « espace vital » pour assurer
la prospérité d’un État réunissant toutes les populations germanophones.
La société est rigoureusement embrigadée à tous les âges de la vie. La jeunesse est au
centre des politiques totalitaires car les enfants sont infuençables. L’adhésion à une
organisation de jeunesse (Balilas en Italie, Komsomols en URSS, Hitlerjungend =
jeunesses hitlériennes - en Allemagne), où l’on apprend l’idéologie officielle et où l’on
reçoit un entraînement sportif et militaire, est fortement encouragée. Elle devient même
obligatoire en Italie en 1937 et en Allemagne en 1939.
Les adultes sont aussi concernés par cet encadrement : des ministères de la propagande
sont créés et tous les médias (presse écrite, radio, cinéma...) sont mis au service du
régime. La Pravda est le journal officiel du PCUS ; en Allemagne, Joseph Gobbels , le
tout-puissant Ministre de l’information, mobilise des cinéastes comme Leni Riefenstahl .
Le culte de la personnalité divinise le chef et la société tout entière doit le vénérer. Les
moyens de contrôle des esprits sont aussi la censure et la propagande (affiches, presse,
cinéma, radio…)
Rédiger un texte d’une page environ en choisissant l’un des 2 exemples suivants qui illustre
la terreur de masse:
1°) p 40-41 – Pourquoi et comment s’organise la Grande Terreur stalinienne ?
2°) p.48-49 – Pourquoi et comment s’organise la nuit de Cristal ?
Doc Allemagne
Doc URSS Doc pour les 2 sujets
La Grande Terreur est organisée par Staline et l’État soviétique durant l’été 1937 selon une
procédure secrète. C’est un secret d’État qui permet de planifier les arrestations des
ennemis réels ou supposés de la société communiste imaginée par Staline.
➢ La Grande Terreur stalinienne est fondée sur l’exclusion et sur la croyance que la
politique active et violente guidée par le chef peut changer la société. Les corps des victimes
doivent être camouflés pour réduire la résistance populaire. Certains historiens pensent que
« la terreur serait un moyen pour le stalinisme », c’est-à-dire un outil pour Staline pour
éliminer des opposants et se maintenir au pouvoir. C’est la Grande Terreur de 1937-
1938 qui donne durablement à Staline des moyens répressifs jamais atteints jusqu’alors en
Russie-URSS.
La « Nuit de Cristal » est le nom donné par la propagande nazie au pogrom du 9-10
novembre 1938 initié dans le Reich par les plus hauts dirigeants du régime.
Jusqu’en 1938, les mesures nazies antijuives prises par les nazis visaient la discrimination
des Juifs sur le plan légal, professionnel et social. Après l’exclusion des Juifs de la fonction
publique en 1933, un pas supplémentaire est franchi avec les lois de Nuremberg de
septembre 1935 qui ôtent la citoyenneté allemande aux Juifs et leur interdit de se marier et
d’avoir des relations sexuelles hors mariage avec des non-Juifs.
Fin 1937, il reste 400 000 Juifs en Allemagne, 130 000 d’entre eux ayant émigré depuis
1933.
Le pogrom est lancé au plus haut niveau du Reich par les chefs de l’appareil de sécurité et
de la Gestapo (Heydrich, Müller). Il est mis en scène par le ministre de la Propagande,
Goebbels, et par les organes de presse nazis. Cette action est conduite en représailles de
l’attentat mortel perpétré le 7 novembre à Paris par Herschel Grynszpan, un Juif émigré,
contre un représentant du corps diplomatique allemand, Ernst vom Rath. Par cet acte
désespéré, Grynszpan voulait venger sa famille d’origine polonaise expulsée d’Allemagne.
La violence à l’encontre des Juifs, encouragée par le gouvernement, l’ampleur des
destructions et des dégradations infligées à leurs biens (synagogues, magasins et
habitations) qui donne son nom à l’événement, le climat de haine et l’impunité des bourreaux
font de ce pogrom un tournant violent dans l’évolution des persécutions antijuives
commencées dès 1933.
De fait, le pogrom du 9-10 novembre 1938 ouvre la voie à une radicalisation des
persécutions.
Fin novembre : restriction de leur liberté de mouvement dans l’espace public et une
obligation de travail forcé en décembre 1938 ; janvier 1939 création d’une centrale du Reich
pour l’émigration juive. Pour toutes ces raisons, le pogrom de novembre 1938 représente
pour les Juifs une césure forte dans la conscience collective. Ceux qui ne peuvent pas
émigrer sont plongés dans le désespoir. (environ 5 000 Juifs qui se suicident dans le Reich
avant le début des déportations).
La population est soumise à une étroite surveillance et toute opposition est violemment
réprimée. Des polices politiques (police qui opère en secret pour maintenir la sécurité
nationale contre les ennemis du régime) sont créées :
- le NKVD en URSS (Commissariat du peuple aux Affaires intérieures)
- l’OVRA en Italie (Organisation de la surveillance et de la répression de l'antifascisme)
- Gestapo en Allemagne (police secrète d’Etat)
La violence est omniprésente, créant un climat de terreur. Au début des années 1930, bien
que l’on compte 20 000 interventions policières par semaine et des centaines d’arrestations
par an en Italie, le régime fasciste n’a pas la brutalité du régime stalinien ou nazi.
La terreur de masse est surtout présente en URSS et en Allemagne. Deux groupes font
l’objet d’exécutions sommaires : les rivaux du chef et toutes les personnes perçues comme
nuisibles. Ainsi, Staline et Hitler sont non seulement responsables de purges politiques
(actions consistant à se débarrasser physiquement ou politique d’un même du parti) et d’une
terreur de masse.
III. Des changements qui bousculent l’ordre européen
https://www.youtube.com/watch?v=IbFch2cCFo8&ab_channel=LCP-
Assembl%C3%A9enationale
En Italie :
Les tensions montent entre les Etats d’Europe, les signaux sont forts notamment avec :
- Le Retrait de la SDN (1935 Allemagne et Japon)
- Le rétablissement service militaire en Allemagne
- Pacte anti-komintern (entre Allemagne et Japon puis Italie, Hongrie, Espagne) =
lutte contre le communisme dans le monde
Des exactions sont commises des deux côtés : aux annonces d’atrocités commises par les
adversaires répondent des vengeances réalisées par l’autre camp. Dans les territoires aux
mains des Républicains, les premières victimes sont des prêtres, des propriétaires, des
patrons, des militants de droite et d’extrême droite (exactions autour de Madrid dès l’été
1936...).
C. La marche à la guerre